Manin (Pas-de-Calais)
Manin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Manin | |||||
Le château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Campagnes de l'Artois | ||||
Maire Mandat |
Philippe Duez 2020-2026 |
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Code postal | 62810 | ||||
Code commune | 62544 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
181 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 17′ 54″ nord, 2° 30′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 113 m Max. 152 m |
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Superficie | 4,07 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Avesnes-le-Comte | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes des Campagnes de l'Artois qui regroupe 96 communes et compte 33 179 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Manin est un petit village situé au cœur de la région Nord-Pas-de-Calais. Les villages limitrophes sont Avesnes-le-Comte, Izel-les-Hameaux, Givenchy-le-Noble et Noyelle-Vion. Le village possède quatre rues principales :
- rue de Villers ;
- rue de Noyelle ;
- rue d'Izel ;
- rue de Beaufort.
Auparavant, le cimetière du village était situé derrière l'église, mais par manque d'espace il fut déplacé à l'est de la ville (sortie de Manin, direction d'Izel).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Typologie
Manin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,7 %), zones urbanisées (7,6 %), prairies (6,8 %), forêts (6,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Manin en 1119 (abb. d’Étrun, c. i), Manyn en 1545 (Arch. nat., J. 787, n° 1)[10].
Histoire
L'histoire de Manin est en partie liée à celle de la confrérie de Saint-Hubert.
En effet on dit qu'en un loup égaré sévissait dans la région Nord-Pas-de-Calais. Un jour il dévora un enfant de 6 ans et en blessa 9 autres dans le village. Quelques jours plus tard le loup s'attaqua à nouveau aux villageois, ceux-ci armés le blessèrent à mort et celui-ci s'enfuit et on n'entendit plus jamais parler de lui dans la campagne environnante.
Les neuf personnes blessées décidèrent de partir dans les Ardennes en pèlerinage servir saint Hubert afin d'implorer sa protection contre la rage. À leur retour ceux-ci durent exécuter des neuvaines, des prières qu'on leur avait formulées. Ainsi que de ne pas se peigner les cheveux pendant 40 jours. Un des blessés ne tint pas cette promesse et il mourut de la rage dans la semaine qui suivit.
La confrérie prit naissance en reconnaissance des huit guérissons miraculeuses qui avaient eu lieu. Cette confrérie de huit membres se soumit à certaines charges :
- celle de porter en terre les défunts du village ;
- assister aux offices religieux ;
- à l'entretien de l'église ;
- exercer pendant une période de huit ans.
Et doivent également honorer saint Hubert le de chaque année. C'est-à -dire le jour de la fête du saint par une messe et celle-ci sera suivie d'un banquet organisé par le confrère sortant. Celui-ci étant élu chef de confrérie prend titre de prévôt pour sa dernière et huitième année. À l'époque, l'habitant qui refusait de faire partie de cette corporation sans motif valable se voyait, lors de ses obsèques, porté par les salariés du village, et non pas par la confrérie.
Aujourd'hui, cette confrérie officie encore et se réunit lors de la traditionnelle messe du premier dimanche de novembre.
Pendant la Première Guerre mondiale, des troupes ont cantonné à Manin, située à l'arrière du front de l'Artois, par exemple, en novembre 1914, en juin 1915[11].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
Manin était membre de la petite communauté de communes de l'Atrébatie, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Campagnes de l'Artois dont est désormais membre la commune.
Circonscriptions administratives
La commune faisait partie depuis 1793 du canton d'Avesnes-le-Comte[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Avesnes-le-Comte
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 181 habitants[Note 4], en diminution de 8,12 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 98 hommes pour 86 femmes, soit un taux de 53,26 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La commune dispose d'une école primaire située au centre du village. Cette école fait partie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui regroupe quatre écoles des villages voisins.
Autres équipements
Manin dispose d'une salle des fêtes.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Maclou.
Personnalités liées à la commune
- Saint Hubert.
- Saint Maclou.
- Famille de Richoufftz de Manin.
- Gaëtan Robail (né en 1994 à Saint-Pol-sur-Ternoise), footballeur français, est originaire de Manin. Son père était le boucher-charcutier du village. Gaëtan a joué notamment à Valenciennes, Lens et aujourd'hui à Guingamp.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'azur au rencontre de cerf d'or croisé du même. |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- « Dossier complet : Commune de Manin (62544) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Manin », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Manin » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 241.
- « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Claudie Deschamps, « Après 37 ans au service de Manin, Gérard Mayeur ne briguera pas de troisième mandat : Fil conducteur de cette mandature, divers chantiers (entre autres) ont été menés depuis 2014, devant permettre à la commune de réaliser des économies d’énergie. Seule la rénovation de la salle communale n’aura pu aboutir », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Canton d’Avesnes-le-Comte: huit maires rendront leur écharpe fin mars », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
« Manin : Après trente ans au conseil, Gérard Mayeur termine son premier mandat en tant que maire. L’élu a discuté avec son conseil mais rien n’a été décidé. Il en parlera samedi, lors des vœux à la population. »
. - David Derieux, « Manin : L’obligation de mise aux normes d’accessibilité, vrai casse-tête municipal : Les projets des maires. Outre la problématique de la réhabilitation thermique de la mairie, le maire Gérard Mayeur et son conseil municipal devront envisager la question de l’école au travers de l’avenir compromis du RPI », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Claudie Deschamps, « Manin : Philippe Duez succède à Gérard Mayeur : Lundi dernier, Gérard Mayeur, maire sortant, a procédé à l’installation du nouveau conseil », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Manin (62544) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).