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Mission to Mars (film)

Mission to Mars ou Mission sur Mars au Québec est un film de science-fiction américain réalisé par Brian De Palma et sorti en 2000. Produit par notamment Touchstone Pictures (filiale de Walt Disney Pictures), il s'inspire en partie de l'attraction du même nom des parcs à thèmes Disneyland et Magic Kingdom. L'intrigue retrace une mission spatiale sur la planète Mars et fait référence au visage de Mars.

Mission to Mars
Description de l'image Mission to Mars logo.svg.
Titre québécois Mission sur Mars
Réalisation Brian De Palma
Scénario Jim Thomas
John Thomas
Graham Yost (en)
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Sociétés de production Touchstone Pictures
Spyglass Entertainment
The Jacobson Company
Red Horizon Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 114 minutes
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Cliché de visage de Mars, qui inspire le film, pris par la sonde Viking 1 en 1976.

Mission to Mars est présenté hors compétition au festival de Cannes 2000. Il reçoit à sa sortie des critiques globalement négatives. Les résultats au box-office sont mitigés et ne compensent pas assez le budget important utilisé pour la production.

Synopsis

En 2020, la NASA envoie pour la première fois une équipe d'astronautes sur Mars avec la mission Mars I. Le commandement est alors assuré par Luke Graham. Près de Cydonia Mensae, Luke et son équipe sont confrontés à d'étranges phénomènes. Alors qu'ils examinent les lieux, toute l'équipe est aspirée dans un gigantesque tourbillon, à l'exception de Luke. Une fois terminée, la tempête révèle un immense visage humanoïde dans le sol martien. La station de Mars I a par ailleurs été endommagée par les impulsions électromagnétiques de la tempête. Depuis la station spatiale internationale, le message de détresse de Luke est tout de même reçu. Après de longues hésitations, il est décidé d'envoyer une mission de sauvetage. Elle sera réalisée par l'équipage de Mars II. Cette équipe est composée d'amis de Luke : le commandant Woody Blake, sa compagne Terri Fisher, le récemment veuf Jim McConnell et le technicien Phil Ohlmyer. Mars Rescue va alors arriver sur Mars, plusieurs mois après.

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse du projet

Le film serait inspiré du projet Mars Direct de la NASA. C'est par ailleurs l'unique film de science-fiction réalisé par Brian De Palma :

« C'est une belle et une grande aventure. Je n'avais jamais tourné de film de S.F., et celui-ci posait des problèmes inédits, notamment en raison de son contexte. Je me suis efforcé de contourner les clichés du genre afin de proposer une orientation et un look nouveau[3]. »

— Brian De Palma

Jadis très marqué par le film Destination... Lune ! (1950), Brian De Palma a voulu une approche ultra-réaliste et plausible d'un point de vue scientifique :

« C'était l'un des premiers films de science-fiction à incorporer des données précises et authentiques. Son haut degré de réalisme m'avait beaucoup impressionné. C'est dans la même optique que nous avons traité Mission to Mars. Le film est d'autant plus excitant qu'il fait vrai. Tous les événements auxquels sont confrontées les équipes de Mars 1 et Mars 2 sont conformes aux paramètres physiques du lieu[3]. »

— Brian De Palma

Ainsi, l'équipe de production a collaboré pendant plus d'un an avec la NASA, notamment avec les astronautes Story Musgrave et Joe Allen, comme l'explique Sam Mercer, producteur délégué : « la NASA intervint d'abord dans le développement du scénario, puis sur les recherches, les décors, le contexte scientifique et le « message » du film, qui reçut leur approbation »[3].

L'œuvre n'a aucun rapport direct avec l'attraction homonyme des parcs Disneyland, Brian De Palma déclarant n'avoir aucune connaissance de cette attraction au moment de la fabrication du film, l'expression Mission to Mars étant selon lui très employée par ailleurs pour nommer toutes sortes de choses[4].

Tournage

Le film a été tourné dans les Bridge Studios à Burnaby au Canada.

Le tournage a principalement lieu dans les Bridge Studios près de Vancouver au Canada. Pour les extérieurs martiens, l'équipe est allée au Fraser River Sand Dunes à Richmond (près de Vancouver), en Jordanie[5] et sur l'île de Lanzarote[3].

Le sol martien a été construit sur près de 23 hectares pour les besoins du film[3].

Selon Brian Palma, Mission to Mars a souffert de problèmes venus d'un changement de personnel avec le studio de production, « la personne qui dirigeait le studio au départ n'était plus là à l'arrivée[6] ». Le film étant très cher, plus de 100 millions de dollars, avec beaucoup d'effet spéciaux, il est demandé à De Palma de couper plusieurs scènes afin de « réduire le risque financier[6] ». Le réalisateur doit trouver une manière moins couteuse de réaliser la fin[6], et estime que ces demandes ont amélioré ce dernier[6].

