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LĂ©on Mathot

Léon Désiré Joseph Mathot, né le à Roubaix et mort le à Paris, est un acteur et réalisateur français[1].

LĂ©on Mathot
Description de cette image, également commentée ci-après
Léon Mathot (centre) dans le film Le Comte de Monte-Cristo (Edmond Dantès) et Nelly Cormon (Mercédès).
Nom de naissance Léon Désiré Joseph Mathot
Naissance
Roubaix
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès
Paris
Profession Acteur, réalisateur

Il a joué le rôle d’Edmond Dantès dans le film Le Comte de Monte-Cristo, réalisé par Henri Pouctal en 1918. Il a également joué dans Cœur fidèle de Jean Epstein en 1923.

Biographie

Léon Mathot naît le à Roubaix[2]

Après avoir passé sa jeunesse à Liège et suivi les cours du Conservatoire, Léon Mathot fait ses débuts sur les planches à Lyon, puis joue à Bruxelles et à Paris. Grâce à son ami Lucien Nonguet qui tournait des scènes burlesques pour Pathé, il vient au cinéma en 1907 pour jouer des rôles de figuration, puis des rôles plus importants avec Henri Andréani. Pendant la guerre, Léon Mathot passe au Film d'art, et y travaille sous la direction du jeune Abel Gance. Sa collaboration avec Henri Pouctal commence avec Volonté et culmine, en 1917, avec le Comte de Monte-Cristo qui lui apporte la célébrité. La renommée de l'acteur ne fait que grandir dans les années 1920 et fait de lui une des vedettes les plus populaires du cinéma muet, avec des films tels que L'Ami Fritz (1920), L'Empereur des Pauvres (1922), Cœur Fidèle (1923), L’Auberge Rouge (1923), Mon Oncle Benjamin (1923), Le Mirage de Paris (1925), Le Puits de Jacob (1926), Yasmina (1927), Le Mystère de la Villa Rose (1929), La Maison de la flèche (1930). Dans deux films la comédienne Madeleine Erickson est sa partenaire, dans Mon oncle Benjamin (1923) et dans Le mirage de Paris (1925).

Sentant son étoile décliner, il passe derrière la caméra en 1928, d'abord en collaboration avec André Liabel, tout en continuant à jouer, puis devient réalisateur à part entière à partir de 1930. Il ne fera plus que deux apparitions à l'écran, dans Passeport 13 444 qu'il dirige lui-même (1931) et dans Deuxième Bureau contre Kommandantur (1939) de René Jayet et Robert Bibal, son ultime rôle de comédien. Il tourne d'abord des films de commande, sans autre ambition que celle de divertir : plusieurs véhicules pour le chanteur comique Georges Milton (La Bande à Bouboule, Bouboule 1er Roi des Nègres, Embrassez-moi, Nu comme un Ver, Le Comte Obligado) et l'adaptation d’une opérette pour Dranem (La Mascotte). Puis, il se met au cinéma d'espionnage à une époque où ce genre n'était guère en faveur, en réalisant deux des quatre aventures du « Capitaine Benoît » d'après « Ceux du SR » de Charles-Robert Dumas (Les Loups entre eux et L'Homme à abattre).

Insensiblement, il change alors de style, adapte le Chéri-Bibi de Gaston Leroux (incarné par Pierre Fresnay), qui sera considéré comme l'un de ses meilleurs films. En 1938, il signe Le Révolté, d'après un roman de Maurice Larrouy, adapté et dialogué par un jeune scénariste nommé Clouzot, film qui marque l'un des premiers rôles d'importance de René Dary (Mathot dirigera à nouveau le même acteur quatre ans plus tard dans Forte Tête). Puis, après un bref retour à la comédie (Le Bois Sacré avec Victor Boucher et André Lefaur, d'après la pièce de Flers et Caillavet), il réalise Rappel Immédiat avec Erich von Stroheim et Mireille Balin, nouveau film d'espionnage très remarqué. Il s'était essayé au mélodrame exotique en 1937 avec Aloha, le chant des îles, et s'intéresse aux peuples nomades en 1941 avec Cartacalha, reine des gitans, qui consacrera la carrière de Viviane Romance.

La critique appréciera également son adaptation d'Alphonse Daudet, Fromont jeune et Risler aîné. Après la guerre, il alterne des productions mélodramatiques (La Route du Bagne), des fictions policières (Le Dolmen Tragique) et des films d’aventures (La Dernière Chevauchée), et se distingue en tournant une pseudo biographie de Marcel Cerdan jouée par le boxeur en personne (L'Homme aux Mains d'argile). Après avoir supervisé La Rue sans Loi, inspiré des dessins de Dubout et signé Marcel Gibaud, il termine sa carrière par un bref retour à la comédie (Mon Gosse de Père, avec Maurice Teynac, Jean Tissier et Armand Bernard). Il est nommé vice-président (1938-1959) puis président de la Cinémathèque française (1959-1967), et président de l'Union Européenne des Techniciens du Film et de la Télévision.

Léon Mathot meurt le au sein de l'hôpital Tenon dans le 20e arrondissement de Paris[3], et est inhumé au cimetière ancien d'Asnières-sur-Seine[4].

Filmographie

Comme acteur

Comme réalisateur

Notes et références

Liens externes

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