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Maladie du Nobel

La maladie du Nobel, nobélite, ou nobelitis, est la promotion d'idées scientifiquement non fondées par certains lauréats du prix Nobel, généralement aprÚs avoir été récompensés. On a avancé que cet effet résultait, en partie, d'une tendance des lauréats du prix Nobel à se sentir habilités par la récompense à s'exprimer sur des sujets extérieurs à leur domaine d'expertise, bien que l'on ne sache pas si les lauréats du prix Nobel sont plus enclins à cette tendance que les autres individus.

Historique

À l'origine, la maladie du Nobel Ă©tait l'incapacitĂ© ou l'impossibilitĂ©, pour certains laurĂ©ats scientifiques du prix Nobel, de poursuivre des recherches scientifiques Ă  leur retour de Stockholm[1] - [2].

Ce « syndrome » est devenu une métaphore pour la tendance de certains nobélisés à devenir défenseurs de théories pseudo-scientifiques ou de théories du complot aprÚs avoir reçu cette récompense[3] - [4]. Elle a notamment été popularisée à partir de 2008[5] - [6] - [7] - [8] par David Gorski, un oncologue américain ayant décidé de lutter contre la désinformation[9].

On trouve aussi les termes « nobélite »[9] - [10], ou « nobelitis »[11].

Causes probables

Le phĂ©nomĂšne de la maladie du Nobel est un cas particulier d'ultracrĂ©pidarianisme principalement dĂ» au fait que les personnes rĂ©compensĂ©es sont des experts d'un domaine trĂšs spĂ©cialisĂ©, voire restreint, et que leur visibilitĂ© auprĂšs du grand public est largement et brusquement accrue Ă  la suite de la rĂ©ception du prix[9]. Klaus von Klitzing, laurĂ©at du Nobel de physique en 1985, a dĂ©crit cet effet comme un fardeau personnel, car les autres ont tendance Ă  croire que la compĂ©tence d'un laurĂ©at du prix Nobel s'Ă©tend Ă  tous les domaines. En mĂȘme temps, il y reconnaĂźt aussi quelque avantage, car les personnes en position d'autoritĂ© prĂȘteront plus attention aux opinions des laurĂ©ats du prix Nobel[12].

La personne nobĂ©lisĂ©e peut ainsi ĂȘtre amenĂ©e Ă  imaginer, aprĂšs la rĂ©compense, que toutes ses idĂ©es sont autant justifiĂ©es ou aussi rĂ©volutionnaires que celle qui lui a valu le prix. Le manque d'inhibition l'amĂšne alors Ă  exprimer des opinions, raisonnables ou complotistes, de maniĂšre plus ouverte, et avec un Ă©cho bien plus important[13].

« Si quelqu'un remporte le prix Nobel, il est immĂ©diatement bousculĂ© par toutes sortes de personnes qui lui posent toutes sortes de questions sur toutes sortes de sujets dont il ne sait rien. Il est trĂšs difficile de rĂ©sister Ă  la tentation de rĂ©pondre – de donner n'importe quelle vieille rĂ©ponse sur des sujets dont on ne sait rien. Nous avons vu des collĂšgues qui ont remportĂ© un prix Nobel dire des bĂȘtises sur telle ou telle question politique, sur laquelle ils n'ont vraiment aucune connaissance. »

— Hubert Curien, 1992[14]

De mĂȘme Paul Nurse, co-laurĂ©at du Nobel de physiologie ou de mĂ©decine en 2001, a mis en garde les laurĂ©ats ultĂ©rieurs contre le fait de « se croire expert dans presque tous les domaines et d'ĂȘtre prĂȘt Ă  exprimer des opinions sur la plupart des questions avec une grande confiance, en s'abritant derriĂšre l'autoritĂ© que le prix Nobel peut vous confĂ©rer »[15].

Catégories

Paranormal

Les lauréats fascinés par le paranormal et des médiums sont au nombre d'une dizaine qui fréquentent la médium Eusapia Palladino[9] ou qui comme Alexis Carrel et Erwin Schrödinger[note 1] sont fascinés par le mysticisme et croient aux pouvoirs de clairvoyance et de télépathie[13].

Théories sur l'autisme

De multiples nobélisés ont émis des opinions diverses sur les origines ou le traitement de l'autisme. Parmi eux, Nikolaas Tinbergen, qui, en 1973, consécutivement à ses études sur les comportements animaux ayant permis de fonder l'éthologie, en déduit que l'autisme est causé par le manque d'affection maternelle[9] - [note 2]. Luc Montagnier relie l'origine de l'autisme, ainsi que de maladies neurologiques, à l'émission d'ondes électromagnétiques par de l'ADN[13].

RemĂšdes miracles

D'autres font la promotion de remÚdes douteux, comme Louis Ignarro, qui devient en 2009 un ambassadeur pour un produit d'Herbalife, une multinationale spécialisée dans les suppléments alimentaires[9]. Linus Pauling, aprÚs la réception d'un second prix Nobel, a tenté de démontrer qu'il était possible de guérir le cancer à l'aide de doses élevées de vitamine C[13]. Luc Montagnier est partisan de l'homéopathie et du fait qu'il serait possible de guérir le sida par le biais de la diététique[13].

Théories du complot et sorties de route

Parmi les « malades du Nobel », les convictions dĂ©routantes peuvent ĂȘtre multiples. Kary Mullis rĂ©dige, aprĂšs avoir reçu son prix en 1993, une autobiographie intitulĂ©e Dancing Naked in the Mind Field, oĂč il dĂ©clare croire Ă  l'astrologie, qui, selon lui, devrait ĂȘtre enseignĂ©e[16], aux extraterrestres, que le VIH ne causerait pas le sida et que le rĂ©chauffement climatique ne serait pas causĂ© par les humains[9].

Pour sa part, Luc Montagnier, en plus de ses convictions sur l'origine de certaines maladies ou sur les soins adaptés au VIH, est un fervent partisan de la mémoire de l'eau et de la téléportation de l'ADN[13] - [17], et a plus récemment tenu des propos complotistes sur les vaccins et le coronavirus SARS-CoV-2[18].

D'aprÚs Wangari Muta Maathai, le virus du sida a été conçu comme arme biologique contre les Noirs du continent africain[13].

Créationnisme

Plusieurs prix Nobels amĂ©ricains — essentiellement des chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques — ont pu utiliser la notoriĂ©tĂ© offerte par leur prix pour faire la promotion du crĂ©ationnisme, comme John Eccles (MĂ©decine, 1963), Brian Josephson (Physique, 1973), Abdus Salam (Physique, 1979), ou encore Richard Smalley (Chimie, 1993)[19].

Eugénisme et racisme

Dans son livre de 1935 L'Homme, cet inconnu (en), Alexis Carrel, en plus d'exprimer son dĂ©sir de s'implanter en AmĂ©rique latine afin d'y devenir un dictateur, expose ses idĂ©es eugĂ©nistes, considĂ©rant que les « faibles d'esprit » et les hommes de science ne peuvent ĂȘtre mis sur un pied d'Ă©galitĂ©[16]. Ces thĂšses eugĂ©nistes retrouvent un Ă©cho plus tard, Ă  partir des annĂ©es 1950, lorsque William Shockley, aprĂšs avoir reçu son prix, s'exprime Ă  de nombreuses reprises jusqu'Ă  sa mort en faveur de la sĂ©grĂ©gation des personnes selon leur potentiel intellectuel, et pour l'utilisation de mĂ©thodes eugĂ©nistes (incitation Ă  la stĂ©rilisation volontaire par une rĂ©compense).

Liste de lauréats du prix Nobel touchés

On dénombrerait une trentaine de nobélisés touchés par ce phénomÚne[9].

Robert Todd Carroll dans son Skeptic's Dictionary[20] en liste 13.

En 2020, Lilienfeld et al.[21] en recensent 21. Pour arriver à ce total, ils retiennent les lauréats du prix Nobel qui, avec une grande conviction et pendant une bonne partie de leur carriÚre, ont soutenu des assertions :

Ces critÚres sont adaptés d'un article de Michael Shermer paru en 2003 dans Skeptic[22].

