Manuel Lora-Tamayo
Manuel Lora-Tamayo MartĂn (Jerez de la Frontera, 1904 - Madrid, 2002) est un scientifique, homme politique et acadĂ©micien espagnol.
Manuel Lora-Tamayo | |
Fonctions | |
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Ministre de l’Éducation nationale | |
– (5 ans, 9 mois et 9 jours) |
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Premier ministre | Francisco Franco |
PrĂ©dĂ©cesseur | JesĂşs Rubio GarcĂa-Mina |
Successeur | José Luis Villar Palasà |
Procurateur aux Cortes espagnoles | |
– (15 ans, 5 mois et 18 jours) |
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Premier ministre | Francisco Franco, Luis Carrero Blanco, Carlos Arias Navarro |
Législature | VIIe, VIIIe, IXe et Xe législatures des Cortes |
Membre du Conseil du Royaume | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Manuel Lora-Tamayo MartĂn |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jerez de la Frontera (Espagne) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Madrid |
Nature du décès | Naturelle |
Nationalité | Espagne |
Enfants | Emilio Lora-Tamayo (fils ; scientifique, président du CSIC) |
Diplômé de | Université centrale de Madrid Université de Séville |
Profession | Professeur d'université Chercheur (chimie et pharmacie) |
Religion | Catholique |
RĂ©sidence | Madrid |
Élève précoce, Lora-Tamayo entreprit simultanément des études universitaires de chimie et de pharmacie (cursus couronnés tous deux par un doctorat), puis s’engagea dans la carrière d’enseignant et de chercheur, finissant par assumer de hautes responsabilités dans les principaux instituts de recherche espagnols. Nommé par Franco en 1962 à la tête du ministère de l’Éducation — significativement rebaptisé par lui « ministère de l’Éducation et de la Science » —, il entreprit une réforme en profondeur du système éducatif, plus particulièrement de l’université, tant du point de vue de ses capacités (recrutement facilité de professeurs, dans la perspective d’une forte croissance du nombre d’étudiants) que sur le plan organisationnel (subdivision des facultés en départements ; création du poste de professeur agrégé ; obligation pour l’enseignant d’associer dans sa mission recherche et enseignement, etc.). Après que les mouvements contestataires dans les universités eurent finalement provoqué sa démission en 1968, Lora-Tamayo, scientifique alors internationalement reconnu, voua le restant de sa vie à la recherche et à l’activité académique.
Biographie
Origines et formation
D’extraction modeste, ayant hĂ©ritĂ© d’une mère fort pieuse un profond sentiment religieux, Manuel Lora-Tamayo eut Ă l’Institut d’enseignement moyen de Jerez de la Frontera, sa ville natale, un excellent professeur de physique. Après le dĂ©mĂ©nagement de la famille pour Madrid en 1918, il obtint l’annĂ©e suivante son baccalaurĂ©at, Ă l’âge de quinze ans seulement. Il entreprit la mĂŞme annĂ©e, Ă l’universitĂ© centrale de Madrid, des Ă©tudes en sciences chimiques, qu’il mena de front avec une formation, comme Ă©tudiant libre, en pharmacie. En 1924, c’est-Ă -dire Ă l’âge de 20 ans, il dĂ©tenait dĂ©jĂ sa licence de chimie, celle de pharmacie allant suivre peu après. Il obtint en 1930, Ă 26 ans, son doctorat en chimie, avec une thèse intitulĂ©e Aplicaciones analĂticas de una reacciĂłn de las sales de cobre (littĂ©r. Applications analytiques d’une rĂ©action des sels de cuivre), puis, trois ans plus tard, son doctorat en pharmacie. En 1932, bĂ©nĂ©ficiaire d’une bourse d'Ă©tudes octroyĂ©e par la Junta para AmpliaciĂłn de Estudios (littĂ©r. Commission pour l’extension des Ă©tudes, en abrĂ©gĂ© JAE), il travailla comme stagiaire Ă l’Institut de chimie biologique de la facultĂ© de mĂ©dicine de l’universitĂ© de Strasbourg[1].
