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Marie Pierre Isidore de Blanmont

Marie Pierre Isidore de Blanmont, né le à Gisors où il est mort le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Marie Pierre Isidore de Blanmont
Marie Pierre Isidore de Blanmont
Statue du général à Gisors.

Naissance
Gisors (Eure)
DĂ©cès (Ă  76 ans)
Gisors (Eure)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1786 – 1832
Distinctions Baron de l'Empire
Commandant de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Pierre-Marie-Isidore de Blanmont nait à Gisors, rue du Bourg, en 1770. Il entre au service, le , comme soldat dans le régiment d'Auvergne. Il est devenu caporal, lorsqu'il prend son congé de libération le .

S'étant enrôlé le , pour servir, comme volontaire national, dans le 3e bataillon de volontaires de l'Eure, il est fait capitaine, le 19 du même mois. Il commande sa compagnie à la bataille d'Arlon, le , et est blessé d'un coup de sabre à l'épaule droite, en chargeant sur une batterie de plusieurs pièces de canon, dont deux tombent en son pouvoir. Il est mis plus tard à l'ordre du jour de l'armée pour sa conduite dans une sortie de la garnison de Maubeuge. Il devient aide de camp du général Turreau, le suivant. Employé en cette qualité à l'armée de l'Ouest, il se distingue au combat de Viers, près de Cholet le , reçoit trois coup de baïonnette, dont un lui traverse le corps, a un genou cassé et deux chevaux tués sous lui.

En récompense de ses actions d'éclat dans cette journée, il est fait adjudant-général-chef de brigade sur le champ de bataille. Avec 22 dragons du 2e régiment, il traverse l'armée vendéenne à Palluau, pour aller porter des ordres au général Haxo, qui se trouve à Saint-Léger. Par cette action courageuse, il contribue à faire opérer un mouvement duquel dépend le succès de l'affaire des landes de Boué. À Machecoul, il est suspendu de ses fonctions par arrêté du comité de salut public du suivant, puis réintégré sur sa demande le , avec le grade de capitaine à la suite de la 128e demi-brigade d'infanterie de ligne.

Redevenu chef de bataillon et aide de camp du général Turreau le , il fait les campagnes de l'an VI à l'an IX aux armées du Rhin, d'Helvétie et d'Italie. Employé à l'armée du Danube en 1799, il est nommé adjudant-général-chef de brigade, sur le champ de bataille le . Cette promotion, qui a été faite par le général en chef, est confirmée par le premier Consul Bonaparte le suivant.

Le , il commande l'avant-garde du corps d'armée du général Turreau, au combat du pont d'Exilles, en Piémont, pénètre dans la vallée de Suze, chasse l'ennemi jusqu'à Chaumont, et se retire sur Exilles, après avoir fait beaucoup de prisonniers. L'ennemi étant revenu en force au bout de quelques heures, tente de s'emparer du pont construit sur la Doire, mais Blamnont s'étant mis, à la tête des grenadiers de la 28e demi-brigade d'infanterie, s'élance sur ce pont, et déjà les ennemis sont enfoncés et commencent à se retirer en désordre, lorsqu'il est atteint d'une balle qui lui traverse la cuisse droite, et le jette à terre. L'ennemi perd dans cette affaire un assez grand nombre d'hommes et deux pièces de canon de rempart.

Compris sur la liste des adjudants-commandants le 1er fructidor an IX, il est employé le 2 vendémiaire an X, dans la 23e division militaire (Corse), et ce jusqu'en 1805. Il reçoit, les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, la décoration puis le titre d'officier de la Légion d'honneur.

Il fait la campagne de 1806 dans l'armée d'Italie, et celle de 1807 en Allemagne. On le nomme colonel du 105e régiment d'infanterie de ligne le . En 1809, il commande son régiment à la Grande Armée d'Allemagne, et notamment à la bataille d'Eckmühl, où il combat avec beaucoup de valeur, le Il reçoit, pendant cette campagne, deux blessures assez graves, et a plusieurs chevaux tués sous lui. Le maréchal Davout, dans le corps duquel il sert alors, loue sa conduite en différentes occasions. Il est promu commandant de la Légion d'honneur le , et général de brigade le .

Il fait, en cette dernière qualité, la campagne de Russie dans la division du général Partouneaux en 1812. Pendant la retraite de Moscou, il est blessé à Borisow d'une balle qui lui traverse le genou droit, reçoit un coup de baïonnette dans la jambe droite, se trouve du nombre des malheureux Français obligés de déposer leurs armes sur les bords de la Bérésina, et est fait prisonnier de guerre par les Russes.

Rentré en France le , et mis en non activité le 1er septembre de la même année, il obtient les 6 et , un commandement dans la 15e division militaire (arrondissement d'Abbeville) et la croix de chevalier de Saint-Louis. En , lors de son passage à Abbeville pour se rendre à Lille, Louis XVIII, ayant quitté Paris à l'approche de Bonaparte, est si satisfait de la conduite de cet officier qu'il l'élève au grade de lieutenant-général. Cette nomination n'est pas confirmée au second retour des Bourbons.

Il est élu député de l'Eure à la chambre des Cent-Jours. Il est employé le , à la défense de Paris et figure parmi les commissaires députés désignés par la Chambre auprès de l'armée.

Après la seconde Restauration, il est placé en traitement de non activité le , il est compris par le gouvernement le , comme maréchal de camp en disponibilité, dans le cadre de l'état-major général de l'armée, et le , au commandement de la 1re subdivision de la 20e division militaire, puis à celui de la 1re subdivision de la 21e division en 1820.

Il obtient sa retraite en 1826, reprend quelque temps du service actif après la révolution de Juillet 1830, et est définitivement retraité le .

Il se retire alors à Gisors, rue Cappeville, où il meurt le . Une statue lui a été érigée, face à l'entrée du parc du château de Gisors.

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron de Blanmont et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Quartier général impérial de Schönbrunn))

D'azur, au chevron d'argent, accompagné en chef de deux merlettes affrontées et en pointe d'une étoile, le tout d'or : franc quartier des barons tirés de l'armée.[1] - [2]

Livrées : les couleurs de l'écu[1].

Annexes

Bibliographie

  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des gĂ©nĂ©raux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 2, L'auteur, (lire en ligne) ;
  • « Marie Pierre Isidore de Blanmont », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • www.ville-gisors.fr ;
  • Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’ArmĂ©e de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. CĂ´te : 8 Yd 1 345.
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