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Lycée Gabriel-Guist'hau

Le lycée Gabriel-Guist'hau, appelé en général lycée Guist'hau est un établissement français d'enseignement secondaire (général) et supérieur situé à Nantes (Loire-Atlantique), à la limite du quartier du Centre-ville. Nommé en honneur de Gabriel Guist'hau, il dépend administrativement de la région Pays de la Loire et de l'académie de Nantes. L'établissement accueille des CPGE littéraires (Khâgnes A/L, B/L, et LSH) et une classe préparatoire Ciné-Sup, unique en France, préparant aux concours d'entrée aux grandes écoles du cinéma[1].

Lycée Gabriel-Guist'hau
Description de cette image, également commentée ci-après
Entrée du lycée Gabriel-Guist'hau à l'angle des rues Bonne-Louise (à gauche) Marie-Anne-du-Boccage (à droite).
Histoire et statut
Fondation 1882
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Administration
Académie Nantes
Proviseur Franck Antraccoli
Études
Population scolaire 380 élèves au collège
980 élèves au lycée
275 élèves dans le supérieur (2008)
Formation Collège
Lycée général (S, ES et L)
CPGE littéraires
Ciné-Sup
Langues anglais, allemand, espagnol, italien, russe, latin, grec ancien.
CoordonnĂ©es 47° 12′ 57″ nord, 1° 34′ 07″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Lycée Gabriel-Guist'hau
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Lycée Gabriel-Guist'hau

Localisation

L'établissement est situé au no 3 rue Marie-Anne-du-Boccage (artère qui marque la limite quartiers du centre-ville et celui Hauts-Pavés - Saint-Félix), près du boulevard Gabriel Guist'hau et de la place Delorme, à proximité des lycées Vial (public) et Chavagnes (privé). Le quartier dans lequel il se trouve est aisé comme en témoignent les immeubles cossus donnant sur les rues environnantes.

Les locaux du collège se trouvent dans un bâtiment annexe situé à proximité, rue Sévigné.

Origine du nom

Le nom de l'établissement lui fut attribué en 1932, en hommage à Gabriel Guist'hau, ancien député-maire de Nantes, plusieurs fois ministre (notamment de l'Instruction publique) décédé quelque temps auparavant, et qui a été l'initiateur de la construction des bâtiments du lycée dans leur forme actuelle. Un compte-rendu de délibération du Conseil municipal, en novembre 1930, dit : « Il nous a semblé que le nom de son rénovateur pourrait être inscrit sur le fronton, hommage public et mérité au grand maire Guist'hau avant d'être appelé au gouvernement. L'association des anciennes élèves, le conseil d'administration du lycée, ont déjà pris des dispositions dans ce sens. Si accord, la délibération sera soumise à l'approbation du gouvernement (séance du 8 décembre 1930). ». À l'occasion des cérémonies du cinquantenaire du lycée - les 23 et 24 avril 1932 - l'éloge de Gabriel Guist'hau est prononcé ; Léopold Cassegrain, maire de Nantes, dit sa satisfaction de voir le nom de l'ancien ministre associé à l'établissement, puis « le drapeau tricolore qui, jusqu'ici, voilait la plaque représentant G. Guist'hau, tombe et le lycée de jeunes filles prend officiellement le nom de lycée Gabriel Guist'hau. ».

Le nom de Gabriel Guist'hau a été préféré à celui d'Élisa Bordillon, première directrice de l'établissement en 1882[2].

Historique

Les débuts

L'établissement, créé en application de la loi Camille Sée de 1880, est un des tout premiers lycées de jeunes filles de France. Jusqu'en 1881, les lycées étaient alors réservés aux garçons et cette loi permit donc s'instituer un enseignement secondaire pour les filles, avec un programme spécifique. Les Républicains souhaitent en effet soustraire les femmes à l'influence cléricale. Certains veulent aller vite comme l'inspecteur d'académie de Loire-Inférieure ou le maire de Nantes Georges-Évariste Colombel. Alors que la lettre ministérielle précisant les conditions d'ouverture paraît en , le lycée de jeunes filles de Nantes ouvre en , avant même la signature d'un traité constitutif entre la Ville et le Ministère en [2].

