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Aventicum

Aventicum est le chef-lieu du territoire des Helvètes, au cĹ“ur du plateau suisse. OccupĂ©e dès l'Ă©poque celtique, la ville est intĂ©grĂ©e Ă  l'Empire romain vers 15 av. J.-C. et se dĂ©veloppe rapidement dès le Ier siècle apr. J.-C., notamment Ă  la suite de son accession au rang de colonie en 71/72 apr. J.-C. SituĂ©e Ă  un emplacement stratĂ©gique grâce au rĂ©seau routier et fluvial, et ayant comptĂ© jusqu'Ă  20 000 habitants[1], Aventicum est l'une des villes les plus importantes du territoire suisse Ă  l'Ă©poque romaine. Aujourd'hui, la ville d'Avenches abrite le musĂ©e romain et plusieurs de ses monuments antiques sont encore visibles.

Aventicum
Avenches (Français)
Image illustrative de l’article Aventicum
Les thermes de Perret
Localisation
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Vaud
Commune Avenches
Protection Bien culturel d'importance nationale
CoordonnĂ©es 46° 52′ 48″ nord, 7° 02′ 56″ est
Altitude 464,8 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Aventicum
Aventicum
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Aventicum
Aventicum

Située dans la région dite des Trois-Lacs, Avenches occupe une position centrale sur le Plateau suisse. La ville est établie le long d'une importante voie de transit venant du sud-ouest et partant vers le nord-est. Grâce à sa proximité avec le lac de Morat sur lequel elle possède un port, elle a accès au réseau navigable des trois lacs de Morat, Neuchâtel et Bienne, reliés entre eux par différents canaux et rivières et permettant la jonction au bassin rhénan par l'Aar[2].

L'ensemble de la ville est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[3].

Histoire

Occupation celtique

Carte d'Aventicum par Erasmus Ritter en 1786.
Proposition de restitution du sanctuaire du cigognier Ă  Avenches.

Longtemps considérée comme une fondation romaine, Aventicum est en réalité déjà occupée à l'époque celtique, comme en témoignent des sépultures retrouvées sous plusieurs de ses temples romains et diverses autres structures. Plusieurs fouilles récentes semblent montrer que cette occupation celtique s'est implantée le long de l'axe de transit principal qui traverse la ville du sud-ouest vers le nord-est[4], mais également dans des quartiers aux marges de la ville (Sous-Ville, Brocante).

Occupation romaine

Aventicum est la capitale du territoire des Helvètes (Civitas Helvetiorum), incorporé à l'Empire romain aux environs de 15 av. J.-C. D'abord intégrée à la province de Gaule Belgique, la Civitas Helvetiorum incorpore en 85 apr. J.-C. la province de Germanie supérieure[5]. Le plan orthogonal de la ville, divisé en insulae, prend forme tout à la fin du Ier siècle av. J.-C., et c'est la même période qu'un port est installé sur la rive sud du lac de Morat[5].

La ville se développe dès le Ier siècle apr. J.-C. avec la construction d'habitats privés en terre et bois, et l'édification d'établissements publics en maçonnerie. Après une période de troubles dans les années 68-69 après J.-C. marquées par la succession de quatre empereurs, la prise de pouvoir de Vespasien est bénéfique pour la ville qui reçoit de ce dernier le statut de colonie en 71/72 apr. J.-C., et prend dès lors le nom de Colonia Pia Flavia Constans Emerita Helvetiorum Foederata. En effet, Vespasien est particulièrement lié à la ville car son père y officie en tant que banquier et son fils, Titus, y a également vécu. Ce changement de statut engendre un remodelage urbanistique de la ville qui se dote alors d'un mur d'enceinte imposant ainsi que de nouveaux bâtiments publics et même de riches demeures privées de style méditerranéen[6]. À partir de la seconde moitié du IIIe siècle apr. J.-C., cette prospérité laisse place à une période de crise politique et économique, accentuée par les invasions de peuples « barbares ». À la fin du IIIe siècle, le théâtre est entouré d'un fossé défensif qui le convertit en un édifice fortifié, autour duquel sont attestées diverses activités artisanales et de construction[7]. À partir du IVe siècle apr. J.-C., la ville entame un lent et progressif déclin.

