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Physostemon guianense

Physostemon guianense est une espèce d'herbacée, appartenant à la famille des Cleomaceae (anciennement des Capparaceae).

Physostemon guianense
Description de cette image, également commentée ci-après
Physostemon guianense : Planche 273 par Aublet (1775)
Les fleurs ſont petites, telles qu'elles ſont figurées ſur la plante. La fleur qui eſt détachée eſt fort groffie. - 1. Fleur épanouie. Étamines. Ovaire. Style. Stigmate. - 2. Calice. - 3. Étamine. - 4. Silique. - 5. Panneau de la ſilique. Semence. - 6. Quadre du panneau de la ſilique, dépouillée de ſemences.[1]

Espèce

Physostemon guianense
(Aubl.) Malme, 1898

Classification APG III (2009)

Synonymes

  • Cleome ephemera Brandegee
  • Cleome guianensis Aubl.[2]

On l'appelle Hierba pino au Venezuela[3].

Statut

Physostemon guianense est une espèce déterminante ZNIEFF en Guyane[4].

Description

Physostemon guianense est une plante herbacée annuelle, éphémère, élancée, glabre, délicate, haute de 10 à 40 cm, généralement non ramifiée à la base, à tiges anguleuses et sillonnées, avec de nombreuses branches fines, presque aussi longues.

Les feuilles sessiles, linéaires-filiformes, mucronulées, sont toujours 1-foliolées, généralement longues de 2 à 5 cm pour à peine 0,5 mm de large.

Les fleurs sont jaunes, minuscules, solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures. Les sépales lancéolés, acuminés, mesurent mm de long. Les pétales sont 2 à 3 fois plus longs que les sépales. On compte 4 étamines fertiles et 4 apophyses stériles (les filets renflés près ou à la base des anthères). Ovaire et étamines sont sessiles et le style très court.

Le fruit est une silique linéaire, longue de 1,5-2,5 cm pour 1-2 mm de large, finement pubérulente, devenant noire au sèchage. Les graines sont recouvertes de courtes pointes rugueuses[3] - [5].

Répartition

Physostemon guianense est présent du Mexique au Brésil, en passant par l'Amérique centrale, Cuba, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Suriname et la Guyane[3].

Écologie

On rencontre Physostemon guianense dans les endroits ensoleillés, sablonneux et rocheux le long des rivières, savanes, entre (0)50–300 m d'altitude[3].

Diagnose

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[1] :

« 1. CLEOME (Guianenſis)foliis ſimplicibus, linearibus, flore lutea ſolitario. (Tabula 273.)

Planta annua, ramoſa, pedalis. Folia alterna, ſeſſilia, linearia ; acuta. Flores ſolitarii, axillares. Corolla lutea. Stamina ; filamenta ſex. Piſtillum ; germen ovato-oblongum. Stigma obtuſum. Pericarpium, ſiliqua pedicellata, oblonga, cylindracea, unilocularis bivalvis. Semina ſubrotunda.

Floret, fructumque fert variis anni temporibus.

Habitat in locis arenoſis Courou propè littus maris.
»

« LE MOSAMPÉ maritime. (PLANCHE 273.)

Cette plante eſt annuelle. Sa racine eſt fibreuſe, blanchâtre, dure & un peu ligneuſe. Sa tige s'élève à la hauteur d'un pied, & pouſſe dès le bas des rameaux épars, chargés de feuilles vertes, alternes, ſimples, très droites & aiguës, comme elles ſont repréſentées dans la figure.

Les fleurs naiſſent ſolitaires aux aiſſelles des feuilles, ſur de longs pédoncules grêles. Le calice eſt de quatre petites pièces vertes, longues & aiguës.

La corolle eſt à quatre pétales ovales, pointus, jaunes, relevés, d'un même côté.

Les étamines ſont au nombre de ſix, attachées ſur le réceptacle du piſtil, leurs filets ſont jaunes, grêles, de la longueur du piſtil. Les anthères ſont en forme de flêche, ſoutenues par leur milieu.

Le piſtil eſt un ovaire long, renflé, un peu courbe, liſſe, vert, terminé par un ſtigmate obtus. Il s'écarte des pétales, & ſe porte du côté qui leur eſt oppoſé.

L'ovaire devient une silique longue, liſſe, un peu renflée, qui s'ouvre en deux panneaux ; les ſemences ſont attachées à droite & à gauche au bord intérieur de ce quadre. Elles ſont menues & rouſſes.

Les fleurs ſont petites, telles qu'elles ſont figurées ſur la plante. La fleur qui eſt détachée eſt fort groffie.

Cette plante froiſſée a une odeur pénétrante. Je l'ai trouvée ſur les ſables de Courou, & au bord de la mer ; & je l'ai vue en fleur & en fruit en différentes ſaiſons. »

Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

  1. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 675-677
  2. (en-US) « Physostemon guianense (Aubl.) Malme - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. (en) Thirza Ruiz-Zapata et Hugh H. Iltis, « 2. CLEOME L. », dans Julian A. Steyermark, Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst, Flora of the Venezuelan Guayana : Volume 4, Caesalpiniaceae–Ericaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 799 p. (ISBN 9780915279524), p. 141-143
  4. INPN - Institut National du Patrimoine Naturel, « Liste des espèces déterminantes de l'inventaire ZNIEFF : Guyane », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  5. (en) A. Pulle (Dr), FLORA OF SURINAME : DIALYPETALAE, vol. II, PART 1, LEIDEN, E. J. BRILL - FOUNDATION VAN EEDENFONNDS - c/o Royal Tropical Institute. Amsterdam, , 500 p., p. 399-400

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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