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Multi Viral

Multi Viral est le cinquiĂšme album studio du groupe portoricain Calle 13, commercialisĂ© le au label indĂ©pendant El Abismo, un label conçu quelque temps aprĂšs leur rupture de contrat avec Sony Music Latin. Le critique du New York Times, Jon Pareles Ă©crit au sujet de cet album que « depuis le dĂ©but, le groupe ne voulait pas ĂȘtre une entitĂ© spĂ©cifique. Ils souhaitent ĂȘtre la conscience de leur communautĂ© et avoir la folie de rester eux-mĂȘmes et sincĂšres. Dans cet album, RĂ©sidente rĂ©flĂ©chit Ă  des choses plus importantes que la politique, sur des idĂ©es mĂ©taphysiques et le cycle de la vie en affirmant que les idĂ©es sont les plus immortelles. Ils sont curieux, ils suivent leur muse et sur le plan sonore, ils suivent leur propre voie. L'album navigue entre le rock, le funk, la musique irlandaise jusqu'Ă  une valse en hip-hop. »

Multi Viral
Album de Calle 13
Sortie
EnregistrĂ© MĂșsica SatĂĄnica, San Juan
Genre Musique latine, hip-hop alternatif, urban
Producteur Visitante
Label El Abismo

Albums de Calle 13

La tournĂ©e dĂ©bute de maniĂšre non officielle Ă  l'universitĂ© de Porto Rico, au Campus Rio Piedras, oĂč Calle 13 tient un concert impromptu gratuit le [1]. L'Ă©vĂ©nement est annoncĂ© seulement six jours avant et ne reçoit aucune promotion officielle. 50 000 spectateurs assistent Ă  ce concert ; pendant le concert, le groupe se prononce contre la rĂ©vision des frais d'entrĂ©e Ă  l'universitĂ© de Porto Rico, et pour l'attribution d'une allocation pour les enfants se faisant le porte-parole des prĂ©occupations de leur communautĂ©. Bien que le chanteur reconnaisse son opposition idĂ©ologique aux idĂ©es conservatrices du gouverneur Alejandro Garcia Padilla, RenĂ© PĂ©rez accompagne des enfants Ă  une rĂ©union Ă  la Fortaleza le lendemain.

L'album fait intervenir plusieurs personnalités incluant l'écrivain uruguayen Eduardo Galeano[2], le poÚte et musicien cubain Silvio Rodríguez Domínguez, Tom Morello guitariste du groupe américain Rage Against the Machine, la chanteuse palestinienne Kamilya Jubran[3], et le fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

DĂ©veloppement

En , RenĂ© PĂ©rez, leader du groupe portoricain Calle 13, rend visite Ă  Julian Assange Ă  l’ambassade d’Équateur Ă  Londres oĂč celui-ci est rĂ©fugiĂ© sans pouvoir en sortir car il serait aussitĂŽt emprisonnĂ© par les Anglais. Le nait de leur rencontre une nouvelle chanson, intitulĂ©e Multi Viral[4]. Tom Morello, ex-guitariste du groupe amĂ©ricain Rage Against the Machine, la chanteuse palestinienne Kamilya Jubran qui chante quelques fragments en arabe, et Assange qui prononce quelques phrases sur la manipulation de l'information collaborent Ă  la crĂ©ation de la chanson[5].

Cette chanson dĂ©nonce la manipulation et la censure mĂ©diatique, et PĂ©rez explique Ă  Assange de la maniĂšre dont elle est composĂ©e : « Nous nous sommes servis de vos idĂ©es et nous les avons travaillĂ©es pour construire la chanson. » Le chanteur de Calle 13 avait manifestĂ© sur Twitter son soutien Ă  Julian Assange car selon lui, il Ă©tait victime de la manipulation des mĂ©dias. « Il est accusĂ© d'avoir rendu publique une information Ă  laquelle nous aurions Ă©tĂ© tenus d'avoir accĂšs parce nous mĂ©ritons d'ĂȘtre informĂ©s. » La chanson est aussi une dĂ©monstration du poids des mouvements sociaux comme Yo soy 132 au Mexique, M5 en Espagne, ou de l'international Occupy Wall Street[6]. RenĂ© PĂ©rez s'en prend Ă©galement, dans la chanson, Ă  la presse, l'armĂ©e, les industries pharmaceutiques, et l'alimentation industrielle. La proposition du groupe est de faire un thĂšme qui parlerait Ă  tout le monde avec des situations sociales qui sont vĂ©cues actuellement.

