Montjoie-Saint-Martin
Montjoie-Saint-Martin est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 239 habitants[Note 1].
Montjoie-Saint-Martin | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Maurice Duhamel 2020-2026 |
Code postal | 50240 |
Code commune | 50347 |
Démographie | |
Gentilé | Montjoyeux ou Montjoriciens |
Population municipale |
239 hab. (2020 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 56″ nord, 1° 17′ 28″ ouest |
Altitude | Min. 75 m Max. 188 m |
Superficie | 7,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est au sud de l'Avranchin, en limite du Coglais. Son bourg est à 3 km à l'est de Saint-James, à 11 km au sud de Ducey, à 15 km au nord-ouest de Louvigné-du-Désert et à 17 km à l'ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët[1].
Le point culminant (188 m) se situe au nord-est, à la chapelle Saint-Denis. Le point le plus bas (75 m) correspond à la sortie du Beuvron du territoire, à l'ouest.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louvigne-du-Desert », sur la commune de Louvigné-du-Désert, mise en service en 1986[10] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 918,8 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 40 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Montjoie-Saint-Martin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].
La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,4 %), prairies (27,5 %), terres arables (23,3 %), forêts (10,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous la forme latinisée de Monte Gaudi en 1369-1370[24].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale, l'ancien français montjoie désignant une « éminence caractéristique le long d'une route, le plus souvent un tumulus ou une construction analogue aux oratoires et servant de signal »[24] ou encore un « petit monticule de pierres élevé le long d'un chemin et destiné soit à rappeler un événement heureux, soit à servir de point de repère sur une route »[25]. Dans ce cas, il s'agit de la route du mont Saint-Michel.
Montjoie prend officiellement le nom de Montjoie-Saint-Martin en 1921[26], du nom du patron de la paroisse, Martin de Tours.
Le gentilé est Montjoyeux ou Montjoricien.
Histoire
Les hauteurs de Montjoie, auxquelles la commune doit son nom, liées à la proximité du mont Saint-Michel, en ont fait un passage privilégié des pèlerins du mont Saint-Michel.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2020, la commune comptait 239 habitants[Note 8], en diminution de 7 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Montjoie-Saint-Martin a compté jusqu'à 648 habitants en 1806 et 1841.
Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Denis (XVIIe – XVIIIe siècles)[34]., lieu de pèlerinage.
- Église Saint-Martin (XVIIe – XVIIIe siècles)[34].
- Cimetière militaire américain de Saint-James, situé intégralement sur la commune de Montjoie.
- Le Carré militaire marocain situé dans le cimetière de l'église Saint-Martin : en , huit tombes de soldats musulmans appartenant à la célèbre 2e division blindée du général Leclerc, morts pour la France au cours des combats qui ont suivi le débarquement de Normandie, ont été profanées et recouvertes d'inscriptions néo-nazies[35].
- Panorama sur la baie du mont Saint-Michel, avec table d'orientation.
- Manoir de Mainfray (XVIe siècle)[34].
- Musée de l’outil des métiers du bois.
Activité et manifestations
- Fête communale en juin[36].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Montjoie Saint-Martin, Village Patrimoine sur le site de l'office de tourisme
- Résumé statistique de Montjoie-Saint-Martin sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Algérie française » (voir la liste des auteurs).
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Montjoie-Saint-Martin et Louvigné-du-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montjoie-Saint-Martin et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Guénégaud, 1979 passage=466b-467a.
- René Lepelley, Cahier des Annales de Normandie : Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche), p. 562.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Montjoie-Saint-Martin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Maurice Baron ne briguera pas de nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Maurice Duhamel est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Montjoie-Saint-Martin. Maurice Duhamel réélu sans surprise », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 414.
- Montjoie-Saint-Martin. Les huit tombes du carré musulman profanées, journal Ouest-France, le .
- « Ouest-france.fr - Chasse aux trésors samedi 18 juin - Montjoie-Saint-Martin » (consulté le ).