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Montagu Brownlow Parker

Montagu Brownlow Parker, né le et mort le , 5e comte de Morley, est un pair britannique surtout connu comme aventurier.

Montagu Brownlow Parker
Montagu Brownlow Parker vers 1900.
Titre de noblesse
Comte de Morley
jusqu'au
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Formation
Activité
PĂšre
MĂšre
Margaret Holford, Countess of Morley (d)

Il organise et dirige une mystérieuse expédition archéologique de 1909 à 1911 à Jérusalem, qui est en réalité une chasse au trésor, à la recherche de l'Arche d'alliance. Cette entreprise se termine par un scandale politique lorsqu'il s'introduit nuitamment, grimé en Arabe, sur l'esplanade des Mosquées (Haram al Sharif) pour y creuser des tunnels et qu'une fois découvert, il est contraint de prendre la fuite. En raison de ses aspects romanesques, cette aventure passionne la presse internationale de l'époque.

Le rÎle de Parker dans cette « mission » est notamment évoqué dans le compte rendu de fouilles publié par le pÚre Louis-Hugues Vincent, un archéologue réputé, et fait l'objet d'un épisode resté inédit des Aventures du jeune Indiana Jones.

Biographie

Jeunesse

Photo en noir et blanc d'un adolescent
Montagu Parker Ă  quinze ans.

Montagu Parker naßt le [1]. Il est le second des trois fils[2] de Margaret Holford et d'Albert Parker, 3e comte de Morley, qui a été un des dirigeants du parti libéral et un membre du dernier gouvernement de Gladstone. Montagu Parker fait ses études à Eton[1] - [3].

PremiĂšres armes

Photo noir et blanc d'un bĂątiment militaire
Un blockhouse britannique photographié en 1901 par Parker durant la seconde guerre des Boers.

AprĂšs ses Ă©tudes, Montagu Parker dĂ©cide d'embrasser une carriĂšre militaire et s'engage dans le Gloucestershire Regiment[1], oĂč il est promu sous-lieutenant en 1898[4] dans le 3e bataillon. Il est affectĂ© au Grenadier Guards l'annĂ©e suivante[1]. Il participe de 1900 Ă  1902 avec son rĂ©giment Ă  la seconde guerre des Boers[1] - [3] et y est blessĂ©[5] lĂ©gĂšrement Ă  Thaba 'Nchu[6] - [7] - [n. 1]. En 1901, alors qu'il est lieutenant, il s'intĂ©resse Ă  la photographie et rĂ©alise de nombreux clichĂ©s sur des sujets militaires [10] - [n. 2]. De retour Ă  Londres aprĂšs la guerre, il exerce dans l'armĂ©e Ă  compter de 1905 une fonction administrative[11], en tant qu'aide de camp du lieutenant-gĂ©nĂ©ral Laurence Oliphant[12]. En , il est nommĂ© capitaine des Grenadier Guards[13]. Au dĂ©cĂšs de son pĂšre, en 1905, le titre de comte revient Ă  son frĂšre aĂźnĂ© d'un an, Edmund Robert Morley.

Simon Sebag Montefiore décrit Montagu Parker à l'époque :

« Un aristocrate [...] arborant un plumage de moustaches luxuriantes et une barbe en pointe Ă  la Édouard VII, nourrissant des goĂ»ts de luxe pour un maigre revenu, [...] un escroc opportuniste mais crĂ©dule, cherchant toujours un moyen facile de faire fortune — ou du moins de trouver quelqu'un d'autre pour financer ses excĂšs[14]. »

Rencontre de Juvelius

Valter Juvelius vers 1910 Ă  JĂ©rusalem.

En 1908, Montagu Parker rencontre à Londres l'écrivain finlandais Valter Juvelius, géomÚtre de formation[15], poÚte, directeur de la bibliothÚque municipale de Vyborg, auteur d'une thÚse sur la chronologie juive[16] - [17] - [n. 3] et chasseur de trésors perdus[20].

Juvelius aurait trouvĂ© par hasard quelques mois plus tĂŽt le moyen de dĂ©coder un passage du livre d'ÉzĂ©chiel dĂ©crivant prĂ©cisĂ©ment la cachette du trĂ©sor du Temple de Salomon disparu depuis longtemps[21]. Il aurait fait cette dĂ©couverte dans une bibliothĂšque de Constantinople[22], dans un musĂ©e de Saint-PĂ©tersbourg[23] ou dans la Mishna[24]. Ce fabuleux trĂ©sor, censĂ© avoir Ă©tĂ© cachĂ© Ă  l'Ă©poque de la conquĂȘte de JĂ©rusalem en 587 av. J.-C., aurait Ă©tĂ© enfoui dans les entrailles du mont du Temple, dans un caveau reliĂ© Ă  la ville par un passage souterrain cachĂ©[22]. La nature exacte du trĂ©sor varie toutefois selon les sources : il se serait agi de l'Arche d'alliance, des « trĂ©sors des rois juifs »[25], voire, selon l'agence Reuters, d'un « manuscrit qui lĂšverait tout doute sur la rĂ©surrection du Christ »[26].

Avant d'entrer en contact avec Montagu Parker, Juvelius tente vainement d'intĂ©resser Ă  ses projets des reprĂ©sentants du parti des Jeunes-Turcs, qui refusent de soutenir ses dĂ©marches[27]. La rencontre entre Juvelius et Parker est organisĂ©e par deux intermĂ©diaires, l'ingĂ©nieur suĂ©dois Johan MillĂ©n, fabricant de savon Ă  Anvers[28] - [29] - [30] - [31] qui sĂ©journait alors Ă  Copenhague[32], et un autre SuĂ©dois, le lieutenant ou capitaine Hoppenrath, prĂ©sentĂ© tantĂŽt comme un ancien explorateur du Congo[33] - [34] - [35], tantĂŽt comme un homme ayant des compĂ©tences appropriĂ©es au projet[30]. Juvelius explique en juillet 1911 Ă  l'agence Reuters qu'il a d'abord rencontrĂ© en Finlande l'ingĂ©nieur MillĂ©n, qui a « interessĂ© Ă  l'affaire » Hoppenrath, lequel est entrĂ© en contact avec Parker[36]. Selon un journal danois, MillĂ©n aurait choisi Hoppenrath, qui se serait rendu chez Juvelius Ă  Vyborg, puis les deux SuĂ©dois seraient partis en Angleterre et entrĂ©s en contact avec Parker[30]. Juvelius remet Ă  ce dernier un prospectus oĂč il se dit

« convaincu d'avoir prouvĂ© empiriquement la dĂ©duction extrĂȘmement ingĂ©nieuse selon laquelle l'entrĂ©e de l'archive du Temple se trouve sur l'Akeldama et l'archive est demeurĂ©e intacte dans sa cachette depuis deux mille cinq cents ans. Il devrait ĂȘtre assez simple de la rĂ©cupĂ©rer. L'existence du Code prouve que l'archive du Temple n'a jamais Ă©tĂ© touchĂ©e depuis lors[37]. »

Convaincu Ă  son tour, Parker dĂ©missionne en des Grenadier Guards pour se consacrer Ă  la chasse de ce trĂ©sor[38] et prend en charge la rĂ©colte des fonds nĂ©cessaires. Il obtient 25 000 ÂŁ[39]— soit 2 750 000 ÂŁ de 2018[40] — auprĂšs de commanditaires aussi divers que la duchesse de Marlborough, Consuelo Vanderbilt[41], ou l'industriel amĂ©ricain Philip Armour[22] - [42] - [43]. Il semble mĂȘme qu'il aurait pu obtenir le double s'il en avait eu besoin et qu'il aurait repoussĂ© certains investisseurs[27] - [44]. L'archĂ©ologue allemand Gustaf Dalman, Ă  l'Ă©poque directeur de l'Institut protestant allemand d'archĂ©ologie au Proche-Orient, considĂšre « comme un signe des temps qu'il ait Ă©tĂ© possible, sur une base aussi fragile, inconfirmĂ©e par quelque scientifique que ce soit », de lever un tel capital[39].

Une société est constituée en pour la recherche du trésor[15], dénommée J.M.P.F.W. Ltd[45] du nom des principaux associés, Juvelius, Millén, Parker, Fort et Waughan, dont un quart des parts est attribué à Juvelius[33] - [34].

Contexte

Facsimilé de frottis d'une inscription en caractÚres hébraïques anciens.
Frottis de l'inscription de Siloam.
Schéma montrant que le tunnel décrit une courbe
En « P », la mystérieuse courbe du tunnel de Siloé.

L'intĂ©rĂȘt suscitĂ© par le projet de Parker et de Juvelius, tant auprĂšs des investisseurs que du public, s'explique en grande partie par le contexte d'une fascination, depuis le dĂ©but du xixe siĂšcle, pour les rĂ©seaux hydrauliques de JĂ©rusalem. Vincent Lemire y voit une « tentative de court-circuit historique », visant Ă  retrouver la ville antique en Ă©vitant la JĂ©rusalem moderne, par le truchement des conduites hydrauliques, des sources et des puits[46]. Les points d'entrĂ©e ainsi explorĂ©s « tournent autour » de l'esplanade des MosquĂ©es, vers laquelle ces rĂ©seaux hydrauliques semblent converger, et qui constitue un « point focal, aveugle et inaccessible », en raison de l'interdiction faite aux occidentaux d'y pĂ©nĂ©trer et, Ă  plus forte raison, de le fouiller[47].

Quelques Ă©tapes importantes jalonnent l'histoire de la comprĂ©hension de ces rĂ©seaux : en 1837, l'archĂ©ologue amĂ©ricain Edward Robinson, menant une exploration Ă  partir du bassin de SiloĂ©, dĂ©couvre le tunnel de SiloĂ©[n. 4], que les savants hĂ©sitent encore Ă  assimiler au tunnel d'ÉzĂ©chias[49] - [50] - [n. 5] ; en 1867, Charles Warren explore le tunnel de SiloĂ©, sur la colline de l'Ophel, et dĂ©couvre le puits de Warren[50] - [52] ; en 1880, Conrad Schick dĂ©couvre l'inscription de Siloam, qui est alors la plus ancienne inscription Ă©pigraphique trouvĂ©e en IsraĂ«l[50] - [53] - [n. 6].

Le tunnel de SiloĂ© acquiert ainsi une place prĂ©pondĂ©rante dans le dĂ©bat archĂ©ologique sur la CitĂ© de David[55]. Une question centrale dans ce dĂ©bat est celle de comprendre pourquoi ce tunnel dĂ©crit une large courbe. S'agit-il de contourner une couche sĂ©dimentaire trop rĂ©sistante ? De la nĂ©cessitĂ© d’éviter la proximitĂ© d’une zone funĂ©raire ? Cette derniĂšre hypothĂšse est notamment dĂ©fendue par Charles Clermont-Ganneau, selon lequel le tunnel contourne les tombeaux des rois David et Salomon[56]. Parker et Juvelius Ă©taient vraisemblablement informĂ©s d'une partie au moins de ces travaux[22] - [57].

