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Morat

Morat (Murten en allemand, Mora en patois fribourgeois) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district du Lac, dont elle est le chef-lieu.

Morat
Morat
Vue de Morat depuis le lac de Morat.
Blason de
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Fribourg Fribourg
District Lac
Nom officiel Murten/Morat
Syndique Petra SchlĂĽchter
No OFS 2275
DĂ©mographie
Gentilé Moratois
Population
permanente
8 244 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 226 hab./km2
Langues Allemand (75 %), français (15 %), autres (10 %)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 55′ 41″ nord, 7° 07′ 01″ est
Altitude 453 m
Superficie 36,41 km2
Localisation
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Morat
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
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Morat
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Fribourg
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Morat
Liens
Site web www.murten-morat.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Histoire

    L'emplacement est mentionné en 515 sous le nom Moritum. Déjà du temps des Romains la région était bien peuplée, située au bord d’un axe de communication nord-sud reliant Rome à la Germanie par le col du Grand-Saint-Bernard, d'Aventicum (Avenches) à Solodurum (Soleure) et Windisch, et leur jonction vers Augusta Raurica à travers les Gorges du Taubenloch, et passant par le Col de Pierre Pertuis.

    Une ville nouvelle est fondée en 1170 par le duc (Herzog en allemand) Berthold IV de Zähringen.

    Le eut lieu la bataille de Morat, qui vit la victoire des confédérés suisses, alliés de Louis XI de France, sur Charles le Téméraire.

    Photo aérienne prise à 300 m par Walter Mittelholzer (1919)

    En 2002, Morat est l'une des villes organisatrices de l' Expo.02.

    Le , Morat absorbe la commune voisine d'Altavilla. Puis, le , l'ancienne commune de Buchillon est rattachée à celle de Morat. Enfin le , ce sont les communes de Courlevon, Jentes, Lourtens et Salvagny qui sont fusionnées avec Morat. Le , les communes de Clavaleyres, Charmey, et Champagny fusionnent avec Morat[3].

    GĂ©ographie

    Morat se situe à l'est du lac de Morat, en face du Mont Vully, à 14km au nord de Fribourg. Morat et les villages voisins de Meyriez et Montilier forment une agglomération. Une partie de la zone industrielle de Morat est située sur la commune de Courgevaux.

    La commune possède une rive de près de 1,8 km de long. Le territoire de la commune s'étend au sud-ouest sur les plateaux du Champ de Meyriez et de Fin de Mossard, où la commune de Meyriez est enclavée le long du lac. À l'est, la commune s'étend jusqu'aux villages de Châtel (518m) et d'Altavilla (537m), qui ont été absorbés par la commune de Morat depuis 1975 et 1991, respectivement.

    Une étroite bande (500 m de large pour 4 km de long) détachée du reste de la commune se situe dans la plaine, intensivement cultivée, du Grand marais entre les communes de Charmey, Mont-Vully, Essert ainsi que Monsmier dans le canton de Berne. Les autres communes voisines de Morat sont Cormondes, Courgevaux, Courtepin, Cressier, Champagny, Greng, Meyriez, Montilier, Ormey ainsi que Villars-les-Moines dans le canton de Berne. La commune jouxte également la forêt domaniale du Galm.

    Selon l'Office fĂ©dĂ©ral de la statistique, Morat mesure 3 641 ha[2]. 21,6 % de cette superficie correspond Ă  des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 51,5 % Ă  des surfaces agricoles, 26,3 % Ă  des surfaces boisĂ©es et 0,5 % Ă  des surfaces improductives[2].

    Localités

    Morat comprend les localités suivantes avec leur code postal et les dates des différentes fusions :

    Localité NPA Année de fusion
    Altavilla32801991
    Buchillon (BĂĽchslen)32152013
    Châtel (Burg bei Murten)32801975
    Champagny (Gempenach) 3215 2022
    Charmey (Galmiz) 3285 2022
    Clavaleyres 1595 2022
    Courlevon17951974 et 2016
    Coussiberlé17951974
    Jentes (Jeuss) 17932016
    Lourtens (Lurtingen) 32152016
    Morat32801975, 1991, 2013 et 2016
    Salvagny (Salvenach)17942016

    DĂ©mographie

    Morat compte 8 244 habitants en 2020[1]. Sa densitĂ© de population atteint 226 hab./km2.

    Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Morat entre 1850 et 2008 (incluant celle des communes absorbées pendant cette période)[4] :

    Morat est située sur la frontière linguistique entre l'allemand et le français, dans le district du Lac ; 76 % de la population parle allemand, 18 % français et 2 % italien (2011). Au XVe siècle, le français était encore la langue principalement parlée, mais l'allemand est devenu majoritaire à la fin du XVIIe siècle. Morat constitue un des liens entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, entre Fribourg et Bienne. Un certain nombre d'habitants militent actuellement pour une officialisation du statut bilingue de la ville.

