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Substitut nicotinique

Un substitut nicotinique (ou traitement nicotinique de substitution) est un produit mĂ©dicamenteux contenant de la nicotine et indiquĂ© dans le sevrage tabagique afin de faciliter l'arrĂȘt de la consommation de tabac. Il existe plusieurs formes galĂ©niques, d'absorption cutanĂ©e ou buccale, habituellement bien tolĂ©rĂ©es. Ce type de traitement est gĂ©nĂ©ralement conseillĂ© en association avec une prise en charge mĂ©dicale de soutien.

Timbre transdermique appliqué sur le bras gauche
Pastilles dans leur conditionnement

Généralités

Le substitut nicotinique a Ă©tĂ© inventĂ© dans les annĂ©es 1970 par Ove Fernö, un chimiste suĂ©dois persuadĂ© que la nicotine Ă©tait responsable de la dĂ©pendance au tabac et lui-mĂȘme fumeur[1]. Le substitut nicotinique (ou traitement nicotinique de substitution) a d’abord Ă©tĂ© utilisĂ© sous forme de gommes par les sous-mariniers de la marine suĂ©doise qui ne supportaient pas de ne pas pouvoir fumer dans les sous-marins[1] - [2], et il est apparu en France en 1984 sous forme de gommes avant d’ĂȘtre disponible en 1990 sous forme de patchs[2]. Le substitut nicotinique a Ă©tĂ© approuvĂ© pour la premiĂšre fois en Suisse en 1978[3].

Il existe cinq formes de substituts nicotiniques (patchs, gommes, comprimĂ©s Ă  sucer ou Ă  faire fondre, inhalateur, spray bucal)[4]. Il existe de nombreuses marques pour un mĂȘme produit.

En France, ce type de traitement est accessible en pharmacie sans ordonnance. Lorsqu'il est prescrit par un infirmier, un mĂ©decin (y compris un mĂ©decin du travail), un chirurgien-dentiste, une sage-femme ou un masseur-kinĂ©sithĂ©rapeute, il peut ĂȘtre pris en charge par l'assurance maladie comme n'importe quel mĂ©dicament[5].

Fonctionnement et indication

La nicotine Ă©tant le facteur essentiel de la dĂ©pendance au tabac, les substituts nicotiniques dispensent la nicotine en diminuant l'amplitude des variations de sa concentration sanguine (nicotinĂ©mie). Ceci permet de minimiser le syndrome de sevrage lors d'un arrĂȘt du tabagisme, au long cours avec les formes cutanĂ©es et Ă  court terme avec les formes orales. ConcrĂštement, un fumeur qui arrĂȘte de fumer peut utiliser la forme cutanĂ©e afin de diminuer le risque de survenue des signes de manque et la forme orale afin de soulager ponctuellement les signes de manque lorsqu'ils sont prĂ©sents.

Les substituts oraux comme les gommes Ă  mĂącher, par exemple, dĂ©livrent la nicotine par la mastication. La nicotine est libĂ©rĂ©e via la gomme puis est transportĂ©e par la salive et est absorbĂ©e par la muqueuse buccale. Elle se diffuse alors dans le sang avant d'atteindre le cerveau en 2 ou 3 minutes environ. L'effet de soulagement dĂ©bute approximativement au bout de 10 Ă  15 minutes de mastication et le maximum de nicotine est retrouvĂ© dans le sang en 30 Ă  60 minutes, le temps nĂ©cessaire Ă  la nicotinĂ©mie d'augmenter jusqu'Ă  atteindre un niveau d'environ 10 ng/ml de sang aprĂšs une prise unique de gomme Ă  la nicotine mais il reste tout de mĂȘme infĂ©rieur Ă  celui d'une cigarette qui dĂ©livre une quantitĂ© de 20 Ă  25 ng/ml de sang. Puis le niveau de nicotinĂ©mie stagne, il se stabilise pendant 90 minutes environ avant de baisser graduellement. L'envie de nicotine se fera alors ressentir en suivant la pharmacocinĂ©tique de la substance nicotinique libĂ©rĂ©e par le substitut et l'effet de soulagement persiste alors 1h Ă  2h mais cela dĂ©pendra du degrĂ© de dĂ©pendance de l'individu traitĂ©, de sa maniĂšre de mastiquer et du dosage choisit. Cette sensation de soulagement est dĂ©crite comme agrĂ©able par les utilisateurs avec une impression d'euphorie libĂ©ratoire, une impression d'avoir fumĂ©, d'avoir eu sa dose de nicotine, ce qui peut dans quelques cas entretenir une rĂ©elle dĂ©pendance au gommes Ă  la nicotine qui ne sera pas retrouvĂ©e dans les dispositifs transdermiques.Il faut savoir que les gommes ne dĂ©livrent en rĂ©alitĂ© que la moitiĂ© du dosage de nicotine qu'elle contiennent dans l'organisme. À chaque libĂ©ration de nicotine, par petites quantitĂ©s, un goĂ»t fort et piquant est ressenti et il convient donc d'Ă©viter d'avaler la salive car la nicotine ne sera pas efficace puisqu'elle sera dĂ©gradĂ©e dans le tube digestif par le foie. Les gommes dosĂ©es Ă  2 mg dĂ©livrent approximativement 1 mg de nicotine dans le sang et celles dosĂ©es Ă  4 mg en dĂ©livrent 2 mg.

