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Recherche de trésor

La recherche de trĂ©sor est une activitĂ© humaine consistant en la quĂȘte d'un supposĂ© trĂ©sor disparu, et plus gĂ©nĂ©ralement, d'objets ou de matĂ©riaux prĂ©cieux, comme l'or.

Cette activitĂ© remonte Ă  l'AntiquitĂ© (mythe des Argonautes). Au fil des siĂšcles, elle a Ă©tĂ© rĂ©glementĂ©e, parfois mĂȘme encouragĂ©e, par les États, Ă  l'origine de rĂ©gimes lĂ©gislatifs variĂ©s, mais que des conventions internationales Ă©tablies aprĂšs 1945 tentent de superviser.

Activité d'ordre privée, elle est à distinguer des campagnes officielles de fouilles d'archéologie scientifique.

Histoire

Confondue de nos jours avec le jeu de la chasse au trĂ©sor, cette activitĂ© s'Ă©panouit en Occident depuis l'avĂšnement des Grandes dĂ©couvertes ; la quĂȘte de richesses animait les cohortes d'explorateurs pour des expĂ©ditions dans les zones les plus reculĂ©es, puis dans des fouilles d'Ă©paves. Le mythe de l'Eldorado appartient Ă  ce mouvement.

Sur le plan des imaginaires, des romans comme par exemple Robinson CrusoĂ© de Daniel Defoe paru en 1719, ou L'Île au trĂ©sor de Robert Louis Stevenson paru en 1883, contribuent Ă  crĂ©er des vocations de chercheurs. C'est en grande partie en s'inspirant de l'Illiade que Heinrich Schliemann entreprit Ă  titre privĂ© ses premiĂšres fouilles en 1870.

Cadre juridique

Dans la plupart des États europĂ©ens, les trĂ©sors dĂ©couverts dans le sous-sol appartiennent Ă  l'État s'ils ne peuvent ĂȘtre attribuĂ©s Ă  une famille en particulier. Celui qui les dĂ©couvre, appelĂ© en droit, « inventeur », bĂ©nĂ©ficie d'une petite indemnitĂ© de la part de l'État. Le Conseil de l'Europe a statuĂ© sur ce cadre juridique prĂ©cis dĂšs 1981[1].

En ce qui concerne les objets découverts dans les mers et les océans, toutes les traces de l'existence humaine qui sont immergées (ou étaient immergées) ont une valeur historique et archéologique. Cet héritage culturel est protégé par la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Afin de préserver cet héritage, seuls les scientifiques peuvent accéder, étudier et manipuler les trésors qui se trouvent dans les fonds marins[2].

Certains chercheurs de trésor sont spécialisés dans la recherche des trésors de famille, de type patrimonial privé.

Le Royaume-Uni a promulgué en 1996 le Treasure Act : les musées britanniques rachÚtent alors au prix du marché les trésors découverts par les amateurs, dont un certain nombre à l'aide de détecteurs de métaux, ou d'autres types de technologies[3].

En France, un trĂ©sor trouvĂ© dans le sous-sol appartient pour moitiĂ© au propriĂ©taire du terrain, et pour moitiĂ© Ă  l'inventeur. Pour ĂȘtre qualifiĂ© de trĂ©sor au sens juridique, un trĂ©sor doit ĂȘtre dĂ©couvert « par le pur effet du hasard ».

Annexes

Notes et références

  1. Xavier Delestre, « Le pillage archĂ©ologique sur le territoire national », Culture et recherche, no 139,‎ , p. 79.
  2. Unesco, .
  3. Mary Jordan, In Britain, Guys With Metal Detectors Find Respect Along With History, Washington Post, 11 mai 2009.

Bibliographie

  • Myrien Lahidely, 40 histoires extraordinaires de chasses aux trĂ©sor en France. Ed. Ouest-France, 2013 (ISBN 978-2-7373-5974-3)
  • Jean-Pierre Moreau, Une histoire des chasseurs de trĂ©sors, Ă©ditions du TrĂ©sor, 2017 (ISBN 979-1091534321)

Voir aussi

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