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Maison centrale de Poissy

La maison centrale de Poissy est un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire français situĂ© dans la commune de Poissy, dans les Yvelines, en rĂ©gion ĂŽle-de-France. Ancien couvent des Ursulines devenue maison de correction puis maison centrale en 1821, elle dispose aujourd'hui de 230 places.

Maison centrale de Poissy
Image de l'Ă©tablissement
Vue d'un mirador de l'Ă©tablissement, en 2012.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Ville Poissy
DISP Paris
CoordonnĂ©es 48° 55′ 41″ nord, 2° 02′ 21″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Maison centrale de Poissy
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Maison centrale de Poissy
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison centrale de Poissy
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Guy de Gisors
Construction
Destination initiale Couvent des Ursulines
Dépôt de mendicité
Maison de correction
Propriétaire Drapeau de la France État français
Statut patrimonial Inscrit IGPC (2000)
Installations
Type Maison centrale
CapacitĂ© 230 places
Fonctionnement
Date d'ouverture (maison centrale)
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Statut actuel En fonctionnement (d)

Histoire

Un couvent des Ursulines devenu prison

La maison centrale de Poissy est installée dans un ancien couvent de religieuses ursulines fondé en 1645. En 1792, celles-ci quittent les lieux, qui sont acquis en 1796 par le médecin parisien Jean Bayle[1]. En partie détruit pendant la Révolution française, le site est finalement racheté par l'État en 1808 et transformé en dépôt de mendicité en 1810[2]. Les bâtiments sont ensuite aménagés pour accueillir des blessés militaires entre 1811 et 1817, avant d'être à nouveau transformés en maison de correction pour femmes et hommes en 1817[3].

L'ordonnance du 3 octobre 1821 convertit le site en maison centrale réservée aux hommes majeurs considérés comme des détenus difficiles et souvent condamnés à de longues peines[2]. Plusieurs ateliers de travail pour les détenus sont construits entre 1830 et 1858 et en 1870 : ateliers de vannerie, de rempaillage de chaises, de feuillagistes, de fabrication de stores et de serrurerie[1]. La prison est ensuite presque complètement reconstruite sous le Second Empire[2]. En 1975, la partie la plus ancienne, qui comprenait entre autres la chapelle, est détruite et un nouveau bâtiment cellulaire est construit sur quatre niveaux pour accueillir des hommes condamnés dans le ressort de la cour d'appel de Versailles[2].

Les bâtiments sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel en 2000[1].

Faits de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale

Entre 1940 et 1943, près de 600 résistants et patriotes sont incarcérés à la maison centrale de Poissy, dont plus de la moitié n'a pas survécu[4]. Ils proviennent des maisons d'arrêt de diverses régions de France et sont pour leur grande majorité des ouvriers, pour la plupart militants du Parti communiste ou membres des Jeunesses communistes. Intégrés à la masse des détenus de droit commun, ils subissent pourtant des conditions de détentions plus sévères : à titre d'illustration, un colis hebdomadaire est autorisé pour ces derniers contre un seul tous les quinze jours pour les détenus politiques.

Plaque à la mémoire des résistants détenus à la maison centrale de Poissy morts pour la France en 1940-1944.

Localisation

L'Ă©tablissement est situĂ© au 17, rue de l'Abbaye, Ă  Poissy[5]. Le site appartient au cĹ“ur historique de la ville, il se trouve Ă  proximitĂ© de la collĂ©giale Notre-Dame de Poissy et Ă  800 m de la gare de Poissy, oĂą s'arrĂŞte la ligne A du RER dont elle est l'un des terminus[6].

Description

En France, une maison centrale est un établissement pénitentiaire recevant des personnes condamnées à de longues peines, qui présentent les profils les plus dangereux et nécessitent donc un régime de détention essentiellement tourné vers la sécurité et la prévention des évasions.

La maison centrale de Poissy, implantĂ©e sur un terrain de 3 hectares, comprend un bâtiment d'hĂ©bergement accueillant exclusivement des hommes majeurs[7]. L'Ă©tablissement comprend Ă©galement 1 400 m2 d'ateliers dĂ©diĂ©s au travail pĂ©nitentiaire gĂ©rĂ©s par l'ATIGIP, oĂą les personnes dĂ©tenues peuvent notamment assurer la numĂ©risation d'archives sonores et le scannage de fonds photographiques[2].

Elle dispose d'une capacitĂ© opĂ©rationnelle de 230 places[2], auxquelles il faut ajouter 6 places en quartier d'isolement et 6 places en quartier disciplinaire[7]. S'agissant d'un Ă©tablissement pour peines, l'encellulement est individuel et l'Ă©tablissement ne connaĂ®t pas de surpopulation carcĂ©rale.

La maison centrale de Poissy est rattachée à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris. Elle est situés dans le ressort de la cour d'appel de Versailles et du tribunal judiciaire de Versailles.

Détenus célèbres

Notes et références

  1. Sophie Cueille, « Couvent d'ursulines actuellement prison » Accès libre, sur Base Mérimée, (consulté le ).
  2. Ministère de la Justice, « Établissement pénitentiaire - maison centrale de Poissy » Accès libre, sur justice.gouv.fr, (consulté le ).
  3. Sophie Victorien et Nelson Landrieau, « Maison centrale de Poissy » Accès libre, sur Criminocorpus, (consulté le ).
  4. Fondation de la Résistance, « Plaque à la mémoire des résistants détenus à la centrale de Poissy » Accès libre, sur museedelaresistanceenligne.org, (consulté le ).
  5. Direction de l'information légale et administrative, « Maison centrale de Poissy » Accès libre, sur Service-public.fr, (consulté le ).
  6. Contrôleur général des lieux de privation de liberté, « Rapport de visite de la maison centrale de Poissy (Yvelines) » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, (consulté le ).
  7. Contrôleur général des lieux de privation de liberté, « 2e rapport de visite de la maison centrale de Poissy » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Martine Herzog-Evans, La prison dans la ville, Toulouse, Érès, , 136 p.
  • Claire Depambour, « Le dĂ©clin de l’entreprise gĂ©nĂ©rale de la centrale de Poissy (1870-1914) », Criminocorpus,‎ (lire en ligne Accès libre)

Articles connexes

Liens externes

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