L'indication de ce traitement est principalement fonction du niveau de dĂ©pendance, habituellement mesurĂ©e par le test de Fagerström. La version simplifiĂ©e de ce test Ă©value la quantitĂ© de tabac consommĂ©e quotidiennement et la prĂ©cocitĂ© de la premiĂšre consommation de la journĂ©e par rapport au rĂ©veil ; l'intensitĂ© de la dĂ©pendance augmentant avec ces deux valeurs. Plus la dĂ©pendance est estimĂ©e forte, plus l'indication est justifiĂ©e ; a contrario, si la dĂ©pendance est Ă©valuĂ©e faible, il n'est pas forcĂ©ment utile de suivre ce traitement. La posologie initiale peut ĂȘtre choisie en fonction du niveau de dĂ©pendance ou du seul niveau de consommation. Par la suite, la posologie est Ă  adapter secondairement en fonction des signes de sevrage et de surdosage.

Efficacité et tolérance

Dans le cadre du sevrage tabagique, les substituts nicotiniques sont plus efficaces qu'un traitement placebo[6]. Ils permettent une augmentation relative du taux d'abstinence à six mois de 50 à 70 % comparativement au placebo[7], ce qui correspond théoriquement à une augmentation absolue de 2 à 3 %[6].

D’aprĂšs un rapport de l’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des produits de santĂ© en date de mai 2003 : « Dans la plupart des Ă©tudes, les substituts nicotiniques permettent de doubler le taux d’abstinence tabagique Ă  6 mois par rapport au placebo. À un an, 18 % des fumeurs ayant Ă©tĂ© traitĂ© par des substituts nicotiniques sont abstinents contre 10 % dans le groupe placebo »[8].

Selon un rapport de 2004 du Centre fĂ©dĂ©ral de l’expertise des soins de santĂ© de Belgique[9] « Se rĂ©fĂ©rant Ă  la plus longue pĂ©riode de suivi disponible, 17 % des fumeurs recrutĂ©s pour se voir administrer un TNS (traitement nicotinique de substitution) avaient effectivement renoncĂ© au tabac, contre 10 % dans le groupe de contrĂŽle (par placebo). Il faut 14 fumeurs motivĂ©s traitĂ©s par TNS pour obtenir un abstinent supplĂ©mentaire (NNT de 14). Il n'existe aucune diffĂ©rence significative entre les 5 formes de TNS. »

Il serait souhaitable d'associer au traitement nicotinique un accompagnement par un professionnel de la santĂ©[6], ce que conteste une mĂ©ta-analyse de 2018 de la Cochrane Database of Systematic Reviews d’aprĂšs laquelle le suivi par un professionnel de santĂ© n’aurait qu’une faible incidence[10] - [11]. La combinaison des deux formes d'administration serait plus efficace qu'une seule[6]. Un traitement par timbre pour une durĂ©e supĂ©rieure Ă  8 semaines ne semble pas apporter plus de bĂ©nĂ©fice[6].