Musique

Mission to Mars
Original Score

Albums de Ennio Morricone

La musique du film est composée par Ennio Morricone, qui avait déjà collaboré avec Brian De Palma pour Les Incorruptibles (1987) et Outrages (1989). On y entend aussi les chansons Dance the Night Away du groupe Van Halen, Ma 'tite fille de Buckwheat Zydeco et Joyeux Anniversaire des sœurs Mildred J. et Patty Hill.

Liste des titres
No Titre Durée
1. Heart Beats in Space 7:58
2. A Martian 6:05
3. A World Which Searches 2:58
4. And Afterwards? 6:32
5. A Wife Lost 3:26
6. Towards the Unknown 8:14
7. Ecstasy of Mars 2:57
8. Sacrifice of a Hero 13:19
9. Where? 5:32
10. An Unexpected Surprise 2:32
11. All the Friends 2:39
62:11

Postproduction

La postproduction du film est très dure pour Brian De Palma au point qu'il finira par quitter les États-Unis après la projection de la première copie du film[8]. Il subit en effet de fortes pressions des Studios Disney qui veulent notamment l'obliger à terminer avant Planète rouge, un film concurrent sur un thème proche[8]. Le cinéaste est épuisé par la supervision des nombreux effets spéciaux et, alors qu'il avait jusqu'ici toujours réussi à garder la maîtrise de ses œuvres, y compris pour ses films de commande, il voit pour la première fois cette maîtrise lui échapper[8].

Accueil

Critique

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film ne récolte que 25 % d'opinions favorables pour 110 critiques recensées[9]. Sur Metacritic, il obtient la note de 34/100 pour 36 critiques[10].

En France, le film récolte la moyenne 2,75 sur Allociné, pour seize critiques[11]. Parmi les critiques positives, celle du Figaro Magazine « cette odyssée spatiale s'avère une belle aventure »[11]. Nathalie Piernaz du site Chronic'art apprécie le film qui fait « preuve d'une certaine inventivité visuelle » mais regrette qu'il soit « sans cesse rattrapé par sa nature profonde : celle d'un cinéma hollywoodien dont l'unique objectif est le divertissement »[11].

Dans Le Nouvel Observateur, François Forestier est assez partagé et se demande « Comment juger un demi-film ? » car « la première moitié est du grand Brian De Palma : mouvements de caméra, idées poétiques, tout y est [...]. Puis vient la deuxième moitié, qui vire à la métaphysique éculée, voire à la niaiserie »[11]. Jean-Yves Katelan du magazine Première est lui aussi assez mitigé : « tout n'est pas immédiatement affreux dans ce film incroyablement naïf, beaucoup plus proche d'un mauvais épisode de Cosmos 99 que d'un certain 2001 »[11]. Dans L'Événement, François Jonquet est assez négatif sur le film qu'il juge comme un « space opera [qui] tourne au soap opera » dans lequel « le spectateur [...] reste effondré sur son siège, comme assommé par tout le poids de l'univers »[11]. Jean-Claude Loiseau de Télérama pointe du doigt un « scénario oscillant entre l'extrême banalité et la naïveté pompeuse »[11].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
60 883 407 $[1] [12] 18[12]
Drapeau de la France France 645 666 entrées[13]
Monde Total mondial 110 983 407 $[1]

Pour un budget d'environ 100 millions de dollars, le film ne récolte qu'un peu plus de 110 millions de recettes dans le monde[1].

Sélection et distinctions

Commentaire

Le masque géant martien évoque un bronze de Brancusi, La Muse endormie (1910)[16].

Notes et références

  1. (en) « Mission to Mars », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database.
  3. Anecdotes - Allociné
  4. Blumenfeld et Vachaud, p. 192
  5. (en) Filming & Production sur l’Internet Movie Database
  6. Fernando Gonzo, « La Vie de Brian », So Film, no 16, , p. 41
  7. (en) « Ennio Morricone Mission to Mars », sur AllMusic.com (consulté le ).
  8. Lagier, p. 162
  9. (en) « Mission to Mars (2000) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  10. (en) « Mission to Mars », sur Metacritic (consulté le ).
  11. « Critiques presse Mission to Mars », sur Allociné (consulté le ).
  12. (en) « Mission to Mars - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  13. « Mission to Mars », sur JP's box-office (consulté le )
  14. Page du film sur le site du festival de Cannes
  15. (en) Awards for Mission to Mars - Internet Movie Database
  16. Muse endormie - Brancusi

Annexes

Bibliographie

  • Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5)
  • Luc Lagier, Les Mille Yeux de Brian de Palma, Paris, Cahiers du cinéma, , 199 p. (ISBN 978-2-86642-499-2)

Articles connexes

Liens externes

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