Paul Cambon
Paul Cambon, né le à Paris où il est mort le [2], est un diplomate français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 81 ans) 8e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Pierre Paul Cambon |
Nationalité | |
Formation |
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d) |
Activités | |
Fratrie |
Membre de |
Société philologique hellénique de Constantinople (d) () Académie des sciences morales et politiques |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/450)[1] |
Il est notamment ambassadeur de France au Royaume-Uni pendant vingt-deux ans, de 1898 Ă 1920.
À ce titre, il a signé pour la France les accords Sykes-Picot le , le signataire britannique étant le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Edward Grey[3].
Biographie
Paul Cambon est le frère aîné de Jules Cambon. Il fait des études de droit et devient secrétaire de Jules Ferry à la préfecture du département de la Seine. Il devient ensuite secrétaire général de la préfecture des Alpes-Maritimes (1871), des Bouches-du-Rhône (1871), préfet de l'Aube (1872), du Doubs (1876) et du Nord (1877-1882), avant de passer dans le corps diplomatique.
Il exerce les fonctions de ministre résident de France en Tunisie du au et contribue à la réforme des institutions judiciaires de la régence de Tunis avec la création du tribunal français de Tunis () et la suppression progressive des tribunaux consulaires, achevée avec la fermeture de la juridiction consulaire des Pays-Bas le . En outre, il réorganise les services administratifs tunisiens avec la création de la direction des Travaux publics (1882) et de celle de l'Instruction publique et des Beaux-arts (1883).
La direction des Finances, créée en 1882, prend son essor à partir de 1884 en se substituant à la Commission financière de la dette tunisienne, établie en 1868 pour contrôler la gestion des dépenses tunisiennes et garantir le remboursement des pays créanciers. Les conventions de La Marsa, signées le , prévoient en particulier l'émission, pour le remboursement de la dette, d'un emprunt tunisien garanti par la France.
Paul Cambon est à l'origine, avec Pierre Foncin, de la fondation de l'Alliance française le .
Toujours dans le domaine économique, Paul Cambon crée la Chambre de commerce de Tunisie en 1885. Il est également à l'origine de la loi tunisienne du , qui instaure le principe de l'immatriculation foncière, clarifie l'état des possessions foncières de l'époque tout autant et favorise l'intensification ultérieure de la colonisation foncière européenne en Tunisie.
Après son séjour en Tunisie, Paul Cambon devient ambassadeur de France à Madrid (1886), à Constantinople (1890) et à Londres (1898-1920).
C'est là qu'il joue un rôle important dans la constitution de l'Entente cordiale, puis de l'accord russo-britannique de 1907. Au début de la Première Guerre mondiale, il pousse le Royaume-Uni à entrer en guerre contre l'Allemagne. Il quitte son poste en 1920 et il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est en outre membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques de Madrid.
Distinctions
- - Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur
- - Chevalier grand-croix de l'ordre royal de Victoria
- Docteur honoris causa des universités de Cambridge, Oxford et Édimbourg
La promotion 1953 de l'École nationale d'administration porte son nom[4].
Publications
- Correspondance, Paris, Grasset, (3 vol., lire le volume 1 sur Commons).
Notes et références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_341 »
- (en) « Paul Cambon | French diplomat », sur britannica.com (consulté le ).
- André Larané, « 16 mai 1916 : accord secret Sykes-Picot », sur herodote.net, (consulté le ).
- « Les noms de promotion de 1945 à nos jours », sur ena.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- « Tunisie », dans Eugène Guernier (dir.), L'Encyclopédie coloniale et maritime, Encyclopédie de l'Empire français, .
- Qui ĂŞtes-vous ? Annuaire des contemporains : notices biographiques, Paris, Ehret, , p. 142-143.
- Paul Cambon : ambassadeur de France (1843-1924), Paris, Plon, , 327 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- Ressource relative Ă la vie publique :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :