Le sevrage tabagique est l'arrĂȘt de la consommation de tabac, dans le but de s'affranchir de la dĂ©pendance induite. Bien que le sevrage du tabac puisse ĂȘtre spontanĂ©, il existe plusieurs aides, essentiellement destinĂ©es Ă arrĂȘter de fumer. Un tel sevrage reste souvent difficile, variable selon le degrĂ© de dĂ©pendance et de motivation. Le sevrage tabagique permet de rĂ©duire les effets du tabac sur la santĂ©.
Sommaire
- Ăvaluation de la dĂ©pendance
- ArrĂȘt brutal ou progressif
- ArrĂȘt spontanĂ©
- Prise en charge médicale
- Aides non médicamenteuses
- MĂ©dicaments
- Aides non conventionnelles
- Comparaison d'efficacité
- Santé publique et mesures collectives de lutte antitabac
- Conséquences du sevrage
- Recommandations et consensus
- Notes et références
- Voir aussi
Ăvaluation de la dĂ©pendance
L'Ă©valuation de la dĂ©pendance est un prĂ©alable souvent nĂ©cessaire avant d'entreprendre un arrĂȘt de la consommation de tabac. En effet, de celle-ci dĂ©pend le risque d'Ă©chec et le besoin de recourir Ă une aide thĂ©rapeutique. Cette dĂ©pendance peut par exemple ĂȘtre approchĂ©e par le test de Fagerström, qui consiste en un questionnaire sur les habitudes de consommation de tabac.
Chez un individu prĂ©sentant cette dĂ©pendance, le souhait de s'en affranchir est majoritaire. Ainsi en Grande-Bretagne 78 % des fumeurs aimeraient ĂȘtre non-fumeurs Ă l'horizon d'un an et 80 % ont fait une tentative au cours des 5 derniĂšres annĂ©es (et dĂ©jĂ 75 % dans la tranche des 16-25 ans)[1].
ArrĂȘt brutal ou progressif
Le sevrage tabagique peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© de maniĂšre immĂ©diate, ou progressivement par diminution du nombre de cigarettes journaliĂšres. Les deux stratĂ©gies semblent Ă©quivalentes en termes de rĂ©ussite[2],[3].
ArrĂȘt spontanĂ©
Chez la personne dĂ©pendante, fumer soulage pendant quelque temps un manque imperceptible, assimilĂ© subjectivement Ă une souffrance. La dĂ©marche classique d'arrĂȘt consiste Ă Ă©teindre une derniĂšre cigarette et Ă ĂȘtre suffisamment dĂ©terminĂ© et confiant pour ne plus jamais avaler Ă nouveau de la fumĂ©e. La probabilitĂ© de parvenir sans aide Ă s'abstenir de fumer durant un an ou plus avec cette mĂ©thode est estimĂ©e selon les sources entre 3 et 7 %[4],[5].
Prise en charge médicale
Selon une recommandation émise par la Haute Autorité de santé à l'intention des professionnels, une prise en charge médicale des patients fumeurs est toujours recommandée, surtout en cas de comorbidité ou risque de complications (hospitalisation, états dépressifs, grossesse, polytoxicomanie, antécédents ou traitement neuropsychiatrique, etc.)[6].
En France en 2008 étaient recensés 646 centres de consultation en tabacologie médicale, presque également répartis entre secteurs public (303) et privé (343). Il convient de prévoir 4 à 6 consultations réparties sur plusieurs mois.
Ces services puisent une partie de leur efficacité dans l'accompagnement par un tabacologue formé à la prise en charge de la composante psychologique de la dépendance. Elles sont le plus souvent accompagnées d'un traitement médicamenteux afin de réduire les envies de fumer et la sensation de manque pendant la période de sevrage. Il n'existe pas de remÚde connu pour la prévention de la récidive[7].
Compte tenu de la sensibilisation créée par les effets pharmacologiques du tabagisme, la décision de cesser définitivement de fumer est requise.
