Marianne Brandt (contralto)
Marianne Brandt née Marie Bischof le à Vienne et morte le dans la même ville[1] est une chanteuse d'opéra autrichienne. Dotée d'une voix de contralto/mezzo-soprano, Brandt était vue, de son temps, comme l'une des plus grandes chanteuses allemandes du XIXe siècle.
Biographie
Marie Bischof est née à Vienne et instruite au conservatoire de musique de la ville. Elle attire l'attention pour la première fois sur scène en 1867 pour son rôle de Rachel dans La Juive à Olomouc[2], et accepte peu après un contrat à l'opéra de Graz. De 1868 à 1886, elle s'associe à l'Opéra Royal de Berlin, période durant laquelle elle prendra également des cours avec Pauline Viardot à Baden-Baden[3]. Recommandée par sa professeure à Richard Wagner[4], elle participe au Festival de Bayreuth en 1882, où elle interprète le rôle de Kundry lors de la première de Parsifal cette année là , puis en alternance avec Amalie Materna, créatrice du rôle, et Therese Malten (en)[5].
Elle voyage ensuite à New York durant les années 1880, où elle chante pendant plusieurs saisons (1884-1888) des rôles principaux pour contralto au Metropolitan Opera sous la baguette d'Anton Seidl. Elle y chantera des premières américaines de nombreux opéras, pour la plupart écrit par Wagner. Deux autres chanteurs d'origine germanique, la soprano Lilli Lehmann et le baryton-basse Emil Fischer (en), se produisent également au Met durant la même période. Elle s'associe au pianiste Carl Lachmund pour une tournée en 1887.
Brandt revient à Vienne en 1890, et travaille comme professeure de chant, tout en continuant plus rarement à se produire en concert. Elle organise des « matinées » à la Bösendorfer-Saal (en), des représentations publiques durant lesquels elle permet à ses élèves, triés sur le volet, de se faire connaître[6]. Elle compte parmi ces derniers Edyth Walker et Ada Soder-Hueck[7].
Elle meurt en 1921 à 78 ans, à Vienne, et est enterrée au cimetière Hadersdorf-Weidlingau à Penzig.
RĂ©pertoire
- Jacques Fromental Halévy
- Giacomo Meyerbeer
- Le Prophète (Fidès, Berlin, 1868[8])
- Giuseppe Verdi
- Il trovatore (Azucena, Berlin, 1868)
- Aida (Amneris, New York)
- Rigoletto (Maddalena)
- Ludwig van Beethoven
- Fidelio (Leonore, Londres, Covent Garden, 1872, New York, 1884[8])
- Richard Wagner
- Parsifal (Kundry, Bayreuth, 1882)
- Tristan und Isolde (Bragäne, Berlin, 1876, Londres, Théâtre de Drury Lane, 1882[9], New York, 1886[10])
- Rienzi (Adriano, New York, 1885[11])
- Die Meistersinger von NĂĽrnberg (Magdalene, New York, 1886)
- L'Anneau du Nibelung (Fricka et Waltraute, Bayreuth, 1876[8])
- Lohengrin (Ortrud[8])
- Károly Goldmark
- La Reine de Saba (Astaroth, New York, 1885)
- Merlin (Morgana)
- Carl Maria von Weber
- Wolfgang Amadeus Mozart
- Don Giovanni (Donna Elvira, New York[8])
- Charles Gounod
- Gaspare Spontini
- Olympie (Statira)
- Robert Schumann
- Genoveva (Margaretha)
- Anton Rubinstein
- NĂ©ron (en) (Epicharis)
- Gioachino Rossini
- Guillaume Tell (Edvige)
- Gaetano Donizetti
- La Favorite (Leonora)
- Cristoph Willibald Gluck
Notes et références
- (en)/(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Marianne Brandt (contralto) » (voir la liste des auteurs) et en italien « Marianne Brandt (cantante) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Andrea Harrandt, « Brandt, Marianne (eig. Bischoff, Marie) », Oesterreichisches Musiklexikon online, Barbara Boisits,‎
- (en) Jiřà Kopecký et Lenka Křupková, Provincial Theater and Its Opera German Opera Scene in Olomouc, 1770-1920, Vydavatelstvà Filozofické fakulty Univerzity Palackého v Olomouci, , 366 p. (ISBN 978-8-087-89550-4), p. 105
- (en) Barbara Kendall-Davies, The Life and Work of Pauline Viardot Garcia, vol. 2, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 978-1-443-86494-7, lire en ligne), p. 93
- (en) Anna Eugénie Schoen-René (de), America's Musical Inheritance : Memories and Reminiscences, G. P. Putnam's Sons, (ISBN 978-1-404-79518-1), chap. V (« Richard Wagner and the Bayreuth festivals »)
- Albert Lavignac, Le Voyage artistique à Bayreuth (1897), Paris, Libraire Ch. Delagrave, , 7e éd. (1re éd. 1897) (lire sur Wikisource), chap. VI (« L'Interprétation »), p. 505-547
- (en) Bryan R. Simms et Charlotte Erwin, Berg, Oxford University Press, , 536 p. (ISBN 978-0-190-93144-5), p. 38
- « Marianne Brandt as she looks today in her Vienna studio », Musical America, vol. 10,‎ , p. 11 (lire en ligne)
- (en) Franklin Mesa, Opera : An Encyclopedia of World Premieres and Significant Performances, Singers, Composers, Librettists, Arias and Conductors, 1597-2000, McFarland, Incorporated, (1re Ă©d. 2007), 474 p. (ISBN 978-0-786-47728-9, lire en ligne), p. 316
- Maurice Kufferath, Tristan et Iseult, vol. 1, Otto Junne, (lire en ligne), p. 72-74
- (en) Margaret Ross Griffel, Operas in German : A Dictionary, Rowman & Littlefield, , 1050 p. (ISBN 978-1-442-24797-0), p. 485
- (de) « Repertoire des Hof-Operatheaters », Fremden-Blatt, Elbemühl,‎
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :