AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

NicolaĂŻ Ghiaurov

NicolaĂŻ Ghiaurov (en bulgare : НоĐșĐŸĐ»Đ°Đč Đ“ŃŃƒŃ€ĐŸĐČ), nĂ© Ă  Velingrad en Bulgarie le , mort Ă  ModĂšne en Italie le , est un chanteur lyrique (basse) bulgare naturalisĂ© italien.

NicolaĂŻ GhiaurovНоĐșĐŸĐ»Đ°Đč Đ“ŃŃƒŃ€ĐŸĐČ
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Monument Ă  Velingrad
Naissance
Velingrad
Drapeau du Royaume de Bulgarie Royaume de Bulgarie
DĂ©cĂšs
ModĂšne
Drapeau de l'Italie Italie
Activité principale Artiste lyrique
Basse

Biographie

Fils d’un manƓuvre d’usine, il vit au sein d'une famille trĂšs modeste dans une Bulgarie Ă©conomiquement affaiblie. Afin d’amĂ©liorer le quotidien, son pĂšre ajoute Ă  son mĂ©tier les fonctions de sacristain.

NicolaĂŻ montrant trĂšs tĂŽt un intĂ©rĂȘt pour la musique, il le fait entrer Ă  la chorale de l’église. Mais le chant n’est pas son principal centre d’intĂ©rĂȘt : ce qui le passionne avant tout, ce sont les instruments. Ses parents lui achĂštent un harmonica – ne pouvant lui offrir que cela – et il n'aura trĂšs vite plus aucun secret pour lui. Il emprunte alors le violon de son voisin et s'y consacre avec soin. Plus tard, il Ă©tudie le trombone, et la clarinette (son instrument prĂ©fĂ©rĂ©) avec la mĂȘme application. MĂ» par la soif d’apprendre et d'acquĂ©rir de nouvelles techniques, NicolaĂŻ semble douĂ© pour les matiĂšres artistiques.

Vers 17 ou 18 ans, il s’intĂ©resse au thĂ©Ăątre et se fait admettre au sein d’une troupe amateur tout en poursuivant l’étude des instruments. Il y joue alors ses premiers personnages dans l’ArlĂ©sienne d'Alphonse Daudet et dans Tosca de Victorien Sardou. NicolaĂŻ est un Ă©lĂšve brillant et son intĂ©rĂȘt pour la connaissance va bien au-delĂ  des seuls domaines artistiques ; les matiĂšres scolaires l’intĂ©ressent aussi. Il passe avec succĂšs ses examens de fin d’études et part faire son service militaire. Il est admis Ă  l’école des officiers de rĂ©serve de Sofia. Il conjugue exercices militaires et Ă©tudes musicales tout en continuant de travailler les instruments et d'enrichir sa culture musicale. Il fait partie de l’orchestre du rĂ©giment et du chƓur de la troupe qu’il dirige quelquefois. Par l’entremise d’un de ses camarades musiciens, il rencontre Christo Brambarov mais cette rencontre est une dĂ©ception : mĂȘme si Brambarov trouve sa voix intĂ©ressante, ce dernier lui conseille de rĂ©flĂ©chir encore avant d’embrasser une carriĂšre dans le chant et de s’inscrire au Conservatoire si son choix le confirme dans cette voie. Loin de se dĂ©courager, avec toute la tĂ©nacitĂ© qui le caractĂ©rise, il dĂ©cide qu’il sera chanteur d’opĂ©ra, alliant ainsi ses passions pour le thĂ©Ăątre, la musique et le chant.

À l’occasion d’un concours inter-rĂ©giments, il rencontre Petko Staynov, compositeur et ancien directeur de l’opĂ©ra de Sofia qui, conquis par sa voix, l’aidera Ă  rentrer Ă  l’AcadĂ©mie de Musique de Sofia. DĂšs lors, Brambarov devient son premier professeur et le suivra durant toute sa carriĂšre. L’élĂšve se montre rigoureux autant qu’habile et prĂ©cis, s’astreignant Ă  des exercices constamment rĂ©pĂ©tĂ©s, ne travaillant qu’une seule octave de sa voix et n’abordant qu’une Ɠuvre Ă  la fois. Il passe brillamment le concours de fin d’annĂ©e et obtient une bourse d’études pour le conservatoire de Leningrad. Il continue toutefois de travailler avec Brambarov. L’annĂ©e suivante, en 1950, il est admis au conservatoire de Moscou et y sĂ©journera 5 ans. Il y Ă©tudie les rĂ©pertoires russe, italien et français mais poursuit son Ă©tude de la technique vocale avec son premier professeur.

Ghiaurov clĂŽt ses 5 annĂ©es d’études en prĂ©sentant au concours du conservatoire le rĂŽle de Don Basilio du Barbier de SĂ©ville. Il y obtient le premier Grand Prix pour son interprĂ©tation brillante alliant qualitĂ©s vocales et aisance scĂ©nique. Puis, toujours en 1955, nouveau concours Ă  Varsovie et nouveau prix. Son nom commence Ă  circuler. Durant son voyage Ă  Varsovie, il rencontrera Zlatina, celle qui sera sa future femme, et naĂźtront deux enfants de leur union : Vladimir (1957) et Elena (1968).

