Michel Janvier
Michel Janvier, né le [1] à Meaux[2], est un illustrateur, dessinateur, coloriste, lettreur de bande dessinée et photographe français.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
Biographie
Débuts d'illustrateur (années 1970 - 1980)
Michel Janvier débute comme illustrateur professionnel de style réaliste en 1977 (Les Guides Verts Michelin, Encyclopédies et dictionnaires Larousse, Sélection du Reader's Digest, Nathan[3], Hachette et Hatier…)[4]. Il aborde ensuite l’illustration pour enfants avec les Éditions des Deux Coqs d’Or[3] (reprises de Maya l'abeille, Tom et Jerry, Daffy Duck, et diverses séries issues des Studios Disney, Warner Bros. ou MGM)[4].
Débuts dans la bande dessinée (années 1980-1990)
En 1984, sur les conseils de Jean-Michel Charlier et Claude Moliterni, il se lance dans la bande dessinée en dessinant sous la direction de Morris 544 gags destinés à la presse, sur des scénarios de Xavier Fauche et Jean Léturgie mettant en scène le personnage de Rantanplan[5] - [4]. Morris lui confie en 1986 le dessin de quatre histoires courtes de Lucky Luke, dans l'album intitulé Le Ranch maudit[3] - [4]. Avec Xavier Fauche et Jean Léturgie ils réalisent neuf des onze premiers tomes de la série Rantanplan, publiés entre 1987 et 1997[4]. Ce sont le dessinateur Vittorio Leonardo et le scénariste Bob de Groot qui réalisent les sept albums suivants de la série[4].
À partir de 1989, il officie comme lettreur sur un certain nombre d'albums d'Astérix réalisés par Albert Uderzo[3]. Il tient ce poste jusqu'au dernier album d'Uderzo en 2005.
Janvier collabore parallèlement à d'autres projets : en 1994 et 1995, il réalise avec Jean Léturgie des mini-bandes dessinées publicitaires mettant en scène le « Prince de Lu » et, pour Xavier Fauche, il dessine "La certification ? Oui, mais…"
En 1998, il réalise L’histoire de la porcelaine en BD. Dans la même période, il collabore à divers collectifs chez Soleil et Pictoris Studio (Uderzo croqué par ses amis, La Bande à Julien Clerc, Bikers, Chirac dans tous ses états, Le Père Noël dans tous ses états)[4].
Il crée et auto-édite[3] en 1999 sa propre série Rob, Wed & C° (trois albums), qui devient Les Musicos (quatre tomes depuis 2004) chez Bamboo Édition[4]. Ces gags mettant en scène des enfants hard-rockers furent publiés en Chine, Égypte, Grèce et Turquie[4]. Le tome 3, À la bonne vautre !, avec Erroc et Henri Jenfèvre au scénario, et Frédérique Avril, aux couleurs, publié en , est nommé pour l'Alph-Art jeunesse 9-12 ans au festival d'Angoulême 2003[6]. Les personnages des Musicos deviennent simultanément héros de plaquettes bimestrielles conjointement éditées par la SNCF et la région Limousin pour la promotion des TER[4].
En 2001, il participe au collectif Paroles de taule chez Delcourt. Avec Frédérique Avril, Jean-Claude Morchoisne et Michel Rodrigue, il partage la réalisation du collectif Horoscomics en 2002[3].
Années 2000
En 2006 paraît son premier album de bande dessinée réaliste historique chez Glénat, avec la reprise de Docteur Monge[3], sur un scénario de Daniel Bardet, en succédant à Éric Chabbert au dessin[4].
Il adapte en bande dessinée, toujours avec ce même scénariste, le roman Madame Bovary[3] (2008) chez Adonis[4]. La même année, il participe aux albums collectifs L’Homme-miroir chez Module Étrange () et Belmondo s’affiche (fin 2008) au Lombard[4].
En sort la quatrième et dernier tome de sa série Les Musicos pour lequel ses scénaristes habituels reçoivent le concours de Christophe Cazenove, Jean-Luc Garréra et Hervé Richez. Les couleurs sont de Magali Poli-Rivière.
En 2008, il réalise les couvertures des tomes 17 à 20 de Rantanplan, bêtisiers inédits publiés par Lucky Comics jusqu'en 2011, regroupant les gags qu'il avait dessinés pendant les années 1980, jusqu'alors inédits en albums.
Parallèlement, sur des scénarios de Stéphane Bein, Michel Janvier dessine 930 gags de la série Les Trentenaires… pour le quotidien le Populaire du Centre. Deux recueils issus de cette série sont publiés en 2009 et 2010[4].
Le sort l'album Rock'N'Vrac chez Bamboo avec des scénarios d'Erroc, Cazenove, Bloz, Garréra, Philippe Chanoinat, Jenfèvre[4].
Retour aux illustrations (années 2010)
En , il illustre en dessins crayonnés l'ouvrage Contrechamps sur des textes de Rémy Beurion chez CPE. Chez ce même éditeur, il publie en Le Patois Berrichon expliqué aux enfants, ses dessins accompagnant les textes de Daniel Bernard[4].
En , il réalise les planches en BD de l'album collectif Légendes du Cyclisme avec Roger Brunel et Jean-Marc Borot chez Vents d'Ouest[4].
En , il collabore à nouveau avec Roger Brunel et Jean-Marc Borot sur l'album Légendes du Sport Automobile avec la complicité du journaliste Jean-Paul Renvoizé[4].
Par ailleurs photographe professionnel, il expose ses clichés depuis 1989 en France[7], après avoir obtenu une médaille de bronze en catégorie couleur du Nikon International Photo Contest (sur 48 000 participants)[4]. Il se consacre dans un premier temps à la photographie de charme. Michel Janvier s'oriente par la suite vers la photographie de scène rock et du spectacle vivant. Ses clichés sont publiés chez l'éditeur Camion Blanc en 2010 (ouvrages sur le Heavy metal et le paganisme de Nicolas Walzer puis sur Slash sur des textes de Paul Stenning en 2011)[4]. Chez ce même éditeur, Janvier participe à l'illustration de l'ouvrage de Nicolas Bénard Metalorama en [4].
En 2014, il réalise pour le groupe pétrolier Picoty Avia trois planches de bandes dessinées sur l'histoire des 24 Heures du Mans[4]. En 2015, il réalise plusieurs affiches de festivals de bande dessinée : Saint-Rémy (Saône et Loire), Fabrègues (Hérault) Labourse (Pas de Calais)[8]. Il participe à l'album Puget sur Argens, une épopée provençale avec Michel Rodrigue[4]. Il réalise également une illustration dans l'album collectif consacré à la Cité de l'automobile de Mulhouse chez l'éditeur suisse Paquet.
Une planche mettant en scène ses personnages des Musicos dans l'album collectif Les Amis de Nab paraît chez Galaktus Studios, scénarisée par Alexine Jeandel.
En automne 2015, il met en scène, sous la direction de Michel Rodrigue, ses personnages des Musicos et Rantanplan sous forme de marionnettes.
Il débute simultanément une rubrique de dessin quotidien d'actualité sur le site de la radio France Bleu Creuse[4] et francebleu.fr jusqu'en juin 2020.
En 2016, il réalise l'affiche du Salon du livre d'Ile-de-France de Mennecy (Essonne)[8].
Il participe en à l'album Chambéry, Mémoires d'éléphants avec Michel Rodrigue et Roger Brunel[4]. Puis en Faure, 168 ans de transport toujours avec Michel Rodrigue, assisté de son fils Aurélien Janvier aux décors et d'Alexine Jeandel à la couleur[4].
Il réside dans le Limousin[9]. Il anime en Creuse des ateliers d'initiation et de perfectionnement dans le domaine de la bande dessinée[4].
En , il participe à une résidence artistique et culturelle en tant que médiateur culturel rattaché à la bande dessinée, sous contrat avec la MJC de La Souterraine[4], la Région Nouvelle-Aquitaine, les rectorats Limousin Poitou Charentes, et la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême.
En , il publie chez Vents d'Ouest avec Brrémaud et Michel Rodrigue le tome 2 de P'tit Chabal, C'est pour moi ![4].
En sort aux Éditions Paquet Jo Siffert, biographie en BD du célèbre pilote automobile suisse, scénarisé par Olivier Marin, dans la collection « Calandre »[4]. En il dessine un recueil livre-jeux d'été pour le groupe pétrolier Avia[4]. En il publie pour le groupement d'associations ANTP (Association Nationale des Téléassisteurs de Proximité) l'album La Téléassistance, ma sérénité au quotidien[4].
En 2019, plusieurs de ses clichés de concerts[10] sont publiés dans l'ouvrage Le Hellfest raconté par les groupes chez Edi8.