La « mission Parker »

De 1909 à 1911, Montagu Parker dirige ce qu'il est convenu d'appeler la « mission Parker », financée par le syndicat qu'il a organisé et qui entreprend plusieurs campagnes de fouilles à Jérusalem.

Préparatifs

Montagu Brownlow Parker vers 1909.
Montagu Brownlow Parker vers 1909.
Montagu Brownlow Parker vers 1909.

En , les associĂ©s dĂ©cident d'envoyer une petite dĂ©lĂ©gation Ă  JĂ©rusalem et Constantinople, dont dĂ©pend la province administrative de JĂ©rusalem[11]. Parker, Juvelius, MillĂ©n et Hoppenrath se rendent Ă  JĂ©rusalem, oĂč Juvelius est censĂ© indiquer oĂč le trĂ©sor serait enfoui[38], et dĂ©cident de concentrer leurs recherches sur le voisinage du puits de Warren et de la fontaine de la Vierge, sur la colline de l'Ophel, au-dessous de laquelle sont censĂ©s subsister les restes de la CitĂ© de David[58]. Juvelius espĂšre qu'un des passages souterrains dĂ©couverts par Warren permettra de rejoindre le mont du Temple[38]. Contrairement Ă  ce qu'ils dĂ©clareront Ă  la presse, il ne s'agit pas de rechercher les tombeaux des rois dans la boucle du canal de Warren, mais, sur la foi du Code de Juvelius, de remonter souterrainement la colline, Ă  partir de la fontaine de la Vierge, pour parvenir sous la mosquĂ©e d'Omar et trouver l'Arche d'alliance[59]. AprĂšs ce repĂ©rage, Juvelius et Parker vont, le mĂȘme mois[38], Ă  Constantinople oĂč ils se sĂ©parent, Parker se chargeant seul d'obtenir les autorisations nĂ©cessaires[11].

AprÚs qu'il a fait valoir qu'il était en possession de plans[60] donnant l'accÚs à un trésor d'une valeur comparable à la dette extérieure de l'Empire ottoman[61], un contrat est conclu le [62] entre le gouvernement ottoman, représenté par le grand vizir Kùmil Pasha (en) et par Mehmet Ziya Pasha, le ministre des finances, et « l'honorable Mr Parker du Turf Club de Londres »[63]. Selon ce contrat, en contrepartie de la moitié des parts du syndicat formé par Parker, le gouvernement s'engage à soutenir ce dernier dans l'acquisition des terrains nécessaires aux fouilles[22] - [33] - [63] - [34].

Les ministres ottomans recommandent le recrutement d'un intermédiaire, un Arménien nommé Hagop Makasdar, qui devient l'interprÚte officiel de Parker[64], et ils envoient deux parlementaires pour accompagner et surveiller les fouilles : Abdulaziz Mecdi Efendi et Habip Bey[65], deux futurs chefs du parti conservateur turc[66], salariés chacun à hauteur de deux cents livres turques par mois par la mission[67] - [n. 7].

Hoppenrath, qui reprĂ©sente Parker Ă  JĂ©rusalem, dispose d'un budget de 2 000 000 ÂŁ pour acheter les terrains nĂ©cessaires[68]. Toutefois, le contrat avec le gouvernement Ă©tant secret, si secret d'ailleurs que certains des compagnons de Parker en ignorent l'existence[n. 8], il rencontre des difficultĂ©s dans l'acquisition des terrains convoitĂ©s : ceux-ci comptent prĂšs de deux cents propriĂ©taires, dont certains refusent de vendre et d'autres demandent des sommes exorbitantes pour de petites parcelles[69]. Le gouverneur ottoman de JĂ©rusalem, Subhi Bey, qui n'a pas Ă©tĂ© mis dans la confidence, demande qu'une commission d'enquĂȘte soit nommĂ©e pour investiguer les motivations des acquĂ©reurs Ă©trangers[38]. Parker doit retourner Ă  Constantinople et plaider sa cause auprĂšs du nouveau grand vizir, HĂŒseyin Hilmi Pacha, et du nouveau ministre des finances, Mehmet Rifat Bey, qui ordonne Ă  Subhi Bey d'exproprier les terrains et de les cĂ©der Ă  Parker Ă  un prix raisonnable, au prĂ©texte qu'il s'agit de « construire des hĂŽpitaux et des Ă©coles pour le compte du gouvernement turc »[38] - [58]. ParallĂšlement Ă  ces aspects administratifs, Hoppenrath achĂšte Ă  JĂ©rusalem le matĂ©riel nĂ©cessaire, y compris les Ă©chelles mĂ©talliques spĂ©cifiquement demandĂ©es par Juvelius, seules des lampes Ă©lectriques portatives devant ĂȘtre importĂ©es d'Angleterre[11].

PremiĂšre saison de fouilles

Photo en noir et blanc d'une maison
Le siĂšge de la mission Parker Ă  Silwan[n. 9].
Photo noir et blanc de Palestiniens manƓuvrant le treuil au-dessus du puits.
Trépied et treuil au-dessus du puits de Warren installé par la mission Parker[71] - [72]. Au fond à droite, le mur sud du mont du Temple.

Le , Montagu Parker quitte la gare Victoria pour se rendre Ă  Port-SaĂŻd[73]. Il est accompagnĂ© du major Cyril Foley (en), un autre vĂ©tĂ©ran de la guerre des Boers qui avait pris part au raid Jameson[n. 10], de Clarence Wilson, beau-frĂšre de Sarah Wilson, rĂ©putĂ© « trĂšs riche », membre du Royal Yacht Squadron, du lieutenant des Grenadier Guards Robert Vivian Duff, cousin du duc de Fife et « l'Ă©poux d'une des plus belles femmes de la sociĂ©tĂ© londonienne », du devin Von Bourg, de l'interprĂšte armĂ©nien Hagop Maskadar, et d'un ami de Juvelius, le voyant irlandais Lee, qui, aprĂšs avoir suggĂ©rĂ© que le trĂ©sor pourrait en rĂ©alitĂ© se trouver sur le mont Ararat, ne sera plus autorisĂ© Ă  prendre la parole devant ses compagnons sur ce point[75] - [73] - [76] - [77] - [78]. ArrivĂ©s Ă  Port-SaĂŻd le , ils retrouvent Juvelius et l'ingĂ©nieur Walsh, « l'un des principaux ingĂ©nieurs de Pearson », puis embarquent Ă  bord de la Water Lily, le yacht de Clarence Wilson[73] - [77] pour Jaffa, oĂč Foley trouve les chameaux « stupides et perfides »[27] - [79]. De lĂ , ils rejoignent Ă  cheval JĂ©rusalem[80], oĂč ils prennent leurs quartiers Ă  l'hĂŽtel Fast, le meilleur de la ville[77], que Foley dĂ©crit comme « un hĂŽtel particuliĂšrement sale, qui Ă©tait le plus propre de JĂ©rusalem »[27]. Le groupe sera ultĂ©rieurement rejoint par le capitaine de la Royal Navy Cyril Augustus Ward, troisiĂšme fils du comte de Dudley et l'Ă©poux d'une riche hĂ©ritiĂšre hollandaise, la baronne de Brienne, par le capitaine Hyde Villers, cousin du comte de Jersey, et par le comte balte Herman von Wrangel[77].

La mission Ă©tablit son siĂšge dans le village de Siloan[81], dans une maison spĂ©cialement construite pour cet usage[62]. AprĂšs deux jours passĂ©s Ă  engager des ouvriers — et, ajoute Foley, Ă  essayer de ne pas Ă©couter Von Bourg qui prĂ©tend savoir oĂč est l'Arche pour le plus grand dĂ©plaisir de Juvelius[79] —, l'Ă©quipe entreprend ses fouilles derriĂšre de « solides haies de fil de fer »[82] et sous la protection de la gendarmerie ottomane, qui interdit Ă  quiconque d'approcher Ă  moins d'un kilomĂštre[67]. Le travail est entamĂ© par la rĂ©ouverture du puits naturel dĂ©couvert par Warren[67]. Au bout d'une vingtaine de mĂštres, l'accĂšs Ă  un tunnel est trouvĂ©, un succĂšs que Foley attribue Ă  la compĂ©tence de l'ingĂ©nieur Walsk et Ă  la prĂ©cision des indications de Warren, mais que l’ingĂ©nieur suĂ©dois MillĂ©n prĂ©fĂšre attribuer Ă  celle du code de Juvelius[83] - [84].

Le pÚre Vincent décrit le début de ces fouilles :

« Au mois d'août 1909, on vit un jour avec émoi inaugurer des travaux de fouilles sur la rampe orientale du coteau d'Ophel [...] Il n'était [pas] douteux que l'entreprise ne fût tentée par des hommes déjà trÚs au fait des réalités archéologiques en cette région et préoccupés des problÚmes de topographie et d'histoire qui s'y rattachent. Cependant, une consigne rigoureuse écartait du chantier absolument tous les curieux, sans distinction ; aussi la légende, toujours prompte ici à éclore, avait-elle un champ fécond [...] On se montrait avec surprise les deux membres du jeune parlement turc, délégués tout exprÚs de Constantinople pour faire fonction de commissaires impériaux en cette exploration mystérieuse. L'énigme n'était pas pour embarrasser trÚs longtemps les donneurs de nouvelles [...] Pour celui-ci, puisque le chantier n'était pas ouvert au public, c'est donc qu'on y faisait une besogne maladroite et néfaste ; pour celui-là, on ne poursuivait aucun but raisonnable ; cet autre se croyait sûr de je ne sais quelle chimérique recherche et s'apitoyait ironiquement sur la naïveté des chercheurs[57]. »

Photo en noir et blanc de bétail et d'Arabes autour d'un bassin.
Le bassin de Siloé à l'époque des fouilles[n. 4].

Parker affronte dans un premier temps une forte opposition des rĂ©sidents, jusqu'Ă  ce qu'il devienne manifeste que ses fouilles procurent du travail Ă  de nombreuses personnes[81] - [n. 11], que les salaires versĂ©s sont gĂ©nĂ©reux et que l'interruption provisoire de l'alimentation en eau du bassin de SiloĂ© est correctement indemnisĂ©e[67]. La perspective d'une amĂ©lioration du dĂ©bit hydraulique du bassin de SiloĂ© est Ă©galement bien accueillie[81], ainsi que des distributions de soupe aux villageois durant l'hiver[87]. Les Ă©quipes de la mission s'emploient Ă  dĂ©blayer le systĂšme du puits de Warren et du tunnel d'ÉzĂ©chias.

