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Pauline Donalda

Pauline Donalda (née Pauline Lightstone le et morte le ) est une artiste lyrique et une professeure de chant et de mise en scène canadienne.

Pauline Donalda
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  88 ans)
Montréal
Nom de naissance
Pauline Lightstone
Pseudonyme
Pauline Donalda
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Conjoint
Mischa-LĂ©on (d) (Ă  partir de )
Autres informations
Tessiture
Genre artistique
Distinction

Jeunesse et Ă©ducation

Paulina Donalda est nĂ©e Pauline Lightstone Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, troisième enfant d'une famille juive de 11 enfants. Son père Mikhail Liechtenstein, Ă©migrĂ© russe, et sa mère Fanny Goldberg, Ă©migrĂ©e polonaise, ont changĂ© leur nom de famille de Liechtenstein en Lightstone après leur arrivĂ©e au Canada, vers 1868[1]. Ses parents ont tentĂ© d'offrir aux enfants une bonne Ă©ducation, y compris la musique sous la responsabilitĂ© de Michael Lightstone[1]. Ă€ l'âge de 7 ans, Pauline apparaĂ®t sur scène pour la première fois en tant que la reine dans Cendrillon[1]. Elle remporte un concours de chant Ă  10 ans. En 1889, avant mĂŞme d'entamer sa carrière musicale, Paulina Donalda est engagĂ©e Ă  titre d'aide enseignante Ă  l'Institut Baron de Hirsch Ă  MontrĂ©al[2]. En 1901, après des reprĂ©sentations en solo avec succès ans le chĹ“ur du congrès juif[1], le chĹ“ur reconnait son potentiel et organise une audition avec le directeur musical du Royal Victoria College, qui fait partie de l'UniversitĂ© McGill. Pauline reçoit une bourse complète pour Ă©tudier Ă  l'universitĂ© ou elle Ă©tudie avec Clara Lichtenstein (en). En 1902, encouragĂ©e par Thomas Salignac[3], elle va au Conservatoire de Paris, avec une bourse de Donald Smith[4] de 50 $ par mois. LĂ , elle Ă©tudie le chant avec Edmond Duvernoy, la mise en scène avec Paul LhĂ©rie, l'Ă©locution avec Pierre Berton et l'italien avec Babette Rosen[3]. Elle adopte le nom de scène de Donalda en l'honneur de Donald A. Smith, mieux connu sous le nom de Lord Strathcona, grâce Ă  qui elle a pu financer sa formation musicale Ă  l'Ă©tranger[5].

Carrière

Avec l'aide du compositeur Jules Massenet, Donalda fait ses dĂ©buts en 1904, Ă  Nice, dans le rĂ´le-titre dans Manon[6]. L'annĂ©e suivante, elle fait ses dĂ©buts Ă  Londres, en interprĂ©tant le rĂ´le de MicaĂ«la dans Carmen le . Deux semaines plus tard, elle joue le rĂ´le de Marguerite dans Faust, une prestation qui fut très apprĂ©ciĂ©e des critiques anglais[7]. Le , elle crĂ©e le rĂ´le d'Ah-joe dans L'Oracolo de Franco Leoni[8]. En , Nelly Melba (en), qui jouait le rĂ´le principal dans La Bohème, est malade et on propose le rĂ´le de Mimi Ă  Pauline, Ă  cause de la similitude des voix[9]. Elle rĂ©pète seulement 4 jours et recycle le texte du français Ă  l'italien. Son jeu avec Enrico Caruso est très apprĂ©ciĂ©. Dans sa première saison, elle chante le rĂ´le de Zerlina dans Don Juan avec Enrico Caruso, Antonio Scotti, Emmy Destinn , Marcel Journet[10]. La saison suivante, elle joue dans Rigoletto avec Caruso, dans La Traviata avec John McCormack. Pauline Donalda joue au Covent Garden pendant 9 ans oĂą elle crĂ©e les rĂ´les de ConcepciĂłn, dans L'heure espagnole de Maurice Ravel[11]. Elle a Ă©galement jouĂ© Ă  La Monnaie Ă  Bruxelles, Ă  l'OpĂ©ra-Comique Ă  Paris et au Manhattan Center Ă  New York.

En novembre 1906, elle revient à Montréal pour chanter lors d'un récital à l'Aréna de Montréal avec son nouveau mari, le baryton Paul Seveilhac[12]. Le mois suivant, elle commence une saison avec Oscar Hammerstein I au nouveau Manhattan Opera House.

Elle débute à New York le dans Faust puis chante Carmen, Martha, Don Giovanni, La Traviata, Lohengrin et I Pagliacci au cours de la saison[3].

Elle retourne en Europe en 1907, principalement pour chanter à Londres et à Paris. Elle chante à Covent Garden pendant l'été 1907 et accepte une offre de l'Opéra-Comique où elle débute le dans Manon aux côtés de Salignac, Périer et Fugère, suivi de La Bohème et de La Traviata[3]. En 1910, elle figure parmi les premières artistes lyriques canadienne à se faire entendre en Russie[6].