Occupation médiévale

Cependant, la ville ne disparaît pas et continue à être occupée. Au VIe siècle apr. J.-C., Avenches est un siège épiscopal[8]. La période qui suit est relativement mal connue, à cause de la rareté de vestiges archéologiques s'y rapportant.

Au XIe siècle apr. J.-C., au-dessus de l'entrée principale de l'amphithéâtre est installée une tour, siège du Musée romain actuel. Un petit prieuré s'établit vers 1134 non loin de l'église actuelle de Sainte-Marie-Madeleine sur le haut de la colline. C'est là qu'au milieu du XIIIe siècle voit le jour la nouvelle ville, cœur de l'agglomération moderne[8]. Dès le milieu du XXe siècle, Avenches commence son expansion en direction de la plaine pour occuper, le long de la route de Berne, une partie des insulae de la cité antique[9].

Édifices

Amphithéâtre

L’amphithéâtre d’Aventicum.

ImplantĂ© contre le flanc est de la colline dominant la ville antique, l'amphithéâtre est Ă©difiĂ© au dĂ©but du IIe siècle apr. J.-C. après l'obtention du statut de colonie par la citĂ©. Dans sa première phase, l'architecture du bâtiment est relativement simple sans vĂ©ritables Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs. Il se prĂ©sente sous la forme d'une ellipse de 98,95 m de long sur 85,95 m de large. Deux couloirs voĂ»tĂ©s placĂ©s sur les cĂ´tĂ©s est et ouest servent d'entrĂ©e dans l'arène (celle orientale destinĂ©e aux vivants et celle occidentale aux morts). La porte d'entrĂ©e orientale est dotĂ©e Ă  l'extĂ©rieur d'une façade, au-devant de laquelle s'Ă©tend la place du Rafour. Une plateforme de 20 m2 placĂ©e au-dessus du couloir d'accès oriental fonctionnait sans doute comme support Ă  la prĂ©sentation d'images de l'empereur ou de divinitĂ©s, transportĂ©es en procession pour qu'elles assistent aux jeux, Ă  la vue de tous les spectateurs[10].

L'Ă©difice subit d'importantes transformations lors d'une deuxième phase de travaux dĂ©butant Ă  partir de 165 apr. J.-C. Le bâtiment voit son aspect monumentalisĂ© avec le remplacement de son mur pĂ©rimĂ©trique externe par une façade Ă  arcades typique des amphithéâtres romains. La porte d'accès orientale sur la place du Rafour est modifiĂ©e Ă  l'image d'un arc de triomphe. La capacitĂ© de l'Ă©difice est Ă©galement revue Ă  la hausse et passe de 9 000 Ă  16 000 spectateurs, moyennant l'ajout de rangĂ©es supplĂ©mentaires et d'un changement de l'angle des gradins. L'accès aux places assises change Ă©galement et s'effectue dĂ©sormais au travers de 20 couloirs voĂ»tĂ©s (vomitoires) relayĂ©s Ă  l'intĂ©rieur par des escaliers[11].

Dès la fin du IIIe et le début du IVe siècle apr. J.-C., l'amphithéâtre est sujet aux déprédations opérées par les récupérateurs de matériaux ; un chantier occupe même l'arène pour transformer les pierres démontées et en faciliter le transport. Enfin un four à chaux est également aménagé, qui fonctionne jusqu'au VIe siècle[12].

Théâtre

Le théâtre romain.