Afin d'apaiser les inquiĂ©tudes suscitĂ©es par des fouilles dont le but n'est pas rĂ©vĂ©lĂ©[n. 12], Parker accepte d'inviter le pĂšre Louis-Hugues Vincent de l'École biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem Ă  y assister en tant que « conseiller archĂ©ologique »[22], ce dernier « ferm[ant] les yeux sur le vĂ©ritable objectif des fouilles »[58] - [90]. Vincent publiera en 1911 un compte rendu intitulĂ© JĂ©rusalem sous terre, qui en reste le seul rapport officiel[91]. Il semble au demeurant que Vincent et son Ă©quipe n'ont pas Ă©tĂ© les seuls archĂ©ologues admis Ă  visiter les fouilles sous condition de confidentialitĂ©. Masterman, un archĂ©ologue britannique du Palestine Exploration Fund, Ă©crit :

« Ils ont Ă©tĂ© trĂšs courtois avec moi Ă  tout moment et m'ont laissĂ© voir librement leurs merveilleux tunnels [...] Il Ă©tait cependant entendu que le compte-rendu de leurs « dĂ©couvertes » ne devait ĂȘtre fait par aucun visiteur privĂ© comme moi-mĂȘme[92]. »

Photo en noir et blanc des membres de la mission montés sur des ùnes.
De gauche Ă  droite : Robin Duff, Habip Bey, Montagu Parker, Cyril Foley, Hagop Makasdar, Cyril Ward, Abdulaziz Mecdi Effendi, Clarence Wilson[93] - [27].

Contrairement à ce qu'affirme courtoisement le pÚre Vincent, il est, de l'avis général, trÚs « douteux que l'entreprise [soit] tentée par des hommes déjà trÚs au fait des réalités archéologiques en cette région et préoccupés des problÚmes de topographie et d'histoire qui s'y rattachent »[57]. Selon Bertha Spafford Vester, Parker et ses acolytes sont « les plus bizarres archéologues qui aient jamais visité Jérusalem », « charmants », mais « manquant complÚtement de connaissance en archéologie » ; ils se font plutÎt remarquer par leurs joyeux dßners, leurs séances de tir sur des oranges ou leurs pitreries aux dépens des jeunes ùniers arabes[58]. Ils s'amusent aussi à organiser des paris sur la quantité de seaux que leurs ouvriers pourront déblayer en une heure[83]. Spafford Vester note que leurs maniÚres ne laissent aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'une chasse au trésor : aucun d'entre eux n'est archéologue, ils n'ont aucune connaissance de l'historique des fouilles antérieures et ne permettent à personne de visiter leur chantier[58].

Cette apprĂ©ciation fait consensus dans la communautĂ© scientifique, le Palestine Exploration Fund allant jusqu'Ă  publier en janvier 1910 une dĂ©claration formelle rĂ©pudiant toute solidaritĂ© avec l'entreprise de Parker[94]. Dalman note que « les membres de l'expĂ©dition semblaient n'avoir aucune expĂ©rience ni aucune connaissance en matiĂšre d'archĂ©ologie »[67]. Masterman affirme que Parker et ses compagnons n'Ă©taient « en aucun cas des archĂ©ologues et ne prĂ©tendaient pas l'ĂȘtre »[92] - [95]. Le New York Times rapporte le mĂȘme point de vue, en l'attribuant Ă  l'archĂ©ologue Richard Gottheil :

« Quand cette expĂ©dition arriva dans la Ville sainte, elle fit sensation. Jamais auparavant une Ă©quipe d'exploration n'avait fait preuve de moyens financiers aussi inĂ©puisables[n. 13]. Ils avaient un yacht, ils Ă©taient intimes avec des personnalitĂ©s officielles, ils Ă©taient protĂ©gĂ©s pendant leur travail par des gardes du corps qui empĂȘchaient les curieux de s'approcher. Mais le plus Ă©trange Ă©tait qu'aucun membre de cette Ă©quipe n'Ă©tait un archĂ©ologue[42]. »

Parker et ses compagnons doivent Ă©galement faire face Ă  une grĂšve de leurs ouvriers arabes et portent plainte devant un commandant de police. Sur le conseil des commissaires ottomans, ils se prĂ©sentent Ă  l'audience en uniforme, le capitaine Duff portant le casque, la cuirasse et les gants blancs des Life Guards et Montagu Parker, la tunique rouge et le bonnet en poil d'ours des Grenadier Guards[96]. Ils obtiennent gain de cause et les grĂ©vistes sont condamnĂ©s Ă  des peines de prison[96]. Parker plaide alors la clĂ©mence pour ses ouvriers et l'obtient, avec la reconnaissance de ceux-ci. Ils paradent au retour Ă  dos d'Ăąne dans la vieille ville dans la formation suivante : « d'abord une troupe de lanciers ottomans avec leur drapeau pour libĂ©rer le passage, puis le maire et le commandant [...] Ensuite Habip bey [en uniforme Ă©galement], un officier d'artillerie, un saint homme, Duff, Parker, [Foley], Wilson et Makasdar. Une masse de gendarmes turcs ferm[e] la marche[96]. » En signe de gratitude, les ouvriers dĂ©cident de leur montrer un nouveau tunnel, qui se rĂ©vĂšle ĂȘtre un Ă©gout[96].

Photo en noir et blanc d'une femme en kimono. Éclairage artistique
Ava Astor photographiée par Frances Benjamin Johnston.

La presse internationale suit avec passion cette chasse au trĂ©sor, s'Ă©merveillant de ce que les explorateurs semblent anticiper leurs dĂ©couvertes grĂące aux informations dont ils disposent[97]. Pendant qu'une partie des journaux conjecture sur les intentions du « mystĂ©rieux syndicat »[98] et s'Ă©tonne des sommes considĂ©rables — Ă©valuĂ©es, par semaine Ă  plus de 4 000 dollars de l'Ă©poque, soit plus de 400 000 dollars d'aujourd'hui[99] — dĂ©pensĂ©es par Parker dans sa quĂȘte du « trĂ©sor du roi Salomon »[100], une autre spĂ©cule sur un possible remariage de la riche et jolie veuve amĂ©ricaine Ava Astor avec le capitaine Parker[101] - [102], qualifiĂ© pour la circonstance de « beau sabreur »[103]. Un journal affirme qu'Ava Astor aurait promis Ă  Parker de lui reparler s'il ramenait l'Arche d'alliance[104] ; un autre ajoute que ce dĂ©fi « charmant » aurait donnĂ© Ă  Parker une « Ă©nergie Ă©norme »[43].

Au bout de trois mois, les deux commissaires retournent à Constantinople, tout en continuant à se faire représenter par le gouverneur et le commandant de la gendarmerie, avec lesquels ils partagent leurs salaires[66]. Un mois plus tard, les fouilles sont interrompues par les pluies[105]. Parker quitte la Palestine à bord de la Water Lily et rentre à Londres. Durant l'hiver, il consulte des ingénieurs ayant participé aux travaux du métro de Londres et, sur leur conseil, achÚte des « machines coûteuses et perfectionnées »[22] - [n. 14].

DeuxiĂšme saison de fouilles

Carte d'Ă©poque.
Localisation des fouilles de la mission Parker sur la carte de JĂ©rusalem Ă©tablie par Charles Wilson en 1876[106].

Parker revient — toujours sur le yacht de Clarence Wilson — au mois d'aoĂ»t 1910 pour reprendre les recherches Ă  la fontaine de la Vierge et dans le tunnel d'ÉzĂ©chias[90] - [107].

Parker les rapporte comme suit au Times :

« Ayant remarquĂ© que le niveau des eaux de la fontaine de la Vierge Ă©tait trĂšs bas, nous dĂ©cidĂąmes de dĂ©blayer la fontaine, ainsi que le tunnel de SiloĂ© jusqu'au bassin de SiloĂ©, sur une distance totale de 1 760 pieds. Nous avons trouvĂ© environ 3 pieds 6 pouces de boue sur toute la longueur de tunnel, ce qui prouve que tous les examens antĂ©rieurs Ă©taient entiĂšrement inexacts, et constatĂ© que le tunnel n'a en aucun point une hauteur supĂ©rieure Ă  4 pieds 6 pouces. Ce nettoyage de la fontaine et du canal nous a permis d'augmenter de prĂšs de 50 % l'alimentation en eau, cette aubaine ayant suscitĂ© une Ă©norme satisfaction chez les villageois de Silwan[n. 4], qui firent une grande fĂȘte lorsque l'eau se remit Ă  couler aprĂšs que nos opĂ©rations aient Ă©tĂ© terminĂ©es. Dans le mĂȘme temps, nous continuions nos opĂ©rations visant Ă  trouver la tombe de David et celle de Salomon, ainsi que tout texte hĂ©breu pouvant exister [Ă  cet endroit][105]. »

Il ne s'agit cependant pas que de déblayer d'anciens tunnels, mais aussi d'en creuser de nouveaux, sans programme cohérent comme le relÚve Ronny Reich :

« L'expĂ©dition Parker excava aussi [...] au-dessus de la source. Tout ce travail d'excavation Ă©tait menĂ© souterrainement, en se dĂ©plaçant dans des galeries creusĂ©es dans toutes les directions possibles pour trouver des espaces creux oĂč les dirigeants de l'expĂ©dition espĂ©raient trouver les trĂ©sors qu'ils cherchaient. Le plan de ces galeries montre que l'expĂ©dition « tirait dans toutes les directions », sans programme, mais plutĂŽt en avançant sur la base des indices supposĂ©s qu'ils trouvaient dans la terre excavĂ©e. Le plan de ces galeries ressemble Ă  un serpent s'enroulant autour de lui-mĂȘme jusqu'Ă  en Ă©touffer[108]. »

L'ambiance se dĂ©grade sensiblement. Les deux fonctionnaires turcs sont repartis Ă  Constantinople et leur absence doit ĂȘtre compensĂ©e par des bakchichs accrus Ă  l'administration locale[n. 15]. Spafford Vester rapporte qu'avec le soutien financier du baron Edmond de Rothschild, des Juifs de la ville, irritĂ©s par la crainte de dĂ©gĂąts irrĂ©mĂ©diables, achĂštent tous les terrains disponibles entre la concession britannique et le bassin de SiloĂ© et en interdisent l'accĂšs[109]. L'agent du baron, Albert AntĂ©bi, soudoie des ouvriers de Parker pour ĂȘtre tenu au courant de l'avancement des travaux[110]. Selon l'archĂ©ologue amĂ©ricain Gottheil, en mĂȘme temps que l'expĂ©dition de Parker se mettait en branle, le baron s'Ă©tait laissĂ© persuader par Clermont-Ganneau que les tombes des rois de JudĂ©e Ă©taient sur l'Ophel ; il avait commencĂ© Ă  acheter discrĂštement les terrains et la concurrence entre son projet et celui de Parker avait fait « craindre des complications internationales »[62]. Selon l'archĂ©ologue britannique E. A. Wallis Budge, Rothschild aurait volontiers financĂ© seul l'expĂ©dition de Parker[59]. Selon Chaim Weizmann, il avait Ă©tĂ© gagnĂ© par la conviction que l'Arche d'alliance gisait quelque part sous l'Ophel :

« Son but Ă©tait de dĂ©couvrir l’Arche d’Alliance qu’il croyait enterrĂ©e lĂ . Je lui demandai sĂ©rieusement ce qu’il pensait en faire. Les fouilles, je m’en fiche, c’est la possession [qui m'intĂ©resse], me rĂ©pondit-il[111] - [112] - [110]. »

L'administration ottomane informe Parker qu'une mission scientifique française, financée par Edmond de Rothschild, a déposé une demande de fouille, et qu'il ne dispose plus que jusqu'à l'automne 1911 pour terminer ses recherches[22].