Aides non médicamenteuses
Thérapies comportementales et cognitives (TCC)
Ces thérapies, notamment l'entretien motivationnel, présentent l'avantage de permettre une validation scientifique objective[8],[9]. Elles améliorent les résultats du traitement médicamenteux de la prise en charge médicale, agissant notamment sur la dépendance sociale qui fonctionne par des conditionnements acquis[10].
C'est le traitement de premiĂšre intention pour la femme enceinte (ConfĂ©rence de consensus 1999). Elles peuvent ĂȘtre proposĂ©es Ă©galement sans apport mĂ©dicamenteux et, dans ce cas, ont les mĂȘmes rĂ©sultats que le traitement mĂ©dicamenteux mais sans aucun effet secondaire.
L'accent en France étant mis sur l'approche médicale en centre de tabacologie spécialisé, les TCC restent peu pratiquées pour le sevrage tabagique.
Assistance téléphonique
Initialement mis en place en Californie, en Australie et au Royaume-Uni dans les années 2000[11],[12], les centres d'assistance téléphoniques n'ont pas donné lieu en France à une évaluation médicale rigoureuse. Ces services sont peu développés en pratique : environ 4 000 appels à Tabac Info Service au mois de mai 2011 par exemple[13].
Aide en ligne
Internet a permis le dĂ©veloppement de groupes bĂ©nĂ©voles de soutien, modĂ©rĂ©s ou autogĂ©rĂ©s, comme des forums de discussion[14] ou sur des rĂ©seaux sociaux (Twitter, Facebook). DiffĂ©rents fabricants de produits pharmaceutiques proposent un accompagnement de soutien Ă la pharmacothĂ©rapie, parfois nommĂ© Ăducation thĂ©rapeutique.
Des logiciels d'aide Ă l'arrĂȘt sont disponibles sur internet[15],[16] ou sur ordinateur ou console de jeu. L'utilisation de ces logiciels peut ĂȘtre utile[17].
Mois sans tabac
Le mois sans tabac est un dispositif français, lancĂ© en 2016[18], destinĂ© Ă aider les fumeurs qui souhaitent entreprendre un sevrage. Ceux-ci sont encouragĂ©s Ă ne pas fumer pendant le mois de novembre. Les participants sont invitĂ©s Ă s'inscrire sur le site Tabac Info Service. Ils peuvent ensuite ĂȘtre aidĂ©s dans leur dĂ©marche par les autres participants et par des professionnels[19].
MĂ©dicaments
Substituts nicotiniques
Un timbre autocollant diffuse lentement la nicotine par la peau, ce qui maintient une titration en nicotine et réduit ou supprime les impressions de manque. Le traitement habituel dure huit semaines, avec diminution progressive du dosage. Le dosage initial est établi en fonction de l'évaluation de l'intensité de la dépendance tabagique et du résultat de la mesure du CO expiré.
Selon une mĂ©ta-analyse Cochrane, la prise de nicotine augmente de 50 Ă 70 % la probabilitĂ© dâarrĂȘter de fumer par rapport Ă lâabsence de traitement ou Ă un placebo le taux d'arrĂȘt Ă 12 mois en contexte clinique est de 13,7 %[20] ; d'autres Ă©tudes ont montrĂ© une efficacitĂ© plus rĂ©duite (sur 100 tentatives, 3 Ă 6 arrĂȘts confirmĂ©s Ă 12 mois)[21].
Il existe d'autres modes d'administration des substituts nicotiniques : gommes Ă mĂącher, inhalateurs, vaporisateurs, comprimĂ©s Ă sucer, comprimĂ©s sublinguaux, etc. Concernant l'arrĂȘt durable, ces diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s de nicotine n'ont pas une efficacitĂ© supĂ©rieure Ă celle des timbres transdermiques. Elles lui sont parfois associĂ©es, pour tenter d'augmenter le taux de succĂšs.
En France, les timbres transdermiques sont vendus en pharmacie, Ă©ventuellement sur ordonnance (la prescription est obligatoire pour les mineurs). Depuis le , lâAssurance maladie subventionne Ă hauteur de 50 ⏠par annĂ©e civile et par bĂ©nĂ©ficiaire l'achat de nicotine pharmaceutique â patch, gomme, pastille, etc. â prescrite par un professionnel de santĂ©. Le 31 mai 2011, la participation a Ă©tĂ© portĂ©e Ă 150 euros pour les femmes enceintes.