Ă€ l'instar de l'amphithéâtre, le théâtre est Ă©difiĂ© au dĂ©but du IIe siècle apr. J.-C., Ă  la suite de l'accession de la ville au rang de colonie. Le bâtiment semi-circulaire correspond au type « gallo-romain » des Ă©difices de spectacle, dont la particularitĂ© rĂ©side dans un mur de scène ne fermant pas l'horizon mais descendant en diagonale parallèlement aux gradins, jusqu'Ă  une construction en son centre. Le caractère rĂ©gional de l'architecture tient aussi aux matĂ©riaux utilisĂ©s. En effet, en mixant le calcaire jaune du Jura avec le grès coquillier gris, l'alternance de ces couleurs est emblĂ©matique de la façade du théâtre, structurĂ©e en deux Ă©tages comme les modèles mĂ©diterranĂ©ens. Le bâtiment mesure 106,25 m de long et son axe mĂ©dian 66,40 m, pour une capacitĂ© d'environ 12 000 spectateurs. Pour accĂ©der aux gradins de pierre, ces derniers empruntent l'un des onze couloirs voĂ»tĂ©s (vomitoires) puis les deux passages suivant la courbe de l'hĂ©micycle, et enfin des escaliers. Les deux rangĂ©es les plus basses constituent les places de prestige rĂ©servĂ©es aux personnages importants et aux notables locaux. Au centre est amĂ©nagĂ©e une niche accueillant des autels ou des statues. Le théâtre fait partie d'un complexe architectural l'unissant au temple du Cigognier. Conçus et construits en parallèle, les deux Ă©difices sont placĂ©s sur le mĂŞme axe et se font face. Cette position particulière et cette intime connexion entre les deux bâtiments permettent d'envisager des processions de fidèles partant du sanctuaire du Cigognier en direction du théâtre, oĂą des spectacles Ă©taient donnĂ©s en l'honneur des dieux et de l'empereur. Mais le théâtre a accueilli toute une variĂ©tĂ© d'autres reprĂ©sentations[13].

À la fin du IIIe siècle apr. J.-C., le théâtre est doté d'un fossé défensif pour servir de refuge fortifié[14]. Tout au long du XIXe siècle, il est utilisé comme carrière de pierre[15].

Forum

Établi au croisement du decumanus et du cardo maximus, le forum d'Aventicum occupe une surface de 2,1 hectares recouvrant les insulae 22, 28 et 34. Construit Ă  l'Ă©poque de Tibère (14-37 apr. J.-C.), il s'Ă©tend Ă  la fin du Ier siècle en direction de sa pĂ©riphĂ©rie sud (insula 40). Ceint de portiques sur ses quatre cĂ´tĂ©s et par des cryptoportiques sur certaines sections, le forum comprend trois espaces : une aire sacrĂ©e, une aire publique ainsi qu'une aire vouĂ©e aux activitĂ©s judiciaires et commerciales[16]. La zone sacrĂ©e Ă©tait occupĂ©e par un temple dĂ©diĂ© Ă  Jupiter Optimus Maximus ou Ă  l'empereur, ainsi que par un groupe statuaire reprĂ©sentant les membres de la famille impĂ©riale, parmi lesquels ont Ă©tĂ© reconnus Auguste divinisĂ© et Agrippine Majeure. Dans l'aire publique se trouvaient des boutiques, des bureaux ainsi que des scholae Ă©rigĂ©es en l'honneur de personnages ayant revĂŞtu des tâches importantes au sein de l'administration de la citĂ©. Au sud de la place, la basilique ornĂ©e de divers sols en mosaĂŻque constitue, avec ses nefs caractĂ©ristiques, le lieu idĂ©al pour traiter les affaires commerciales et judiciaires. La curie, siège de l'assemblĂ©e lĂ©gislative de la ville, lui est accolĂ©e au sud.

Édifices religieux

Le sanctuaire du Cigognier.

Les édifices culturels d’Aventicum sont regroupés au sein du quartier religieux occidental qui est scindé en deux secteurs. Le premier, au pied de la colline, comprend le temple de Derrière la Tour, le temple de la Grange des Dîmes et le temple rond. Le deuxième, établi dans la plaine, est constitué du temple du Cigognier et des deux temples du Lavoëx. Plusieurs d'entre eux sont encore visibles aujourd'hui.

Le temple de la Grange des Dîmes et le temple rond sont intégrés au sein d'une même enceinte sacrée. Le temple rond construit vers le milieu de Ier siècle apr. J.-C. est antérieur au temple de la Grange des Dîmes installé vers la fin du Ier siècle. Tous deux combinent la forme traditionnelle des édifices culturels indigènes à cella centrale avec l'architecture des temples romains sur podium.