Nom Année Nobel Prix Nobel de Allégations
Charles Richet Médecine Charles Richet croyait aux perceptions extrasensorielles, aux activités paranormales, à la radiesthésie et aux fantÎmes[23].
Linus Pauling Chimie Linus Pauling affirme, dÚs les années 1970, que la vitamine C pouvait soigner certains cancers[5].
William Shockley Physique Shockley a accepté de donner sa semence à une soi-disant banque du sperme pour génies[24]. Ses vues sur les Noirs américains, qu'il a jugé héréditairement avoir un quotient intellectuel moyen inférieur à celui des Blancs, lui valent de nombreuses critiques et accusations de racisme scientifique[25].
James Dewey Watson MĂ©decine Il explique en 2000 qu'il existe un lien entre exposition au Soleil et libido et que cela explique la figure du « latin lover[26] ». Il affirme en 2007 que les Africains noirs sont moins intelligents que les Blancs, ce qui fait la une du quotidien gĂ©nĂ©raliste britannique The Independent. Watson est connu dans le milieu scientifique pour ses positions sexistes et Ă©galement pour ses convictions scientifiques positivistes comme « la ‘bĂȘtise’ pourra sous peu ĂȘtre guĂ©rie » ou « dans les dix ans Ă  venir, on trouvera les gĂšnes responsables de la diffĂ©rence d’intelligence entre les ĂȘtres humains », ou aussi « grĂące Ă  la gĂ©nĂ©tique, on pourra bientĂŽt rendre toutes les femmes jolies, ce qui sera vraiment super »[27].
Nikolaas Tinbergen MĂ©decine Nikolaas Tinbergen remporte le prix Nobel pour ses dĂ©couvertes concernant l'organisation et l'Ă©licitation des modĂšles de comportement individuel et social chez les animaux. Pendant son discours d'acceptation du prix Nobel, Tinbergen fait la promotion de l'hypothĂšse largement discrĂ©ditĂ©e[23] de la « mĂšre rĂ©frigĂ©rante » sur la causalitĂ© de l'autisme, Ă©tablissant ainsi un « record presque imbattable pour le temps le plus court entre recevoir le prix Nobel et dire quelque chose de vraiment stupide sur un domaine dans lequel le laurĂ©at avait peu d'expĂ©rience »[8]. En 1983, Tinbergen a coĂ©crit un livre avec sa femme[28] qui recommande l'utilisation de la « thĂ©rapie de maintien » pour l'autisme, une forme de traitement qui n'est pas soutenue empiriquement et qui peut ĂȘtre physiquement dangereuse[23].
Brian David Josephson Physique Il Ă©voque la possibilitĂ© d'une explication de la tĂ©lĂ©pathie au moyen de la thĂ©orie quantique. Il a accusĂ© le CSICOP d'utiliser les mĂ©dias Ă  des fins de propagande anti-paranormale[29]. Il est favorable Ă  l'idĂ©e de la mĂ©moire de l'eau«_Josephson_has_expressed_strong_support_for_“water_memory”_[...]_Josephson_attended_“'New_Horizons_in_Water_Science':_Evidence_for_Homeopathy,”_a_London_conference_held_in_2018_»_32-0">[30] et a dĂ©fendu les travaux de Jacques Benveniste[31] - [32] qu'il a invitĂ© au laboratoire Cavendish de Cambridge[33] et dont il a prĂ©facĂ© le livre Ma vĂ©ritĂ© sur la « mĂ©moire de l'eau »[34].
Kary Mullis Chimie Selon lui, l'astrologie fonctionnerait et devrait ĂȘtre enseignĂ©e[16] - [35] ; le VIH ne causerait pas le sida[36] ; le rĂ©chauffement climatique n'est pas d'origine anthropique[9].
Luc Montagnier Médecine Il soutient qu'il existe une mémoire de l'eau[37], il croit à la téléportation de l'ADN[17] et il soutient l'idée de la création du SARS-CoV-2, responsable de la Covid-19, par manipulation en laboratoire du VIH[38].
Michael Levitt Chimie Sur la base de sa propre modĂ©lisation, utilisĂ©e en chimie, il prĂ©dit que la pandĂ©mie de Covid-19 s'arrĂȘtera d'elle-mĂȘme Ă  l'Ă©tĂ© 2020, estimant que le nombre de morts en IsraĂ«l serait infĂ©rieurs Ă  dix et Ă  moins de 170 000 aux États-Unis[39] - [40].

Notes et références

Notes

  1. Marie Curie est nobélisée deux fois en 1903 et 1911, Pierre Curie une fois en 1903, Alexis Carrel est nobélisé en 1912. Schrödinger, bien que leur contemporain, reçoit le prix en 1934 et meurt bien plus tard.
  2. Il prĂ©sente cette position directement dans son discours d'acceptation du prix (en) « Ethology and stress diseases », Discours des laurĂ©ats,‎ (lire en ligne), oĂč il cherche Ă  dĂ©montrer l'utilitĂ© de l'observation des comportements pour dĂ©duire les origines d'une affection.