Au Canada, les timbres transdermiques sont également vendus en pharmacie. Délivrés dans un premier temps uniquement sur ordonnance, ils sont désormais en vente libre. Les compagnies d'assurances n'exigent plus l'ordonnance pour rembourser l'assuré.
Les moyens mĂ©dicaux de sevrage actuels ne dĂ©passent pas des taux rĂ©els de rĂ©ussite de 20 %, Ă 30 % â pour les Ă©tudes les plus optimistes â des fumeurs qui les utilisent. Les fumeurs qui tentent dâarrĂȘter de fumer spontanĂ©ment sont moins de 10 % Ă rester abstinents au-delĂ dâun an[22], tandis que ceux qui utilisent un placebo ou assimilĂ© sont 10 % Ă rester abstinents.
Bupropion
Le bupropione est autorisĂ© comme psychotrope antidĂ©presseur aux Ătats-Unis et l'on constata que lâun de ses effets secondaires Ă©tait de rĂ©duire lâenvie de fumer des patients sous traitement. Le produit inhibe la recapture de la noradrĂ©naline et de la dopamine, ce qui rĂ©duit chez un fumeur la sensation de soulagement du manque de nicotine lorsqu'il fume.
Ce mĂ©dicament amphĂ©taminique commercialisĂ© depuis 2001 par GlaxoSmithKline sous la marque Zyban permettrait un taux de sevrage confirmĂ© Ă 12 mois Ă compter du dĂ©but du traitement de 15 % (source Pfizer), correspondant Ă un taux d'arrĂȘt du tabac double de celui obtenu avec un traitement placebo[23]. Il est dĂ©livrĂ© sur ordonnance et nĂ©cessite un suivi mĂ©dical car il est accompagnĂ© d'effets secondaires et prĂ©sente une longue liste de contre-indications. Il fait l'objet d'un suivi de pharmacovigilance renforcĂ©.
Varénicline
CommercialisĂ©e en France depuis fĂ©vrier 2007 par Pfizer, la varĂ©nicline prĂ©sente une utilisation similaire au bupropion. Elle est commercialisĂ©e sous la marque Champix en Europe et Chantix aux Ătats-Unis. La varĂ©nicline n'est disponible que sur ordonnance.
La varĂ©nicline agit en rĂ©duisant l'intensitĂ© de l'envie de fumer ainsi que la sensation de manque : occupant les seuls rĂ©cepteurs nicotiniques alpha4bĂȘta2 dans le cerveau, elle rĂ©duit l'effet de la nicotine inhalĂ©e sur le systĂšme de rĂ©compense (c'est un agoniste partiel). Fumer perd ainsi grandement de son intĂ©rĂȘt.
Avec un accompagnement psychologique régulier et intensif comprenant un suivi hebdomadaire avec un thérapeute pendant les 3 premiers mois, dans une étude sur 1 000 personnes, la proportion de sevrage à 12 mois aprÚs un traitement de 12 semaines était de 22 %, contre 10 % avec le traitement placebo[24]. Une étude préalable réalisée à l'initiative du fabricant montrait, aprÚs 7 semaines de traitement chez 300 malades environ, un taux d'abstinence à 52 semaines de 14 % contre 4,0 % avec le placebo[25]. Ces résultats sont dépendants de la qualité de l'accompagnement et du suivi lors des tests.
La varénicline occasionne des « effets indésirables graves » et fait l'objet d'une surveillance renforcée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé[26]. De ce fait, elle ne faisait plus partie depuis mai 2011 de la liste des produits bénéficiant de la subvention forfaitaire de 50 euros en France. Elle est néanmoins à nouveau remboursée.
Autres traitements pharmacologiques
La cytisine est employĂ©e dans ce cadre depuis des dĂ©cennies dans certains pays[27], notamment en Europe de l'Est[28]. Elle semble plus efficace qu'un placebo et son intĂ©rĂȘt est d'autant plus important qu'il est bien moins cher que les autres solutions pharmacologiques disponibles[29].
