Accueil🇫🇷Chercher

Morsan

Morsan est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Morsan
Morsan
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Francis Agasse
2020-2026
Code postal 27800
Code commune 27418
Démographie
Gentilé Morsanais
Population
municipale
111 hab. (2020 en diminution de 8,26 % par rapport à 2014)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 57″ nord, 0° 35′ 42″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 175 m
Superficie 4,83 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brionne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Morsan
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Morsan
Géolocalisation sur la carte : Eure
Voir sur la carte topographique de l'Eure
Morsan
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Morsan

    Géographie

    Morsan est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en région Normandie. Elle se situe dans la région naturelle du Lieuvin entre Bernay et Pont-Audemer[1]. Elle appartient à l'arrondissement de Bernay et au canton de Brionne[2].

    carte de Cassini
    Morsan sur la carte de Cassini de Lisieux-Honfleur.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 833 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[11] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[12] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 43 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 11 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Morsan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,5 %), prairies (23,5 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Murcench au XIe siècle (Orderic Vital) ; Morceng au XIIIe siècle (Duchesne, Liste de serv. militaires) ; Morchenc en 1321 (cartulaire du Bec) ; Morsent, Morsenc, Morsens en 1562 ; Morsant en 1754 (Dict. des postes) ; Morsan-en-Lieuvin en 1828 (Louis Du Bois)[25].

    Morsan est mentionnée sous la forme normande Morchent en 1050 - 1066, la paroisse se trouvant au nord de l'isoglosse « s(s) / ch Â» dit chuintement normanno-picard, c'est-à-dire au nord de la ligne Joret. L'orthographe actuelle devrait comporter un t final, puisqu'il ne s'agit pas du suffixe latin -anum > -an, quasi inexistant en Normandie.

    Il s'agit d'un composé de basse-latinité muro cinctus « enceinte de murs Â», « entouré d'un mur Â», type toponymique désignant probablement une enceinte du Bas Empire, dont la plus ancienne attestation connue se trouve chez Ammien Marcellin et qu'on retrouve dans de nombreux toponymes du Nord de la France : Morsent (Eure, Morcenc XIIe siècle) au sud de la ligne Joret ; Morchain (Somme, Murocinctus 995) au nord de la ligne Joret ; Morsans (Eure-et-Loir) au sud de la ligne Joret[26] ; etc.

    Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing[27], la voyelle o de Murocinctus fait difficulté. Cette traduction littérale, ainsi qu'une autre forme Limocinctus « entouré d'ormes Â» (avec le gaulois limo-, orme), ainsi qu'en dernier lieu la répartition géographique, pourrait faire penser au calque d'un mot composé celtique (gaulois). Dans ce cas, le mot pourrait être cencto- « charrue Â» en gaulois[28], d'où cinctus, les limites de l'enceinte ayant été tracées à l'aide d'une charrue.

    Histoire

    Paroisse en 1060, seigneurie en 1180, baronnie en 1628, marquisat en 1668.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 ? André Barre
    mars 2002 2008 Michel Marescal - -
    mars 2008 En cours Francis Agasse DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

    En 2020, la commune comptait 111 habitants[Note 7], en diminution de 8,26 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    423430478355405415387375352
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    321316279261250222192175160
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    166167155132125108111133121
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    119130130937092106123109
    2020 - - - - - - - -
    111--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église de la Sainte-Trinité. Cette église possède une nef du XIIIe siècle et un chÅ“ur du XVIIe siècle. Elle fut remaniée aux XVIe et XVIIe siècles. Le clocher est octogonal. Statuaire du XVIe siècle, mobilier du XVIIIe siècle. Un if imposant se trouve devant la porte de l'église[33].
    • Le château Blanc de Morsan.
    • École communale.
      École communale.
    • Église de la Sainte-Trinité et son if funéraire.
      Église de la Sainte-Trinité et son if funéraire.
    • Le château Blanc de Morsan.
      Le château Blanc de Morsan.
    • Remise du château Blanc.
      Remise du château Blanc.
    • Maison à pans de bois.
      Maison à pans de bois.
    • Pressoir à cidre.
      Pressoir à cidre.

    ZNIEFF de type 2

    • La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[34].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/CONNAITRE-LES-PAYSAGES-HAUTS-NORMANDS/Les-pays-de-l-ouest-de-l-Eure/Le-Lieuvin (consulté le 31 décembre 2016).
    2. « Morsan », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Morsan et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Morsan et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 147.
    26. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 147.
    27. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
    28. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 113 -114.
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    33. Patrimoine Religieux de l'Eure. http://patrimoine-religieux-eure.a3w.fr/DetailElement.aspx?numStructure=54784&numElement=30154
    34. « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    35. Girault de Saint-Fargeau, Dictionnaire geographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France et de plus de 20,000 hameaux en dépendant, F. Didot, , 701 p. (sur Google Books).
    36. (de) Johann Christian Poggendorff, Biographich-literarisches Handwörterbuch zur Geschichte der exacten Wissenschaften, B.W. Feddersen, , 1170 p. (sur Google books).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.