Moutiers-au-Perche
Moutiers-au-Perche est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 378 habitants[Note 1].
Moutiers-au-Perche | |
Le village vu de l'Ă©glise Notre-Dame du Mont-Harou. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
IntercommunalitĂ© | CommunautĂ© de communes CĆur du Perche |
Maire Mandat |
Pascal Bouvier 2020-2026 |
Code postal | 61110 |
Code commune | 61300 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Monastérien |
Population municipale |
378 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 28âČ 38âł nord, 0° 50âČ 49âł est |
Altitude | Min. 143 m Max. 237 m |
Superficie | 33,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Bretoncelles |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Longny-Au-Perche », sur la commune de Longny les Villages, mise en service en 1970[9] et qui se trouve Ă 9 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 771,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Chartres », sur la commune de Champhol, dans le dĂ©partement d'Eure-et-Loir, mise en service en 1923 et Ă 48 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13] Ă 11 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,4 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Moutiers-au-Perche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (65,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (45,3 %), forĂȘts (34,1 %), terres arables (19,7 %), zones urbanisĂ©es (0,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Moutiers en 1793[23].
En toponymie moutiers, issu du latin monasterium, « monastÚre », désigne sous cette forme plurielle un duo d'églises[24]. En Normandie, ce toponyme est présent dans Moutiers-au-Perche, Les Moutiers-en-Auge, Les Moutiers-en-Cinglais et Les Moutiers-Hubert.
La forme Moitiers est prĂ©sente dans Les Moitiers-en-Bauptois et Les Moitiers-d'Allonne. La commune est au cĆur de la rĂ©gion naturelle du Perche.
Histoire
Moutiers-au-Perche, appelĂ© Corbion au temps des Romains â d'oĂč le nom de Corbionne pour la riviĂšre qui le traverse â a abritĂ© au VIe siĂšcle la plus ancienne communautĂ© monastique du Perche, fondĂ©e par saint Laumer, ermite venu de Chartres Ă la fin du VIe pour Ă©vangĂ©liser les habitants de la forĂȘt qui couvrait le Perche. Les communautĂ©s villageoises qui peuplaient les clairiĂšres Ă©taient jusque-là « guidĂ©es » par des druides. On retrouve quelques pierres levĂ©es dans les environs, vestiges de la culture druidique.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[27].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[29].
En 2020, la commune comptait 378 habitants[Note 8], en diminution de 13,3 % par rapport Ă 2014 (Orne : â3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Moutiers-au-Perche a comptĂ© jusqu'Ă 1 610 habitants en 1846.
Lieux et monuments
- Ăglise Notre-Dame du Mont-Harou, monument remarquable, en partie XIIe, en partie XVIe, classĂ©e au titre des Monuments historiques depuis le [31]. Ses gargouilles sont de dimensions surprenantes. Elle abrite plusieurs Ćuvres classĂ©es Ă titre d'objets dont des peintures murales du XVIe et une fresque du XIIe sur la voĂ»te de la sacristie, une Vierge Ă l'Enfant d'inspiration florentine, un grand retable en pierre polychrome datĂ© de 1664, un orgue (XVIe et XVIIe, avec buffet d'orgue de 1716).. Le porche prĂ©sente des chapiteaux corinthiens et des petites ouvertures romanes. Le clocher carrĂ© du XVIe est terminĂ© par un dĂŽme XVIIIe.
- Manoir de Beaubuisson. Demeure privée du XVe siÚcle.
- ChĂąteau de Guilbault, du XIXe siĂšcle.
- Vestiges de l'ancien monastÚre à gauche de la mairie : ancienne tour en grison et ancienne ferme du prieuré à droite de la mairie.
- Chemin du GuĂ© de Culoiseau qui depuis le centre du bourg passe devant l'Ă©glise, gravit le mont Harou et sa forĂȘt, traverse le lieudit Culoiseau (anciennes belles demeures XVIIe).
- Chemin dit de la Guillaumette, chemin creux remarquable qui vient du bois de Voré, passe derriÚre le val du Domaine de La Louveterie, ancien logis du XVIIe (actuellement maison d'hÎtes), puis l'HÎtel Grosset (hameau avec une belle demeure du XVIe), ancien lavoir et pont muletier au-dessus de la Corbionne.
Personnalités liées à la commune
- EugÚne Lavieille (1820-1889) a peint à Moutiers-au-Perche, Bretoncelles, et dans les environs (notamment le Libérot, hameau de Moutiers)[32] :
- Le Vieux Pommier de Beaubuisson; Moutiers-au-Perche (Orne).
- Moutiers-au-Perche; Beaubuisson; matin, effet de neige.
- Matinée d'automne ; les prés de Moutiers-au-Perche (Orne).
- La Ferme du chemin des Coulineries; Moutiers-au-Perche ; effet de neige.
- Les Pommiers en fleurs Ă Beaubuisson ; Moutiers-au-Perche (Orne).
- Les Derniers Rayons; Moutiers-au-Perche (Orne) ; automne.
- La Maison de Jean le Guenilleux, dit la MisÚre, au Libéro (Orne) ; nuit.
- EntrĂ©e de la forĂȘt de VorĂ© au LibĂ©ro (Orne); automne. Esquisse du tableau du Salon de 1882, acquis par l'Ătat. (MusĂ©e d'OrlĂ©ans)
- Masures du plateau du Libéro (Orne); nuit.
- Marthe Bracquemond (1898-1973), musicienne, organiste, compositrice (entre autres de musiques de films), connue sous les noms de Marthe Angot ou Marthe Henriod-Bracquemond, petite fille des artistes FĂ©lix et Marie Bracquemond, est morte Ă Moutiers-au Perche[33].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Longny-Au-Perche - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Moutiers-au-Perche et Longny les Villages », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Longny-Au-Perche - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Moutiers-au-Perche et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des ßles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 155.
- « Moutiers-au-Perche. La bienvenue aux nouveaux habitants », sur le-perche.fr, Le Perche (consulté le ).
- « Le record de la plus longue saucisse tient toujours », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Moutiers-au-Perche (61110) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ăglise », notice no PA00110873, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- « Catalogue de tableaux et études de EugÚne Lavieille,... », sur Gallica, (consulté le ).
- « Marthe Angot-Bracquemond », sur presencecompositrices.com, Association présences féminines (consulté le )