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Maamme

Maamme (/ˈmɑːmːe/), en suĂ©dois : VĂ„rt land (/ˈvoːrt ˈlɑnːd/), est l'hymne national de la Finlande. Le titre signifie « Notre pays » dans les deux langues. La musique a Ă©tĂ© composĂ©e par Fredrik Pacius et les paroles sont la premiĂšre et la derniĂšre strophe d'un poĂšme en suĂ©dois de Johan Ludvig Runeberg. La musique sert Ă©galement Ă  l'hymne national estonien, Mu isamaa, mu Ă”nn ja rÔÔm.

Maamme (fi)
Notre pays
Image illustrative de l’article Maamme
Maamme dans VÀnrikki Stoolin tarinat[2], l'adaptation en finnois des Contes de l'enseigne StÄl.

Hymne national de Drapeau de la Finlande Finlande
Autre(s) nom(s) VĂ„rt land (sv)
Notre pays
Paroles Johan Ludvig Runeberg
1848
Musique Fredrik Pacius
1848
Adopté en 1867
Fichier audio
Maamme (Instrumental)
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Historique

Le premier poÚme d'une épopée patriotique

C'est donc en suédois qu'à l'été de 1846 Runeberg a d'abord composé les paroles de cet hymne.

VÄrt land est le premier des trente-cinq poÚmes des Contes de l'enseigne StÄl, FÀnrik StÄls sÀgner en suédois[3] ; ces Contes sont une épopée lyrique, publiée en deux tomes, le premier en 1848 et le deuxiÚme en 1860, sur la perte de la Finlande par la SuÚde au profit de la Russie en 1809.

On dit que Runeberg aurait Ă©tĂ© poussĂ© Ă  Ă©crire « VĂ„rt land » par l’Appel, « SzĂłzat (en) », de MihĂĄly Vörösmarty, publiĂ© en 1836 et encore aujourd'hui hymne national officieux de la Hongrie.

Versions finnoises

On attribue souvent le texte en finnois Ă  la traduction de l'ensemble des Contes par Paavo Cajander (en) en 1889, mais c'est en fait une adaptation de 1867, faite par Julius Krohn, dont il s'agit.

Une nouvelle traduction finnoise des Contes par Juhani Lindholm (fi) a été publiée en 2007, comprenant une nouvelle version de Maamme[4], mais c'est toujours l'ancienne qui sert d'hymne national.

Contexte historique

Le socle de la statue de Runeberg dans le parc Esplanadi Ă  Helsinki, sculptĂ©e par son fils Walter (1838–1920), expose les strophes 1, 10 et 11 de « VĂ„rt land ».

L'hymne fut chanté pour la premiÚre fois en public en suédois le à Helsinki, lors de la « Journée de Flore » (Floradagen en suédois, Flooran pÀivÀ en finnois) dans le jardin de KumtÀhti.

Fredrik Cygnaeus, prĂ©sident de la Chorale universitaire (sv) (en suĂ©dois « Akademiska sĂ„ngföreningen ») de la ville, que Fredrik Pacius lui-mĂȘme avait crĂ©Ă©e en 1838, y avait fait le discours principal, concluant en levant son verre « À la Finlande ». À la fin, les centaines d'Ă©tudiants prĂ©sents entonnĂšrent joyeusement « VĂ„rt land » Ă  sa suite, sur l'air de Pacius, la premiĂšre adaptation musicale du poĂšme qui ait connu un vĂ©ritable succĂšs.

Pour l'occasion, l'association avait composé un drapeau, représentant un lion couronné de lauriers sur champ d'argent : on peut dire que ce fut le premier drapeau de la Finlande contemporaine.

Le statut de « Maamme » comme hymne national a souvent Ă©tĂ© contestĂ© en Finlande, jusqu'au Parlement, et Finlandia de Jean Sibelius proposĂ© Ă  la place, entre autres parce que les partis de droite vainqueurs de la guerre civile en 1918 avaient fait un usage politique des poĂšmes de Runeberg. Ainsi, une association nationaliste fĂ©minine fondĂ©e en 1919 s'Ă©tait donnĂ©e le nom de « Lotta SvĂ€rd »[5], celui d'un autre poĂšme[6] des Contes de l'enseigne StĂ„l – svĂ€rd veut dire « Ă©pĂ©e » en suĂ©dois, comme stĂ„l veut dire « acier » ; de mĂȘme, « Sotilaspoika », devenu entre les deux guerres le nom d'une association patriotique pour jeunes garçons, Ă©tait le nom finnois d'un autre poĂšme[7] des Contes, « Soldatgossen »[8] -- L'enfant soldat en suĂ©dois.