Compte tenu de l'importance des enjeux sanitaires, de nombreux projets de recherche de produits d'aide au sevrage tabagique ou visant une réduction de la consommation sont en cours.
Une autre piste en cours d'essais cliniques vise Ă prĂ©venir la rĂ©cidive en faisant produire des anticorps empĂȘchant temporairement la nicotine d'irriguer le cerveau lors d'un Ă©cart Ă l'abstinence. Par analogie avec la prĂ©vention immunologique des maladies infectieuses et faute d'autre terme adaptĂ©, ces traitements sont actuellement nommĂ©s vaccins.
L'utilisation de la psilocybine est Ă l'Ă©tude[30].
Aides non conventionnelles
Cigarettes sans tabac
Les cigarettes sans tabac sont composées de plantes à fumer (tussilage, noisetier, sauge, etc.). Par rapport aux cigarettes conventionnelles, leur but est de permettre la reproduction de l'acte de fumer en évitant la consommation de nicotine. Leur vente en officine de pharmacie en France a été interdite en octobre 2006 : elles sont dorénavant en vente dans les bureaux de tabac.
Cigarette Ă©lectronique
Homéopathie
Selon ses partisans, le principe de l'homéopathie consisterait à « combattre le mal par le mal » en utilisant une substance active provoquant des symptÎmes similaires à ceux d'une intoxication au tabac, à doses infinitésimales voire inexistantes. Parmi les traitements suggérés, on peut trouver : Tabacum : tabac ; Nux vomica : noix vomique ; Anacardium orientale ; Gelsemium sempervirens : jasmin de Virginie ; Lobelia inflata : lobélie enflée, tabac indien ; Staphysagria : staphisaigre.
Le traitement est partiellement remboursĂ© par la sĂ©curitĂ© sociale. Cependant, lâefficacitĂ© de cette mĂ©thode comparĂ©e Ă un placebo n'a pas Ă©tĂ© montrĂ©e scientifiquement. Elle n'est pas recommandĂ©e par la Haute AutoritĂ© de santĂ© ni par lâAgence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des produits de santĂ©, qui l'a classĂ©e en 2003 parmi les thĂ©rapeutiques qui ont fait l'objet d'une Ă©valuation mais qui n'ont pas dĂ©montrĂ© leur efficacitĂ©[31],[32].
Hypnothérapie
L'hypnose a pour objectif d'agir sur des ressources inconscientes thĂ©oriques visant Ă l'arrĂȘt du tabagisme et au maintien de l'abstinence. Par exemple, le dĂ©roulement classique du psychiatre amĂ©ricain Herbert Spiegel comporte trois suggestions essentielles : la fumĂ©e de tabac est un poison ; le corps mĂ©rite d'ĂȘtre protĂ©gĂ© de la fumĂ©e ; il est possible et agrĂ©able de vivre sans fumer. Ce type de suggestion n'implique pas un rapport hiĂ©rarchique au thĂ©rapeute : le client est invitĂ© Ă participer Ă sa propre thĂ©rapie et Ă apprendre l'auto-hypnose. Une ou deux sĂ©ances suffisent gĂ©nĂ©ralement.
L'hypnothĂ©rapie ne fait pas partie des pratiques validĂ©es pour l'arrĂȘt du tabagisme, son efficacitĂ© n'ayant pas Ă©tĂ© mĂ©dicalement dĂ©montrĂ©e.
Acupuncture
L'acupuncture, fondĂ©e sur des principes traditionnels chinois, est parfois utilisĂ©e comme aide Ă l'arrĂȘt du tabagisme. D'autres procĂ©dĂ©s dĂ©rivĂ©s comprennent l'acupression, le laser et la stimulation Ă©lectrique.
L'examen d'essais en contexte expĂ©rimental n'a pas Ă©tabli que l'acupuncture ou les techniques connexes augmentaient significativement le taux de succĂšs Ă l'arrĂȘt du tabagisme par rapport Ă une acupuncture placebo (en positionnant les aiguilles dans des endroits autres que ceux rĂ©putĂ©s sensibles)[33]. L'acupuncture a Ă©tĂ© classĂ©e par l'AFSSAPS parmi les thĂ©rapeutiques non prouvĂ©es scientifiquement et non recommandĂ©es[32].