Le temple rond[17] se compose d'une cella centrale circulaire, ceinte d'une galerie dodĂ©cagonale, probablement fermĂ©e par une cloison en bois dont les encoches sont visibles sur les bases et les chapiteaux des colonnes la composant. Un porche Ă  quatre colonnes prĂ©cĂ©dĂ© d'un escalier constitue l'accès au temple placĂ© sur un podium. L'Ă©difice mesure 19 m de diamètre.

Le temple de la Grange des DĂ®mes[18] prĂ©sente une cella carrĂ©e installĂ©e sur un haut podium, entourĂ©e sur trois faces d'une galerie et prĂ©cĂ©dĂ©e en façade d'un porche Ă  quatre colonnes, auquel mène une imposante volĂ©e d'escaliers. Le temple mesure 20 m de cĂ´tĂ© et la hauteur du podium qui l'accueille est de 3,5 m.

Le temple de Derrière la Tour[19] est édifié vers le milieu du Ier siècle apr. J.-C., comme le temple rond. Posé sur un podium, il se compose d'une cella carrée centrale entourée d'une galerie périphérique. Il se place au sein d'une enceinte sacrée.

L'imposant sanctuaire du Cigognier[20] fait partie d'un complexe architectural le reliant au théâtre, situĂ© en face, 175 m plus au sud. Construit Ă  la fin du Ier siècle, le sanctuaire doit son interprĂ©tation Ă  la colonne encore visible aujourd'hui, qui a longtemps hĂ©bergĂ© les cigognes de passage et a donnĂ© son nom Ă  l'Ă©difice. Grâce Ă  elle, on a pu Ă©tablir que le sanctuaire s'inspire du Templum Pacis de Rome Ă©difiĂ© par Vespasien. Le complexe s'articule autour d'un triple portique Ă  colonnades dĂ©finissant une cour de 80 Ă— 61 mètres. Entrecoupant le portique nord, le temple est Ă©difiĂ© sur un imposant podium, au-dessus duquel les huit colonnes de son porche d'entrĂ©e s'Ă©lèvent Ă  10 m de hauteur. L'Ă©difice fait Ă©tat d'une riche dĂ©coration en calcaire blanc urgonien. Une allĂ©e dallĂ©e de 53 m traverse la cour et permettait sans doute aux processions des fidèles de rejoindre le théâtre Ă  l'issue des cĂ©rĂ©monies religieuses. Le sanctuaire Ă©tait probablement consacrĂ© aux divinitĂ©s de la nation helvète, la Civitas Helvetiorum, ainsi qu'au culte de l'empereur. C'est d'ailleurs dans un Ă©gout traversant la cour que le fameux buste en or de Marc Aurèle a Ă©tĂ© mis au jour.

Le sanctuaire du Lavoêx[21] se compose de deux temples gallo-romains à cella centrale. Édifiés dans le dernier tiers du IIe siècle apr. J.-C., ils s'installent sur la marge orientale de l'espace séparant le théâtre du Cigognier. À l'arrière des deux temples, un vaste enclos entoure un bâtiment quadriportique dont la fonction reste encore à définir.

Thermes

Parmi les trois Ă©difices thermaux reconnus sur le site d’Aventicum, les thermes d'En Perruet[22] sont les plus imposants, avec une superficie recouvrant l'ensemble de l'insula 29. Leur construction prend place après 77 apr. J.-C., tandis qu'une deuxième phase de travaux dĂ©bute après 120 apr. J.-C. pour agrandir et modifier l'Ă©difice. Sa forme est propre aux bâtiments thermaux romains, et se compose de trois salles communicantes : le frigidarium, le tepidarium et le caldarium, structurant le parcours du baigneur progressant de la pièce la plus froide vers la plus chaude. Les baigneurs entrent premièrement dans le frigidarium, une salle ample de 200 m2 dĂ©pourvue de chauffage, mais dotĂ©e d'un bassin et de vasques (labrum) sur son mur nord-est formĂ© de trois exèdres[23]. Ils se dirigent ensuite vers le tepidarium, une pièce de mĂŞme surface que la prĂ©cĂ©dente, mais Ă  la tempĂ©rature modĂ©rĂ©e grâce Ă  la prĂ©sence d'un chauffage au sol (hypocauste). Finalement, ils terminent leur parcours dans le caldarium, une salle plus vaste chauffĂ©e Ă©galement par le sol et abritant, dans une sĂ©rie de niches et d'absides, des bassins chauffĂ©s et des vasques[24]. Ă€ l'extĂ©rieur du bâtiment, une piscine (natatio) ainsi qu'un espace destinĂ© Ă  l'entraĂ®nement physique ou Ă  la pratique de jeux (palaestra) sont Ă  la disposition des baigneurs[25].