D’aprĂšs une Ă©tude du Center for Global Tobacco Control (USA) datant de 2011[12], entre un fumeur sur trois et un fumeur sur quatre[13] rechuterait aprĂšs la rĂ©ussite (aprĂšs 6 semaines et aprĂšs 6 mois d’abstinence) d’un traitement nicotinique, sans diffĂ©rence notable de taux de rechute avec les fumeurs qui n’ont pris aucun traitement. L’absence de l’association d’un suivi psychologique au traitement nicotinique donnerait des rĂ©sultats de rechute avant rĂ©ussite (abstinence supĂ©rieure Ă  six semaines et infĂ©rieure Ă  6 mois) du sevrage lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©s (52 %) par rapport aux fumeurs qui ont utilisĂ© un traitement nicotinique avec l’assistance d’un professionnel de santĂ© (30 %) et ceux qui n’ont pas utilisĂ© de traitement nicotinique du tout (22 %)[13] - [12]. Cette Ă©tude aboutit Ă  la conclusion similaire de celle de la Haute autoritĂ© de santĂ© (HAS) française[6] qu'un traitement nicotinique supĂ©rieur Ă  7 semaines n'apporterait aucun bĂ©nĂ©fice supplĂ©mentaire[12]. Elle Ă©tablit Ă©galement qu'un traitement nicotinique de substitution sans aide d'un professionnel de santĂ© aurait un effet beaucoup moindre sur les personnes en grande dĂ©pendance, qui seraient deux fois plus Ă  Ă©chouer et rechuter par rapport Ă  ceux qui n’ont pas utilisĂ© de traitement nicotinique[14] et plus nombreux que ceux qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une aide professionnelle, quelle que soit la durĂ©e du traitement nicotinique[15] - [12].

Les rĂ©sultats obtenus varient selon les Ă©tudes[11], certaines ne vont pas dans le sens de celle du Center for Global Tobacco Control, ainsi, l’Agence canadienne des mĂ©dicaments et des technologies de la santĂ© citĂ©e par le National Center for Biotechnology Information (USA) indique dans une mĂ©ta-analyse de 2014 « Bien qu'environ 70 % des fumeurs envisagent de cesser de fumer et que plus de 40 % dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ  essayĂ© de cesser de fumer, le taux de succĂšs Ă  long terme de toute tentative de cesser de fumer sans aide est faible, 3 Ă  7 % seulement des fumeurs tentant de le faire restent abstinents un an plus tard. Avec un traitement optimal, les taux (rĂ©els) d'abandon (du tabagisme) d'un an aprĂšs une tentative d'arrĂȘt peuvent dĂ©passer 30 % »[16]. La conclusion de cette mĂ©ta-analyse[16] prĂ©cise que « Cependant, les rĂ©sultats rapportĂ©s dans cette revue doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence en raison des limites mĂ©thodologiques potentielles et de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© clinique du corpus de preuves[17]. »

Selon la mĂ©ta-analyse de 2018 de la Cochrane Database of Systematic Reviews[11] , « Il existe des preuves de haute qualitĂ© que le traitement nicotinique de substitution (TNS) augmente le taux de dĂ©missions (au tabagisme) Ă  six mois ou plus chez les adultes motivĂ©s Ă  cesser de fumer. Nous considĂ©rons que des recherches supplĂ©mentaires sont trĂšs peu susceptibles de changer notre confiance dans l'effet du TNS dans cette population. [...] Toutes les formes disponibles dans le commerce de traitements nicotiniques de substitution (TNS), Ă  savoir la gomme, timbre transdermique, spray nasal, inhalateur, spray buccal, pastilles et comprimĂ©s sublinguaux, sont efficaces dans le cadre d'une stratĂ©gie visant Ă  promouvoir le sevrage tabagique. Ils augmentent (augmentation relative par rapport au groupe de contrĂŽle par placebo) approximativement le taux Ă  long terme d’abandon du tabagisme de 50 % Ă  60 % peu importe le cadre (thĂ©rapeutique). Ces conclusions sont applicables aux fumeurs qui sont motivĂ©s Ă  cesser de fumer. Il y a peu de preuves sur le rĂŽle des TNS pour les personnes qui fument moins de 10 Ă  15 cigarettes par jour[18]. »

Comparativement aux autres traitements médicamenteux, le bupropion et la varénicline, les substituts nicotiniques ont une efficacité équivalente mais disposent d'une meilleure tolérance. Ils ne présentent pas non plus les effets du tabac sur la santé à long terme (en particulier le risque de cancer). Les effets indésirables sont liés à la nicotine et sont le plus souvent modérés et sans gravité, les plus fréquents étant : céphalée, dysgueusie, hoquet, nausée, dyspepsie, douleur et paresthésie buccale, stomatite, hypersécrétion salivaire, brûlure des lÚvres, sécheresse de la bouche et de la gorge, intolérance cutanée[6]. Ces effets sont réversibles et régressent rapidement aprÚs retrait du dispositif[6].

Précautions d'emploi

Ils doivent ĂȘtre thĂ©oriquement Ă©vitĂ©s Ă  la pĂ©riode aiguĂ« aprĂšs un accident cardiaque, mais la poursuite du tabac serait Ă©galement plus nocif et l'emploi des substituts nicotiniques peut ĂȘtre donc proposĂ©s sous surveillance mĂ©dicale[19].

