Philippe de VendĂ´me
Philippe de Vendôme né le à Paris et mort le dans la même ville, duc de Vendôme (1712-1727), dit le « prieur de Vendôme », est prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et un militaire français.
Philippe de VendĂ´me | ||||||||
Jacob Ferdinand Voet, Philippe, chevalier de VendĂ´me, localisation inconnue. | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | Ă Paris (Royaume de France) |
|||||||
Décès | à Paris (Royaume de France) |
|||||||
Ordre religieux | Ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem |
|||||||
Reçu de minorité | en 1666 | |||||||
Langue | Langue de France | |||||||
Grand prieur de France | ||||||||
1678 �time class="nowrap" datetime="1719-09" data-sort-value="1719-09">septembre 1719 | ||||||||
| ||||||||
Chevalier de l'Ordre | ||||||||
Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
abbé commendataire de l'abbaye de la Trinité de Vendôme | ||||||||
Fonction laĂŻque | ||||||||
Maréchal de camp en 1691 Lieutenant général en 1693 |
||||||||
Biographie
Philippe de Vendôme est le fils de Louis II, duc de Mercœur et de Vendôme et de Laure Mancini.
Arrière-petit-fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, frère de Louis Joseph, dit le Grand Vendôme, il est aussi un petit-neveu du défunt cardinal de Mazarin et un proche cousin du prince de Conti et du prince Eugène de Savoie-Carignan. Il est baptisé le à la Sainte-Chapelle de Vincennes en même temps que son frère aîné Louis Joseph de Bourbon. Sa mère meurt l'année suivante. Son père entre dans les ordres et sera nommé cardinal en 1667.
À l'âge de sept ans, il fut pourvu en commende de l'abbaye de la Trinité (42e abbé et 10e abbé commendataire). Il est aussi abbé (laïc) de Saint-Victor de Marseille, de Saint-Vigor de Cerisy, de Saint-Honorat de Lerins, de Saint-Mansuy de Toul et de Notre-Dame d'Ivry. Il s'agit d'abbayes sous le régime de la commende, qui ne font pas de lui un prêtre.
Son grand-père César, duc de Vendôme meurt en 1665. Entré de minorité à l'âge de 11 ans, en 1666, dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[1], le jeune prince est nommé grand prieur de France dans l'ordre chevaleresque de Saint-Jean de Jérusalem [2] en 1678 à la suite d'Henri d’Estampes-Valençay. Son père meurt en 1669, peu avant sa grand-mère Françoise de Lorraine-Mercoeur.
Ami des lettres, menant une vie d'homme du monde, il réunissait dans sa maison du Temple, siège du grand prieuré à Paris, les beaux esprits de la société du Temple, cercle littéraire, philosophique et « libertin »[3]. Il protégea notamment l’abbé mondain Chaulieu, ainsi que le peintre Jean Raoux, ancien élève comme Hyacinthe Rigaud, d�a href="Antoine_Ranc.html" title="Antoine Ranc">Antoine Ranc à Montpellier ; Raoux qui laissa de lui un portrait célèbre.
C'est un « homme à femmes » qui collectionne les maîtresses. On lui prête tout d’abord Fanchon Moreau, chanteuse et danseuse renommée de l�a href="Op%C3%A9ra_de_Paris.html" title="Opéra de Paris">Académie royale de musique. En 1670, il achète le pavillon Vendôme pour la loger. En 1676, il séduit la maîtresse du roi, Marie-Élisabeth de Ludres. En 1683, alors qu’il est en Angleterre, il séduit la maîtresse du roi Charles II, Louise de Kéroualle, duchesse de Portsmouth. C'est le déplaisir du roi qui le force à rentrer en France. En 1705, il vit à Gênes avec sa cousine, Marie Charlotte de La Porte de La Meilleraye. On le soupçonne aussi d’avoir été l’amant de sa tante, Marie-Anne de Bourbon, avec qui il entretiendra toute sa vie une relation assez trouble. Il envisagea même, après la mort de son frère, de demander une dispense au grand maître pour pouvoir épouser sa cousine et avoir un héritier, mais cela impliquait de demander la dispense du pape. En 1721, il abandonna bien vite cette idée.
Il fit les campagnes de Hollande et d'Alsace, devint maréchal de camp en 1691, lieutenant général en 1693 et prit une part active à toutes les campagnes d'Italie et de Catalogne jusqu'en 1705.
À la mort de son frère en 1712, il ne put hériter des biens de son frère, et comme il s'agissait d'apanages, ceux-ci firent retour au domaine du roi. Il hérita seulement du titre de duc de Vendôme. En 1719, il démissionna de sa charge sous la pression de son Ordre et du régent pour céder la place à Jean Philippe d'Orléans, fils naturel du régent. Il meurt le à son hôtel de la rue de Varenne à Paris ; son corps est transporté au Temple avant d'être enterré dans l'église de la Chartreuse.
Notes et références
- de La Roque, col.249.
- Philippe de VendĂ´me, grand prieur de France.
- pratiquant, dans les limites de son époque, une certaine liberté de pensée et de mœurs
Annexes
Bibliographie
- Jean-Claude Pasquier, Le Château de Vendôme, [détail des éditions]
- Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte appelés successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, 1099-1890, Paris, Alp. Desaid, 1891.