Peine de mort en Iran
La peine de mort en Iran constitue le chĂątiment suprĂȘme dans ce pays. DeuxiĂšme en nombre d'exĂ©cutions aprĂšs la Chine, l'Iran fait partie des pays oĂč l'application de la peine de mort est la plus poussĂ©e, s'appliquant Ă des crimes non-violents, aux mineurs et parfois par lapidation.
Crimes punis de la peine de mort
Meurtre
Le meurtre est le seul crime pour lequel un mineur peut ĂȘtre condamnĂ© Ă mort. Les autoritĂ©s justifient les exĂ©cutions de mineurs pour meurtre en affirmant quâil sâagissait de cas de qisas (rĂ©paration) plutĂŽt que dâedam (exĂ©cution). Selon ces mĂȘmes autoritĂ©s cette distinction Ă©vincerait toute violation du pacte international relatif aux droits civils et politiques et Ă la convention internationale des droits de l'enfant, dont l'Iran est signataire. Un argument que rejettent les organisations de dĂ©fense des droits de l'homme qui parlent d'« une distinction non reconnue par le droit international relatif aux droits de l'Homme».
Dans les cas de meurtre, les juges sont forcĂ©s de prononcer la peine de mort et cette sentence doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©e si la famille de la victime n'en a pas dĂ©cidĂ© autrement. Elle peut Ă©ventuellement le faire en Ă©change d'une indemnisation de la part du condamnĂ© ou de ses proches.
Crimes contre les personnes suivis de mort
L'Iran prévoit et pratique la peine de mort pour divers crimes comme le viol ou l'enlÚvement. Ces lois sont effectivement suivies de condamnation à mort et d'exécution dans les cas les plus graves[1] - [2].
Trafic de drogue
D'aprÚs la loi anti-narcotique de 1989 amendée en 1997 d'Iran, les faits suivants sont passibles de la peine de mort :
- La culture de drogues telles que la cocaïne à la troisiÚme récidive (art 2) ;
- La production, distribution, transport ou vente de certaines drogues telles que l'opium Ă hauteur d'au moins 5 kilogrammes (art 4) ;
- La possession en état de récidive de certaines drogues telles que l'opium à hauteur d'au moins 100 kilogrammes (art 5) ;
- Les mĂȘmes faits que ceux citĂ©s aux articles 4 et 5 en Ă©tat de rĂ©cidive lorsque l'on atteint la hauteur de 5 kilogrammes en cumulant la marchandise des faits prĂ©cĂ©dents et ceux des faits actuels (art 6) ;
- La production, distribution, transport ou vente de certaines drogues telles que l'héroïne à hauteur d'au moins 30 grammes (art 8) ;
- Les mĂȘmes faits que ceux citĂ©s Ă l'article 8 en troisiĂšme rĂ©cidive lorsque l'on atteint la hauteur de 30 grammes kilogrammes en cumulant la marchandise des faits prĂ©cĂ©dents et ceux des faits actuels (art 9).
Les exécutions de trafiquants de drogue sont trÚs courantes en Iran et représentent certainement un pourcentage élevé des exécutions.
Crimes contre l'Ătat
L'Iran a récemment essuyé des critiques pour avoir prononcé des condamnations à mort contre d'actifs participants des protestations postélectorales iraniennes de 2009[3]. En treize membres présumés du Joundallah ont été exécutés à la suite du premier attentat-suicide revendiqué par ce groupe baloutche contre une mosquée chiite.
L'espionnage et la trahison sont Ă©galement passibles de la peine de mort, au mĂȘme titre qu'un certain nombre d'infractions militaires (en vertu de la « Loi sur les infractions relatives aux forces armĂ©es » de 2003)[4].
Les articles 286 et 287 du Codé pénal islamique prévoient également la peine de mort pour rébellion ou "corruption sur Terre"[4].
Autres crimes
En violation probable de lâarticle 6.2 du Pacte international sur les droits civils et politiques[5] (qui dit que la peine de mort est rĂ©servĂ©e aux « crimes les plus graves »), le code pĂ©nal iranien[6] sanctionne de la peine de mort divers comportements, considĂ©rĂ©s comme des dĂ©lits en droit iranien (ces peines relĂšvent de la catĂ©gorie hudĂ»d en fiqh) :
- moharebeh (inimitiĂ© Ă lâĂ©gard de Dieu) est un crime dont la dĂ©finition est apparentĂ©e Ă celle du terrorisme. L'appartenance Ă un groupe armĂ© d'opposition est passible de la peine capitale ou de la prison Ă vie si l'accusĂ© est coupable de moharebeh. Sous couvert de crime religieux, moharebeh est utilisĂ© pour poursuivre et condamner Ă mort des opposants politiques.