La profanation de la mosquée al-Aqsa

Photo en noir et blanc du mont du Temple.
La mosquée al-Aqsa photographiée du siÚge de la mission Parker.
Photographie de maquette
Maquette du Haram al Sharif réalisée par Conrad Schick pour le pavillon ottoman de l'Exposition universelle de 1873[113].
Dessin de presse. Un homme en costume colonial, de dos, regarde des indigÚnes sortir des trésors d'un bùtiment.
Représentation supposée du « pillage des trésors du Temple » dans le Washington Herald.
Facsimilé de titre
Le , le New York Times détaille le « trésor de Salomon » censé avoir été volé[114].

DĂšs l'hiver 1910-1911, la rumeur commence Ă  se rĂ©pandre que Parker tente de creuser un tunnel sous le Haram al Sharif qui irait jusqu'Ă  la zone sacrĂ©e[115]. De fait, en , le contrat avec le gouvernement ottoman ayant dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reconduit deux fois[64], Parker, qui ne dispose plus que de quelques mois avant la fin, en novembre[22], de son autorisation de fouilles, tente une nouvelle approche. Il connaĂźt bien Azmi Bey, le nouveau gouverneur ottoman de la ville, qui a Ă©tĂ© son hĂŽte Ă  dĂźner[58] et qui visite frĂ©quemment le chantier de fouilles[22]. Il lui offre de le soudoyer pour autoriser une fouille directement sous le mont du Temple. Azmi Bey accepte et facilite le paiement d'une autre somme Ă  Sheikh Khalil al-Zanaf, le gardien hĂ©rĂ©ditaire de la MosquĂ©e al-Aqsa dans le mĂȘme but[n. 16]. Le pot-de-vin versĂ© Ă  ce dernier aurait Ă©tĂ© l'Ă©quivalent de 25 000 dollars, la somme versĂ©e Ă  Azmy Bey, supposĂ©e bien plus importante, restant inconnue[117]. Durant plusieurs nuits, Parker, Wilson, Lee[31] et un petit groupe d'ouvriers, dĂ©guisĂ©s en Arabes, sont admis dans l'enceinte du mont du Temple, sous la protection de la police ottomane[64].

Dalman donne les précisions suivantes sur les fouilles entreprises :

« À l'intĂ©rieur de l'enceinte du Haram [al Sharif], les explorateurs se mirent au travail dans ce qu'on appelle les Ă©curies de Salomon. Il semble qu'ils espĂ©raient arriver souterrainement de cet endroit au site du Temple, mais leur progression fut bloquĂ©e par des citernes et ils durent se rendre Ă  la conclusion que ce projet Ă©tait impossible Ă  rĂ©aliser. Ils se rendirent donc de l'autre cĂŽtĂ© [de l'esplanade des MosquĂ©es] et accĂ©dĂšrent au tunnel rocheux qui va du nord [de l'Esplanade] vers le Rocher de la Fondation sous le dĂŽme du Rocher et qui servit peut-ĂȘtre [jadis] Ă  l'Ă©vacuation du sang des sacrifices faits Ă  l'Autel du Temple. Ce tunnel fut suivi vers le nord sur environ 7 mĂštres, mais rien de particulier n'y fut trouvĂ©, sinon un lĂ©ger Ă©largissement [...] Ce qu'on appelle le Puits des Ăąmes, dans la cave situĂ©e sous le Rocher de la Fondation ne fut pas ouvert, en dĂ©pit de ce qu'indiquĂšrent les journaux. J'ai observĂ© toutefois lorsque je me rendis au dĂŽme du Rocher peu aprĂšs ces Ă©vĂšnements que le sol de la cave faisait l'objet de rĂ©parations [...] Mais les ouvriers chargĂ©s de la rĂ©paration me dirent que la roche n'avait pas Ă©tĂ© touchĂ©e[118]. »

Sur ce dernier point, Marie-Joseph Lagrange, un collÚgue du pÚre Vincent, donne dans la Revue Biblique une version différente[n. 17] :

« Le résultat fort inattendu de la petite fouille entreprise dans ce caveau a été de faire constater... que ce caveau n'existait pas ! Le puits merveilleux qui défrayait le folkore a une profondeur maxima de 25 centimÚtres[120]. »

Dans la nuit du 14 avril[n. 18], l'un des gardiens de la mosquée, Mahrumi Efendi, remarque qu'une porte est restée ouverte[n. 19]. Entrant, il se trouve devant douze hommes chargés de sacs de gravas et dira avoir été menacé quand il demande une explication[64]. Un représentant du Waqf de Jérusalem, immédiatement informé, se rend sur place et conclut à une tentative d'effraction des lieux saints[64]. Le 18 avril, Parker et ses amis, qui se sont rendus en toute hùte à Jaffa[n. 20], en quittent précipitamment le port, à bord du yacht de Wilson : aprÚs avoir illuminé le bateau et annoncé qu'ils y recevraient les officiels de la ville, ils prennent discrÚtement le large dans la nuit[122].

Le 19 avril au matin, la ville et ses faubourgs sont la proie d'une « agitation extrĂȘme »[26] : les magasins sont fermĂ©s et une rumeur se rĂ©pand, en pleine procession de Nabi Moussa, selon laquelle les archĂ©ologues anglais auraient dĂ©robĂ© tantĂŽt « le sceptre et la couronne du roi Salomon »[126] et tantĂŽt « la couronne de David, [...] l'anneau de Salomon, deux [...] tables de la Loi et l'Ă©pĂ©e de Mahomet »[109]. Marie-Joseph Lagrange commente non sans ironie : « de ce caveau Ă©tait sorti, comme dans un rĂȘve oriental, les trĂ©sors les plus Ă©blouissants et les plus saintes reliques, des cassettes de pierres prĂ©cieuses et des sacs de poudre d'or, la baguette de MoĂŻse, l'arche d'alliance, la couronne de Salomon, le sceau d'Aly, etc. »[120].

Le mufti Kamil al-Husseini, qui dirige la procession, tient un discours enflammĂ©, accusant le gouverneur ottoman d'avoir pris part Ă  une conspiration anti-musulmane avec des infidĂšles, visant Ă  transformer l'esplanade des MosquĂ©es en lieu de fouilles archĂ©ologiques[127]. Le fait qu'immĂ©diatement aprĂšs l'incident Parker et ses amis anglais aient pris la fuite vers Jaffa, pour quitter la Palestine Ă  bord de leur yacht, fait enfler la rumeur, quand bien mĂȘme Azmi Bey a fait fouiller leurs 35 valises[66] et leur bateau, et que la fouille n'a rien produit[128] - [n. 21]. Le journal arabe Falastin (en) Ă©crit : « les Anglais sont des gens intelligents et tout le monde connaĂźt leur acuitĂ© ; et nous savons que s'ils n'avaient pas Ă©tĂ© sĂ»rs depuis le dĂ©but que ce qu'ils cherchaient avait une valeur bien supĂ©rieure Ă  celle de la peine qu'ils se sont donnĂ©e et des dĂ©penses qu'ils ont engagĂ©es, ils n'auraient pas travaillĂ© si dur depuis deux ans »[130] - [131]. L'Ă©motion populaire contraint le gouverneur Ă  faire poster des patrouilles de police dans toutes les rues de JĂ©rusalem[128]. Des manifestations sont organisĂ©es, un appel Ă  la grĂšve gĂ©nĂ©rale est lancĂ© et deux mille manifestants appellent Ă  tuer Azmi Bey, Sheihk Khalil et les EuropĂ©ens[128]. Le 16 avril, Azmi Bey nomme une commission d'enquĂȘte et fait emprisonner Sheikh Khalil, deux de ses fils et Hagop Makasdar, le drogman de Parker[128]. Dans un rapport du 21 avril, le gouverneur de la rĂ©gion militaire de JĂ©rusalem, Ali Riza Bey, fait Ă©tat de la tension constante et recommande l'envoi par Constantinople d'une commission d'enquĂȘte en remplacement de celle locale[132].

Commission d'enquĂȘte ottomane

Facsimilé en noir et blanc d'une page de journal
Le , le New York Times consacre une pleine page Ă  ce qui est devenu une crise politique[133].

Le 22 avril, le ministre de la guerre, Mahmoud Chevket Pacha, ordonne l'envoi d'une commission Ă  JĂ©rusalem, laquelle commence ses travaux le 30 avril[61] - [n. 22]. La semaine suivante, les dĂ©putĂ©s palestiniens du parlement ottoman Ruhi al-Khalidi et SaĂŻd al-Husseini demandent des explications sur le contrat signĂ© par le gouvernement avec le syndicat de Parker, rĂ©vĂšlent que le gouverneur Azmi Bey et le commandant de la gendarmerie de JĂ©rusalem, Sami Bey, Ă©taient secrĂštement salariĂ©s par ce dernier et relĂšvent que le trĂ©sor recherchĂ© aurait Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  100 millions de livres turques[61]. Le ministre de l'intĂ©rieur, Halil Bey, confirme l'existence du contrat et la recherche d'un trĂ©sor, qui aurait Ă©tĂ© partagĂ© entre le gouvernement ottoman et le syndicat de Parker, en prĂ©cisant que l'autorisation de fouilles avait initialement Ă©tĂ© donnĂ©e pour une annĂ©e, puis prorogĂ©e deux fois et en affirmant que la mission anglaise n'a quittĂ© le pays que pour prendre des vacances[135]. Une dĂ©pĂȘche de l'agence L'Europe orientale donne les prĂ©cisions suivantes :

« Le ministre, sans vouloir préciser l'étendue du vol, n'a pas nié la matérialité des faits. Il a reconnu qu'il y avait eu violation certaine de l'ancien temple de Salomon et que des objets ont disparu[134]. »

Les explications données par le ministre déclenchent l'indignation des parlementaires et font craindre une crise ministérielle[60].

Le 13 mai, la commission d'enquĂȘte publie son rapport[135]. AprĂšs avoir confirmĂ© que les gardiens et la gendarmerie ont Ă©tĂ© soudoyĂ©s par l'entremise de Makasdar et qu'Azmi Bey Ă©tait salariĂ© par la mission Parker, elle conclut qu'il est difficile au gouverneur de rester en place[136]. Le 15 mai, Azmi Bey est rĂ©voquĂ©[137]. DĂ©but juin, le commandant de la gendarmerie, Sami Bey, est « mis Ă  la disposition d'un tribunal militaire »[138] ; Sheikh Khalil, ses deux fils et Makasdar sont dĂ©fĂ©rĂ©s au tribunal de Beyrouth et seront ensuite emprisonnĂ©s[136]. Le ministre de l'intĂ©rieur, en rĂ©ponse Ă  une question Ă©crite d'un parlementaire, dĂ©clare Ă  la chambre qu'il est apparu que, si aucun reprĂ©sentant du gouvernement n'est impliquĂ© dans l'affaire, certains ont fait preuve de nĂ©gligence et les dĂ©putĂ©s concernĂ©s se disent satisfaits de cette dĂ©claration[139].