Chanson patriotique en SuĂšde

Comme, Ă  la diffĂ©rence de la version finnoise, la version en suĂ©dois de l'hymne ne comporte aucune rĂ©fĂ©rence expresse Ă  la Finlande, on le chante aussi en SuĂšde, dans les Ă©coles primaires et secondaires. Elle figurait par exemple dans le Psautier de l'École du dimanche de SuĂšde (Svensk söndagsskolsĂ„ngbok) de 1929, comme le Psaume no 283, sous la rubrique « XXIV, Maison et patrie » (XXIV. Hem och fosterland).

Cependant, l'hymne national de SuĂšde, quoique non officiel mais sur un thĂšme singuliĂšrement comparable, est Du gamla, du fria.

MĂ©lodie

Fredrik Pacius, qui a composĂ© en 1848 l'air de Maamme, Ă©tait un compositeur d'origine allemande : nĂ© Friedrich Pacius Ă  Hambourg le , il s'Ă©tait en 1834, aprĂšs de nombreuses annĂ©es passĂ©es comme violoniste Ă  Stockholm, installĂ© Ă  Helsinki, oĂč il Ă©tait devenu professeur de musique Ă  l'universitĂ© impĂ©riale Alexandre (aujourd'hui l'universitĂ© de Helsinki[9]).

On dit qu'il avait écrit cet air en un quart d'heure, et les musicologues y notent des réminiscences de la chanson à boire « Papst und Sultan »[10] (en allemand : « Pape et Sultan »). « Sotilaspoika », également composé en 1858 par Pacius à partir des Contes de l'enseigne StÄl, présente aussi des ressemblances avec « Papst und Sultan ».

Un air pour trois hymnes nationaux

Le succÚs de la mélodie de Pacius pour Maamme a dépassé les limites de la Finlande et de la SuÚde, et les Estoniens l'ont aussi choisie pour leur hymne national en 1920 puis, de nouveau, en 1990, sur un poÚme écrit en 1869 par Johann Voldemar Jannsen : Mu isamaa, mu Ônn ja rÔÔm (« Ma patrie, mon bonheur et ma joie »).

Les Lives aussi l'ont adoptĂ©e pour leur hymne national Min izāmƍ, min sindimƍ (« Ma patrie, mon pays natal »), Ă©crit par le poĂšte de Courlande Korli Stalte (en) (1870–1947) ; la Livonie, lieu du roman policier Un drame en Livonie de Jules Verne, n'est plus aujourd'hui qu'une rĂ©gion, au nord de la Lettonie. L'air se chante traditionnellement avec accompagnement d'orgue

Paroles

Paroles officielles

L'hymne national comporte officiellement la premiĂšre et la derniĂšre des onze strophes du poĂšme.

Maamme (Notre pays)
Paroles en finnois Traduction en français
PremiĂšre strophe

Oi maamme, Suomi, synnyinmaa!
Soi, sana kultainen!
Ei[11] laaksoa, ei kukkulaa,
ei vettÀ, rantaa rakkaampaa
kuin kotimaa tÀ'À[12] pohjoinen,
maa kallis isien.

Oh, notre pays, Finlande, pays natal !
RĂ©sonne, ĂŽ parole d'or !
Nulle vallée, nulle colline,
nulle eau, nulle rive, n'est plus aimée
que cette demeure dans le Nord,
cher pays de nos pĂšres.

OnziĂšme strophe

S'un[13] kukoistukses'[14] kuorestaan,
kerrankin puhkeaa.
Viel'[15] lempemme saa nousemaan,
s'un toivos'[16], riemus'[17] loistossaan.
Ja kerran laulus'[18], synnyinmaa,
korkeimman kaiun saa.

Ta floraison, de son bouton,
de nouveau va Ă©clore.
Notre amour fera ressurgir
ton espoir, ton triomphe dans leur splendeur.
Et un jour ton hymne, ĂŽ patrie,
au plus haut retentira.

Le poĂšme de Runeberg en entier

Le texte suĂ©dois d'origine ne se rĂ©fĂšre expressĂ©ment Ă  la Finlande que dans la strophe 4 : « Det finska folkets hjĂ€rta slog » (« Battait le cƓur du peuple finlandais »). Seule la strophe 10 pourrait contenir une autre allusion spĂ©cifique par l'intermĂ©diaire de son statut politique : « VĂ„r forntids land, vĂ„r framtids land » (« Notre pays d'hier, notre pays de demain », traduit par Krohn comme « s'a[19] muistojen, s'a toivon maa » c'est-Ă -dire : « toi, pays des souvenirs, toi pays de l'espoir »). Cette mĂȘme strophe 10 contient la fameuse pĂ©riphrase dĂ©signant la Finlande « pays des mille lacs » (tusen sjöars land / maa tuhatjĂ€rvinen), quoique la SuĂšde en comporte aussi pas mal.

Le texte intégral du poÚme est repris ci-dessous. La traduction du suédois au français est parue dans le recueil Le roi Fialar, Garnier frÚres, 1879. Elle est en prose et a été alignée typographiquement de façon à correspondre au mieux au texte suédois en vers.

VĂ„rt Land / Maamme (Notre pays)
Texte original suédois de Runeberg (1846) Adaptation finnoise de Krohn (1867) Traduction (du suédois) par Hippolyte Valmore (1879)
PremiĂšre strophe

VÄrt land, vÄrt land, vÄrt fosterland,
ljud högt, o dyra ord!
Ej lyfts en höjd mot himlens rand,
ej sÀnks en dal, ej sköljs en strand,
mer Àlskad Àn vÄr bygd i nord,
Àn vÄra fÀders jord!

Oi maamme, Suomi, synnyinmaa!
Soi, sana kultainen!
Ei laaksoa, ei kukkulaa,
ei vettÀ, rantaa rakkaampaa
kuin kotimaa tÀ'À pohjoinen,
maa kallis isien.

Patrie ! ĂŽ patrie ! notre pays natal !
Retentis bien haut, nom chéri !
Il n'est pas une cime dressée au bord du ciel,
pas une vallée profonde, pas une rive baignée par la mer
qui soit plus aimée que notre terre du Nord,
le pays de nos pĂšres.

Seconde strophe

VÄrt land Àr fattigt, skall sÄ bli,
för den, som guld begÀr.
En frÀmling far oss stolt förbi:
men detta landet[20] Àlska[21] vi,
För oss med moar, fjÀll och skÀr,
ett guldland dock det Àr.

On maamme köyhÀ, siksi jÀÀ,
jos kultaa kaivannet[22].
Sen vieras kyllÀ hylkÀjÀÀ,
mut'[23] meille kallein maa on tÀ'À[24],
sen salot, saaret, manteret,
ne meist'[25] on[26] kultaiset.

Notre pays est pauvre et sera toujours tel
pour qui demande de l'or.
L'Ă©tranger passera dĂ©daigneusement devant lui sans s'arrĂȘter ;
Mais nous l'aimons ainsi.
Avec ses landes, ses rochers, ses récifs,
c'est pour nous un pays d'or.

TroisiĂšme strophe

Vi Àlska[27] vÄra strömmars brus,
och vÄra bÀckars sprÄng.
Den mörka skogens dystra sus,
vÄr stjÀrnenatt, vÄrt sommarljus.
Allt, allt, vad hÀr som syn, som sÄng,
vÄrt hjÀrta rört[28] en gÄng.

Ovatpa meille rakkahat[29]
koskemme kuohuineen;
ikuisten honkain[30] huminat,
tÀht'yömme[31], kesÀt kirkkahat[32],
kaikk'[33] kuvineen ja lauluineen
mi[34] painui sydÀmeen.

Nous aimons le fracas de nos fleuves,
les bonds de nos torrents,
le murmure mĂ©lancolique de nos sombres forĂȘts,
nos nuits étoilées, nos clairs étés

tout, tout ce qui, chant ou image,
toucha une seule fois notre Ăąme.