    En 2000, la population est Ă  un peu moins de 55 % catholique et Ă  un peu moins de 35 % protestante.

    Tourisme

    La porte de Berne

    Le tourisme est un des points forts de la ville qui a mis en place un règlement strict pour les constructions et la protection du patrimoine. La vieille ville et le bord du lac ont amplement préservé leur état d'origine et d'ensemble. Les remparts font actuellement encore presque le tour de la ville, ce qui témoigne des anciens conflits dans la région.

    Traditions / Manifestations

    • La course Morat-Fribourg, course Ă  pied en octobre.
    • Le « slow-UP », Ă©vĂ©nement national dont le but est de motiver la population Ă  plus d'exercice physique. Un dimanche de mai, tout le tour du lac de Morat (32 km) est interdit Ă  la circulation automobile pour permettre aux gens d'en faire le tour Ă  l'aide de vĂ©hicules Ă  propulsion humaine.
    • Murtenclassic, festival de musique classique se tenant Ă  la fin de l'Ă©tĂ© avec de nombreux concerts dans la cour du château, sur une scène prĂ©vue Ă  cet effet.
    • SolennitĂ© () : fĂŞte de la bataille de Morat.
    • Le Festival des Lumières de Morat est organisĂ© chaque annĂ©e en janvier depuis 2016[5] - [6].
    • Les Tambours des votations

    Les tambours des votations

    Les dimanches de votations et d’élections, Ă  l’heure d’ouverture du bureau de vote, un groupe de tambours, qui peut aller de deux Ă  six ou huit, se dĂ©place Ă  travers la vieille ville de Morat et se rend au local de vote (l’école devant la ville) pour rappeler le devoir citoyen Ă  la population. Le groupe, dont la taille est variable selon les annĂ©es, se retrouve devant la maison « RĂĽbenloch » et marche en battant le tambour jusqu’au local de vote dans l’école. Cette coutume n’a gardĂ© qu’un caractère symbolique depuis l’introduction du vote par correspondance.

    Il faut remonter au dĂ©but de la SociĂ©tĂ© des tambours de Morat pour trouver quelques mentions dans les procès-verbaux  puis dans les livres de comptes (depuis 1934) oĂą il apparaĂ®t que la ville paie un forfait de 10 francs Ă  la sociĂ©tĂ© pour cette prestation. En 1936, une description dĂ©taillĂ©e figure au rapport annuel : « … le ont eu lieu les Ă©lections cantonales. Ă€ onze heures du matin et Ă  une heure de l’après-midi nous avons jouĂ© du tambour Ă  travers la vieille ville puis, Ă  quatre heures, nous avons fini autour d’un verre de vin et d’une saucisse Ă  l’auberge Ringmauer. »

    Le tambour des votations a Ă©tĂ© expressĂ©ment mentionnĂ© durant des dĂ©cennies dans les statuts de la SociĂ©tĂ© des fifres et tambours[7]. Depuis la dernière modification, les statuts fixent simplement une obligation faite aux membres de participer Ă  toutes les activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© ; la prestation du jour des votations y est implicitement incluse puisqu’elle figure dans le programme annuel. La tradition est reconnue aussi bien par les tambours que par les instances de la Ville, celle-ci leur accordant un subside annuel au sens d’un mandat de prestations pour diverses interventions. On peut en dĂ©duire que la pratique est antĂ©rieure Ă  la fondation de cette sociĂ©tĂ© (le ). Ă€ ce moment-lĂ , il est fait mention d’une ancienne sociĂ©tĂ© de tambours et on en trouve aussi l’évocation dans le journal Murtenbieter quand celui-ci parle, le , d’une « renaissance » de la sociĂ©tĂ©. On peut supposer que la sociĂ©tĂ© prĂ©cĂ©dente remplissait les mĂŞmes fonctions, dont la tâche de rappeler leurs devoirs aux citoyens les dimanches de votation[8].

    Transports

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Office fédéral de la statistique, « Répertoire officiel des communes de Suisse - Modifications annoncées 2021 - Version du 17.12.2020 (remplace la version du 17.09.2020) | Publication », sur Office fédéral de la statistique, (consulté le )
    4. [xls] « Évolution de la population des communes 1850-2000: Canton de Fribourg », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    5. « Murten Licht-Festival I ÜBER UNS », sur MurtenLichtFestival (consulté le )
    6. « Les lumières de Morat ont attiré 80'000 personnes en 12 jours », sur rts.ch, (consulté le )
    7. Gally Webdesign, Matthias Gally, « Association Suisse des Tambours et Fifres », sur www.stpv-astf.ch (consulté le )
    8. État de Fribourg / Staat Freiburg, « Traditions vivantes fribourgeoises : Tambours des votations - Ă‰tat de Fribourg », sur www.fr.ch (consultĂ© le )

    Bibliographie

    • Archives de la SociĂ©tĂ© des fifres et tambours de Morat.
    • Journal Murtenbieter, 1932.
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