Pour RenĂ© PĂ©rez, les paroles « reprennent un malaise gĂ©nĂ©ral, parlent du courage, de ce qui allume la mĂšche, du fait de parvenir Ă  ce qu’on se sente chimiquement mal Ă  l’aise dans son corps et, de lĂ , colportĂ©s par les rĂ©seaux sociaux internationaux. C’est pour ça que nous soutenons les 132 et les 15M, pour qu’il y ait une connexion. Aujourd’hui, on peut faire partie d’un mouvement en Espagne et au Mexique dans le mĂȘme temps, et le tout de maniĂšre pacifique, juste en tendant une pancarte et en la diffusant... Cela a Ă©tĂ© la partie la plus complexe d’arriver Ă  brandir le courage et la force tout en restant pacifiques et sans ĂȘtre pamphlĂ©taires. » « Ce que j’ai voulu c’est dĂ©velopper les informations sur ce qui s’était passĂ© ici, non seulement avec Julian mais aussi avec la NSA, l’espionnage et la violation des droits humains commise contre le monde par le gouvernement des États-Unis, et je crois que le faire par le biais de la musique est une excellente façon. Qui mieux que Julian pour cette collaboration, et il a Ă©tĂ© tout de suite d’accord, ainsi que Tom Morello, un parmi les meilleurs guitaristes d’ici, et Kamilya Jubran, palestinienne, qui a vĂ©cu la manipulation mĂ©diatique sur la Palestine et IsraĂ«l, je voulais montrer que tout ce qui se passe ailleurs arrive ici complĂštement dĂ©formĂ©. Cela me paraissait gĂ©nial de m’associer Ă  Julian Assange et de composer sur ce sujet, afin que les gens le connaissent mieux que l’image qu’on en donne[7]. » L'album est mixĂ© aux studios Electric Lady, de Greenwich Village, Ă  New York[8], et distribuĂ© par le label El Abismo.

Clip vidéo

Le , le groupe diffuse la vidĂ©o Multi Viral tournĂ©e en Palestine, dans la petite localitĂ© Beit Sahour qui se situe Ă  proximitĂ© de BethlĂ©em, dans laquelle un enfant arabe parcourt la ville[6]. Il se joue l'idĂ©e que l'enfant est peut-ĂȘtre en train de prĂ©parer un attentat terroriste. La suite des scĂšnes fait comprendre que l'enfant a des intentions uniquement pacifistes en prenant un spray pour protester en faisant un graffiti, et en jouant de la guitare avec Tom Morello de Rage Against the Machine sur la terrasse d'un Ă©difice. La vidĂ©o de la chanson nĂ©cessite trois journĂ©es de tournage dans les rues de la localitĂ© palestinienne, dirigĂ© par le portoricain Kacho LĂłpez, et produit par Zapatero Filmes[9] - [10].

Selon les crĂ©ateurs de la vidĂ©o, une partie des images est basĂ©e sur le projet de l'artiste colombien CĂ©sar Lopez qui se passionne pour la conversion des armes en instruments musicaux[11]. L’artiste musicien et crĂ©ateur, CĂ©sar Lopez, transforme le canon d’une Kalachnikov AK47, en un instrument de musique proche de la guitare qu’il nomme Escopetarra. « Les outils de destruction se transforment en outils de crĂ©ation. Ce que nous voulons c'est envoyer un message de paix et de cette maniĂšre aider Ă  la rĂ©solution de ces conflits que nous connaissons et qui sont trĂšs complexes » explique le directeur Kacho Lopez.

Le lancement de la chanson a été orchestré à travers tous les réseaux sociaux conformément au titre de la chanson : à l'horaire prévu pour le lancement officiel sur le portail du groupe, les répercussions ont ensuite suivies sur Twitter et Facebook. Amnesty International du Venezuela appuie la sortie de la vidéo. Dans un communiqué, elle souligne l'effort du groupe pour combattre la violence comme membre de la campagne « Les balles, ça suffit » qui cherche à réduire les crimes commis avec des armes en Amérique latine. La tournée officielle débute le au stadium Ferro de Buenos Aires. L'Argentine est le premier des sept pays latino-américains que va parcourir le groupe (Paraguay, Uruguay, Chili, Venezuela, Colombie, Costa Rica, et Mexique).

Classements

Classement (2014) Meilleure
position
Drapeau de l'Espagne Espagne (Promusicae)[12] 50
Drapeau des États-Unis États-Unis (Top Latin Albums) (Billboard)[13] 4

Notes et références

  1. (es) Lorraine Rosales, « Calle 13 manda mensaje sobre la presentación del martes, 25 de febrero en Río Piedras, Puerto Rico » (consulté le ).
  2. (en) Eduardo Stanley, « Calle 13 presents its new album ‘Multi_Viral’ », sur VOXXI, (consultĂ© le ).
  3. NACO sur VIAF.org
  4. (es) Francisco Guerrero, « Calle 13 estrena "Multi Viral" junto a Julian Assange », sur 24horas (consulté le ).
  5. (en) Judy Cantor-Navas, « Calle 13 Releases 'Multi_Viral' With Help from Julian Assange, Tom Morello », sur Billboard, (consulté le ).
  6. (en) Jasmine Garsd, « First Watch: Puerto Rican Rap Duo Calle 13 Goes 'Multi Viral' », sur npr.org (consulté le ).
  7. « René Pérez (Calle 13) fait une chanson avec Assange (+Video) », sur cubanismo.net (consulté le ).
  8. (en) The New York Times, « Still Rebels, Even as Maturity Looms », sur The New York Times Company, (consulté le ).
  9. (en) Judy Cantor-Navas, « Calle 13 Unleashes 'Multi_Viral' Video, Shot On West Bank With Tom Morello », (consulté le ).
  10. (es) « Web Exclusive: René Pérez of Calle 13 Interviewed by Juan Gonzålez (In Spanish) », (consulté le ).
  11. (es) « Calle 13 lanza video de Multi Viral », (consulté le ).
  12. (en) Spanishcharts.com – Calle 13 – Multi Viral. Top 100 ĂĄlbumes. Hung Medien. ConsultĂ© le 16 avril 2014.
  13. (en) Prometheus Global Media, « Calle 13 Album & Song Chart History », sur Billboard Top Latin Albums for Calle 13 (consulté le ).

Liens externes

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