Marcel Rudloff
Marcel Rudloff, né le à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le à Strasbourg, est une personnalité politique française.
Marcel Rudloff | |
Marcel Rudloff | |
Fonctions | |
---|---|
Membre du Conseil constitutionnel | |
– (4 ans et 12 jours) |
|
Président | Robert Badinter Roland Dumas |
Prédécesseur | Léon Jozeau-Marigné |
Successeur | Alain Lancelot |
Maire de Strasbourg | |
– (6 ans, 3 mois et 11 jours) |
|
Élection | |
Prédécesseur | Pierre Pflimlin |
Successeur | Catherine Trautmann |
Président du conseil régional d'Alsace | |
– (15 ans, 10 mois et 1 jour) |
|
Prédécesseur | Pierre Schielé |
Successeur | Adrien Zeller |
Sénateur français | |
– (14 ans, 5 mois et 2 jours) |
|
Élection | 25 septembre 1977 |
RĂ©Ă©lection | 28 septembre 1986 |
Circonscription | Bas-Rhin |
Groupe politique | UC |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Strasbourg (Bas-Rhin) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Strasbourg (Bas-Rhin) |
Nationalité | Française |
Parti politique | MRP, UDF, CDS |
Profession | Avocat |
Biographie
Après des études secondaires à Strasbourg, Marcel Rudloff s’est évadé d’Alsace en 1942 pour ne pas être incorporé de force dans la Wehrmacht grâce au réseau l'Équipe Pur Sang. Il a alors poursuivi ses études universitaires aux facultés de droit et de lettres de Strasbourg repliées à Clermont-Ferrand durant la guerre. Durant sa vie estudiantine, il a été président de l'Amicale des étudiants en droit (AED) puis vice-président de l'AFGES.
De retour en Alsace, il a obtenu le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA) en 1944, et, après son stage, s’est inscrit au Barreau de Strasbourg en 1948. Il a été élu en 1950 président des jeunes avocats du barreau de Strasbourg ; il est devenu en 1952 vice-président de l'Union nationale des jeunes avocats (UNJA), puis président. Il est entré en 1953 au conseil de l’Ordre du barreau de Strasbourg. Il en est devenu le bâtonnier en 1971.
Adhérent du MRP dès 1955, Marcel Rudloff est également engagé dans la vie associative : vice-président de l’Avant-garde du Rhin et membre du comité directeur de la Fédération sportive et culturelle de France (1968-1980)[1]. Élu en 1965 au conseil municipal de Strasbourg il est nommé adjoint au maire, chargé de la Jeunesse, des Affaires Scolaires, Socio-éducatives et Culturelles en 1971. Il est élu en 1983 maire de Strasbourg et président de la communauté urbaine de Strasbourg, prenant la suite de Pierre Pflimlin. Il perd les élections municipales de 1989 contre la socialiste Catherine Trautmann.
Conseiller général du Bas-Rhin de 1976 à 1988, Marcel Rudloff a été élu président du conseil régional d'Alsace en 1980 (réélu en 1986 et 1992).
En 1977, il a été élu sénateur, a siégé à la Commission des Lois, a rapporté de nombreux textes de lois notamment dans les domaines juridiques et judiciaires. Réélu à la Haute Assemblée en 1986, il a été nommé au Conseil constitutionnel le par le président du Sénat Alain Poher.
Marcel Rudloff meurt le , et repose au cimetière Ouest de Strasbourg[2].
Ĺ’uvre
C'est sous son mandat de maire de Strasbourg qu'ont notamment été réalisées les pénétrantes autoroutières ouest (A351) et sud (A352) ainsi que les extensions du palais de la Musique et des Congrès et des immeubles européens.
Son projet de mise en place d'un transport en commun de type VAL, souterrain dans la partie centrale de la ville, a cependant échoué, ayant été bloqué dans un premier temps par les services de l'État, puis annulé à la suite des élections par la nouvelle équipe municipale, dirigée par Catherine Trautmann. En effet, la création d'un nouveau transport en commun en site propre devint l'un des enjeux de l'élection, les socialistes ayant opposé au VAL un projet de tramway, finalement réalisé.
Hommages
Le nom a été donné à un lycée polyvalent de Strasbourg situé dans le quartier des Poteries, le lycée Marcel-Rudloff, ainsi qu'au CFA de Colmar.
L'association Les Amis de Marcel Rudloff a été créée en pour perpétuer et promouvoir l'esprit de tolérance qu'incarnait Marcel Rudloff. Tous les ans, au palais des Droits de l'Homme de Strasbourg, cette association décerne le prix de la Tolérance Marcel-Rudloff à une personnalité qui a œuvré pour la paix, la tolérance, le respect de l'autre.
DĂ©tail des mandats et fonctions
- Mandats locaux
- 1965 - 1971 : conseiller municipal de Strasbourg
- 1989 - 1995 : conseiller municipal de Strasbourg
- 1971 - 1977 : adjoint au maire de Strasbourg
- 1977 - 1983 : adjoint au maire de Strasbourg
- 1983 - 1989 : maire de Strasbourg
- 1983 - 1989 : président de la communauté urbaine de Strasbourg
- 1976 - 1988 : conseiller général du Bas-Rhin, élu dans le canton de Strasbourg-4
- 1980 - 1986 : président du conseil régional d'Alsace
- 1986 - 1992 : président du conseil régional d'Alsace
- 1992 - : président du conseil régional d'Alsace
- Mandat parlementaire
- – : sénateur du Bas-Rhin
- Autres fonctions
- - : membre du Conseil constitutionnel
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur[3] ;
- Chevalier de l'ordre des Palmes académiques[3] ;
- Chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[3] ;
- Commandeur de l'ordre du MĂ©rite civil d'Espagne[4] ;
- Officier de l'ordre du Mérite de la République italienne‎[4] ;
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne[4] .
Références
- Jean-Marie Jouaret 1999, tome 2, p. 539
- Section 11A-11-57.
- « RUDLOFF Marcel », sur Sénat (consulté le )
- « Marcel RUDLOFF | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alphonse Irjud, « Marcel Rudloff », * in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, p. 3315
- Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la Fédération sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (à compte d'auteur, imp. Déja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2).
- Souvenirs pour demain, entretiens avec Alain Howiller, éditions La Nuée bleue, 1996.