NeuroSpin
NeuroSpin est un centre de neuroimagerie cérébrale par résonance magnétique nucléaire (IRM) en champ intense et un département de l'Institut des sciences du vivant Frédéric Joliot du Centre d'études CEA Paris-Saclay. C’est une grande infrastructure de recherche visant à repousser les limites actuelles de l'imagerie cérébrale. Cette plateforme, unique en Europe, offre des ressources exceptionnelles à la communauté scientifique internationale comme l'a fait le CERN pour la recherche en physique nucléaire. Il intègre l’Institut d’Imagerie Biomédicale aux côtés de deux autres centres de recherche : le Service Hospitalier Frédéric Joliot du CEA présent à Orsay et MIRCen présent à Fontenay-aux-Roses.
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Présentation générale
La recherche Ă NeuroSpin
Ouvert en , NeuroSpin est un centre de recherche situé à Saint-Aubin, au centre du CEA Paris-Saclay. Il est actuellement dirigé par Stanislas Dehaene, qui a succédé à Denis Le Bihan. Cette plateforme unique en son genre, accueille environ 150 personnes (chercheurs, ingénieurs, techniciens, étudiants, etc.) dont l’objectif commun est de repousser la compréhension du cerveau.
NeuroSpin réunit en un même lieu géographique des physiciens maîtrisant ces grands instruments jusqu’aux neuroscientifiques de domaines cliniques pour développer en synergie les outils et les modèles qui permettront de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau normal et pathologique avant ou après traitement. Ce couplage fort entre la physique et la biologie et entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée font de NeuroSpin un centre tout à fait original parmi les centres de recherche en imagerie dédiés aux neurosciences. Les retombées des recherches qui y sont menées sont attendues tant d’un point de vue scientifique, biomédicale qu’économique.
But de la recherche
- Repousser les limites actuelles de l'imagerie cérébrale, de la souris à l'homme, par l'imagerie par résonance magnétique (IRM) à très haut champ magnétique et de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (IRM) afin d'étudier le système nerveux central.
- Décrypter le codage neuronal des cellules nerveuses de l'homme comme a été décrypté le code ADN.
Les unités de recherche
L’établissement regroupe les équipes de recherche :
- UNIACT (CEA/INSERM UMR 1129), Unité de recherche en NeuroImagerie Applicative Clinique et Translationnelle est dirigée par Lucie Hertz-Pannier. Cette unité est chargée de la recherche clinique et translationnelle en Neuro-Imagerie anatomique et fonctionnelle à très haut champ magnétique du nourrisson à l’adulte.
- BAOBAB (Building large instruments for neuroimaging : from population imaging to ultra-hight magnetic fields), sous tutelle CEA, CNRS et Université Paris-Saclay, né de la fusion de deux Unités de recherche (UNIRS et UNATI). Cette Unité est dirigé par Jean-François Mangin et son adjoint Cyril Poupon.
- UNICOG (INSERM U992/CEA), Unité de Neuroimagerie Cognitives (http://www.unicog.org). Dirigée par Stanislas Dehaene, cette unité étudie les bases cérébrales des fonctions cognitives, chez l'homme sain et chez des patients atteints de maladie neurologique, en développant et en exploitant les méthodes de neuro-imagerie conjointement à l'utilisation de paradigmes expérimentaux issus de la psychologie cognitive.
- MIND (INRIA/CEA) https://team.inria.fr/mind/ Cette équipe développe des méthodes et des outils d'analyse des données d'imagerie cérébrale (EEG, MEG, fMRI).
- GIN-IMN, Groupe d'imagerie neurofonctionnelle, localisé à Bordeaux.
Les moyens techniques
NeuroSpin dispose d’une plateforme de recherche équipée de systèmes d’imageries perfectionnés pour l’imagerie préclinique et clinique :
- L’imagerie préclinique :
- 1 scanner IRM Ă 7 teslas (Bruker Pharmascan)
- 1 scanner IRM Ă 11,7 teslas (Bruker)
- 1 scanner IRM Ă 17,2 teslas unique au monde (Bruker)
- L’imagerie clinique :
- 1 scanner IRM 3 teslas (Siemens Prisma)
- 1 scanner IRM 7 teslas (Siemens TIM)
- 1 scanner IRM 11,7 teslas, qui est en 2020[1] le plus puissant système d’imagerie par résonance magnétique de France et du monde grâce à l'aimant ISEULT[2].
- 1 système de magnétoencéphalographie (MEG), avec 306 canaux (Neuromag/Elekta)
- Plusieurs appareils d’électroencéphalographie (EEG) (des sociétés Electrical Geodesics et BrainAmp).
Recherche de volontaires pour faire avancer la recherche
Les recherches réalisées à NeuroSpin, pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, s'appuient sur des personnes volontaires et sont approuvées par les comités adéquats en fonction des lois sur les recherches comprenant des personnes humaines. Toute personne ayant plus de 18 ans peut si elle le souhaite, se porter volontaire à un protocole de recherche. Les parents peuvent également faire participer leur enfant.
Selon l’âge du volontaire, celui-ci pourra participer à des protocoles de recherche spécifiques :
- Protocoles enfants : Les thèmes portent sur le développement cognitif normal et atypique, l'épilepsie, la dyspraxie, la dyslexie, la dyscalculie, les leucodystrophies, l'accident vasculaire, les retards mentaux, les déficiences intellectuelles chez le bébé et l'enfant d'âge scolaire.
- Protocoles adultes : Étude du fonctionnement cognitif normal et de certaines maladies psychiatriques (schizophrénie, troubles de l'humeur)
- Protocoles séniors : Recherche sur la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et syndromes apparentés.
Lieu
- Saint-Aubin/Saclay/Gif-sur-Yvette
- Plateau de Saclay, au sud de Paris.
Notes et références
Références
- « L'aimant le plus puissant du monde en route pour Saclay », leparisien.fr,‎ 2017-05-05cest11:04:03+02:00 (lire en ligne, consulté le )
- « Le projet Iseult pour la plateforme Neurospin », sur Le Dacm aujourd'hui (consulté le )