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Parc zoologique de Montpellier

Le parc zoologique de Montpellier, qui prend place dans l'ensemble du parc de Lunaret, est un parc zoologique français situé en région Occitanie, au nord de la ville de Montpellier. Implanté dans le quartier Hôpitaux-Facultés, au sein du sous-quartier Aiguelongue, le parc de Lunaret comprend aussi la serre amazonienne et la réserve naturelle du Lez. Fondé en 1964, il présente aujourd'hui environ 750 animaux de 141 espèces sur une superficie de 80 hectares. Propriété de la ville de Montpellier, qui le finance entièrement, il est co-dirigé par Luc Gomel et David Gomis.

Parc zoologique de Montpellier

Image illustrative de l’article Parc zoologique de Montpellier
Logo du Parc zoologique de Montpellier
Image illustrative de l’article Parc zoologique de Montpellier
Entrée du parc zoologique.

Date d'ouverture 1964
Situation Montpellier, HĂ©rault, Occitanie, France
Superficie 80 hectares (dont 10 hectares pour la réserve du Lez)
Latitude
Longitude
43° 38′ 22″ nord, 3° 52′ 25″ est
Nombre d'animaux environ 750[1]
Nombre d'espèces 141 revendiquées
Accréditations EAZA
Site web http://zoo.montpellier.fr/

Membre permanent de l'Association européenne des zoos et aquariums depuis 1997, il s'engage dans la conservation ex situ en participant à des programmes européens pour les espèces menacées (EEP).

La gratuité de l'entrée de la plus grande partie du parc contribue à en faire l'un des dix parcs zoologiques les plus fréquentés de France, avec plus de 500 000 visiteurs annuels. Il fait partie des cinq zoos les plus vastes de France[Note 1].

Historique

Au XIIe siècle, le seigneur de La Valette possède des propriétés terriennes qui s'étendent sur les communes de Montpellier, Castelnau-le-Lez et Montferrier-sur-Lez. Durant les guerres de religion, le domaine de La Valette situé à Montpellier est la propriété d'une famille protestante, les Trémolet, dont le père, Antoine Trémolet est premier médecin de François 1er. Le domaine de La Valette sert pour faire des assemblées nocturnes de partisans de la religion réformée. En 1604, Étienne Planque, juge au « Petit Scel », achète la propriété au fils d'Antoine Trémolet. La famille des Planques conserve le domaine durant près d'un siècle. En 1720, Pierre Chirac, conseiller du roi et premier médecin du duc d'Orléans, se porte acquéreur du domaine. À sa mort en 1732, François Chicoyneau, Chancelier de l'Université de Montpellier et époux de sa fille, hérite du domaine de La Valette et du titre de Pierre Chirac à Versailles. En 1778, François Farrel, industriel protestant qui a fait sa fortune grâce à une usine de tissage de coton, achète la propriété et les droits seigneuriaux. En 1788, le fils Farrel hérite de la propriété et la donne en cadeau de mariage à son neveu et fils adoptif Paul-Louis Hours en 1821. Par suite de faillite de la famille, la Valette doit être revendue en 1851[2].

À partir de cette date, le domaine devient successivement la propriété d'Euphémie Dyany (1851-1869), Eugène Dubois (1869-1872), Hippolyte Parazol et le fils aîné de ce dernier (1872-1906). Chacun de ces propriétaires ayant fait faillite sont contraint de revendre le domaine. En 1906, le domaine est adjugé à Henri de Lunaret qui y fait un placement financier. Celui-ci meurt en 1919 sans héritier et dans son testament, il donne La Valette à la ville de Montpellier tout en laissant l'usufruit à sa sœur Madame Busson de Lavèvre. Le legs est assorti d'une condition : créer sur La Valette un orphelinat ou bien donner au domaine une autre affectation pourvu qu'il s'agisse d'une œuvre de bienfaisance[2].

Le directeur de l’École d'Agriculture de l'époque, Gabriel Buchet, est fortement intéressé par le domaine de La Valette, qu'il pense idéal pour servir de champ d'expérience. Madame de Lavèvre accepte de lui louer son domaine. La ville de Montpellier, en la personne du maire Jean Zuccarelli, donne son accord et un bail emphytéotique est conclu le avec le directeur de l'École qui reçoit le domaine. Sur la partie acquise par l'École se trouvent aujourd'hui les nombreux laboratoires de recherche du centre Agropolis[2].

Il laisse à la Ville la partie haute et boisée du domaine qui devient en 1964 le Parc Zoologique du Lunaret, avec Marcel Gallet pour directeur, après que François Doumenge, alors adjoint à l'urbanisme au Maire de Montpellier François Delmas, a proposé d'y construire un tel équipement[3].

En 2012, le vétérinaire David Gomis quitte la direction du Jardin zoologique de Lyon après l'affaire de suspicion de tuberculose sur les éléphantes d'Asie Baby et Népal, pour prendre la direction technique du zoo de Montpellier[4].