En , il devint sur concours titulaire de la chaire de chimie organique, d’abord à la faculté de médecine de l’université de Cadix (1933), puis à Séville (1935) et à Madrid (1942). Il occupa aussi le poste de vice-recteur de l’université de Séville (1942) et de l’université de Madrid (1945)[2] - [1].
En 1934, il fit paraĂ®tre un ouvrage qui connut un certain succès, QuĂmica para mĂ©dicos (littĂ©r. Chimie Ă l’usage des mĂ©decins). La mĂŞme annĂ©e, il eut un grave accident de voiture, qui lui coĂ»ta la jambe droite[1].
Guerre civile
Pendant la Guerre civile, Lora-Tamayo fut à partir de 1937 président de la Commission d’épuration des instituteurs (Comisión Depuradora del Magisterio) de Séville, c’est-à -dire à l’époque où Queipo de Llano avait la haute main sur la ville. Une circulaire de 1937 de la Commission de la culture et de l’enseignement (Comisión de Cultura y Enseñanza) prescrivait de sanctionner tout instituteur ou toute institutrice « pour peu qu’ils [les membres de la Commission d’épuration] croient en conscience [coupable] la personne incriminée, y compris dans les cas où, par suite de circonstances particulières, il n’y aurait pas dans le dossier de preuve écrite suffisante ». Sous l’effet de la loi martiale (bando de guerra), cette procédure aboutit à l’exécution sommaire, souvent sans aucun jugement, d’un peu moins d’une trentaine d’enseignants. Si certes Lora-Tamayo ne peut être tenu pour responsable direct de ces exécutions, il apparaît en revanche qu’il ne pouvait pas en avoir ignoré l’existence[3].
Carrière de chercheur
Dans la dĂ©cennie 1950, Lora-Tamayo exerça des responsabilitĂ©s dans les principales institutions espagnoles vouĂ©es Ă la recherche scientifique, notamment comme membre de la Commission de l’énergie nuclĂ©aire (Junta de EnergĂa Nuclear, devenue la CIEMAT, 1951) et comme prĂ©sident de la Commission d’évaluation de la recherche scientifique et technique (ComisiĂłn Asesora de InvestigaciĂłn CientĂfica y TĂ©cnica) nouvellement crĂ©Ă©e (1958)[1].
RĂ©formes Ă©ducatives
Sa réputation de chercheur dans le domaine de la chimie organique, son prestige universitaire et ses talents d’organisateur valurent à Lora-Tamayo de se voir confier, à la faveur du remaniement gouvernemental de juillet 1962 (décidé un mois après le concubinage de Munich), le portefeuille d’un ministère qui jusqu’en se nommera « ministère de l’Éducation nationale », avant d’être rebaptisé par la suite « ministère de l’Éducation et de la Science »[1]. Lora-Tamayo déploya une intense activité durant son mandat ministériel, mettant en œuvre plusieurs réformes importantes dans le système d’enseignement en Espagne[4] - [5].
L’une des priorités de son action au ministère était la généralisation de l’enseignement primaire, qu’à cet effet il rendit obligatoire et gratuit (par le biais d’une loi d’) pour les enfants âgés de 6 à 12 ans et qu’il eut à cœur de doter des moyens nécessaires[6] - [1] - [note 1].
Une autre de ses réformes de grande portée est la loi 83/1965 sur la structure des facultés universitaires et de leur corps professoral (Lei sobre Estructura de las Facultades Universitarias y su Profesorado), tendant à transformer en profondeur tant la structure des universités que le parcours professionnel des enseignants universitaires. Ce fut là sans doute la première grande réforme de l’université espagnole depuis 1943. C’est en vertu de cette nouvelle loi que fut instituée, au sein des facultés, la nouvelle entité département, destinée à limiter le pouvoir des professeurs titulaires et des doyens de faculté et à faire en sorte que recherche et enseignement soient désormais des éléments indissociables dans la mission des professeurs d’université[7] - [1].