- l'adultÚre, sous diverses circonstances définies dans le code pénal[7] ;
- la sodomie (définie comme une relation sexuelle entre deux hommes dans le code pénal iranien), active et passive, lorsqu'elle est consentante[8] - [9] ;
- le lesbianisme, à la troisiÚme récidive[10] ;
- la fornication, en cas de récidive[4]
- la consommation dâalcool, aprĂšs rĂ©cidive (art. 179) ;
- le vol à main armée (art. 185) ;
- le blasphĂšme envers les personnages importants de l'islam, sous certaines conditions[11]
- le viol (art. 224)[4] ;
- le kidnapping lorsqu'il s'accompagne de circonstances aggravantes[4] ;
- les vols avec récidive[4] ;
- certains crimes de nature économiques (contrefaçon, contrebande, spéculation etc.) en vertu de la « Loi sur la répression des perturbateurs du systÚme économique national » de 1990[4] ;
- les infractions relatives aux mĆurs, telles que la production et la diffusion de vidĂ©os et films pornographiques (art. 3 et 4 de la « Loi sur la rĂ©pression des personnes ayant des activitĂ©s non autorisĂ©es dans les opĂ©rations audiovisuelles » de 2008)[4] ;
- la production ou la préparation de nourriture, boissons, cosmétiques ou de produits sanitaires qui entraßnent la mort lorsqu'ils sont consommés ou utilisés[4] ;
- la prostitution[12] - [13].
En , lâayatollah Shahroudi, Ă la tĂȘte du pouvoir judiciaire, aurait adressĂ© aux juges une directive leur demandant de suspendre les lapidations et les incitant Ă choisir dâautres formes de sanctions. LâIran sâest donc, en principe, engagĂ© depuis cette Ă©poque Ă ne pas appliquer la peine capitale par lapidation en dehors de condamnations pour faits graves (meurtres mais aussi viols).
Si lâadultĂšre reste officiellement Ă ce jour un crime passible de la peine capitale, celle-ci nâest thĂ©oriquement plus requise dans les faits dâadultĂšre isolĂ©s. En revanche, elle reste requise quand lâadultĂšre est associĂ© au meurtre[14] ou pour certaines formes aggravĂ©es comme le viol, et concerne autant les femmes que les hommes, mĂȘme mineurs au moment des faits[15].
Le Code pénal islamique ne mentionne pas explicitement l'apostasie, la sorcellerie ou l'hérésie; néanmoins certaines interprétations de la charia par les tribunaux peuvent conduire à une condamnation à mort pour apostasie[4].
Procédure légale
Procédure judiciaire
Selon la loi iranienne, une condamnation Ă mort doit avoir Ă©tĂ© confirmĂ©e par une cour d'appel puis par la Cour suprĂȘme avant d'ĂȘtre mise Ă exĂ©cution. Les autoritĂ©s mettent souvent en avant ce fait face aux critiques internationales : « la peine de mort est une peine qui n'est appliquĂ©e qu'aprĂšs un processus judiciaire exhaustif. »
Application selon les infractions
Depuis peu, les exĂ©cutions ne sont plus effectuĂ©es, ou tout du moins trĂšs rarement, en public. Elle s'effectuent le plus souvent par pendaison-strangulation. Le condamnĂ© est suspendu jusqu'Ă ce qu'il perde connaissance au bout de quelques minutes. Il faut encore plus de temps pour que le cĆur cesse de battre. Il arrive marginalement que certaines exĂ©cutions soient pratiquĂ©es par fusillade.
En , l'Iran a annoncĂ© son intention de remplacer la lapidation par la pendaison dans tous les cas oĂč elle est encourue, on ignore si l'annonce sera suivie d'effet[16]. Selon Amnesty International, au moins 10 personnes Ă©taient toujours sous le coup dâune condamnation Ă mort par lapidation Ă la fin de lâannĂ©e 2008 et deux hommes ont ainsi Ă©tĂ© mis Ă mort en dĂ©cembre. En 2009, le cas de Kobra Najjar, condamnĂ©e Ă la lapidation pour adultĂšre a Ă©tĂ© fortement mĂ©diatisĂ©. Sa sentence a Ă©tĂ© commuĂ©e Ă 100 coups de fouet au dĂ©but de l'annĂ©e[17].
Histoire
Condamnés célÚbres
- En 2007, Majid Kavousifar et son neveu Hussein sont pendus pour le meurtre du juge Hassan Moghaddas.
- En 2006, Sakineh Mohammadi Ashtiani est condamnée à mort par lapidation pour adultÚre et complicité du meurtre de son mari. Elle a aussi été condamnée à 99 coups de fouet pour « relation illicite » avec deux hommes. Une vaste campagne de soutien international permettra de suspendre sa condamnation en 2010. En 2014, elle est libérée de prison pour bonne conduite[18].