Pour accueillir les élèves, la municipalité a acheté deux maisons bourgeoises rue Harouys ; Élisa Bordillon, la première directrice, accueille 100 élèves lors de la première rentrée. Elles sont 120 en , 200 en 1886 et 500 en 1907[2]. Ce sont surtout des enfants de la bourgeoisie, comme dans tous les lycées de l'époque.

Le succès nécessite un agrandissement, ce qui se traduit par un déménagement à l'ancien emplacement de l'externat des Enfants-Nantais situé rue Bonne-Louise récupéré par la municipalité. Les bâtiments existants sont rasés et remplacés par un nouvel édifice à structure de béton dû à l'architecte Gabriel Guchet[3], construit autour de trois cours : la « cour d'honneur » au nord-ouest, la « cour Bonne Louise » à l'est côte rue Bonne-Louise et la « cour Colbert » à l'ouest côté rue Colbert.

Les travaux sont interrompus par la Première Guerre mondiale[2], pĂ©riode durant laquelle le lycĂ©e sert d'hĂ´pital militaire avec ses 260 lits accueillant 3 782 blessĂ©s[4]. Jacques VachĂ© et AndrĂ© Breton s'y rencontrent en 1916[2] ; ils donnent alors naissance au mouvement du surrĂ©alisme.

Le lycée moderne

Photo noir et blanc de la façade du lycée
Angle nord-ouest du lycée Guist'hau en 1945, entre les rues Marie-Anne-du-Boccage (à gauche) et Colbert (à droite).

La guerre finie, les travaux reprennent et se poursuivent de 1919 à 1934[2] (bien qu'une grande partie d'entre eux soit terminée en 1931). Le nouveau lycée tel qu'on peut le voir aujourd'hui ouvre ses portes le . Le « vieux lycée » de la rue Harrouys, abandonné, est transformé en école primaire.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Madeleine Bourguel, professeur membre de « l'association des Françaises diplômées des universités », est à l'initiative du parrainage par la grande majorité du personnel du lycée de deux collègues polonaises réfugiées, on ne relève que douze cas semblables en France[2]. Durant l'Occupation, le lycée, qui est épargné par les bombardements de septembre 1943, accueille des officiers prisonniers et l'internat est occupé par l'armée allemande.

L'établissement devient mixte en 1970. Il propose de nombreuses formations et dispose de peu d'espaces, étant situé dans un quartier densément peuplé. L'internat, resté réservé aux jeunes filles, a été réduit, accueillant 21 jeunes filles du secondaire et 33 jeunes filles de classes préparatoires. Le sport est dispensé dans les installations municipales pour récupérer l'espace qui aurait été nécessaire à des installations propres. En 2006 sont lancés des travaux transformant le préau avec verrière en hall fermé, ce qui a permis la création de quatre nouvelles salles[2].

Le , durant la nuit, la boîte au lettre du lycée est détruite par une bombe artisanale. Ce méfait s'inscrit dans la série d'attentat visant le préfet Aïssa Dermouche au cours de l'année 2004, son fils étant scolarisé au sein de l'établissement[5] - [6] - [7].

Fermeture du collège

Après 2024, les activités du premier cycle des lycées Guist'hau et Jules-Verne seront transféré dans les locaux de l'ancien lycée Vial reconverti en collège (les lycéens de Vial et Leloup-Bouhier ayant intégrés dès 2014 le nouveau Lycée Nelson-Mandela sur l'île de Nantes)[8]. La ville de Nantes, propriétaire des bâtiments du collège qui seront ainsi désertés, devra étudier leur destination future. Cependant, jugeant le lycée à l'étroit dans ses locaux actuels, les parents, élèves et professionnels du second cycle souhaiteraient profiter de l'espace libéré[9].

Le P'tit Gaby

Depuis 2010, Le P'tit Gaby est le journal du lycée Gabriel Guist'hau. Il est rédigé par les élèves de l’établissement et est distribué périodiquement aux élèves et personnels enseignants du collège et du lycée. Composé de 4 pages à l'origine, il y a aujourd'hui une dizaine de page à chaque publication.