Pour faire face à la difficulté croissante de recruter des enseignants universitaires, Lora-Tamayo institua la fonction de professeur agrégé (Cuerpo de Profesores Agregados Numerarios de Universidad), ainsi que celle de maître de conférences (profesor adjunto), à attribuer sur concours, pour une durée de quatre ans. D’autre part, des Écoles universitaires et des Instituts de recherche furent fondés à son instigation[7] - [1].
Anticipant sur la demande croissante d’études universitaires chez les jeunes Espagnols comme consĂ©quence du dĂ©veloppement Ă©conomique et social de l’Espagne, Lora-Tamayo donna mission au juriste Federico RodrĂguez RodrĂguez, Ă ce moment Directeur gĂ©nĂ©ral des universitĂ©s, d’élaborer un projet pour dĂ©terminer l’effectif enseignant nĂ©cessaire des universitĂ©s espagnoles, avec pour condition de dĂ©part une proportion de un titulaire par chaire universitaire, de un professeur agrĂ©gĂ© pour tel nombre prĂ©dĂ©terminĂ© d’étudiants, de deux maĂ®tres de confĂ©rence pour chaque professeur agrĂ©gĂ©, et de deux assistants en travaux pratiques pour chaque maĂ®tre de confĂ©rences. Toutefois, lorsque le ministère des Finances eut comparĂ© les besoins rĂ©sultant de cette rĂ©forme avec les possibilitĂ©s rĂ©elles de financement, le projet demeura dans un carton et ne fut plus pris en considĂ©ration[7].
De même, Lora-Tamayo instaura un ensemble de « passerelles » permettant le passage du certificat d’études à la formation professionnelle du degré moyen ou à l’enseignement moyen du degré supérieur. Il multiplia les sections des instituts établis dans les capitales de province pour les répandre sur tout le territoire national, et fit de même pour les facultés et écoles rattachées aux différents centres universitaires[1]. Il entreprit de restructurer les formations techniques de degré supérieur et de les rendre équivalentes à celles de degré universitaire, ce qui devait faciliter l’intégration des écoles techniques supérieures dans le tissu universitaire[7] - [1].
Cet effort d’expansion du système éducatif espagnol se justifiait par une croissance économique de plus de 7 % par an tout au long de la décennie 1960 et dans les premières années de la décennie suivante. Sous le mandat de Lora-Tamayo, le nombre d’élèves de l’enseignement primaire passa, par suite des mesures prises par lui, de plus d’un demi-million à un million deux-cents-mille, tandis que le nombre d’étudiants d’université s’accrut pendant la même période de 80 000 à plus de 170 000[1].
Lora-Tamayo s’appliqua à renforcer considérablement le rôle des universités dans la recherche scientifique, laquelle avait semblé jusque-là constituer une prérogative exclusive du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC)[8].
Contestation dans les universités et démission comme ministre
Cependant, l’agitation étudiante de cette même époque, qui se manifesta principalement dans les universités de Madrid et de Barcelone, vint compliquer considérablement son œuvre ministérielle. Il ne s’agissait certes pas de fractions majoritaires du corps étudiant, mais, en contrepartie, de groupes fort actifs[1]. Ainsi surgit en 1957 le Front de libération populaire (Frente de Liberación Popular, FLP), et en 1963 la Fédération universitaire démocratique espagnole (Federación Universitaria Democrática Española, FUDE), regroupant les affiliés socialistes et communistes du FLP. En 1964 fit son apparition l’Union des étudiants démocrates, de tendance modérée, mais disposée à collaborer avec la FUDE. L’agitation politique connut son apogée les 23 et de l’année suivante avec les deux assemblées réunies dans le vestibule de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Madrid, à la suite desquelles le syndicat étudiant phalangiste, jusque-là obligatoire, fut liquidé définitivement, ce qui était, comme en 1956, l’objectif immédiat du mouvement. Cependant, outre la revendication de pouvoir constituer des organisations étudiantes plurielles et libres, un autre objectif des étudiants était aussi politique, à savoir l’abolition des institutions de la dénommée « démocratie organique », dont le régime franquiste s’autorisait pour se légitimer, voire de la dictature elle-même[1].