Références

  1. (en) Henry F. Schaefer, Science and Christianity : Conflict Or Coherence?, Watkinsville, The Apollos Trust, , 204 p. (ISBN 0-9742975-0-X, lire en ligne), p. 116 Ă  propos de Niels Bohr qui a fait davantage de philosophie que de physique, aprĂšs son Nobel de physique en 1922.
  2. (en) Graham Farmelo (en), The Strangest Man : The Hidden Life of Paul Dirac, Quantum Genius, Faber & Faber, , 560 p. (ISBN 978-0-571-25007-3, lire en ligne), p. 256, Ă  propos de Paul Dirac qui passait une grande partie de son temps Ă  jouer au lieu de travailler, aprĂšs son Nobel de physique en 1933.
  3. Fabien Goubet, « Quand les prix Nobel déraisonnent », Le Devoir, .
  4. Fabrice Lhomme et Gérard Davet, « Luc Montagnier, le virus de la controverse », Le Monde, (consulté le ).
  5. (en) David Gorski, « High dose vitamin C and cancer: Has Linus Pauling been vindicated? », sur Science-Based Medicine (en), , citĂ© par The Skeptic's Dictionary, Fenster 2012 et Lilienfeld et al. 2020.
  6. (en) David Gorski (sous le pseudonyme « oracknows »), « Luc Montagnier: The Nobel disease strikes again », sur ScienceBlogs (en), , citĂ© par Offit 2017.
  7. (en) David Gorski (sous le pseudonyme « oracknows »), « The Nobel disease meets DNA teleportation and homeopathy », sur ScienceBlogs (en), , citĂ© par Offit 2017.
  8. (en) David Gorski, « Luc Montagnier and the Nobel Disease », sur Science-Based Medicine (en), , citĂ© par The Skeptic's Dictionary, Offit 2017 et Basterfield et al. 2020.
  9. Magda Antoniazzi, « Petit guide des prix Nobel qui sont complÚtement partis en vrille », Motherboard, Vice, .
  10. Ariel Fenster, « La Nobelite », Agence Science-Presse, .
  11. Diamandis 2013.
  12. (en) Mike Donachie, « Metro's guide to quantum physics: Nobel Prize winner explains all during London visit », .
  13. (en) Alex Berezow, « Paul Krugman Now Has Nobel Disease », American Council on Science and Health, .
  14. (en) Hubert Curien, « The Contribution of Space Research to Knowledge and Control of the Environment : 1991 NERC Annual Lecture » (confĂ©rence du au Queen Elizabeth II Centre (en) Ă  Londres), NERC News, North American Electric Reliability Corporation, vol. 20,‎ , p. 16–17 (lire en ligne)
  15. (en) « Attention, Nobel Prize winners! Advice from someone who's already won », The Independent, (consulté le ).
  16. (en) Ross Pomeroy, « Three Nobel Prize Winners Who Went Bonkers », sur Real Clear Science, .
  17. Thomas Mahler, « Il n'y a aucune raison d'alimenter une angoisse autour de Lyme », Le Point, (consulté le ).
  18. ChloĂ© Hecketsweiler, « Coronavirus : le SARS-CoV-2 est-il sorti d’un laboratoire ? », Le Monde, (consultĂ© le ).
  19. (en) « Seven Nobel Laureates in science who either supported Intelligent Design or attacked Darwinian evolution », sur uncommondescent.com, .
  20. Robert Todd Carroll, « the Nobel disease », The Skeptic's Dictionary, sur skepdic.com : Pierre Curie, Ivar Giaever, Louis J. Ignarro, Brian Josephson, Philipp Lenard, Luc Montagnier, Kary Mullis, Linus Pauling, Charles Richet, William Shockley, John William Strutt, Nikolaas Tinbergen, James Watson.
  21. Lilienfeld et al. 2020 dĂ©veloppent l'histoire de 7 d'entre eux (Linus Pauling, p. 17–18, William Shockley, p. 18–19, Brian Josephson, p. 19–20, Nikolaas Tinbergen, p. 20–21, Kary Mullis, p. 21–22, Louis J. Ignarro, p. 22–23, Luc Montagnier, p. 23–24), et en listent 14 autres dans le tableau 2.1 « Other Nobel Laureates who held/hold weird ideas », p. 13–14 (Pierre Curie, John William Strutt Rayleigh, Philipp Lenard, Joseph Thomson, Santiago RamĂłn y Cajal, Alexis Carrel, Charles Richet, Wolfgang Pauli, Egas Moniz, James Watson, Julian Schwinger, Ivar Giaever, Arthur Schawlow, Richard Smalley).