En 1910, elle ouvre la saison de Covent Garden, remplaçant au pied levé Luisa Tetrazzini dans La Traviata. Elle y revient pour la saison 1912, chantant le rôle du Page dans Les Huguenots et Nedda dans I Pagliacci avec son mari, dans le rôle de Canio. En novembre 1913, elle chante le rôle titre de Carmen dans une version anglaise et obtient un immense succès, l'ayant travaillé avec Marie Rôze. Elle le reprend en français à Nice en février 1914, ainsi que Mimi dans La Bohème[13].

Donalda est au Canada lorsque la première Guerre mondiale Ă©clate. Elle choisit de rester dans son pays, et de chanter dans des concerts, avec parfois des apparitions Ă  New York et Boston. Ă€ MontrĂ©al, elle organise les concerts Donalda du dimanche après-midi, et fait don du bĂ©nĂ©fice Ă  des organismes de bienfaisance.

Elle revient à Paris en 1917. Elle chante, le , le rôle de d'Edith Plantagenet dans le roi Richard de Balfe à l'Opéra de Monte-Carlo dans lequel débute un jeune ténor danois Mischa-Léon[14] qu'elle épouse en secondes noces[15] le à Paris. Edmond Duvernoy et Thomas Salignac sont leurs témoins respectifs[16]. Vers 1920, elle quitte la scène afin de se consacrer à l'enseignement[10]. En 1941, elle fonde l'Opera Guild of Montreal et en est la présidente et directrice artistique jusqu'en 1969[17].

Professorat

En 1922, Donalda ouvre un studio qui accueille une Ă©cole de chant et de mise en scène rue Ribera Ă  Paris oĂą elle enseigne Ă   de nombreux Ă©lèves[18] - [19] - [20] - [21]. Elle dĂ©mĂ©nage Ă  MontrĂ©al en 1937 et ouvre un cours lĂ -bas. Ses Ă©tudiants Ă  MontrĂ©al inclus Robert Savoie.

Fin de vie

Pauline Donalda meurt Ă  MontrĂ©al le Ă  l'âge de 88 ans[22].

Honneurs et distinctions

  • 1915 : La Croix-Rouge canadienne reçoit Pauline Donalda comme membre Ă  vie en guise de reconnaissance pour l'organisation d'un concert bĂ©nĂ©fice au profit de leur sociĂ©tĂ©[23].
  • 1967 : elle est faite Officier de l'Ordre du Canada « pour sa contribution aux arts, en particulier de l'opĂ©ra, en tant que chanteur et fondateur de l'Opera Guild of Montreal »[24].

Notes et références

  1. Bibliothèque et Archives Canada, « Pauline Lightstone Donalda, soprano, professeure de chant et administratrice (1882-1970) », sur www.bac-lac.gc.ca, (consulté le )
  2. David Rome, The Drama of our early education, Montréal, National Archives, Canadian Jewish Congress, (lire en ligne), p. 90
  3. Gilles Potvin, « Pauline Donalda » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. Publié le 15 december 2013. (consulté le ).
  4. (en) Royal Victoria College, archives de l'université McGill
  5. Bernard Keble Sandwell, The Musical red book of Montreal, Montréal, F.A. Veitch, , 229 p. (lire en ligne), p. 375
  6. « Décès de la fondatrice de l'Opera Guild », Le Devoir,‎ , p. 24 (lire en ligne)
  7. (en) Eric Mc Lean, « Pauline Donalda: a gem in glittering opera world », The Montreal Gazette,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Eric Blom, Grove Dictionary of Music and Musicians, 5e ed., 1954
  9. (en) Pauline Lightstone Donalda biographie
  10. Irving Guttman, « Pauline Donalda: A Tribute », Opera Canada, Toronto, vol. 50, no 2,‎ , p. 28-29
  11. Annette Lasalle-Leduc, La vie musicale au Canada français, Québec, Ministère des affaires culturelles, (lire en ligne), p. 75
  12. Paul SĂ©veilhac (1866-1942) sur data.bnf.fr
  13. « Le théâtre partout », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  14. « Courrier des théâtres », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  15. Mischa-LĂ©on sur data.bnf.fr
  16. « Mariages », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  17. « Opera Guild of Montreal Inc | l'Encyclopédie Canadienne », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  18. « Courrier musical », Le Figaro sur gallica,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  19. « Audition des élèves de Mme Pauline Donalda », Comoedia sur gallica,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  20. « Audition des élèves de Mme Pauline Donalda », Comoedia sur gallica,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  21. « Audition des élèves de Mme Pauline Donalda », Comoedia sur gallica,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  22. « Mort de Pauline Donalda et d'Eugène Lapierre », La Presse,‎ , A7 (lire en ligne)
  23. « Pauline Donalda », La Passe-temps, vol. 21, no 523,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  24. (en) Order of Canada, citation

Liens externes

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