Il sera encore donné à Lora-Tamayo de voir se créer le Syndicat démocratique des étudiants, à Barcelone d’abord (où il était dit « la capuchinada », du nom du couvent où eut lieu l’assemblée fondatrice en 1966), puis à Madrid l’année suivante[1].
La riposte du gouvernement Ă cette agitation consista en une sĂ©rie d’ordres ministĂ©riels signĂ©s par Lora-Tamayo en et adressĂ©s au Directeur gĂ©nĂ©ral de l’enseignement universitaire, ordres dans lesquels le ministre, après avoir retracĂ© les Ă©vĂ©nements et rappelĂ© le comportement des universitaires dĂ©tenus, exposait ce qui avait, après examen, Ă©tĂ© convenu par le conseil des ministres. Les enseignants contestataires LĂłpez Aranguren, GarcĂa Calvo et Tierno Galván furent relevĂ©s de leurs fonctions, tandis qu’Aguilar Navarro et Montero DĂaz Ă©taient suspendus pour deux ans[1].
Il ressort de cette riposte que la gestion technocratique de l’éducation nationale et, plus particulièrement, de l’université, ne s’était pas substituée à la gestion prévalant antérieurement et marquée par une radicalité doctrinale nationale-catholique et phalangiste (quelque virulente qu’ait été du reste la rivalité entre ces deux factions du pouvoir franquiste), mais qu’elle s’y était seulement superposée. Il est noter que le contestation politique dans les universités et dans l’enseignement technique supérieur fut un phénomène spécifique aux facultés de droit, des sciences sociales et des sciences humaines, et qu’elle fut quasiment inexistante dans les sections techniques et de sciences dures[1].
La sévère admonestation qui lui fut lancée en plein conseil des ministres le par son confrère de l’Intérieur, le général Alonso Vega, qui lui reprocha son incapacité à faire front à la subversion dans les universités[1], porta Lora-Tamayo à présenter sa démission quelque temps après, le , ce qui fait de lui le deuxième ministre du régime franquiste, après José Enrique Varela[9], à prendre une telle décision[5] - [10] - [1].
Retour à l’activité scientifique
Lora-Tamayo voua le reste de sa vie active, y compris mĂŞme après son dĂ©part Ă la retraite, Ă ses missions d’enseignant et de chercheur, axĂ©es en particulier sur la jonction entre chimie d’une part et mĂ©decine et pharmacie d’autre part. Ces efforts allaient aboutir en 1967 Ă la mise en place, au sein du CSIC, du Centre national de chimie organique (Centro Nacional de QuĂmica Orgánica). Du reste, il fut prĂ©sident effectif du CSIC de 1967 Ă 1971, c’est-Ă -dire dès avant sa dĂ©mission comme ministre[1].
Entre 1970 et 1982, jusqu’à l’âge de 78 ans, il prĂ©sida l’AcadĂ©mie royale des sciences exactes, physiques et de naturelles (Real Academia de Ciencias Exactas, FĂsicas y Naturales), ce qui allait le conduire Ă la tĂŞte de l’Institut d'Espagne de 1972 Ă 1978. Cette dernière charge le ramena cependant dans la sphère politique, attendu qu’elle lui valut en 1972 de siĂ©ger d’office au Conseil du Royaume, dont il vint Ă assumer la vice-prĂ©sidence en 1974, et lui octroya en outre le droit d’exercer d’office le mandat de procurateur (= dĂ©putĂ©, « procurador nato ») aux Cortes espagnoles (de 1962 Ă 1975). C’est Ă lui qu’il incomba le de prĂ©sider la longue et dĂ©cisive rĂ©union Ă l’issue de laquelle Torcuato Fernández Miranda fut proposĂ© comme prĂ©sident des Cortes au roi Juan Carlos — amorce de la subsĂ©quente Transition dĂ©mocratique[1].