En 2020, il intègre l'équipe Graton éditeur, pour un dossier Michel Vaillant consacré à l'histoire du Circuit de Magny-Cours qui est publié en mai 2021[4]. Une édition augmentée est sortie en octobre 2022.
En 2021 et 2022, pour le compte de JVDH Point Image, il illustre deux recueils collectifs sur l'histoire du Circuit de Spa-Francorchamps dédiés à l'automobile et à la moto.
En janvier 2023, le Circuit des Remparts d'AngoulĂŞme lui confie le dessin de l'affiche de l'Ă©dition 2023.
En mars 2023, sort l'album collectif "Histoires incroyables des 24 heures du Mans- Tome 2" chez l'éditeur Petit à Petit. Il y participe avec une histoire courte consacrée à Briggs Cunningham. Ce même mois, il réalise l'affiche de la réouverture du Circuit du Mas du Clos (Creuse) présentée au public présent par le pilote Henri Pescarolo.
Publications
En tant que dessinateur
Les séries :
- Cadmos (sauvegarde et diffusion du patrimoine littéraire mondial) Madame Bovary;
- La Certification ? Oui, mais… (One shot) ;
- L'histoire de la porcelaine (One shot) ;
- Docteur Monge ;
- Lucky Luke (Le Ranch maudit, en 1986) ;
Les Musicos Série terminée
|
- Rantanplan, 13 titres ;
- Rob, Wed & Co, 3 titres[11] ;
- Les aventures de Prince de Lu, 8 titres ;
- Rock'N'Vrac ;
- Puget sur Argens, une épopée provençale;
- LĂ©gendes du Cyclisme ;
- LĂ©gendes du Sport Automobile
- Les Trentenaires, 2 titres.
- Chambéry, mémoires d'éléphant
- Faure, 168 ans de transport
- Jo Siffert
- Livre Jeux Avia été 2018
- La Téléassistance, ma sérénité au quotidien
- Dossier Michel Vaillant - Magny-Cours 1961-1991
- Dossier Michel Vaillant - Magny-Cours 1961-2021
- Spa-Francorchamps
- Spa-Francorchamps Moto
- Histoires incroyables des 24 heures du Mans - Tome 2
En tant que coloriste
La série :
- Rantanplan, couvertures du BĂŞtisier 8 Chien d'arrĂŞt ;
- Rock'N'Vrac ;
- LĂ©gendes du Cyclisme ;
- LĂ©gendes du Sport Automobile.
En tant que lettreur
Notes et références
- Anniversaire de Michel Janvier le 2 janvier 2009.
- Site des Éditions Glénat
- Dictionnaire mondial de la bande dessinée (édition 2010), p. 446
- (en) Bas Schuddeboom, « Michel Janvier (b. 2 January 1954, France) », sur Lambiek, (consulté le )
- Dictionnaire de la bande dessinée, p. 438
- « Michel Janvier », La Nouvelle République du Centre-Ouest,‎ , p. 6 (lire en ligne )
- « Janvier, Michel - Biographie - Bibliographie », sur BD Gest' (consulté le )
- Bruno Lemaître, « Michel Janvier biographie - bibliographie - affiches », OpaleBD,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Courte biographie du dessinateur contenant son lieu de résidence.
- L'illustrateur Michel Janvier préfère exposer à Châtelus-le-Marcheix plutôt qu'à Angoulême
- Philippe Audoin, « Rock fort et Tome de sa voix ? », BoDoï, no 39,‎ , p. 18.
Annexes
Livres
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Henri Filippini, Dictionnaire de la bande dessinée, Paris, Bordas, , 731 p. (ISBN 2-04-018455-4, BNF 35065653), p. 731.
- Patrick Gaumer, « Janvier, Michel », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 446. .
- Philippe Mellot, Michel Denni, Laurent Turpin et Isabelle Morzadec, « Janvier (M.) », dans Trésors de la bande dessinée BDM 2021-2022 - Catalogue encyclopédique & Argus, Paris, Les Arènes, (ISBN 9791037502582), p. 224, 349, 604, 649, 685,774, 909, 946, 972, 974, 1231. .
Articles
- Sylvie Berche, « L'illustrateur Michel Janvier préfère exposer à Châtelus-le-Marcheix plutôt qu'à Angoulême », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la bande dessinée :
- BD Gest'
- (en) Comic Vine
- (en + nl) Lambiek Comiclopedia
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) MutualArt