Classements

Classement du Lycée

En 2016, le lycĂ©e se classe 5e sur 48 Ă©tablissements au niveau dĂ©partemental en termes de qualitĂ© d'enseignement, et 226e sur 2 777 Ă©tablissements au niveau national[10]. Le classement s'Ă©tablit sur trois critères : le taux de rĂ©ussite au bac, la proportion d'Ă©lèves de première qui obtient le baccalaurĂ©at en ayant fait les deux dernières annĂ©es de leur scolaritĂ© dans l'Ă©tablissement, et la valeur ajoutĂ©e (calculĂ©e Ă  partir de l'origine sociale des Ă©lèves, de leur âge et de leurs rĂ©sultats au diplĂ´me national du brevet)[11].

Classements des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :

Filière Élèves admis dans
une grande Ă©cole*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
Khâgne A/L [12] 0 / 24 élèves 0 % 0 % 41eex-æquo
sur 41
=
Khâgne B/L [13] 1 / 38 élèves 3 % 3 % 15e
sur 22
en diminution 3
Khâgne LSH [14] 1 / 40 élèves 3 % 2 % 30e
sur 73
en augmentation 43
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En khâgne, ce sont 5 écoles de commerce
(HEC, ESSEC, ESCP Europe, EM Lyon, EDHEC), l'ENSAE, l'ENC et 3 ENS qui ont été retenus par L'Étudiant.

Il convient de souligner cependant des résultats importants lors de la session du concours 2020 avec 4 élèves admises à l'ENS de Lyon en A/L et deux de prepa B/L comme en témoignent les articles de presse sur la question (Ouest-france). Il convient tout de même de noter que la session 2020 des épreuves de l'ENS n'ont pas donné lieu à des épreuves d'admission orales, contrairement aux sessions habituelles.

Personnalités liées

Anciens élèves

Classement par ordre alphabétique.

Enseignants

  • Jean Natiez, agrĂ©gĂ© d'histoire et ancien dĂ©putĂ© de Loire-Atlantique.
  • Renaud Chartoire, agrĂ©gĂ© de sciences Ă©conomiques et sociales, auteur de plusieurs ouvrages.
  • Xavier Esnault, professeur de cinĂ©ma-audiovisuel, rĂ©alisateur de films, de tĂ©lĂ©vision et fondateur du groupe de musique Zabriskie Point.
  • Jean Laroche, poète.
  • Gilles Candar, agrĂ©gĂ© d'histoire, auteur de plusieurs livres.
  • Cyril Teste, comĂ©dien.
  • Lucienne ChapĂ©, auteure, chroniqueuse.

Enseignement

Depuis plus de dix ans, le lycée Guist'hau organise un stage de préparation aux concours d'entrée des Instituts d'études politiques durant les vacances scolaires. Des accords ont été signés avec Sciences Po Bordeaux et Sciences Po Rennes. De plus le lycée Guist'hau partage des conventions avec la Fac de Nantes ainsi que Paris I (Panthéon-Sorbonne) et Paris IV (Paris-Sorbonne).

L'établissement a une réputation de lycée littéraire en raison de sa part importante de lycéens en série L et de ses classes préparatoires exclusivement littéraires, ce qui le différencie de son rival : le lycée Clemenceau, réputé pour être un lycée scientifique.

Second cycle

Source : académie de Nantes[15].

Baccalauréat général
  • Bac. gĂ©nĂ©ral : sĂ©rie Ă©conomique et sociale (ES).
  • Bac. gĂ©nĂ©ral : sĂ©rie scientifique (S).
  • Bac. gĂ©nĂ©ral : littĂ©raire (L).
  • AbiBac (L, S, ES).

Après le baccalauréat

Source : académie de Nantes[15].