En tant que scientifique, Lora-Tamayo jouissait d’un prestige national et international, étant reconnu par l’ensemble de ses collègues — sans égard à son adhésion au régime de Franco, et tout autant par des personnalités aux positions politiques contraires — comme un scientifique de premier plan[1].
Hommages
Lora-Tamayo Ă©tait rĂ©cipiendaire des principales dĂ©corations espagnoles et de plusieurs Ă©trangères, dont notamment : la grand-croix de l’Instruction publique du Portugal, du MĂ©rite civil d’Allemagne et de l’Ordre de Saint-GrĂ©goire-le-Grand (dĂ©cernĂ© par le Saint-Siège), le titre de Grand-officier de l’ordre national du MĂ©rite de France, ainsi qu’un doctorat honoris causa de l’universitĂ© de Paris (1961), de l’UNED[11] - [1] et de l’Institut de chimie de SarriĂ (Institut QuĂmic de SarriĂ ) Ă Barcelone[12].
Il a été nommé fils de prédilection (« hijo predilecto ») de Jerez de la Frontera, sa ville natale, où existe un centre éducatif concerté baptisé à son nom[13]. Plusieurs rues et d’autres établissements scolaires à travers l’Espagne ont été nommés en son honneur, mais pour une part débaptisés depuis lors, après la Transition démocratique, notamment à Tenerife[14].
Notes et références
Notes
- Il est Ă noter cependant qu’en 1971 la population espagnole en âge scolaire se chiffrait Ă quelque quatre millions et demi d’enfants, alors que ces mĂŞmes effectifs inscrits en 1969-70 n’étaient que de 3789135, d’oĂą devait rĂ©sulter un grave problème, vu que les besoins de base tels que dĂ©coulant de la rĂ©forme de 1964 Ă©taient loin d’être couverts. Cf. F. PĂ©rez-Fernández, F. LĂłpez-Muñoz, J. DĂez Nicolás & E. Lora-Tamayo (2022), p. 92-93.
Références
- (es) Luis Arranz Notario, « Manuel Lora Tamayo », sur Diccionario biográfico español, Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté le ).
- (es) « Documentaciòn legislativa », Revista nacional de educación, Madrid, Ministerio de Educación, no 54,‎ , p. 111 (lire en ligne).
- (es) MarĂa Serrano, « Lora Tamayo, el depurador de maestros del franquismo que continĂşa dando nombre a tres colegios andaluces », PĂşblico, SĂ©ville, Display Connectors, S.L.,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Francisco PĂ©rez-Fernández, Francisco LĂłpez-Muñoz, Juan DĂez Nicolás et Emilio Lora-Tamayo, « La Reforma educativa en la España del Tardofranquismo. Una mirada crĂtica a travĂ©s de la Revista Didascalia (1970-1975) », EduPsykhĂ©. Revista de psicologĂa y psicopedagogĂa, Villanueva de la Cañada & Madrid, Universidad Camilo JosĂ© Cela: Departamento de PsicologĂa y EducaciĂłn, vol. 19, no 1,‎ , p. 87 (ISSN 1579-0207, lire en ligne).
- (es) JoaquĂn BardavĂo, « Manuel Lora Tamayo. Entre la ciencia y la polĂtica del rĂ©gimen », El Mundo, Madrid, Unidad Editorial,‎ (lire en ligne).
- F. PĂ©rez-Fernández, F. LĂłpez-Muñoz, J. DĂez Nicolás & E. Lora-Tamayo (2022), p. 92.
- F. PĂ©rez-Fernández, F. LĂłpez-Muñoz, J. DĂez Nicolás & E. Lora-Tamayo (2022), p. 88.