Mur d'enceinte et portes

  • La porte de l’Est.
    La porte de l’Est.
  • Enceinte et tour de la Tornallaz en 1907.
    Enceinte et tour de la Tornallaz en 1907.
  • Enceinte romaine en 1917 par l'archĂ©ologue Louis Bosset
    Enceinte romaine en 1917 par l'archéologue Louis Bosset
  • La Porte de l'Est et la tour de la Tornalaz.
    La Porte de l'Est et la tour de la Tornalaz.

Construit Ă  partir de 71/72 apr. J.-C. au moment de l'accession d'Aventicum au rang de colonie, le mur d'enceinte s'Ă©tend sur une longueur de 5,5 km environ, cernant une superficie de 230 hectares[26]. Il ne s'agit pas d'un Ă©difice dĂ©fensif mais plutĂ´t d'un moyen pour la ville de souligner son nouveau statut. Quatre portes marquent les accès principaux Ă  la ville par l'ouest, l'est, le nord et le nord-est : la porte de l'Ouest conduit Ă  la Porte du Nord-Est Ă  travers le decumanus maximus, voie principale de transit ouest-est de la ville. Les portes de l'Ouest et de l'Est Ă©taient des constructions imposantes dotĂ©es de deux tours latĂ©rales et de quatre passages : les deux centraux Ă©taient rĂ©servĂ©s aux vĂ©hicules et les deux latĂ©raux aux piĂ©tons[27]. 73 tours Ă©taient disposĂ©es sur le pourtour interne du rempart Ă  un intervalle variable de 65-68 m[28]. Bien que seules les maçonneries infĂ©rieures soient originales et qu'elle ait Ă©tĂ© transformĂ©e Ă  de multiples reprises pour servir de tour d'observation, la tour de la Tornallaz permet de se faire une idĂ©e d'une tour de l'enceinte romaine[28]. Dès la fin de l'AntiquitĂ© et jusqu'au XIXe siècle, le rempart a subi un pillage systĂ©matique, ses blocs Ă©tant rĂ©utilisĂ©s pour de nouvelles constructions.

Palais de derrière la Tour

SituĂ© au nord de la colline, le Palais de derrière la Tour se dissocie de la trame urbaine. Cette position dominante surplombant la plaine mais aussi l'ampleur et la disposition de l'Ă©difice le rapprochent davantage des luxueuses demeures extra-urbaines, dont les parallèles les plus proches gĂ©ographiquement sont les villæ d'Orbe (canton de Vaud) et de Colombier (canton de Neuchâtel)[29]. Construite dans la deuxième moitiĂ© du Ier siècle apr. J.-C., la rĂ©sidence subit de nombreuses transformations et agrandissements au cours du temps, pour atteindre son extension maximale au dĂ©but du IIIe siècle totalisant environ 200 m de longueur sur l'ensemble de ses bâtiments[30]. Les dimensions imposantes de l'Ă©difice, ainsi que ses amĂ©nagements et dĂ©cors luxueux (mosaĂŻques, marbres, sculptures...), laissent penser que les propriĂ©taires faisaient partie d'une des grandes familles de notables de la citĂ©, peut-ĂŞtre les Otacilii, comme nous l'indique un fragment de plaque en bronze portant les lettres OTAC, dĂ©couvert en dans le palais[31].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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