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Monte Melkonian

Monte Melkonian (en arménien : Մոնթէ Մելքոնեան), né le à Visalia en Californie aux États-Unis et mort le à Merzili, au Haut-Karabagh, est un chef militaire arménien.

Monte Melkonian
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Tombe de Monte Melkonian à Erablur (d)
Nom dans la langue maternelle
Մոնթե Մելքոնյան
Nationalités
Allégeances
Formation
Activités
Période d'activité
Fratrie
Conjoint
Седа Гпранян-Мелконян (d)
Enfant
-
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

À la tête du détachement armé du Martouni, il s'est particulièrement illustré durant la guerre du Haut-Karabagh. Au cours de ce conflit, il est tué par des militaires azerbaïdjanais ; son corps est rapatrié en Arménie pour y être enterré au cimetière militaire d'Erablur à Erevan.

Biographie

Jeunesse

Monte Melkonian, né le à Visalia en Californie est le troisième enfant (parmi quatre) de Charles et Zabel Melkonian, respectivement ébéniste et institutrice[1].

À l'âge de 12 ans, en 1969, Monte Melkonian a l'occasion de voyager avec sa famille en Europe puis en Turquie ; il visite ainsi la ville de Merzifon d'où sa famille maternelle est originaire[2].

En 1978, il est diplômé en histoire de l'université de Californie à Berkeley.

L'activiste

De 1978 et son arrivée en Iran, à 1989 et sa sortie de la maison centrale de Poissy en France, l'activisme politique de Monte Melkonian va trouver trois terrains d'actions directes successifs : la Révolution iranienne, la Guerre civile libanaise et enfin, son implication au sein de l'Asala.

Arrivé en Iran en 1978, Monte Melkonian y enseigne l'anglais dans une école. Sensibilisé à la volonté populaire de renverser le shah Mohammad Reza Pahlavi, il organise une grève dans l'école dans laquelle il enseigne. Au cours d'évènements tel que le vendredi noir, il assiste à une très violente répression des opposants. Son expérience iranienne semble avoir constitué un premier pas, vers un réel activisme politique.

Beyrouth, 1978.

Fin 1978, Melkonian quitte l'Iran pour se rendre à Beyrouth au Liban, pays alors en prise à la guerre civile. Il participe alors activement, et pendant deux ans, aux actions d'auto-défense du quartier arménien de Beyrouth ; ce quartier, le Bourj Hammoud, est alors menacé par la mouvance extrémiste des phalanges libanaises et plus généralement par des milices maronites. Durant cette période, il se rapproche du groupe armé marxiste-léniniste, issu de la diaspora arménienne, l'Asala, pour finalement en devenir un membre actif, dès 1980.

C'est au Liban qu'il rencontre sa future épouse, Seta Kbranian.

Très présent au Liban, l'Asala se rapproche au début des années 1980 de l'OLP qui possède également certaines de ses bases arrière dans ce même pays. Après le rapprochement de Yasser Arafat avec la Turquie, l'Asala se rapproche du FPLP ou encore du FDLP.

En 1983, deux visions de la lutte armée s'opposent au sein de l'Asala : d'une part le chef historique de l'Asala, Hagop Hagopian, d'autre part quelques membres actifs de l'organisation, dont Monte Melkonian.

Cette rupture au sein de l'organisation explique en partie le départ de Melkonian pour la France, où il est arrêté en , puis jugé notamment pour port d'arme illégal et finalement condamné à six ans de prison par la justice française.

En détention en France, d'abord à la maison d'arrêt de Fresnes puis à la maison centrale de Poissy, il est libéré en 1989.

Il semble qu'à sa sortie de prison, il passe un certain temps au Yémen du sud (où il retrouve Seta Kbranian) puis en Europe de l'Est.

Le chef militaire

Il « réapparaît » le en Arménie soviétique.

Ses premiers mois en Arménie sont consacrés à la rédaction d'une monographie consacrée au royaume d'Urartu ; en effet, Melkonian a une formation d'historien.

En , il se marie avec Seta Kbranian, sa compagne rencontrée au Liban.

Dès 1991, Monte Melkonian se met au service des forces armées du Haut-Karabagh naissantes ; en , il combat dans la région du Chahoumian, où il participe à la conquête des villages d'Erkej, Manashid ou encore de Buzlukh.

En , il se rend à Martouni ; il devient rapidement le chef du détachement armé du Martouni.

En , il est l'un des principaux stratèges arméniens de la conquête de Karvachar, la capitale de la région de Chahoumian.

Monte Melkonian est tué le [3]. Il est inhumé le , avec les honneurs militaires, au cimetière d'Erablur à Erevan, en présence de Levon Ter-Petrossian, alors président de la république d'Arménie.

Hommages

La distinction de Héros national de l'Arménie, la plus haute décoration remise par la République d'Arménie, lui est attribuée à titre posthume, le [4].

Plaque de la MCA de Charvieu-Chavagneux.

La maison de la culture arménienne de Charvieu-Chavagneux porte le nom de Monte Melkonian.

Notes et références

  1. Markar Melkonian 2008, p. 4.
  2. (en) « An Interview with Markar Melkonian, Author of My Brother's Road », Voice of Nor Serount, , p. 36-39 (lire en ligne)
  3. (en) Thomas de Waal, Black Garden: Armenia and Azerbaijan Through Peace and War, New York University Press, 2003 (ISBN 0-8147-1945-7), p. 208.
  4. (en) « The official site of President of the Republic of Armenia », sur president.am (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Markar Melkonian, My Brother's Road : An American's Fateful Journey to Armenia, I.B.Tauris, (1re éd. 2005), 344 p. (ISBN 978-1-84511-530-2)

Liens externes

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