- F. PĂ©rez-Fernández, F. LĂłpez-Muñoz, J. DĂez Nicolás & E. Lora-Tamayo (2022), p. 88-89.
- (es) Federico MartĂnez Roda, Varela. El general antifascista de Franco, Madrid, La Esfera de los Libros, (ISBN 978-8499703008).
- F. PĂ©rez-Fernández, F. LĂłpez-Muñoz, J. DĂez Nicolás & E. Lora-Tamayo (2022), p. 87.
- (es) Rosa MarĂa Claramunt Vallespi, « Laudatio Manuel Lora-Tamayo », Madrid, UNED, .
- (es) EFE, « Manuel Lora Tamayo, ex ministro de EducaciĂłn (necrologĂa) », El PaĂs, Madrid, Grupo PRISA,‎ (ISSN 1576-3757, lire en ligne).
- (es) Jorge Miró, « Las miserias de otro edificio ilustre », La Voz del Sur, Cadix, ComunicaSurMedia SL,‎ (lire en ligne).
- (es) Daniel Millet, « La Laguna retira las Ăşltimas exaltaciones a los franquistas de su espacio pĂşblico », El DĂa. La OpiniĂłn de Tenerife, Santa Cruz de Tenerife, Editorial Leoncio RodrĂguez, S.A.,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
Bibliographie
Publications de Manuel Lora-Tamayo
Discours académiques
- Discours prononcé lors de l’ouverture solennelle de l’année universitaire 1939-1940 à l’université de Séville, éd. Eulogio de las Heras, Séville 1939, 48 p.
- Aplicaciones analĂticas de la condensaciĂłn de Diels, Examen crĂtico, discours d’entrĂ©e Ă l’AcadĂ©mie royale de pharmacie de Manuel Lora Tamayo ; rĂ©ponse de JosĂ© MarĂa Albareda, Madrid, 1944.
- (es) La investigaciĂłn en quĂmica orgánica, Madrid, Consejo Superior de Investigaciones CientĂficas, , 43 p..
- EducaciĂłn cientĂfica. Discurso inaugural del curso 1955-1956 : leĂdo en la sesiĂłn celebrada el 9 de noviembre de 1955 por el AcadĂ©mico Numerario Excmo. Sr. D. Manuel Lora Tamayo, Real Academia de Ciencias Exactas, FĂsicas y Naturales, Madrid 1955, 24 p.
- Discurso del Ministro de Educación Nacional...Manuel Lora Tamayo : Inauguración del Curso Académico en la Universidad de Madrid, 3 de octubre de 1962, Gráficas Canales, Madrid, 14 p.
- El Magisterio Universitario..., Academia de Doctores de Madrid, Madrid 1970, 26 p.
- La investigaciĂłn española en QuĂmica Orgánica, Anales RACEFN, Madrid 1973, 51 p.
Manuels
Articles
- (es) R. Madroñero, Manuel Lora Tamayo et G. GarcĂa Muñoz, Libro homenaje al prof. D. Obdulio Fernández y RodrĂguez con motivo del cincuentenario de su ingreso en la Real Academia de Ciencias Exactas, FĂsicas y Naturales (ouvrage coll.), Madrid, Real Academia de Ciencias Exactas, FĂsicas y Naturales, , 557 p., « Sobre la sĂntesis de citostáticos potenciales », p. 209-216.
MĂ©moires
Ouvrages sur Manuel Lora-Tamayo
- (es) MarĂa JosĂ© Torres Parra, El ministro Lora Tamayo y la universidad, Madrid, Editorial Dykinson, coll. « Carlos III. Historia de las Universidades », , 232 p. (ISBN 978-8413776798).
Liens externes
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative Ă la recherche :
- (en + de) Académie des sciences de Heidelberg
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (es) « GalerĂa de Presidentes: Manuel Lora-Tamayo MartĂn », Madrid, CSIC (biographie sommaire).