- Le , un tribunal rĂ©volutionnaire a condamnĂ© la kurde Zeinab Jalalian Ă la peine de mort par pendaison pour « inimitiĂ© Ă lâĂ©gard de Dieu » (moharebeh). L'accusation lui reproche de participer Ă lâorganisation politique kurde Parti pour une vie libre au Kurdistan, ce quâelle nie. Elle a Ă©tĂ© torturĂ©e pendant sa dĂ©tention et n'avait pas d'avocat lors du procĂšs expĂ©ditif. La Cour suprĂȘme dâIran, sur ordre du Guide suprĂȘme, a dĂ©cidĂ© en , Ă la suite de nombreuses interventions dâONG, dont lâACAT, de commuer cette condamnation en peine de prison Ă perpĂ©tuitĂ©[19] - [20].
- Youcef Nadarkhani, a été condamné à mort en 2010 pour apostasie, puisqu'il a renoncé à sa foi islamique. Son cas a fait l'objet de demandes de clémence de la part de la communauté internationale. En , Nadarkhani est acquitté, puis remis en liberté[21].
- Le , Amir Mirzai Hekmati a été condamné à mort pour espionnage. Cet Américain d'origine iranienne est accusé d'avoir travaillé pour la CIA. Ses "confessions" télévisées sont remises en cause[22].
- Le , le dĂ©veloppeur informatique Saeed Malekpour, est condamnĂ© Ă mort pour avoir hĂ©bergĂ© des sites au contenu "obscĂšne". Sa condamnation a par la suite Ă©tĂ© commuĂ©e en peine dâemprisonnement Ă perpĂ©tuitĂ©[23].
Ces derniÚres années
Statistiques
Nombre de peine de mort en Iran 2006-2014 | |
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Nombre d'exécutions par an (estimation) :
Bilan pour 2012
Plusieurs centaines de personnes ont Ă©tĂ© condamnĂ©es Ă mort. Les autoritĂ©s ont reconnu 314 exĂ©cutions. DâaprĂšs des sources non officielles dignes de foi, au moins 230 autres personnes auraient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es, dans bien des cas en secret, ce qui porterait Ă 544 au moins le nombre dâexĂ©cutions, le nombre vĂ©ritable pouvant toutefois ĂȘtre bien supĂ©rieur[34] - [35].
Parmi les 314 personnes dont les autoritĂ©s ont reconnu lâexĂ©cution, 71 % avaient Ă©tĂ© condamnĂ©es pour des infractions en lien avec des stupĂ©fiants, Ă lâissue de procĂšs non conformes aux normes dâĂ©quitĂ©. Beaucoup appartenaient Ă des groupes pauvres et marginalisĂ©s â des ressortissants afghans en particulier. La peine de mort restait applicable dans les affaires de meurtre, de viol, de violence armĂ©e, dâespionnage, dâapostasie, de relations extraconjugales et de relations homosexuelles. Au moins 63 exĂ©cutions ont eu lieu en public.
Bilan pour 2013
L'Iran reconnait officiellement 369 exécutions en 2013, mais il faut tenir compte d'un grand nombre d'exécutions tenues secrÚtes : selon des sources fiables, au moins 335 autres exécutions ont eu lieu[36] - [37].
Comme par le passé, des personnes ont été exécutées pour des infractions n'étant pas des homicides volontaires, c'est-à -dire pour des infractions ne correspondant pas à la notion de «crimes les plus graves» prévue par les normes internationales pour le recours à la peine de mort. La peine de mort a été appliquée pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, pour viol et pour des «infractions» à la formulation vague, comme l'«inimitié à l'égard de Dieu» ou la «corruption sur terre».
Bilan pour 2019
La République Islamique d'Iran a exécuté 251 condamnés à mort au cours de l'année 2019, selon la Fédération internationale des droits de l'homme[38].
Condamnations à mort et exécutions récentes
Ce chapitre présente les condamnations ayant eu le plus d'écho médiatique. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive.
2020
- Le lundi , la RĂ©publique Islamique d'Iran a exĂ©cutĂ© un ancien traducteur reconnu coupable d'espionnage en ayant livrĂ© des informations au profit des Ătats-Unis et d'IsraĂ«l ayant conduit Ă l'assassinat du gĂ©nĂ©ral Qassem Soleimani[39] - [40] - [41] - [42].
- Le samedi , le lutteur Navid Afkari est exĂ©cutĂ© par pendaison Ă la prison d'Adelab, Ă Chiraz[43]. ArrĂȘtĂ© en , Navid Afkari avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă la peine de mort et Ă 74 coups de fouet pour avoir poignardĂ© un homme Ă mort, ce que son avocat conteste.