Auriculothérapie
L'auriculothĂ©rapie est une mĂ©thode thĂ©rapeutique d'origine française, dont les effets seraient dus Ă une action de type neurologique[34]. Elle consiste en la pose d'aiguilles en des points prĂ©cis de l'oreille. La stimulation de ces points entrainerait la disparition presque instantanĂ©e des sensations de manque, via des voies neurologiques dont lâexistence est discutĂ©e.
L'auriculothérapie a été classée par l'AFSSAPS parmi les thérapeutiques non prouvées scientifiquement et non recommandées[32].
BoĂźtiers programmables
La technique du boĂźtier programmable pour arrĂȘter de fumer date des annĂ©es 1970. En effet on rapporte que le dirigeant soviĂ©tique Leonid Brejnev, gros fumeur, aurait utilisĂ© un tel boĂźtier pour limiter sa propre consommation de cigarettes[35]. Les boĂźtiers programmables ont le plus souvent une taille lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă celle d'un paquet de cigarettes standard. Ils sont dotĂ©s d'un programmateur Ă©lectronique, de boutons d'utilisation et d'un clapet muni d'un systĂšme de verrouillage. L'utilisateur insĂšre ses cigarettes dans le boĂźtier et programme le nombre d'ouvertures qu'il souhaite sur une pĂ©riode donnĂ©e, ou encore la durĂ©e entre deux cigarettes. Certains boĂźtiers invitent le fumeur Ă sĂ©lectionner un programme prĂ©cis de rĂ©duction progressive. Les boĂźtiers programmables ont pour but d'agir sur le geste du fumeur ainsi que sa psychologie. Ils visent un sevrage progressif, tout en limitant le risque de rechute ou de dĂ©rapage.
Incitation financiĂšre
Une incitation financiĂšre peut amĂ©liorer l'efficacitĂ© d'une tentative d'arrĂȘt du tabagisme. Dans une expĂ©rimentation avec les salariĂ©s d'une grande entreprise, 15 % des fumeurs incitĂ©s financiĂšrement Ă la rĂ©ussite Ă©taient abstinents Ă 12 mois, Ă comparer Ă seulement 5 % des candidats non incitĂ©s financiĂšrement Ă l'arrĂȘt (les aides pharmaceutiques Ă©tant fournies gracieusement et Ă volontĂ© dans les deux cas)[36]. Il semble donc qu'une incitation financiĂšre augmente les chances de succĂšs, mĂȘme si dans l'absolu, ce rĂ©sultat reste modeste. C'est la raison pour laquelle l'expĂ©rimentation de subventionnement du rĂ©sultat en Ăcosse[37] a conduit le gouvernement Ă cesser cette politique jugĂ©e coĂ»teuse et faiblement efficace[38].
Comparaison d'efficacité
Un examen systĂ©matique publiĂ© dans l'European Journal of Cancer Prevention a montrĂ© que la thĂ©rapie comportementale de groupe Ă©tait la mĂ©thode d'arrĂȘt du tabagisme la plus efficace, suivie par le bupropion, les conseils intensifs d'un mĂ©decin, les substituts nicotiniques, l'assistance individuelle, l'assistance par tĂ©lĂ©phone, les conseils d'une infirmiĂšre et l'apprentissage autodidacte. L'Ă©tude n'a pas pris en compte la varĂ©nicline[39].
Concernant spécifiquement les différents traitements médicamenteux, il n'existe que peu de comparaisons directes entre eux. Elles concernent essentiellement le bupropion versus les dérivés nicotiniques et ne montrent pas de différences significatives entre ces deux options[40].
Santé publique et mesures collectives de lutte antitabac
Selon les pays, diffĂ©rentes mesures lĂ©gales peuvent ĂȘtre prises afin de favoriser l'arrĂȘt du tabac. Cela peut passer par exemple par une campagne de prĂ©vention, une restriction de publicitĂ©, une augmentation des taxes sur la vente ou une interdiction selon l'Ăąge, ou en fonction de la situation.