Chez la femme enceinte ou allaitant, le mĂȘme type de raisonnement peut ĂȘtre invoquĂ©. En pratique, il s'agit de la seule technique d'arrĂȘt du tabac testĂ© chez cette population, sans effet dĂ©lĂ©tĂšre Ă©vident sur l'embryon[20].

Divers

Les substituts nicotiniques font partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)[21].

Notes et références

  1. (en) Todd C. Frankel, « The mysterious nicotine lozenge that ex-smokers are hoarding », The Washington Post, .
  2. Julien Van Caeyseele, « Soixante ans de lutte contre le tabac », L'Express, .
  3. (en) Sa’ed H. Zyoud, « Estimates of global research productivity in using nicotine replacement therapy for tobacco cessation: a bibliometric study », National Center for Biotechnology Information (NCBI),‎ (lire en ligne) :
    « Les articles en provenance de SuĂšde ont obtenu un indice h Ă©levĂ©. Ce succĂšs est dĂ» au fait que la SuĂšde a mis au point les premiers traitements efficaces de la dĂ©pendance au tabac. La gomme Ă  mĂącher Ă  la nicotine (Nicorette) a Ă©tĂ© la premiĂšre prĂ©paration thĂ©rapeutique aidant Ă  arrĂȘter de fumer dĂ©veloppĂ©e par Ove Fernö de la sociĂ©tĂ© pharmaceutique Leo en SuĂšde et approuvĂ©e pour la premiĂšre fois en Suisse en 1978, Ă  l’initiative des collĂšgues de Fernö, Stefan Lichtneckert et Claes Lundgren. Ă  l'Institut de physiologie de l'UniversitĂ© de Lund en SuĂšde en 1967. »
    Texte original : « Articles from Sweden amassed high h-index. This achievement is due to the fact that Sweden developed the first effective therapies for tobacco dependence. Nicotine chewing gum (i.e. Nicorette) was the first therapeutic preparation aiding in smoking cessation which was developed by Ove Fernö at Leo pharmaceutical company in Sweden and was first approved in Switzerland in 1978, following an idea from Fernö’s colleagues, Stefan Lichtneckert and Claes Lundgren, at the Physiological Institute of Lund University in Sweden in 1967. »
  4. Dr_Sonia_Mérigeaud,_médecin_addictologue2018">Nathalie Legendre, infirmiÚre tabacologue et Dr Sonia Mérigeaud, médecin addictologue, « Faisons le point sur les substituts nicotiniques ! », sur CHU de Montpellier, .
  5. « ArrĂȘt du tabac : quelle prise en charge pour les substituts nicotiniques ? », sur ameli.fr, .
  6. Haute autoritĂ© de santĂ©, ArrĂȘt de la consommation de tabac : du dĂ©pistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours, 2014
  7. 23 janvier 2008, Cochrane Database Syst Rev., Nicotine replacement therapy for smoking cessation
  8. Les stratĂ©gies thĂ©rapeutiques mĂ©dicamenteuses et non-mĂ©dicamenteuses de l’aide Ă  l’arrĂȘt du tabac, Argumentaire, mai 2003
  9. Van den Bruel A., Cleemput I., Van Linden A., Schoefs D., Ramaekers D., Bonneux L. EfficacitĂ© et rentabilitĂ© des thĂ©rapies de sevrage tabagique. Bruxelles : Centre FĂ©dĂ©ral d’Expertise des Soins de SantĂ© (KCE) ; 2004 Juillet. KCE Reports vol. 1B. Ref. PF04-26.02B.
  10. « L'efficacitĂ© relative (c’est-Ă -dire par rapport au groupe de contrĂŽle par placebo) des traitements nicotiniques de substitution (TNS) semble ĂȘtre en grande partie indĂ©pendante de l'intensitĂ© du soutien supplĂ©mentaire apportĂ© Ă  l'individu. La mise Ă  disposition de plusieurs niveaux de soutien intenses, bien que bĂ©nĂ©fique pour faciliter la probabilitĂ© de cesser de fumer, n'est pas indispensable au succĂšs du TNS. ».
    Texte original : « The relative effectiveness of NRT appears to be largely independent of the intensity of additional support provided to the individual. Provision of more intense levels of support, although beneficial in facilitating the likelihood of quitting, is not essential to the success of NRT. »
  11. Cochrane Database Syst Rev., 31 mai 2018, Nicotine replacement therapy versus control for smoking cessation.
  12. A prospective cohort study challenging the effectiveness of population-based medical intervention for smoking cessation, Hillel R Alpert, Gregory N Connolly, Lois Biener