  22. (en) Michael Shermer, « Why smart people believe weird things », Skeptic, Altadena (Californie), Skeptics Society, vol. 10, no 2,‎ , p. 62–73.
  23. Lilienfeld et al. 2020.
  24. (en) Polly Morrice, « The Genius Factory: The Curious History of the Nobel Prize Sperm Bank », The New York Times, .
  25. (en) Ronald Kessler (en), « Absent at the Creation; How one scientist made off with the biggest invention since the light bulb », The Washington Post Magazine, , p. 16 :
    « Pour le plus grand dégoût de ses collÚgues, Shockley devint adepte (à la fois dans ses écrits et les interviews qu'il donnait) de la théorie de l'infériorité génétique des noirs. Il proposait de payer les individus de QI faible ou porteurs de maladies génétiques afin de les inciter à se faire stériliser. »
  26. (en) Meilan Solly, « DNA Pioneer James Watson Loses Honorary Titles Over Racist Comments », Smithsonian Magazine, (consulté le ).
  27. « James watson, prix nobel de médecine. "Les Noirs sont moins intelligents que les Blancs" », Courrier international, .
  28. (en) Nikolaas Tinbergen et Elisabeth A. Tinbergen, Autistic children : New hope for a cure, London, George Allen and Unwin, , 362 p. (ISBN 0-04-157010-3).
  29. (en) Brian Josephson, « Scientists' unethical use of media for propaganda purposes », université de Cambridge.
  30. «_Josephson_has_expressed_strong_support_for_“water_memory”_[...]_Josephson_attended_“'New_Horizons_in_Water_Science':_Evidence_for_Homeopathy,”_a_London_conference_held_in_2018_»-32" class="mw-reference-text">Lilienfeld et al. 2020, p. 20. « Josephson has expressed strong support for “water memory” [...] Josephson attended “'New Horizons in Water Science': Evidence for Homeopathy,” a London conference held in 2018 »
  31. Aleksandra Kroh, Petit traitĂ© de l'imposture scientifique, Paris, Belin et Pour la science, coll. « Regards », , 223 p. (ISBN 978-2-7011-4624-9, lire en ligne) : « Ainsi, en 1994 le prix Nobel de physique Georges Charpak appelait-il Jacques Benveniste Ă  ne pas s'obstiner Ă  dĂ©fendre sa dĂ©couverte [...] Mais un autre prix Nobel de physique, Brian Josephson, se dĂ©clarait Ă  la mĂȘme Ă©poque trĂšs favorable Ă  l'idĂ©e de la mĂ©moire de l'eau et accusait le milieu scientifique d'Ă©troitesse d'esprit. »
  32. (en) Robert L. Park (en), Superstition : Belief in the Age of Science, Princeton, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-13355-3, JSTOR j.ctt7pg32.12), p. 156 [lire en ligne] : « Josephson had publicly stated his belief that Benveniste was right ».
  33. (en) Stephen Pincock, « Jacques Benveniste », The Lancet, vol. 364, no 9446,‎ , article no P1660 (DOI 10.1016/S0140-6736(04)17339-X).
  34. Vincent Bontems et Yves Gingras, « De la science normale Ă  la science marginale : Analyse d'une bifurcation de trajectoire scientifique, le cas de la ThĂ©orie de la RelativitĂ© d'Échelle », Social Science Information (en), SAGE, vol. 46, no 4,‎ , p. 607–653 (645) (DOI 10.1177/0539018407082595).
  35. Hervé Morin, « Mort de Kary Mullis, prix Nobel de chimie 1993 », Le Monde, (consulté le ).
  36. Pierre Barthélémy, « Les négationnistes du sida repassent à l'attaque », Le Monde, (consulté le ).
  37. Jonathan Parienté, « Le professeur Montagnier et la « mémoire de l'eau » », Le Monde, (consulté le ).
  38. William Audureau, « Le coronavirus, fabriqué à partir du virus du sida ? La thÚse trÚs contestée du professeur Montagnier », Le Monde, (consulté le ).
  39. (en-US) Eric Boodman, « He's a Stanford professor and a Nobel laureate. Critics say he was dangerously misleading on Covid », sur Stat (en), (consultĂ© le ).
  40. (en-GB) Freddie Sayers, « Prof Michael Levitt: here's what I got wrong », sur UnHerd (en), (consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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