QuatriĂšme strophe

HÀr striddes vÄra fÀders strid
med tanke, svÀrd och plog.
HÀr, hÀr, i klar som mulen tid.
Med lycka hÄrd, med lycka blid,
det finska folkets hjÀrta slog.
HÀr bars vad det fördrog.

TĂ€ss'[35] auroin, miekoin, miettehin[36]
isÀmme sotivat,
kun pÀivÀ piili pilvihin[37],
tai loisti onnen paistehin[38],
tÀss'[35] Suomen kansan vaikeimmat,
he vaivat kokivat.

Ici s'est battue la bataille de nos pĂšres,
avec l'épée, la charrue, la pensée.
Ici, dans les beaux jours comme aux temps orageux,
sous le sort rigoureux ou propice,
le cƓur du peuple finnois a palpitĂ© :
c'est ici qu'il a souffert toutes ses douleurs.

CinquiĂšme strophe

Vem tÀljde vÀl de striders tal,
Som detta folk bestod?
DÄ kriget röt frÄn dal till dal,
dÄ frosten kom med hungers kval.
Vem mÀtte allt dess spillda blod
och allt dess tÄlamod?

TĂ€'Ă€n[39] kansan taistelut ken[40] voi
ne kertoella, ken?
Kun sota laaksoissamme soi,
ja halla nÀlÀntuskan toi,
ken mittasi sen hurmehen[41]
ja kÀrsimykset sen?

Qui compterait les combats
que ce peuple a soutenus
quand de vallée en vallée rugissait la guerre,
qu'Ă  la guerre vinrent se joindre le froid et la faim ?
Qui pourra mesurer tant de sang répandu,
tant de patience dépensée ?

SixiĂšme strophe

Och det var hÀr det blodet flöt,
Ja, hÀr för oss det var,
Och det var hÀr sin fröjd det njöt,
Och det var hÀr sin suck det göt.
Det folk som vÄra bördor bar
LÄngt före vÄra dar.

TĂ€ss'[42] on sen veri virrannut
hyvÀksi meidÀnkin,
tÀss' iloaan on nauttinut
ja murheitansa huokaillut
se kansa, jolle muinaisin
kuormamme pantihin.

C'est ici que le sang de nos pĂšres
a coulé pour nous ;
ici que ce peuple,
qui longtemps avant nous porta notre fardeau,
jouit sa joie
et pleura ses sanglots.

SeptiĂšme strophe

HÀr Àr oss ljuvt, hÀr Àr oss gott,
HÀr Àr oss allt beskÀrt;
Hur ödet kastar Àn vÄr lott.
Ett land, ett fosterland vi fÄtt[43],
Vad finns pÄ jorden mera vÀrt
att hÄllas dyrt och kÀrt?

TÀÀll'[44] olo meill'[45] on verraton
ja kaikki suotuisaa,
vaikk'[46] onni mikÀ tulkohon[47],
maa, isÀnmaa se meillÀ on;
mi[48] maailmass'[49] on armaampaa
ja mikÀ kalliimpaa?

Il fait bon ici ; il fait doux ;
tout nous est donné.
Quel que soit le lot que nous réserve le sort,
nous avons un pays, une patrie ;
qu'y aurait-il pour nous sur la terre
de plus digne d'amour ?

HuitiĂšme strophe

Och hÀr, och hÀr Àr detta land,
vÄrt öga ser det hÀr;
vi kunna[50] strÀcka ut vÄr hand
och visa glatt pÄ sjö och strand
och sÀga: "se, det landet dÀr:
vÄrt fosterland det Àr."

Ja tÀssÀ, tÀss'[51] on tÀmÀ maa,
sen nÀkee silmÀmme;
me kÀttÀ voimme ojentaa
ja vettÀ, rantaa osoittaa
ja sanoa: "kas tuoss'[52] on se,
maa armas isÀimme."

LĂ , lĂ -bas encore, c'est notre pays ;
notre regard l'embrasse.
La main Ă©tendue,
montrant la mer et le rivage,
nous disons : « voyez ! toute cette terre,
c'est notre pays natal ! »

NeuviĂšme strophe

Och fördes vi att bo i glans
bland guldmoln i det blÄ;
och blev vÄrt liv en stjÀrnedans,
dÀr tÄr ej göts, dÀr suck ej fanns,
till detta arma land ÀndÄ
vÄr lÀngtan skulle stÄ.

Jos loistoon meitÀ saatettais'[53]
vaikk'[54] kultapilvihin[55],
mis'[56] itkien ei huoattais'[57],
vaan tÀrkein riemun sielu sais'[58],
o'is'[59] tÀhÀn köyhÀÀn kotihin[60]
halumme kuitenkin.

Et dussions-nous un jour vivre dans la splendeur,
au sein des nuages dorés,
notre vie fût-elle une dans d'étoiles,
dans ce ciel oĂč l'on ne connaĂźt ni pleurs ni sanglots,
notre désir s'élancerait encore
vers ce pauvre pays.

DixiĂšme strophe

O land, du tusen sjöars land,
dÀr sÄng och trohet byggt[61],
dÀr livets hav oss gett[62] en strand,
vÄr forntids land, vÄr framtids land.
Var för din fattigdom ej skyggt;
var fritt, var glatt, var tryggt.

Totuuden, runon kotimaa
maa tuhatjÀrvinen
miss'[63] elÀmÀmme suojan saa,
s'a[64] muistojen, s'a toivon maa,
ain'[65] ollos[66] onnes'[67], tyytyen,
vapaa ja iloinen.

Ô pays des milles lacs,
pays de la musique et de la fidélité,
oĂč l'ocĂ©an de la vie nous offre un port,
grĂące Ă  ton indigence
tu ne fus jamais inquiété ;
tu es resté libre, heureux, tranquille !

OnziĂšme strophe

Din blomning, sluten Àn i knopp,
skall mogna ur sitt tvÄng.
Se, ur vÄr kÀrlek skall gÄ opp
ditt ljus, din glans, din fröjd, ditt hopp;
och högre klinga skall en gÄng
vÄr fosterlÀndska sÄng.

S'un kukoistukses' kuorestaan,
kerrankin puhkeaa.
Viel' lempemme saa nousemaan,
s'un toivos', riemus' loistossaan.
Ja kerran laulus', synnyinmaa,
korkeimman kaiun saa.

Ton Ă©panouissement encore contenu dans le bouton
éclatera un jour, délivré de toute contrainte.
Vois ! Ta lumiĂšre, ton espoir, ta splendeur, ta joie
surgiront de notre tendresse,
et notre hymne filial
retentira alors plus haut que jamais !

Voir aussi

Liens internes

Fichiers audio externes

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Bibliographie

  • Contes et lĂ©gendes de Finlande, Lucie Thomas, Fernand Nathan, 1947. Cet ouvrage contient une traduction plus littĂ©raire du texte de l'hymne, mais Ă©galement une traduction de « Björneborgarnas marsch », la « Marche des habitants de Björneborg », autre poĂšme des Contes de l'enseigne StĂ„l, qui sert d'hymne prĂ©sidentiel[68], et que la TĂ©lĂ©vision d'Ă©tat finlandaise (YLE) joue chaque fois qu'un Finlandais gagne une mĂ©daille d'or aux Jeux olympiques[69].

Notes et références

  1. (fi) VÀnrikki Stoolin tarinat, l'adaptation en finnois des Contes de l'enseigne StÄl (Wikiaineisto, Wikisource en finnois).
  2. (fi) VÀnrikki Stoolin tarinat, l'adaptation en finnois des Contes de l'enseigne StÄl (Wikiaineisto, Wikisource en finnois).
  3. (sv) FÀnrik StÄls sÀgner, le texte suédois original des Contes de l'enseigne StÄl.
  4. (fi) Nouvelle version de « Maamme » par Juhani Lindholm (2007).
  5. (sv) Le poÚme « Lotta SvÀrd » en suédois.
  6. (fi) « Lotta SvÀrd » en finnois (Wikiaineisto, Wikisource en finnois).
  7. (fi) « Sotilaspoika », adaptation finnoise de « Soldatgossen » (Wikiaineisto, Wikisource en finnois).
  8. (sv) Le poÚme « Soldatgossen » (« L'enfant soldat ») en suédois.
  9. InstallĂ© Ă  Helsinki, Fredrik Pacius devait y demeurer Professeur de Musique et de facto chef d'orchestre jusqu'en 1867, exerçant de ce fait une forte influence sur la vie musicale de la ville par sa direction de chƓurs et d'orchestres, principalement constituĂ©s d'amateurs. Outre l'air de Maamme, ses Ɠuvres les plus connues sont Sylvian laulu (« La Chanson de Sylvie »), l'opĂ©ra Kung Karls Jakt (1852) (« La Chasse du Roi Charles »), en finnois Kaarle-kuninkaan metsĂ€stys et l'opĂ©ra fantastique en quatre actes Prinsessan av Cypern (« La Princesse de Chypre »), en finnois Kypron prinsessa, tous trois sur des textes de Zacharias Topelius On a appelĂ© Pacius « le pĂšre de la musique finlandaise » ; il est mort le et il a son buste, par Emil Wikström, dans le parc Kaisaniemi Ă  Helsinki.
  10. (de) « Papst und Sultan » en latin et en allemand.
  11. Le verbe négatif ole a subi ici une élision poétique.
  12. TÀ'À pour tÀmÀ - « ce, cette » ; les textes publiés à l'usage des gens cultivés ne marquent pas tous l'élision ; ici, elle est systématiquement marquée par une apostrophe, pour signaler les écarts par rapport à la langue qu'on enseigne aujourd'hui.
  13. S'un pour sinun - « ton, ta » (licence poétique).
  14. Kukoistukses' pour kukoistuksesi , - « ta floraison » (bùti sur le génitif singulier de kukoistus, qui est kukoistu-kse[-n] ; le finnois marque deux fois la possession : une fois dans le pronom génitif sinun, une autre dans la désinence -si possessive) ; encore une fois, nombre de versions publiées ne notent pas l'élision.
  15. Viel' pour vielÀ - « encore ».
  16. Toivos' pour toivosi - « ton espoir » (bùti sur toivo[-n], génitif singulier de toivo).
  17. Riemus' pour riemusi - « ton exultation » (bùti sur riemu[-n], génitif singulier de riemu).
  18. Laulus' pour laulusi - « ton chant » (bùti sur laulu[-n], génitif singulier de laulu).
  19. S'a pour sinĂ€ - « Ô toi » (licence poĂ©tique)
  20. Aujourd'hui on dirait en suédois : detta land ; la double détermination demeure en danois et en norvégien : dette landet .
  21. Älska, forme archaĂŻque : aujourd'hui on dirait Ă€lskar ; depuis, le suĂ©dois s'est dĂ©barrassĂ© d'une bonne partie des formes du pluriel des verbes.
  22. Jos
 kaivannet - « au cas oĂč tu voudrais
 » : c'est le mode potentiel, rare et poĂ©tique, du verbe kaivata, « convoiter », Ă  la 2e personne du singulier du prĂ©sent - cf. Wiktionary, Kaivata.
  23. Mut' pour mutta - « mais ».
  24. TÀ'À pour tÀmÀ - « ce, cette ».
  25. Meist' pour meistÀ - « d'aprÚs nous ».
  26. On - « est », Ă  la place de ovat - « sont » : licence poĂ©tique ; « c'est
 » se dirait se
 on et non pas ne
 on.
  27. Älska pour Ă€lskar ; cf. supra.
  28. Rört pour har rört - « a touché » (élision de licence poétique).
  29. Rakkahat : aujourd'hui on dirait rakkaat - « chers » (nominatif pluriel de rakas).
  30. Honkain, génitif pluriel rare et poétique de honka - « pin » ; on dit plutÎt honkien.
  31. TÀht'yömme pour tÀhtiyömme - « nos nuits étoilées ».
  32. Kirkkahat : aujourd'hui on écrirait kirkkaat - « lumineux ».
  33. Kaikk' pour kaikki - « tout »
  34. Mi pour mikÀ - « lequel », licence poétique ; exemple, mi hÀmÀryys sieluni ympÀr - « quelle obscurité autour de mon ùme » (Aleksis Kivi).
  35. TÀss' pour tÀssÀ - « ici », « c'est ici que ».
  36. Miettehin pour miettein - « par la pensĂ©e » : version ancienne de miete Ă  l’instructif - cas qui n'existe que sous la forme du pluriel et se construit donc, comme tous les pluriels finnois, sur le partitif pluriel (ici, miet-te-i[-tĂ€]). Dans la dĂ©clinaison finnoise l'instructif est un cas qui indique le moyen, mais il est passablement archaĂŻque et on le remplace par l’adessif (terminaison en -lla / -llĂ€) ou par une postposition comme kautta, ou encore par avulla (« Ă  l'aide de »), prĂ©cĂ©dĂ©s du gĂ©nitif ; auroin et miekoin sont aussi des instructifs, respectivement de aura - « la charrue » et de miekka - « l'Ă©pĂ©e », mais ceux-lĂ  sont rĂ©guliers.
  37. Pilvihin pour pilviin - « derriĂšre les nuages » ; dans ces cas-lĂ  le « h » du finnois, qui implique une aspiration assez forte, entre le « -h » anglais et le « -kh » russe, est devenu en un siĂšcle
 un « -h » français, marquĂ© par une interruption du son - ce que nous appelons Ă  tort « -h aspirĂ© », ou pas marquĂ© du tout. En linguistique du finnois l'interruption du son, qu'on appelle « occlusive glottale », n'est pas respectĂ©e, mais elle a existĂ© et en tant que consonne dĂ©sormais « fantĂŽme » elle a, comme toutes les consonnes, affaibli en permanence certaines des consonnes qui prĂ©cĂ©daient.
  38. Paistehin pour paistein - « de l'Ă©clat / des Ă©clats » (paiste Ă  l’instructif - complĂ©ment de moyen).
  39. TÀ'Àn pour tÀmÀn - « de ce ».
  40. Ken? pour kuka? - « qui ? » ; une flexion de ken qui n'est pas encore archaïque est le génitif, comme dans kenen vuoro? - « à qui le tour ? »
  41. Sen hurmehen pour sen hurmeen, « tout ce sang » (forme du génitif singulier de se hurme, expression poétique pour « ce sang », employé comme accusatif « perfectif », c'est-à-dire pour désigner « tout ce sang » et non pas seulement une partie de ce sang, qui se dirait sitÀ hurmetta).
  42. TÀss' pour tÀssÀ - « ici ».
  43. Vi fÄtt pour vi har fÄtt - « nous avons reçu » (licence poétique).
  44. TÀÀll' pour tÀÀllÀ - « ici ».
  45. Meill' pour meillÀ - « pour nous ».
  46. Vaikk' pour vaikka - « quoique ».
  47. Tulkohon - « qu'il vienne » ; aujourd'hui on dirait tulkoon.
  48. Mi pour mikÀ - « quel ? »
  49. Maailmass' pour maailmassa - « dans le monde ».
  50. Vi kunna - « nous pouvons » ; aujourd'hui on dirait vi kan (cf. supra).
  51. TÀss' pour tÀssÀ - « ici ».
  52. Tuoss' pour tuossa - « là-bas ».
  53. Saatettais' pour saatettaisi - « menait » (conditionnel passif de saattaa - « conduire, amener »).
  54. Vaikk' pour vaikka - « quoique ».
  55. Kultapilvihin pour kultapilviin - « dans des nuages d'or ».
  56. Mis' pour missĂ€ - « oĂč ».
  57. Ei huoattais' pour ei huuattaisi - « on ne crierait pas ».
  58. Sais' pour saisi - « recevrait ».
  59. O'is' pour olisi - « serait ».
  60. TĂ€hĂ€n
 kotihin - « dans cette
 demeure » : aujourd'hui, on Ă©crirait tĂ€hĂ€n kotiin.
  61. Byggt pour har byggt - ici : « ont fait leur nid » (licence poétique).
  62. Gett pour har gett - « a donné » (licence poétique).
  63. Miss' pour missĂ€ - « oĂč ».
  64. S'a pour sinĂ€ - « Ô toi ».
  65. Ain' pour aina - « toujours ».
  66. Ollos - « sois », optatif de olla - « ĂȘtre », archaĂŻque et poĂ©tique.
  67. Onnes' pour onnessa - « heureuse » (litt. « dans le bonheur » - onni).
  68. Cf. la page « The Pori March », sur le site de la Présidence de la République de Finlande.
  69. L'adaptation en finnois de Björneborgarnas marsch, sous le titre « Porilaisten marssi » est chantée ici avec affichage des paroles.
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