En 2016, la Ville dĂ©cide de moderniser le zoo en investissant 30 millions d'euros dans un plan de rĂ©novation s'Ă©tendant de 2016 Ă  2021. Actuellement municipal, il sera amenĂ© Ă  devenir un Ă©quipement de Montpellier MĂ©diterranĂ©e MĂ©tropole[3].

Installations et faune hébergée

750 animaux reprĂ©sentant 141 espèces sont rĂ©partis sur une cinquantaine d'enclos rĂ©partis sur 11 km de chemins de garrigue et de forĂŞt mĂ©diterranĂ©enne.

Serre amazonienne

InaugurĂ©e le , cette serre couvre une surface de 2 600 m2. Contrairement aux autres parties du parc, son entrĂ©e est payante.

La visite se fait au long d'un sentier présentant les différents écosystèmes de la forêt amazonienne. La température et l'hygrométrie sont totalement gérées par des automates de gestion.

De nombreux animaux sont présentés comme le fourmilier géant, l'oncille, le singe hurleur, le caïman à lunettes, le paresseux, ainsi que de nombreux reptiles (serpents…), poissons (piranha…) et oiseaux (agami trompette, toucan…).

  • Vue de l'entrĂ©e de la serre en 2008.
    Vue de l'entrée de la serre en 2008.
  • Vue d'un tamanoir ou fourmilier gĂ©ant.
    Vue d'un tamanoir ou fourmilier géant.
  • Vue d'un astronotus dans l'aquarium.
    Vue d'un astronotus dans l'aquarium.
  • Vue d'un très jeune oncille ou chat-tigre.
    Vue d'un très jeune oncille ou chat-tigre.
  • Vue d'un alouate caraya ou singe hurleur s'alimentant de fleurs.
    Vue d'un alouate caraya ou singe hurleur s'alimentant de fleurs.
  • Vue de la serre depuis le parking jouxtant l'Ă©difice en 2012.
    Vue de la serre depuis le parking jouxtant l'Ă©difice en 2012.

Ferme pédagogique

Créée en 1982, cette ferme pédagogique est réservée aux enfants d'environnement scolaires ou de centres de loisirs, qui permet de présenter des animaux de la ferme.

RĂ©serve

La rĂ©serve occupe 20 hectares, dĂ©limitĂ©es par des falaises et le cours d'eau du Lez. Autrefois la zone comportait des moulins au fil du Lez.

  • Vue du cours d'eau du Lez, après une crue en avril 2015.
    Vue du cours d'eau du Lez, après une crue en avril 2015.
  • Vue panoramique depuis une des retenues du cours d'eau du Lez, en 2008.
    Vue panoramique depuis une des retenues du cours d'eau du Lez, en 2008.
  • Vue sur la rĂ©serve et les environs, depuis le sentier sud.
    Vue sur la réserve et les environs, depuis le sentier sud.
  • Vue d'une bastide près des berges du Lez avec sa girouette Ă©voquant Mercure, dieu du commerce.
    Vue d'une bastide près des berges du Lez avec sa girouette évoquant Mercure, dieu du commerce.

Conservation

Le zoo s'oriente sur la sauvegarde des espèces les plus menacées et participe aux Programmes Européens d'Élevage (EEP) dont l'objectif final est la réintroduction des espèces dans leur milieu naturel.

Fréquentation

En 2014, le parc zoologique a Ă©tĂ© frĂ©quentĂ© par 579 084 visiteurs et la serre amazonienne par 141 776 visiteurs[5].

Notes et références

Notes
  1. Les cinq zoos les plus vastes de France sont la RĂ©serve africaine de Sigean (300 ha), le Parc zoologique de Thoiry (150 ha), le Parc animalier de Sainte-Croix (120 ha), la RĂ©serve zoologique de la Haute-Touche (100 ha) et le Parc zoologique de Montpellier (80 ha).
Références
  1. (en) « Institution (Parc zoologique de Montpellier), Animal Statistics », sur zims.isis.org (consulté le ).
  2. Franck Richard (dir.), Pierre Marie Aubert (dir.) et Arnaud Martin (dir.), RĂ´les du Parc Zoologique Henri de Lunaret : Historique du parc zoologique du Lunaret (MĂ©moire de stage collectif du Master 2e annĂ©e Chaire Unesco DĂ©veloppement et amĂ©nagement intĂ©grĂ© des territoires), Montpellier, Unesco, , 142 p., 21 Ă— 29,7 cm (« lire en ligne » (version du 17 juin 2016 sur Internet Archive) [PDF]), p. 17-18.
  3. « Une nouvelle vie pour le zoo de Montpellier : un pôle majeur en matière de biodiversité », sur montpellier.fr, .
  4. « David Gomis directeur technique du parc Darwin à Montpellier : Aucun patron de zoo n'a la gâchette facile », sur midilibre.fr,
  5. « Hérault : Découvrez le classement des 30 sites touristiques les plus visités », sur 20minutes.fr, .

Liens externes

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