Diplôme des métiers d'art (DMA)
  • DMA RĂ©gie du spectacle option lumière.
  • DMA RĂ©gie du spectacle option son.
Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)
  • CPGE Lettres A/L - LSH (Lettres et Sciences Humaines) prĂ©paration aux ENS (1re et 2e annĂ©es).
  • CPGE Lettres B/L (Lettres et Sciences Sociales) prĂ©paration aux ENS (1re et 2e annĂ©es).
Classe préparatoire aux grandes écoles de cinéma (Ciné-Sup)
  • PrĂ©paration aux concours de L'ENSLL (École Nationale SupĂ©rieure Louis LUMIERE)
  • PrĂ©paration aux concours de La FEMIS (Fondation EuropĂ©enne pour les MĂ©tiers de l'Image et du Son, administrativement École Nationale SupĂ©rieure des MĂ©tiers de l'Image et du Son)
  • PrĂ©paration aux concours de L'INSAS (Bruxelles), de l'ENSATT (École nationale supĂ©rieure des arts et techniques du théâtre)

Langues

Source : académie de Nantes[15].

  • Allemand LV1, LV2, LV3, LV renforcĂ©e, section allemand europĂ©enne, AbiBac.
  • Anglais LV1, LV2, LV renforcĂ©, section anglais europĂ©enne.
  • Espagnol LV1, LV1 corresp., LV2, LV3, LV renforcĂ© corresp.
  • Italien LV1, LV2, LV3 corresp., section italien europĂ©enne.
  • Chinois LV2 corresp.
  • Russe LV2.

Options

Source : académie de Nantes[15].

  • Analyse commentaire allemand.
  • Analyse commentaire anglais.
  • Analyse commentaire espagnol.
  • Arts plastiques.
  • Arts plastiques 5 heures.
  • CinĂ©ma-audiovisuel.
  • CinĂ©ma-audiovisuel 5 heures.
  • Français.
  • GĂ©ographie.
  • GĂ©ographie historique de la France.
  • Grec ancien.
  • Grec ancien gd.
  • Grec spĂ©cialitĂ©.
  • Histoire.
  • Histoire des arts.
  • Histoire des arts 5 heures.
  • Histoire moderne de la France
  • Latin.
  • Latin gd.
  • Latin correspondance.
  • Latin spĂ©cialitĂ©.
  • MathĂ©matiques.
  • Philosophie.
  • Physique-chimie.
  • Sciences de la vie et de la terre.
  • Sciences Ă©conomiques et sociales.
  • Sciences physiques FEMIS.
  • Sciences physiques lumière.
  • Sciences sociales.
  • Théâtre.

Références

  1. https://www.ouest-france.fr/cine-sup-la-nouvelle-vague-de-lavenir-1605589
  2. Dictionnaire des lycées ..., op. cit., p. 278-280
  3. Le lycée Gabriel-Guist'hau sur pss-archi
  4. Xavier Trochu, 1914-1918 La Grande Guerre (première partie), Montreuil-Bellay, Éditions C.M.D., coll. « Les Dossiers de la mémoire », (ISBN 978-2-84477-038-7), p. 35.
  5. « Nantes - L'affaire Aïssa Dermouche - 3ème attentat au Lycée Guist'hau », sur YouTube, France 2, (consulté le ).
  6. Christophe Dubois et Rodolphe Landais, « Étrange revendication après l'attentat contre le préfet », Le Parisien, (consulté le )
  7. Nicolas de la Casinière, « Encore du bruit près de Dermouche », Libération, (consulté le ).
  8. Yasmine TIGOÉ, « Nantes. Un nouveau collège dans l’ex-lycée Vial », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  9. « Nantes. Quel devenir pour les bâtiments du collège Guist’hau ? », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  10. Classement Départemental et National des lycées français
  11. Méthodologie du classement national des lycées français
  12. Classement 2015 des prépas A/L
  13. Classement 2015 des prépas B/L
  14. Classement 2015 des prépas LSH
  15. « Annuaire des établissements - Gabriel-Guist'hau », académie de Nantes (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Rapillard, Dictionnaire des lycĂ©es publics des Pays de la Loire, Bonchamp-lès-Laval, Presses universitaires de Rennes, , 22e Ă©d., 652 p. (ISBN 978-2-7535-0919-1) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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