- Le samedi , le journaliste et opposant iranien Rouhollah Zam a été exécuté par pendaison[44]. Le journaliste avait été capturé en Irak en , dans une opération qui avait impliqué les services de renseignement irakiens[45] - [46].Jugé en , il avait été reconnu coupable d'avoir joué un rÎle dans les manifestations de 2017 et 2018 en Iran, via sa chaßne sur la plateforme de messagerie Telegram[47].
- Le samedi , la Cour suprĂȘme d'Iran annonce qu'un nouveau procĂšs sera accordĂ© Ă trois hommes condamnĂ©s Ă mort pour avoir participĂ© aux manifestations de 2019-2020 en Iran. Les trois hommes, Amirhossein Moradi, 26 ans, SaĂŻd Tamdjidi, 28 ans et Mohammad Radjabi, 26 ans avaient Ă©tĂ© condamnĂ©s pour "collusion en vue d'attenter Ă la sĂ©curitĂ© intĂ©rieur" et "incendie et destruction de bien public"[48].
- Au total, la République Islamique d'Iran a exécuté plus de 250 condamnés à mort au cours de l'année 2020[49] - [50] - [51]. Selon certains chiffres, le nombre d'exécutés en Iran au cours de l'année 2020 s'élÚve à 246[52] - [53].
2021
- En , l'Iran dĂ©cide de repousser l'exĂ©cution de Hossein Shahbazi, qui aurait commis un meurtre Ă l'Ăąge de 17 ans. Le jeune homme avait subi des interrogatoires de la police Ă Chiraz et avait probablement Ă©tĂ© torturĂ©[54] - [55]. Cependant, Hossein Shahbazi est toujours susceptible d'ĂȘtre exĂ©cutĂ©[56] - [57].
- Le , l'Iran a exĂ©cutĂ© Sajad Sanjari, un jeune homme de 26 ans qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en , Ă l'Ăąge de 15 ans[58] - [59]. Le jeune homme avait Ă©tĂ© interpellĂ© dans le cadre d'une affaire de meurtre. Lors de son procĂšs, il avait expliquĂ© qu'il avait poignardĂ© l'homme, car celui-ci avait tentĂ© de l'agresser et de le violer, et qu'il aurait donc agi en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense[60].
- L'Iran a exécuté 16 personnes dans plusieurs villes entre le 11 et le . Selon certains analystes, ces exécutions auraient pour objectif de contrer la montée des protestations liées à la pauvreté et à l'inflation[61].
- Le , Arman Abdolali est exécuté à l'ùge de 25 ans[62]. Il avait été condamné à mort pour un meurtre commis quand il avait 17 ans[63]. Son exécution avait été reportée à plusieurs reprises en raison de la pression internationale[64] - [65] - [66], la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989 interdisant explicitement la peine de mort pour les crimes commis avant l'ùge de 18 ans[67].
2023
- En janvier 2023, Alireza Akbari, citoyen irano-britannique, est exécuté par pendaison, accusé par le gouvernement iranien d'espionnage au profit des services secrets britanniques[68].
Références
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Article 83: Adultery in the following cases shall be punishable by stoning: 1) Adultery by a married man who is wedded to a permanent wife with whom he has had intercourse and may have intercourse when he so desires; 2) Adultery of a married woman with an adult man provided the woman is permanently married and has had intercourse with her husband and is able to do so again.
Article 90: If a man or a woman has committed the act of adultery several lashes and has been punished after each act, he or she shall be put to death following his or her fourth act of adultery. - Article 108 : Sodomy is sexual intercourse with a male.
- Article 110 : Punishment for sodomy is killing; the Sharia judge decides on how to carry out the killing.
Article 111: Sodomy involves killing if both the active and passive persons are mature, of sound mind and have free will - Article 131: If the act of lesbianism is repeated three lashes and punishment is enforced each time, death sentence will be issued the fourth time.
- Article 513 - Anyone who insults the Islamic sanctities or any of the imams or her excellency Sadigheh Tahereh should be executed if his insult equals to speaking disparagingly of Prophet Muhammad
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) La peine de mort - Iran
- (fr) DĂ©pĂȘches de presse sur la peine de mort - Iran
- (fr) Amnesty International - Les droits humains en RĂ©publique Islamique d'Iran - Rapport 2009
- (fr) Amnesty International - Grandir dans les couloirs de la mort - Rapport 2016 sur les exécutions des mineurs
- (en) Extraits du code pénal Iranien en anglais
- (en) THE ANTI NARCOTICS LAW OF THE ISLAMIC REPUBLIC OF IRAN as amended on 8 November 1997 by the Expediency Council