Au Royaume-Uni, un dĂ©putĂ© interpelle le gouvernement sur le fait que Maskadar, rĂ©putĂ© ĂȘtre un sujet britannique, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et demande des explications. Le gouvernement lui rĂ©pond qu'il s'agit d'une affaire intĂ©rieure ottomane[140] - [n. 23]. Dans un article du 24 juillet, le Times souligne que le rapport de la commission a dĂ©montrĂ© la non-implication du gouvernement britannique dans les incidents[142].

RĂ©action de Parker

Les résultats tangibles des fouilles sont de modestes poteries, tout juste dignes de figurer dans un musée archéologique.
Les résultats tangibles des fouilles sont de modestes poteries, tout juste dignes de figurer dans un musée archéologique.
Les résultats tangibles des fouilles sont de modestes poteries, tout juste dignes de figurer dans un musée archéologique[145].

De son cĂŽtĂ© Parker, qui fait face Ă  plusieurs critiques en Angleterre[n. 24], souligne l'intĂ©rĂȘt scientifique de son travail, refuse de commenter les Ă©vĂšnements du Haram al Sharif[147], conteste qu'il y ait eu des Ă©meutes Ă  JĂ©rusalem[148], puis « dĂ©ment Ă©nergiquement » les accusations de vol[149] et suggĂšre qu'il s'agit d'inventions allemandes[150]. Dressant le bilan des fouilles sur la colline de l'Ophel, il reconnaĂźt que le code fourni par Juvelius est Ă  l'origine du projet, sans tout dire de ce qu'il espĂ©rait trouver :

« Notre recherche s'appuyait sur un code dĂ©couvert par un SuĂ©dois[n. 25], donnant l'endroit exact sur la colline de l'Offel [...] oĂč sont enterrĂ©s d'anciens trĂ©sors d'IsraĂ«l, en particulier des rĂ©cipients contenant des objets rituels et d'anciens manuscrits. Pour le moment, il n'est pas possible de dire jusqu'Ă  quel point le code est exact, mais certains rĂ©sultats d'une grande valeur scientifique ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© atteints[151]. »

Il insiste plutĂŽt sur l'intĂ©rĂȘt scientifique des poteries qui ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes et dont il souligne qu'elles ont Ă©tĂ© remises aux autoritĂ©s ottomanes[151] - [152] :

« Nos opĂ©rations avaient pour objet de trouver les tombes de David et de Salomon, ainsi que tout texte hĂ©breu qui aurait pu exister. Malheureusement, bien que notre travail ait prĂ©sentĂ© un intĂ©rĂȘt extraordinaire du point de vue scientifique, nous n'avons pu dĂ©couvrir aucun texte hĂ©breu, bien que nous ayons trouvĂ© avec certitude l'endroit oĂč la CitĂ© de David et avant elle la citĂ© de JĂ©bus ont existĂ©. Cette citĂ© jĂ©busĂ©enne existait certainement, comme l'attestent les poteries que nous avons dĂ©couvertes, 2 000 ans avant que David ne s'empare de la ville. Selon les pĂšres dominicains qui ont Ă©tabli l'École d'Ă©tudes bibliques de St Etienne, cette dĂ©couverte est bien la plus importante qui ait Ă©tĂ© faite jusqu'Ă  prĂ©sent en Palestine[105]. »

En septembre 1911, Parker reçoit l'autorisation de retourner en Palestine[136] - [153] oĂč, selon le Times, qui saisit l'occasion pour souligner la faussetĂ© allĂ©guĂ©e des informations antĂ©rieures sur la violation de la mosquĂ©e d'Omar, les fouilles « doivent reprendre avec le plein accord des autoritĂ©s de Constantinople qui ont dĂ©signĂ© des officiels pour surveiller les opĂ©rations »[154]. Ce retour est facilitĂ© par Mehmet Cavit Bey, le ministre des finances ottoman, qui a reçu une avance de 600 livres au prĂ©texte de payer les inspecteurs du gouvernement[136]. Parker annonce Ă  ses associĂ©s son intention de « pousser jusqu'Ă  Beyrouth » pour visiter les prisonniers, puis de « retourner Ă  JĂ©rusalem pour calmer la presse et faire entendre raison aux notables »[155]. Selon Estelle Blyth, il ne reçoit pas d'autorisation de dĂ©barquer Ă  Jaffa[156]. Selon Louis Fishman, en revanche, il dĂ©barque effectivement en Palestine, mais il est expulsĂ© peu aprĂšs, le nouveau gouverneur de JĂ©rusalem, Cevdet Bey, s'Ă©tant inquiĂ©tĂ© du risque d'Ă©motion populaire[136]. Une dĂ©pĂȘche allemande du 28 octobre indique que Parker a attendu 14 jours Ă  Jaffa une autorisation de se rendre Ă  JĂ©rusalem qu'il n'a pas obtenue[157]. Le 30 octobre, une brĂšve du Times indique que « l'expĂ©dition archĂ©ologique » de Parker, partie de Londres le 22 septembre, est arrivĂ©e Ă  Jaffa Ă  bord du yacht de Clarence Wilson. Elle ajoute :

« Les explorateurs avaient l'intention de débarquer et de poursuivre vers Jérusalem pour y reprendre leur travail, mais aprÚs qu'il a été suggéré amicalement au capitaine Parker qu'il serait imprudent de débarquer, le yacht a poursuivi vers Port-Saïd[158]. »

Le 2 novembre 1911, il écrit de Constantinople aux représentants de Jérusalem au parlement turc, pour leur demander d'intercéder en sa faveur :

« On a prĂ©tendu que, lors de mon dernier sĂ©jour Ă  JĂ©rusalem, je m'Ă©tais secrĂštement introduit dans la vĂ©nĂ©rable mosquĂ©e d'Omar, que j'y avais entrepris des fouilles et que j'aurais mĂȘme dĂ©robĂ© quelques objets. Mon entrĂ©e dans la mosquĂ©e d'Omar a Ă©tĂ© entiĂšrement autorisĂ©e par les autoritĂ©s et je n'ai jamais soudoyĂ© personne dans ce but. Le sujet de mes recherches dans ladite vĂ©nĂ©rable mosquĂ©e Ă©tait entiĂšrement scientifique, avec le seul objectif de dĂ©couvrir s'il existait sous la mosquĂ©e un canal allant Ă  SiloĂ©. En ce qui concerne les objets trouvĂ©s, ils consistent en quelques morceaux de poterie, dĂ©couverts lors de mes fouilles Ă  Silwan, et qui sont maintenant dans une armoire qui Ă©tĂ© scellĂ©e conjointement par les inspecteurs et moi-mĂȘme. Malheureusement, je trouve la situation ici [Ă  Constantinople] particuliĂšrement compliquĂ©e du fait de l'emprisonnement de personnes innocentes dont la situation doit bientĂŽt ĂȘtre examinĂ©e par un tribunal. Mon devoir et le devoir de tous les honnĂȘtes gens est d'Ă©viter que des innocents ne soient injustement condamnĂ©s. Par consĂ©quent je vous sollicite pour ĂȘtre entendu avant le verdict par une commission d'enquĂȘte officielle[159]. »

Parker garde plusieurs mois sa chambre et celles de ses compagnons à Jérusalem[156] et se déclare encore en 1912 convaincu qu'il pourra bientÎt reprendre ses fouilles[160]. Il poursuit jusqu'en 1914 ses tentatives pour retourner à Jérusalem[155].

Les fouilles concurrentes de Raymond Weill

Photo en noir et blanc de fouilles archéologiques.
Fouilles de Raymond Weill à Silwan en 1913-1914[161]. Weill est le premier archéologue à Jérusalem qui procÚde par déblaiement plutÎt que par exploration de tunnels[162].

Tandis que Parker essaie vainement de revenir Ă  JĂ©rusalem, Raymond Weill, un archĂ©ologue français, entreprend en 1913, dans la mĂȘme zone que celle explorĂ©e par la mission Parker, des fouilles financĂ©es par Edmond de Rothschild. Que ce dernier partage ou non le rĂȘve de trouver l'Arche d'alliance, l'objectif affichĂ© est de trouver des tombes royales[163] - [112] - [164] - [n. 26].

Dans le rapport qu'il publie en 1920, Weill expose que « vers la fin de l'année 1907 », Edmond de Rothschild, désirant « procéder à la recherche de la nécropole davidique » avait acheté « parcelle aprÚs parcelle » le terrain à fouiller, « par l'intermédiaire d'agents actifs et dévoués », mais que ces fouilles avaient été différées du fait du lancement de celles de Parker[166].

Il analyse les rĂ©sultats de la mission Parker, afin de prĂ©ciser sur quelles bases s'appuient ses propres travaux. Weill exonĂšre de tout reproche Vincent, qui Ă©tait simplement « accueilli sur le chantier, oĂč il assumait les lourdes besognes des relevĂ©s de tout genre et de l'archĂ©ologie [mais] n'avait point part Ă  la direction des travaux »[167] et rend hommage Ă  ses relevĂ©s : ils sont « aussi complets qu'il est possible »[168], c'est un travail « sans doute dĂ©finitif »[169]. En revanche, il trouve « regrettable » que Parker, qui disposait du « concours de plusieurs ingĂ©nieurs et [de] subventions pĂ©cuniaires importantes »[170], s'en soit tenu Ă  suivre des galeries « pour accĂ©der aux rĂ©seaux souterrains le plus vite possible »[171]. Rappelant le rĂ©sultat des fouilles de Parker, il conclut :

« Que ne serait-il sorti Ă  la lumiĂšre, si en place de ces dispendieuses et pĂ©nibles galeries, qui avancent et tournent sur elles-mĂȘmes dans la faible Ă©tendue de ce pĂątĂ© de dĂ©combres, un dĂ©blaiement pur et simple nous avait livrĂ© — 80 mĂštres en largeur et 100 mĂštres de la source Ă  la crĂȘte — l'aire intĂ©grale de cet hectare de rocher antique ? Que de tombes de toute Ă©poque, que de vestiges prĂ©cieux, outre les murs de fortification de la CitĂ© dans la continuitĂ© de leurs lignes ! On ne saurait trop vivement dĂ©plorer tout ce que la science a perdu, en ne l'acquĂ©rant pas, du fait d'un systĂšme dont on dirait que, visant au mystĂšre, il s'efforçait d'ĂȘtre aussi difficile et aussi peu rĂ©munĂ©rateur que possible[167]. »

Pour Frederick Jones Bliss, le compte-rendu de Weill rend justice aux travaux de Parker, dont la valeur scientifique, obscurcie par les « difficultés locales en rapport avec la mosquée d'Omar », mais « assurée par la coopération soigneuse » du pÚre Vincent, se trouve « réhabilitée par la reconnaissance généreuse de Weill »[172].