AprĂšs ces succĂšs, NicolaĂŻ rentre dans son pays dans l'espoir de dĂ©crocher un engagement Ă  l’OpĂ©ra de Sofia (bien qu’on lui en ait proposĂ© un au BolchoĂŻ, auquel s'opposent les autoritĂ©s bulgares) mais au lieu de cela, il est affectĂ© Ă  un thĂ©Ăątre de province. En septembre 1955, il participe au « Concours International de Chant de Paris ». SĂ©lectionnĂ© parmi les 150 participants, il est dĂ©clarĂ© « hors concours ». Le public l’acclame et l'on dira de lui que le nouveau Chaliapine est nĂ©, mais la mauvaise humeur et les accĂšs de colĂšre en moins. De retour dans son pays, il est enfin engagĂ© Ă  l’OpĂ©ra de Sofia. Il y dĂ©butera dans le rĂŽle de Don Basilio, ce qui lui vaudra d’ĂȘtre nommĂ© directement « basse principale ». Il entame dĂšs lors une carriĂšre internationale avec des dĂ©buts Ă  Vienne 1957, Paris 1958, Milan 1960, Londres 1962, Chicago 1964, New York 1965, etc. ...

Le , à l'ùge de 71 ans, il a donné une interprétation acclamée lors du premier concert commémoratif en l'honneur de Herbert von Karajan, au Théùtre d'Ulm sous la baguette de chef d'orchestre James Allen GÀhres. Il y a chanté des arias d'opéra et des duos de Cilea, Tchaïkovski et Verdi, avec Mirella Freni[1].

Il est surnommé « le roi des basses » en raison de l'étendue de son répertoire (tous les grands rÎles des répertoires italien, français et russe), de sa voix à la sonorité de bronze capable de toutes les nuances dynamiques et émotionnelles, ainsi que de son immense legs discographique. "Nicolas Ghiaurov était un chanteur charismatique, de deux qui, dÚs leur entrée sur un plateau, focalisent tous les regards"[2].

Il était marié en secondes noces avec la soprano italienne Mirella Freni.

Discographie

  • I Puritani - BELLINI - London Symphony Orchestra, dir. : Richard Bonynge ; Decca (1987)
  • Don Quichotte - MASSENET- Orchestre de la Suisse Romande - Kazimierz Kord (1979)
  • Le Roi de Lahore- MASSENET- National Philarmonic Orchestra-Richard Bonynge (1977)
  • La sonnambula - BELLINI - National Philharmonic Orchestra, dir. : Richard Bonynge ; Decca (1986)
  • La favorita - DONIZETTI - Orchestra e coro del Teatro, Comunale di Bologna, dir. : Richard Bonynge ; Decca (1990)
  • Lucia di Lammermoor - DONIZETTI - Orchestra & Chorus of the Royal Opera House, Covent Garden, dir. Richard Bonynge ; Decca (1985)
  • La BohĂšme - PUCCINI - Berliner Philharmoniker, dir. : Herbert Von Karajan ; Decca (1988)
  • La BohĂšme - PUCCINI - Berliner Philharmoniker, dir. : Herbert Von Karajan ; Decca (1987)
  • Turandot - PUCCINI - London Philharmonic Orchestra Zubin Mehta, dir. : John Alldis Choir ; Decca (1985)
  • Boris Godounov - MOUSSORGSKI - Sofia Radio Chorus ‱ Wiener Staatsopernchor & Wiener Philharmoniker, dir. : Herbert Von Karajan ; Decca (1988)
  • La Gioconda - PONCHIELLI - The London Opera Chorus, The National Philharmonic Orchestra, dir. : Bartoletti ; Decca (1985)
  • Gugliemo Tell - ROSSINI - The National Philharmonic Orchestra, dir. : Chailly ; Decca (1986)
  • Don Carlo - VERDI - Orchestra & Chorus of the Royal Opera House, Covent Garden, dir. : Sir Georg Solti ; Decca (1965) / paru en 2008
  • Don Carlo - VERDI - Orchestra of the Royal Opera House, Covent Garden, dir. : Sir Georg Solti ; Decca (1988)
  • Requiem - VERDI - Coro e Orchestra del Teatro alla Scala di Milano, dir. Herbert Von Karajan ; Deutsche Grammophon (1967)
  • Il trovatore - VERDI - The London Opera Chorus, dir. Edwards ; The National Philharmonic Orchestra, dir. : R. Bonynge ; Decca (1986)
  • Airs d'opĂ©ras russes et italiens - 33 tours ; Decca LXT.038
  • Sources

Roland Mancini & Jean-Jacques Rouveroux – Le guide de l'opĂ©ra, Fayard (1986) (ISBN 2-213-01563-5)

Philippe GrenĂšche – Les trĂ©sors de l’opĂ©ra, N° 3 (fĂ©vrier-)

Gonzalo Badenes – Voces (Ritmo, 1987-2000), Universitat de Valùncia (2005)

Enrico Stinchelli – Les stars de l'opĂ©ra : grands artistes lyriques de l'histoire de l'opĂ©ra, Gremese Editore (2002)

Alain PÂRIS, chef d'orchestre, musicologue & producteur Ă  Radio-France – EncyclopĂ©die Universialis

Site de la fondation Ghiaurov : http://www.fondazioneghiaurov.com/

Site de la Scala de Milan (archives) : http://www.archiviolascala.org/

Liens externes

Notes et références

  1. Herbert-von-Karajan base de données Archive 1. Herbert von Karajan GedÀchtniskonzert consulté le 6 octobre 2016
  2. Richard Martet, Les grands chanteurs du XXe siĂšcle, Paris, Buchet-Chastel, , 379 p. (ISBN 978-2-283-02539-0), p. 307


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.