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Vatel (film)

Vatel est un film franco-britannico-belge réalisé par Roland Joffé et sorti en 2000. Il raconte les efforts de François Vatel, maßtre d'hÎtel de la maison de Condé, pour restaurer les bonnes grùces du roi Louis XIV sur son maßtre[1]..

Vatel

Réalisation Roland Joffé
Scénario Jeanne Labrune
Tom Stoppard
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Drame historique
DurĂ©e 103 minutes
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est présenté en ouverture du festival de Cannes 2000.

Synopsis

En , François Vatel est l'intendant et le maßtre d'hÎtel de Louis II de Bourbon-Condé, prince de la Maison de Condé. Ce dernier, vieillissant et ruiné, cherche à rentrer en grùce auprÚs du roi Louis XIV. Il désire obtenir le commandement d'une campagne militaire contre les Hollandais. Pour l'occasion, Condé remet la destinée de sa maison entre les mains de Vatel, lui confiant la lourde tùche d'orchestrer la réception de la cour en son chùteau de Chantilly. Vatel va alors faire la connaissance d'Anne de Montausier, ancienne maitresse du roi. Malgré leurs origines sociales trÚs différentes, Vatel et Anne tombent amoureux.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Production

Le tournage a lieu en France[5] :

La production n'a pas utilisé le véritable chùteau de Chantilly dans l'Oise, les lieux ayant entre-temps trop changé[7].

Accueil

Critique

Le film reçoit des critiques partagĂ©es Ă  sa sortie. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 31% d'opinions favorables pour 32 critiques et une note moyenne de 4,6⁄10. Le consensus suivant rĂ©sume les critiques compilĂ©es par le site : « Visuellement somptueux, mais peu engageant[8] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 44⁄100 pour 13 critiques[9].

En France, le film obtient une note moyenne de 3⁄5 sur le site AlloCinĂ©, qui recense 9 titres de presse[10].

Box-office

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
51 080 $[11] - -
Drapeau de la France France 578 133 entrĂ©es[2] -
Monde Total mondial 3 364 896 $[2] - -

Le film est un Ă©chec commercial et cause un dĂ©ficit d'exploitation de 115 millions pour Gaumont[12].

Distinctions

Anachronismes

On note trois anachronismes musicaux et un anachronisme théùtral dans ce film dont l'action se passe en 1671 :

  • lors du feu d'artifice jouĂ© dans les jardins du chĂąteau de Chantilly, l’orchestre joue la Musique pour les feux d’artifice royaux de Haendel, qui est nĂ© en 1685 et qui a composĂ© cette musique en 1749 ;
  • on entend aussi le personnage incarnĂ© par Arielle Dombasle chanter Temple sacrĂ©, sĂ©jour tranquille... extrait de l'opĂ©ra Hippolyte et Aricie de Jean-Philippe Rameau, qui est nĂ© en 1683 et qui a composĂ© cette musique en 1733 ;
  • l'aria A incontrar nove corone de l'Assalone de Giovanni Paolo Colonna est aussi jouĂ© devant le roi lors de la fĂȘte, alors que cette musique n'a Ă©tĂ© composĂ©e qu'en 1684 ;
  • lorsque les favoris de Monsieur, frĂšre du roi, prennent possession de la baleine destinĂ©e aux festivitĂ©s, ils dĂ©clament des vers de PhĂšdre de Jean Racine, qui n'a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e qu'en 1677.

Antonin Nompar de Caumont n'a jamais porté le titre de marquis de Lauzun : en 1671 il est connu à la cour sous le titre de marquis de Puyguilhem, et il ne sera fait duc de Lauzun qu'en 1692.

La princesse de CondĂ© ne pouvait ĂȘtre prĂ©sente aux festivitĂ©s, ayant Ă©tĂ© enfermĂ©e quelques mois plus tĂŽt, en , par son Ă©poux, Ă  ChĂąteauroux, Ă  la suite d'un scandale provoquĂ© par sa liaison avec un valet.

On remarque aussi que le duc et la duchesse de Longueville semblent ĂȘtre un jeune couple, alors qu'en 1671, le duc Ă©tait dĂ©jĂ  mort, et que la duchesse avait 52 ans. Par ailleurs, mĂȘme si elle Ă©tait la sƓur du prince de CondĂ©, elle Ă©tait en disgrĂące depuis la fin de la Fronde, et Ă©tait tenue Ă©loignĂ©e de la cour.

Il faut Ă©galement savoir que le film imbrique dans son scĂ©nario des Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s en 1661, lors des fĂȘtes donnĂ©es par Nicolas Fouquet au chĂąteau de Vaux-le-Vicomte, comme l'invention de la crĂšme chantilly.

Notes et références

  1. https://www.telerama.fr/cinema/films/vatel,48626.php
  2. « Vatel », sur JP's box-office (consulté le )
  3. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  4. (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
  5. Vatel - Commission nationale du film France
  6. Site officiel du chĂąteau de ChamplĂątreux - SĂ©minaires
  7. « Pourquoi le film n'a pas été tourné sur place », sur Le Parisien, (consulté le ).
  8. (en) « Vatel (200à) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  9. (en) « Vatel Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  10. « Vatel - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  11. (en) « Vatel », sur Box Office Mojo (consulté le )
  12. « L'Ă©chec de « Vatel Â» plombe Gaumont », sur LibĂ©ration,

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Rambourg, « Du Vatel de Roland JoffĂ© Ă  la gastronomie du Grand SiĂšcle », dans Roswitha Böhm, Andrea Grewe et Margarete Zimmermann (dir.), SiĂšcle classique et cinĂ©ma contemporain : actes de la section 5 du Ve congrĂšs de l'Association des Francoromanistes allemands Martin Luther-UniversitĂ€t Halle/Wittenberg, 26 au , TĂŒbingen, G. Narr, coll. « Biblio 17 » (no 179), , 189 p. (ISBN 978-3-8233-6458-0), p. 69-81.
  • Gesa Stedman et Margarete Zimmermann, « « Un paradigme parfait du monde actuel Â» ? Le film Vatel (2000) de Roland JoffĂ© », dans Roswitha Böhm, Andrea Grewe et Margarete Zimmermann (dir.), SiĂšcle classique et cinĂ©ma contemporain : actes de la section 5 du Ve congrĂšs de l'Association des Francoromanistes allemands Martin Luther-UniversitĂ€t Halle/Wittenberg, 26 au , TĂŒbingen, G. Narr, coll. « Biblio 17 » (no 179), , 189 p. (ISBN 978-3-8233-6458-0), p. 53-68.

Liens externes

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