Parker et son expédition dans les publications des membres de celle-ci

Les deux articles publiés par Cyril Foley dans le Sunday Express en 1926[27] - [96].

Parker lui-mĂȘme n'a rien publiĂ©. La mission Parker fait l'objet d'une publication scientifique par le pĂšre Vincent en 1911, financĂ©e par le syndicat de Parker et traduite en anglais par Parker, oĂč ce dernier est simplement dĂ©signĂ© comme « M. A. », d'une fiction publiĂ©e par Juvelius en 1916, oĂč Parker est reprĂ©sentĂ© par un personnage dĂ©nommĂ© « George Fairholme », et d'un ouvrage Ă  caractĂšre Ă©sotĂ©rique publiĂ© par MillĂ©n en 1917, qui ne nomme jamais Parker, mais donne l'occasion Ă  Dalman d'apporter quelques prĂ©cisions. Elles font enfin l'objet de deux articles d'anecdotes donnĂ©s par Cyril Foley au Sunday Express en 1926[27] - [96], qu'il reprend en 1935 dans un chapitre de ses mĂ©moires, Autumn Foliage, en les assortissant de commentaires humoristiques sur la Bible et sur la dimension sportive des explorations de tunnel[173]. Si Vincent passe sous silence la quĂȘte de l'Arche et si Juvelius ne l'Ă©voque qu'Ă  mots couverts, MillĂ©n et Foley n'hĂ©sitent pas Ă  reconnaĂźtre qu'elle constituait le vĂ©ritable objectif de l'expĂ©dition.

JĂ©rusalem sous terre de Vincent (1911)

Photo en noir et blanc d'un homme Ă  tonsure, de dos, dans un tunnel.
Le pĂšre Vincent dans les tunnels de la mission Parker.
photo moie et blanx monolithes et arche
Vincent est convaincu que l'entrée de la cité de David a été mise au jour. Ronny Reich démontrera qu'il se trompe[174].

Aucun des membres de la mission Parker n'Ă©tant archĂ©ologue, son intĂ©rĂȘt scientifique rĂ©sulte seulement des travaux du pĂšre Louis-Hugues Vincent, archĂ©ologue Ă  l'École biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem et qui sera dĂ©crit plus tard comme « le maĂźtre inĂ©galĂ© de l'archĂ©ologie palestinienne »[175]. Son compte-rendu, JĂ©rusalem sous terre[176], est publiĂ© en octobre 1911 « par les soins du syndicat, en double Ă©dition anglaise[n. 27] et française, Ă  Londres »[179], aprĂšs une prĂ©-publication d'extraits en juillet par The Field[180] et demeure jusqu'Ă  aujourd'hui l'ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur le tunnel[181]. L'Ă©diteur annonce la sortie en 1912 d'un « volume final » chez Constable, mais celui-ci ne verra pas le jour[182].

Comme le note Eberhard Bauman dans son compte rendu de l'ouvrage, le lecteur n'y apprend ni le nom des dirigeants de l'expédition, ni leur objectif[183]. Le pÚre Vincent ne désigne jamais dans Jérusalem sous terre les membres de la mission par leur véritable nom, mais utilise un code. Parker est ainsi M. A., Wilson est M. B., Duff, M. C., etc[184]. - [n. 28].

Vincent explique avoir fait « quelques tentatives infructueuses pour entrer en contact sur le terrain mĂȘme des fouilles » puis leur avoir envoyĂ© une « demande Ă©crite d'introduction » qui est reçue « avec une courtoisie charmante » puisque l'École biblique se voit octroyer un droit de libre visite et de circulation sous la condition « de ne divulguer aucun dĂ©tail des travaux avant la publication que se rĂ©servaient naturellement les explorateurs »[57] - [n. 29]. Il ajoute encore :

« Il ne m'appartient pas de dire toute l'histoire de cette courageuse entreprise ; j'avoue n'avoir jamais essayé d'en percer indiscrÚtement la trame [...] La publication intégrale du journal des fouilles et des noms des explorateurs fera plus tard la démonstration que ces prétendus pilleurs de trésors, soi-disant ignorants, ont poursuivi leur tùche avec une conscience parfaite, pour ne pas dire un scrupule parfois excessif, des exigences de la probité scientifique[185]. »

Dans les extraits que publie la Revue Biblique à compter d'octobre 1911[n. 30], Vincent donne une justification légÚrement différente de la primauté de sa propre publication :

« Les incidents déplorables survenus à Jérusalem à propos de certains détails de ces fouilles sont venus modifier les projets de publication qu'avaient formés, je crois, MM. les directeurs de la mission[n. 31]. Remettant à plus tard leur propre journal de fouilles, ils ont voulu que leurs premiers travaux fussent présentés par un témoin qu'on ne soupçonnerait pas de partialité, puisqu'il est étranger à l'entreprise et ne l'a suivie qu'en curieux trÚs intéressé par ses résultats scientifiques[179]. »

Vincent Ă©voque Ă  plusieurs reprises Parker dans son texte, pour souligner sa « courtoisie charmante » et son obligeance « bienveillante », quand il le guide lui-mĂȘme lors de la premiĂšre visite des fouilles, le [57], et « libĂ©rale », quand Parker fait installer des Ă©chelles permanentes dans les tunnels, qui facilitent le travail de relevĂ© de Vincent[189], voire sa « trĂšs complaisante amabilitĂ© », quand Parker lui prĂȘte une anse de jarre trouvĂ©e dans un tunnel, pour que Vincent puisse l'examiner Ă  loisir[188]. Il le prĂ©sente comme un maĂźtre d'ouvrage diligent, qui ne se contente pas de diriger les fouilles, mais y met souvent la main, tel un « scaphandrier allong[Ă©] au fond du tunnel »[190].

Au total, selon Vincent, la mission de Parker a obtenu un résultat « splendide »[188] - [n. 32], tout comme sont splendides, malgré « leur trÚs humble apparence », des trouvailles telle que la « série céramique découverte dans la caverne funéraire au sommet du plateau [qui] atteste désormais que la vie était déjà prospÚre en cet endroit entre le XXXe siÚcle av. J.-C. et le XXVe siÚcle av. J.-C. »[188]. Vincent conclut la version remaniée de ses notes qu'il donne à la Revue Biblique par un hommage à la mission Parker :

« Je ne puis m'empĂȘcher, ayant suivi jusqu'ici de trĂšs prĂšs les phases de cette exploration, de rappeler encore une fois l'attention sur l'effort dĂ©pensĂ© dans cette trĂšs pacifique, trĂšs peu Ă©blouissante et pourtant si importante conquĂȘte. Il n'est donc que juste de rendre un dernier et cordial hommage au courageux dĂ©vouement et Ă  la prĂ©cision mĂ©thodique des recherches qui ont rĂ©alisĂ© cette conquĂȘte[188]. »

Crace, le secrĂ©taire du Palestine Exploration Fund, rĂ©sume un sentiment consensuel en Ă©crivant que ce n'est qu'Ă  partir du moment oĂč un accĂšs aux fouilles avait Ă©tĂ© mĂ©nagĂ© en faveur du pĂšre Vincent qu'elles « commencĂšrent Ă  avoir quelque valeur pour l'archĂ©ologie de JĂ©rusalem » et que « cette opportunitĂ© n'aurait pas pu ĂȘtre offerte Ă  une personne plus compĂ©tente et plus scrupuleuse »[192]. Il s'Ă©tonne cependant que Vincent dĂ©plore des « malentendus » sur l'objet des explorations : si les explorateurs « ont Ă©tĂ© mal entendus, ils ne peuvent s'en prendre qu'Ă  eux-mĂȘmes. Quand arrivent des Ă©trangers qui, ayant obtenu des autorisations par un canal inhabituel, se mettent au travail dans un profond secret et s'entourent de mystĂšre, ceux qui connaissent l'Orient ne sont pas surpris que leur projet rencontre de la mĂ©fiance. Ils ont eu une bonne fortune de rencontrer l'auteur [de JĂ©rusalem sous terre] »[192].

Charles Warren dĂ©clenche toutefois une polĂ©mique avec Vincent dans le bulletin du Palestine Exploration Fund. Il estime que Vincent n'a pas suffisamment rendu justice Ă  son propre travail, notamment quand il estime que « trop de points demeuraient obscurs en la dĂ©couverte [de Warren] pour qu'elle pĂ»t ĂȘtre utilisĂ©e avec toute sĂ©curitĂ© »[193] - [194]. Vincent lui rĂ©pond qu'il a rendu hommage Ă  « l'Ă©nergie courageuse » et Ă  la « prĂ©cision mĂ©ritoire » de son prĂ©dĂ©cesseur et saisit l'occasion pour prĂ©ciser qu'il a corrigĂ© quelques erreurs dans la version remaniĂ©e qu'il donne Ă  la Revue Biblique, une rĂ©ponse dont Warren se dĂ©clare satisfait[195].

Le Chameau blanc de Juvelius (1916)

Photo en noir et blanc de deux hommes assis dans un tunnel.
Valter Juvelius (Ă  gauche) vers 1910 Ă  JĂ©rusalem dans le tunnel d'ÉzĂ©chias[n. 33].
Facsimilé d'un schéma avec annotations.
Extrait de notes manuscrites de Valter Juvelius (vers 1918-1920[17]).

En 1910, Juvelius, malade, retourne en Finlande. En 1911, il indique Ă  l'agence Reuters que, s'il a « transfĂ©rĂ© au capitaine Parker la direction des opĂ©rations », il n'en reste pas moins « en rapport Ă©troit » avec ce dernier, qui « l'invite frĂ©quemment Ă  lui donner des conseils »[197]. En 1916, il publie Ă  Helsinki, sous le nom de plume d'Heikki KenttĂ€, un recueil de nouvelles intitulĂ© Le Chameau blanc (Valkoinen kameeli, comportant trois nouvelles, dont l'une a pour titre La VĂ©ritĂ© sur la « profanation de la mosquĂ©e d'Omar » (« Totuus Omarin moskean hĂ€vĂ€istyksestĂ€ Â»)[198] - [17]. Il s'agit d'une fiction Ă  clef, reprĂ©sentant sous une forme romancĂ©e les Ă©vĂšnements et les personnages rĂ©els de la mission Parker. Comme le note David Landau, « l'ouvrage est Ă©crit comme une fiction et doit ĂȘtre lu de la mĂȘme maniĂšre que Juvelius lisait ses « manuscrits », c'est-Ă -dire qu'il faut lire entre les lignes et que toutes les affirmations et tous les dĂ©tails sont sujets Ă  plusieurs interprĂ©tations »[17]. L'incipit en campe ainsi le dĂ©cor :

« J'Ă©tais en 1910 en Orient durant tout l'Ă©tĂ©. Je passai la plus grande part de ce temps Ă  JĂ©rusalem, oĂč je participai Ă  un travail de recherche archĂ©ologique dans le voisinage de la ville. Plusieurs Anglais enthousiastes d'archĂ©ologie biblique, provenant des cercles britanniques les plus prestigieux, y participaient Ă©galement[199]. »

Les fouilles, dans la nouvelle, se dĂ©roulent Ă  Silwan[200] - [n. 4], « au mĂȘme endroit oĂč un respectable chercheur en Palestine, Charles Warren, avait fait des excavations archĂ©ologiques 25 ans plus tĂŽt »[200]. Elles sont dirigĂ©es par « l'honorable George Fairholme »[200], avec l'assistance d'un SuĂ©dois « polyvalent » et libidineux, le capitaine Nierotia, et d'un « Ă©minent » archĂ©ologue, le pĂšre dominicain Justinus[199], et sous la surveillance de « deux personnages importants » mandatĂ©s par le gouvernement ottoman[199].

