Jules Cambon
Jules Cambon, né le à Paris et mort le à Vevey en Suisse, est un diplomate et administrateur français.
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Archives nationales (F/1bI/450)[1] Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8829, 1 pièce, -)[2] |
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Jules Cambon suit des Ă©tudes de droit[3].
Parcours professionnel
Après avoir entamé une carrière d'avocat en 1866, il entre dans l'administration en 1871 et occupe plusieurs postes en Algérie. Il devient préfet du département du Nord en 1882, puis du département du Rhône en 1887. En 1891, il est nommé gouverneur général de l'Algérie.
En 1897, il est nommé ambassadeur de France à Washington. Il participe activement aux négociations de paix entre l'Espagne et les États-Unis et à l'élaboration du traité de Paris de 1898. Il est ensuite ambassadeur à Madrid en 1902, puis à Berlin en 1907, où il fréquente le salon politique de la princesse Radziwill, née Castellane. Le 3 août 1914, il reçoit la déclaration de guerre, se fait injurier par la foule devant son ambassade et a du mal à quitter le territoire allemand[4].
À partir de 1914, il est secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Grand-croix de la Légion d'honneur, il est élu membre de l'Académie française en 1918.
Le , Jules Cambon, alors secrétaire général du Quai d'Orsay, signe une lettre adressée à Nahum Sokolow, un dirigeant du mouvement sioniste qui soutenait publiquement l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. Cette lettre précède de cinq mois la déclaration devant le Parlement de Lord Arthur Balfour, ministre britannique des affaires étrangères, à laquelle la France s'associe le , par l'intermédiaire de son propre ministre des Affaires étrangères, Stephen Pichon, et qui est consacrée officiellement par le traité de Sèvres du .
Lors de la conférence de la paix de Paris en 1919, il est président de la « commission des affaires grecques » où il gère les différends entre la Grèce d'Elefthérios Venizélos et l'Italie, principalement à propos de l'Épire du Nord. En 1920, il devient président de la Compagnie Radio-France, entreprise qui s'apprête à jouer un rôle international, puis, en 1930, de la Banque de Paris et des Pays-Bas.
Jules Cambon est le frère cadet de Paul Cambon, lui-même diplomate et administrateur.
Principales publications
- Exposé de la situation générale de l'Algérie (2 volumes, 1895-1897)
- Le Gouvernement général de l'Algérie (1891-1897) (1918)
- Le Diplomate (1926) Texte en ligne
Distinctions
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur Grand Officier du , il est fait grand-croix le [5]
- Grand-croix avec collier de l'ordre de Charles III d'Espagne en 1913.
- Doctorat honoris causa de l'université de Chicago, le [6].
- Army Distinguished Service Medal[7].
Articles connexes
- Cambon letter (en)
Notes et références
- (en) « Jules Cambon », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [Cambon (en) Lire en ligne sur Wikisource].
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_340 »
- « ark:/36937/s005afd5ff308bf2 », sous le nom CAMBON Jules (consulté le )
- « Jules CAMBON | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
- Yves Papin, Précis Chronologique de l'Histoire de France, Paris, Albin Michel, , 281 p., P. 181
- « CAMBON, Jules Martin », sur Archives nationales (consulté le ).
- (en) « Past Honorary Degree Recipients », sur Université de Chicago (consulté le ).
- Home of heroes en anglais.
Liens externes
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