  13. « Frequencies and duration of use of NRT to quit at waves 1 and 2 are shown in table 1. About one in five recent quitters at wave 1 (22.6%) and at wave 2 (20.4%) reported having used a nicotine replacement product in their quit attempts. However, only 7.5% of recent quitters (33.2% the NRT users) had used it for >6 weeks at wave 1 and 13.3% of recent quitters (34.8% of NRT users) had used it for >6 weeks at wave 2 (table 1). Results of contingency table analyses found that the only significant predictor of relapse among recent quitters from the first to the second wave interview was the duration of abstinence at wave 1: those who reported having been abstinent for <6 months were more than twice as likely to relapse than those who had been abstinent for >6 months (35% vs 17%, p<0.001) (table 2). Relapse among recent quitters from the second to the third wave interview was significantly higher among persons who had used NRT for any length of time without professional help (52%) compared with those who had used NRT for any length of time with professional help (30%) or persons who did not use NRT at all (22%) (p1⁄40.015) (table 2). [...] A total of 787 surveyed adults reported having quit smoking within the 2 years prior to the wave 1 interview (‘recent quitters’). Of these, 480 (61.0%) completed the second wave interview. One-fourth (25.2%) of these reported to have relapsed to smoking by the second wave interview. A total of 364 adults who completed the second wave interview reported having recently quit smoking. Three-fourths (78.2%) of those who completed the second wave interview also completed the third wave interview (n1⁄4285), and 27.4% of these reported having relapsed to smoking by the third wave interview. Contingency table analyses comparing the characteristics of responders to wave 2 were more likely to be Hispanic than responders to wave 1, but not otherwise different with or without professional help, level of dependence, length of abstinence, household smoking policy, smoking status of spouse, gender, age, education level, race, marital status or income. Responders to wave 3 were more ikely than responders to wave 2 to be older but were not otherwise different with respect to the remaining features. » + voir les tableaux
  14. The present study, however, finds that heavily dependent smokers who used NRT without also receiving professional help were twice as like to relapse compared with those who did not use NRT. This may indicate that some heavily dependent smokers perceive NRT as a sort of ‘magic’ pill, and upon realising it is not, they find themselves without support in their quitting efforts, doomed to failure. Such an iatrogenic effect would represent an example of the dangers that Chapman and other observers maintain could result from today’s medicalisation and commodification of smoking cessation.
  15. « Results: About one-fourth of recent quitters at each wave reported to have relapsed by the subsequent interview. Odds of relapse were unaffected by use of NRT for > 6 weeks either with (p = 0.117) or without (p = 0.159) professional counselling and were highestamong prior heavily dependent persons who reported NRT use for any length of time without professional counselling (OR 2.68). »
    Traduction : « Résultats : Environ un quart des récents abstinents de chaque vague ont rapporté avoir rechuté lors d'interview suivant. Les probabilités d'une rechute sont inchangées pour l'usage de substitut nicotiniques pour plus de 6 mois avec (p = 0,117) ou sans(p = 0,159) traitement psychologique et était plus élevées pour les personnes en grande dépendance qui ont rapporté que l'usage de substitut nicotinique de n'importe quelle durée sans conseil professionnel (OR 2,68) »
  16. Nicotine Replacement Therapy for Smoking Cessation or Reduction: A Review of the Clinical Evidence
  17. Conclusions and implications for decision or policy making
  18. « There is high-quality evidence that nicotine replacement therapy increases quit rates at six months or longer in adults motivated to quit. We consider that further research is highly unlikely to change our confidence in the effect of NRT in this population. [...] All of the commercially available forms of nicotine replacement therapy (NRT), i.e. gum, transdermal patch, nasal spray, inhalator, oral spray, lozenge and sublingual tablet, are effective as part of a strategy to promote smoking cessation. They increase the rate of long-term quitting by approximately 50% to 60%, regardless of setting. These conclusions apply to smokers who are motivated to quit. There is little evidence about the role of NRT for individuals smoking fewer than 10 to 15 cigarettes a day. »
  19. Hartmann-Boyce J, Aveyard P, Drugs for smoking cessation, BMJ, 2016;352:i571
  20. Coleman T, Chamberlain C, Davey MA, Cooper SE, Leonardi-Bee J, Pharmacological interventions for promoting smoking cessation during pregnancy, Cochrane Database Syst Rev, 2012;9:CD010078.22972148
  21. (en) WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013

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