Le narrateur, se rend une premiÚre fois à Jérusalem pour préparer l'expédition et faire des repérages[200]. La détermination du point de percement de l'excavation est due à ses « nombreuses mesures »[201]. Affirmant que les « conditions locales » rendaient nécessaires une « sorte de mystÚre »[200], il n'évoque pas directement l'objet des fouilles, mais se limite à leur sujet à des considérations sur les tunnels, dont il souligne qu'ils ont été « soigneusement scellés avec des pierres et du gravier [...] apparemment peu de temps avant que Titus ne conquit Jérusalem »[201] et précise que « de nombreux monuments hébreux » ont été trouvés par les explorateurs à leur périphérie[202].

RentrĂ© en Finlande, le narrateur est informĂ© par une lettre de Fairholme qu'il est prĂ©fĂ©rable qu'il ne retourne pas Ă  JĂ©rusalem, les explorateurs anglais faisant l'objet de pressions menaçantes d'un certain Mouche, l'envoyĂ© du banquier parisien Émile Rothschild, lequel finance des fouilles concurrentes Ă  proximitĂ© de celles des Anglais[203], en vue de faire cesser celles de ces derniers[202]. Juvelius note, Ă  propos des incidents de la mosquĂ©e d'Omar, qu'ils ont Ă©tĂ© rapportĂ©s un jour avant qu'ils ne surviennent « par un pĂ©riodique juif français »[200]. Il ne fait donc « aucun doute » pour lui qu'il s'agit d'une « agitation adroitement provoquĂ©e » qui a son origine dans des « forces secrĂštes », « entiĂšrement en dehors de l'Islam »[204]. La veille Ă©galement, le gouverneur de JĂ©rusalem avait, avec l'accord des deux commissaires ottomans, prĂ©venu Fairholme, qui avait mis Ă  l'abri « dix caisses fortes » Ă  bord d'un yacht ancrĂ© Ă  Jaffa[204]. Sur le contenu de ces caisses fortes, Juvelius Ă©crit :

« Quand cette question fut posée plus tard au parlement ottoman, le ministre concerné jugea approprié de répondre briÚvement et sÚchement que les caisses contenaient « des outils, des mottes d'argile et des cailloux »[205]. »

Il ajoute que ces dix caisses sont restées, fermées, à Malte[206].

Sur la bonne voie de Millén (1917)

Facsimilé en couleurs. Illustration d'inspiration maçonnique.
Couverture du livre de Millén[207].

En 1917, Johan MillĂ©n publie Ă  Stockholm un livre intitulĂ© Sur la bonne voie : DĂ©couverte de la citĂ© antique de David : Les dix tribus d'IsraĂ«l rĂ©vĂ©lĂ©es (ce ne sont pas les Juifs) (PĂ„ rĂ€tta vĂ€gar : Davids forntida stad upptĂ€ckt : Israels tio stammar Ă„terfunna (Ă€ro icke judarna))[207], sur la page de titre duquel il se prĂ©sente comme « ingĂ©nieur, prĂ©sident du conseil d'administration et directeur de la sociĂ©tĂ© qui a menĂ© les fouilles Ă  JĂ©rusalem »[n. 34]. À sa publication, le livre fait, selon Dalman, l'objet de « beaucoup de considĂ©ration » dans « certains cercles » suĂ©dois[28].

MillĂ©n affirme avoir rencontrĂ© Juvelius « environ dix ans plus tĂŽt en Finlande »[209]. Ce dernier venait juste de « dĂ©couvrir dans la Bible un code » dĂ©crivant « oĂč l'Arche d'alliance Ă©tait cachĂ©e Ă  JĂ©rusalem et comment y arriver »[209] - [n. 35]. MillĂ©n prĂ©cise que les fouilles menĂ©es par la mission Parker avaient pour objet la recherche de l'Arche[84]. Selon lui, le code dĂ©chiffrĂ© par Juvelius « s'est montrĂ© fiable »[84]. Il en veut pour preuve le fait que personne n'a Ă©tĂ© blessĂ© durant les trois ans de fouille[84]. Estimant que la JĂ©rusalem sous terre de Vincent n'a jamais Ă©tĂ© disponible en librairie[210], ce que conteste Dalman[211], il en donne de larges extraits dans une premiĂšre partie du livre, intitulĂ©e « la recherche archĂ©ologique de l'Arche d'alliance d'IsraĂ«l »[211].

Toutefois, comme le note Dalman, la prĂ©sentation du texte de Vincent n'est qu'en partie une traduction, Ă  commencer par le fait que l'ouvrage de ce dernier n'Ă©voque jamais quelque quĂȘte de l'Arche que ce soit[211]. Non seulement, souligne Dalman, la traduction du texte de Vincent est entrecoupĂ©e d'interpolations de MillĂ©n, mais celles-ci sont contraires aux convictions notoires de Vincent[211], en particulier du fait que MillĂ©n ne fait aucun cas des recherches antĂ©rieures de Warren alors que Vincent s'y rĂ©fĂšre[212]. Dalman considĂšre le texte de MillĂ©n comme « fantaisiste »[212] quand il affirme que l'accĂšs au systĂšme de tunnels aurait Ă©tĂ© impossible sans le code de Juvelius[213] - [212], ou que les tunnels n'avaient pas Ă©tĂ© dĂ©couverts depuis 2 500 ans[214] - [212], ou que personne ne subodorait avant les fouilles de la mission Parker l'existence Ă  cet endroit de la CitĂ© de David[215] - [212], ou que la mission aurait dĂ©couvert une chaise « certainement utilisĂ©e par le roi Salomon » lĂ  oĂč Vincent Ă©voque un possible water-closet qui pourrait dater de l'Ă©poque de Salomon[216] - [217]. En somme, rĂ©sume Dalman, ce que Vincent prĂ©sente comme une recherche archĂ©ologique n'est, chez MillĂ©n, qu'une chasse au trĂ©sor guidĂ©e par le code de Juvelius[217].

Pour Dalman, la deuxiĂšme partie du livre de MillĂ©n est « situĂ©e au-delĂ  de la science et du bon sens »[218]. Il en donne comme exemples les rĂ©fĂ©rences de MillĂ©n aux rayonnements mystĂ©rieux de l'Arche ou Ă  l'utilisation du radium par MoĂŻse[218]. Au total, conclut-il, « pour des gens raisonnables, cela ressemble Ă  de la folie, mais pour MillĂ©n, c'est une direction divine. Si l'Arche d'alliance avait Ă©tĂ© dĂ©couverte avec l'aide du code, on ne pourrait qu'ĂȘtre surpris que des indications aussi vagues aient pu conduire Ă  un tel rĂ©sultat. Mais elle ne l'a pas Ă©tĂ© »[218].

Fin de vie

Photo en couleurs d'un grand manoir.
En 1957, Saltram House, la maison de maßtre familiale des Parker prÚs de Plymouth, est transférée au National Trust pour le paiement anticipé des droits de succession de Montagu Parker[219] - [1].

Montagu Brownlow Parker devient capitaine d'une nouvelle unitĂ© le [220] quand la PremiĂšre Guerre mondiale Ă©clate. Selon Simon Sebag Montefiore, « il Ă©chappa aux tranchĂ©es, mais entretint de multiples maĂźtresses »[155]. NĂ©anmoins, pour sa participation au conflit, il est citĂ© 5 fois dans des dĂ©pĂȘches[3] et reçoit la Croix de guerre[221] - [1]. Il exerce plus tard, comme tous les comtes de Morley, la fonction honorifique de prĂ©sident de la Chambre de commerce et d'industrie de Plymouth[222]. Le , il devient Ă  la mort de son frĂšre le cinquiĂšme comte de Morley[3] - [1] et annonce Ă  sa famille, selon Montefiore, « son intention de dĂ©penser sa fortune jusqu'au dernier sou »[155]. Le mĂȘme auteur rapporte que la famille de Parker conserve de celui-ci le souvenir d'une « brebis galeuse vaine, vĂ©nale et peu fiable qui ne laissa rien, [d']un prĂ©tentieux jouant de ses relations et [d']un vantard »[155].

Postérité

Facsimilé en noir et blanc d'une page de journal.
Article du El Paso Herald en septembre 1911.

Aussi notoires[223] et frappantes de par leurs aspects rocambolesques[65] - [n. 36], qu'aient été à l'époque les fouilles de Parker, elles « n'ont pas contribué au crédit de l'archéologie britannique »[225] et n'ont laissé, un siÚcle plus tard, que peu de traces à Jérusalem, sinon quelques poteries au musée Rockefeller et quelques seaux rouillés dans des tunnels[155] - [110].

Parker est surtout connu aujourd'hui pour avoir Ă©tĂ© « un des premiers « aventuriers de l'Arche perdue » rĂ©els »[226] - [227] - [228] - [229] - [230] - [231] - [232] - [233]. Un article du Times affirme que les aventures du capitaine Parker auraient « vaguement inspirĂ© » le scĂ©nario du film Les Aventuriers de l'arche perdue de Steven Spielberg[234]. Pablo Hidalgo, un spĂ©cialiste de la continuitĂ© de la sĂ©rie[235], rĂ©sume le synopsis du 33e Ă©pisode (non rĂ©alisĂ©)[n. 37] des Aventures du jeune Indiana Jones, sous-titrĂ© « l'aviditĂ© », oĂč Henry Walton Jones Junior, alors ĂągĂ© de 9 ans, rencontre en 1909 Ă  JĂ©rusalem le capitaine Parker :

« Indy visite Jérusalem [...] Abner Ravenwood[n. 38], un archéologue, invite Indy à passer du temps avec lui. Indy rencontre Montague [sic] Parker, qui lui propose de le laisser participer à ses fouilles. Parker cherche secrÚtement l'Arche d'alliance mais il a besoin d'une carte des anciens tunnels qui est en possession de Ravenwood. Parker convainc Indy « d'emprunter » la carte, qui montre que l'Arche est sous le mont du Temple. Lui et ses hommes, déguisés en Arabes, entrent dans le temple et commencent à excaver mais sont découverts. Le gardien du temple emmÚne une grande foule d'habitants de la ville, qui en chassent le groupe de Parker. Ravenwood explique à Indy que l'Arche n'est probablement pas sous le mont du Temple, mais ailleurs, et qu'un jour un véritable archéologue la trouvera[237]. »

Marius Schattner souligne que l'aventure de Parker a « la consĂ©quence inattendue et Ă  long terme profitable pour le sionisme » de convaincre Edmond de Rothschild de financer l'expĂ©dition de Raymond Weill[112]. Selon Louis Fishman, mĂȘme si l'incident du Haram al Sharif a Ă©tĂ© rapidement oubliĂ©, il n'en a pas moins constituĂ©, dans la dĂ©fense de l'intĂ©gritĂ© de la mosquĂ©e d'Omar contre « la pĂ©nĂ©tration europĂ©enne et sioniste », un moment important de la construction de l'identitĂ© palestinienne[238].

Notes et références

Notes

  1. En 1910, Ă  l'occasion d'un voyage de Montagu Parker aux États-Unis avec son frĂšre, la presse amĂ©ricaine prĂ©sentera toutefois cette blessure, devenue entretemps « sĂ©vĂšre », comme une preuve de sa vie « d'une maniĂšre ou d'une autre excitante »[8] - [9].
  2. Le National Army Museum conserve 413 photographies qu'il a prises pendant cette guerre[10].
  3. L'assyriologue Knut Tallqvist fera observer qu'il ne ressort pas d'une thÚse sur la chronologie juive que Juvelius comprend l'hébreu[18] - [19].
  4. SiloĂ© ou Siloam est le terme employĂ© dans la Bible pour dĂ©signer le bassin ou piscine du mĂȘme nom[48], situĂ© dans l'actuel quartier de Silwan qui est, Ă  l'Ă©poque de l'expĂ©dition Parker, un village Ă  l'extĂ©rieur de JĂ©rusalem.
  5. Tous les archĂ©ologues qui explorent ces rĂ©seaux ont en tĂȘte un verset de la Bible : « C’est ÉzĂ©chias qui obstrua l’issue supĂ©rieure des eaux du GihĂŽn et qui les dirigea vers le bas, Ă  l’ouest de la citĂ© de David »[51].
  6. Vincent confessera que son seul regret est de ne pas y avoir trouvé, lui aussi, « quelque vieille inscription hébraïque »[54].
  7. Le Times estime plus tard qu'une partie du rĂŽle des deux commissaires ottomans consistait Ă  « empĂȘcher les archĂ©ologues d'entrer dans l'enceinte sacrĂ©e de la mosquĂ©e d'Omar qui occupe actuellement le site de l'ancien temple de Salomon »[26].
  8. L'archĂ©ologue Cyril Foley (en) croit que l'autorisation de fouilles a Ă©tĂ© obtenue moyennant le paiement de 500 ÂŁ, en raison de l'amitiĂ© portĂ©e aux Britanniques par les Jeunes-Turcs[59].
  9. Selon Dalman la mission résidait à l'hÎpital Augusta Victoria sur le mont des Oliviers[67]. Estelle Blyth indique également que Parker et ses compagnons, aprÚs avoir campé pour un temps prÚs des fouilles, prennent des chambres dans une pension anglaise puis à l'hÎpital Augusta Victoria[70].
  10. Cyril Foley prĂ©cisera ultĂ©rieurement avoir pris connaissance le du projet de Parker qu'il prĂ©sente en toute candeur comme celui « d'essayer de dĂ©couvrir l'Arche d'alliance ». Il donne les prĂ©cisions suivantes : une fois intĂ©ressĂ© au projet, Parker « commença par attirer Robin Duff dans l'aventure, puis le jeune Clarence Wilson, le frĂšre du colonel Gordon Wilson [...] Étant un ami personnel de Robin Duff, je fus le suivant Ă  ĂȘtre embarquĂ© »[27] - [74].
  11. Foley donne un chiffre trÚs précis : « 179 ouvriers travaillant jour et nuit[83] » en trois équipes faisant huit heures chacune[85]. Selon d'autres sources, la mission aurait employé jusqu'à 300 ouvriers[86].
  12. Selon MillĂ©n — qui pourtant reconnaĂźt que le but des fouilles est de trouver l'Arche d'alliance —, c'est Dalman qui est Ă  l'origine de la diffusion de nouvelles alarmistes[88]. Le journal français L'Univers partage ce sentiment, estimant que « M. Dalman, directeur de l'Ă©cole allemande de JĂ©rusalem, a Ă©crit que ces fouilles avaient Ă©tĂ© entreprises pour rechercher le trĂ©sor de Salomon. Cette insinuation malveillante du directeur allemand a fait le tour de la presse »[89].
  13. Selon un article du Times en , « tout « homme de la rue » sait que [la mission Parker] a dĂ©pensĂ© 60 000 ÂŁ [soit 6 500 000 ÂŁ de 2018] en deux ans »[26].
  14. Masterman fait l'éloge du résultat : « les puits ressemblaient plus à ceux d'une mine qu'aux tunnels temporaires d'un archéologue [...] l'intérieur des tunnels donnait à un amateur en matiÚre d'ingénierie de la mine une sensation d'émerveillement »[92].
  15. Les paiements aux fonctionnaires locaux s'Ă©lĂšvent Ă  5 667 ÂŁ en 1910 contre 1 900 ÂŁ en 1909[90].
  16. L'exploration archéologique du sous-sol de l'esplanade des Mosquées était traditionnellement interdite. Cette interdiction avait notamment été notifiée à Charles Warren[116].
  17. La Rivista degli Studi Orientali (it) observe que les dominicains de l'École biblique de JĂ©rusalem, admis Ă  suivre les fouilles, se sont « dĂ©ployĂ©s » en faveur de Parker, alors que les archĂ©ologues allemands n'Ă©taient « pas toujours bienveillants » avec lui[119].
  18. La date précise de l'incident fait l'objet d'une divergence entre sources. Baruch Kanel et Louis Fishman, ce dernier s'appuyant sur des sources ottomanes, donnent le 12 avril[121] - [64]. Le Times indique le 8 mai que « le travail de l'expédition a été suspendu le 17 avril »[105]. Marie-Joseph Lagrange écrit de son cÎté que ces fouilles se déroulÚrent « pendant quelques jours, ou plutÎt quelques nuits, du 2 au 14 avril »[120].
  19. Selon Dalman, ce gardien aurait été « insuffisamment corrompu »[118]. Selon Spafford Vester, en revanche, il n'était pas dans la confidence, mais était venu aprÚs minuit pour dormir, car il y avait trop de bruit chez lui[122]. Selon Foley, l'alarme aurait été donnée par le frÚre du Sheikh Khalil al-Zanaf, aprÚs que le bakchich qu'il demandait lui ait été refusé[123], selon Masterman, par un membre de la famille du Sheikh qui n'était pas dans la confidence[92].
  20. La presse se plaĂźt Ă  broder sur cet aspect, prĂ©cisant par exemple qu'ils quittent JĂ©rusalem Ă  bord d'un train blindĂ©[43], dont l’affrĂštement Ă©tait rendu nĂ©cessaire par l'immensitĂ© de leur butin[124], et qui les amĂšne Ă  Jaffa aussi vite que possible[125].
  21. Nonobstant, le , lors du retour de la Water Lily d'une « expédition d'exploration à la mosquée d'Omar », la douane britannique saisira à Southampton différents produits de contrebande[129].
  22. La commission d'enquĂȘte est constituĂ©e du commandant militaire d'HaĂŻfa, du gouverneur gĂ©nĂ©ral de Tripoli et du directeur des biens et fondations ecclĂ©siastiques d'Alep[134] - [62].
  23. Selon Louis Fishman, Makasdar ayant un passeport britannique, l'archevĂȘque armĂ©nien de JĂ©rusalem aurait demandĂ© l'intervention du gouvernement anglais, mais le consul britannique en Palestine aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne pas intervenir[141].
  24. Le 9 mai, dans une lettre ouverte au Times, le secrétaire du Palestine Exploration Fund prend ses distances vis-à-vis de la mission Parker en précisant que son organisation est respectueuse de l'autorité ottomane et conclut : « nous ne sommes pas des « chercheurs de trésor »[146].
  25. Parker, tout comme Foley[74], a toujours cru que Juvelius était suédois et non finlandais.
  26. Weill dĂ©couvre deux tombes creusĂ©es dans la pierre, vides mais de facture postĂ©rieure Ă  l'Ăąge de fer, dont il suppose que l'une pourrait ĂȘtre celle de David[165].
  27. Selon l'AutoritĂ© des antiquitĂ©s d'IsraĂ«l, dĂ©positaire d'une partie des archives du syndicat[177], la traduction anglaise est due Ă  Parker lui-mĂȘme[178].
  28. Nonobstant ces précautions oratoires, la planche I de la version publiée par la Revue Biblique indique clairement qu'il s'agit des « fouilles de M. le capitaine Montagu B. Parker ».
  29. Cette publication scientifique ultérieure n'est jamais intervenue, celle de Vincent ayant été soutenue par Parker. Plus exactement, la seule publication d'éléments scientifiques par un membre de la mission est celle de Millén en 1917, qui reprend les informations données par Vincent en les assortissant d'interpolations et de commentaires ésotériques.
  30. Cette publication se répartit sur quatre numéros, de 1911 à 1912[179] - [186] - [187] - [188].
  31. Vincent prĂ©cise dans le mĂȘme article que ces directeurs sont « MM. A et B », c'est-Ă -dire Parker et Wilson.
  32. Vincent a toutefois manqué d'identifier le pan de « maçonnerie cyclopéenne »[191] découvert dans un tunnel comme appartenant aux fortifications de la cité jébuséenne[174].
  33. Ronny Reich et Eli Shukron notent que cette photographie de Juvelius est souvent prise Ă  tort pour une des rares photographies de Parker[196].
  34. MillĂ©n prĂ©cise ĂȘtre le seul actionnaire suĂ©dois du syndicat[208].
  35. MillĂ©n donne la prĂ©cision suivante sur le code de Juvelius : « La « clĂ© » consiste gĂ©nĂ©ralement en certaines lettres que l'auteur a insĂ©rĂ©es selon une certaine forme et dans un certain ordre, qui doivent ĂȘtre extraites du texte et combinĂ©es en mots et en phrases »[209].
  36. DÚs 1909, le Nottingham Evening Post considÚre cette chasse au trésor comme « l'une des plus remarquables des temps modernes, pour tous les aspects romanesques qu'elle comporte »[224]. En 1911, La Croix estime qu'« est extraordinaire cette affaire de la mosquée d'Omar à Jérusalem ; elle rappelle par certains cÎtés l'affaire ThérÚse Humbert. c'est un roman digne de la plume de feu le baron Ponson du Terrail »[66].
  37. Il est fait rĂ©fĂ©rence Ă  cet Ă©pisode non produit dans un autre Ă©pisode de la mĂȘme sĂ©rie, Le TrĂ©sor de l'Ɠil du paon[236].
  38. Abner Ravenwood est le pĂšre de Marion Ravenwood.

Références

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Articles connexes

Liens externes

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