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Lycée Vial

Le lycée Vial est un établissement français d'enseignement secondaire général actuellement fermé, situé à Nantes (Loire-Atlantique), dans le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix. Il dépend administrativement de l'académie de Nantes et des Pays de la Loire.

Lycée Vial
Description de l'image Nantes - Lycée Vial - Entrée.JPG.
Histoire et statut
Fondation 1896
Type École publique
Administration
Proviseur M. Lionel Davy
Localisation
Ville Nantes
Pays Drapeau de la France France
Site web http://vial.paysdelaloire.e-lyco.fr
CoordonnĂ©es 47° 13′ 05″ nord, 1° 34′ 03″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Lycée Vial
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Lycée Vial

Localisation

L'établissement est situé au no 12 rue du 14-Juillet, près du boulevard Gabriel Guist'hau, dans le secteur Delorme-Monselet ; il s'agit d'une zone fortement urbanisée.

Origine du nom

Le lycĂ©e Vial est le fruit de l'initiative de trois personnes, dont Prosper Vial, Nantais fortunĂ© Ĺ“uvrant dans le commerce du fer et conseiller municipal rĂ©publicain de 1870 Ă  1881[1]. CĂ©libataire sans enfants, il lègue ses biens Ă  la ville de Nantes avec obligation pour celle-ci de crĂ©er un Ă©tablissement d'enseignement[2]. Le montant du legs (225 000 francs de l'Ă©poque[3]) est suffisant pour construire les bâtiments qui servent encore aujourd'hui. Le nom de Vial a Ă©tĂ© attribuĂ© au lycĂ©e en mĂ©moire de son mĂ©cène.

Historique

Les débuts (1870-1896)

Aux origines de l'actuel lycée, se trouvent les personnalités non seulement de Prosper Vial, mais aussi d'Ange Guépin et de son épouse Floresca[2]. Ange Guépin, médecin et homme politique nantais, saint-simonien, préoccupé par la condition des ouvriers et attentif à celle des femmes, crée en 1869, avec Floresca Guépin, la « Société Nantaise pour l'Enseignement Professionnel des Jeunes Filles » afin d'offrir à ces dernières, outre un enseignement général, un enseignement technique et professionnel. Deux fois veuf, Ange Guépin s'unit à Floresca en 1854. Celle-ci est une féministe qu'il a rencontrée dans les milieux saint-simoniens à Paris[4]. Avec l'aide de Prosper Vial, ils veulent promouvoir l'enseignement laïc des jeunes filles, qui doivent devenir « des mères de famille intelligentes, des ouvrières capables de fournir au commerce des employées et à l'enseignement des institutrices sachant diriger les travaux manuels » (Floresca Guépin)[2].

En 1870, ils ouvrent une atelier-école situé place de la Monnaie, où sont enseignés les arts industriels (peinture à l'huile, sur porcelaine), le dessin, les travaux d'aiguilles. Dès 1871 des brevets sont remis au élèves de la première promotion[3]. À la mort d'Ange Guépin en 1873, Floresca devient présidente de la société. La directrice de l'école est Elisa Bordillon[4].

Après l'institution par Jules Ferry de l’école laïque gratuite et obligatoire en 1881, l'école bénéficie d'une subvention du Ministère de l’instruction publique et devient cours secondaire un an plus tard. En 1884, elle est transférée rue Arsène-Leloup. Elle devient École municipale en 1887, ce qui lui permet un développement important. L'enseignement évolue, apparaissent des cours de lingerie, broderie, coupe et dessin, ainsi qu'un cours d’enseignement commercial[3].

Après le dĂ©cès de Prosper Vial en 1889 (Floresca GuĂ©pin meurt la mĂŞme annĂ©e), la mairie de Nantes procède, grâce Ă  son legs, Ă  l'achat d'un terrain pour construire un Ă©tablissement d'enseignement au no 12 de la rue du . Le s'ouvre l'« École pratique de commerce et d'industrie de jeunes filles »[2], comptant 82 Ă©lèves inscrites en section industrielle, 60 en section commerciale[3]. Un premier agrandissement en 1889 (livraison rentrĂ©e 1990) se fera au nord du corps principal. Il comportera des ateliers et une petite salle de confĂ©rence.

Le XXe siècle

Lors de la Première Guerre mondiale, le lycĂ©e est transformĂ© en hĂ´pital pour soigner des blessĂ©s du front. Disposant de 180 lits, le lieu accueille 1 531 blessĂ©s lors du conflit[5].

Le lycée est sinistré lors des bombardements sur Nantes en 1943[2] : le restaurant ainsi que la partie sud du bâtiment principal sont complètement détruits. Des baraquements provisoires sont édifiés pour permettre la poursuite des cours[2]. La reconstruction n'est effective qu'en 1953[2].

Après la Seconde Guerre mondiale l'effectif est de 450 Ă©lèves dont 310 en commercial. En 1961, ce sont 800 Ă©lèves qui frĂ©quentent l'Ă©tablissement. Les matières enseignĂ©es sont par exemple : la broderie ou la stĂ©nographie. Un agrandissement est menĂ© Ă  bien au dĂ©but des annĂ©es 1960, sous forme d'un bâtiment Ă  l'architecture peu heureuse rue de la Bastille[2]. En 1963, Vial intègre les sections commerciales du lycĂ©e Leloup-Bouhier[6], tandis qu'en 1965, est organisĂ© le transfert des sections professionnelles vers les LEP Leloup-Bouhier et La Chauvinière. L'Ă©cole devient le « lycĂ©e Vial », d'abord municipal puis national en 1968, un an après qu'un gymnase a Ă©tĂ© construit[2].

Au début des années 1990, une nouvelle aile s'appuyant sur le bâtiment du XIXe siècle est construite, la jonction s'effectuant grâce à un atrium[2].

Le XXIe siècle

En 2006, une ultime extension est rĂ©alisĂ©e avec l'adjonction d'un amphithéâtre de 80 places[2].

En 2008, 800 Ă©lèves Ă©taient inscrits, une moitiĂ© dans le secondaire, l'autre dans l'enseignement supĂ©rieur, et 80 professeurs assuraient l'enseignement. La taille rĂ©duite du lycĂ©e lui confère alors un caractère familial. L'aire gĂ©ographique de recrutement est Ă©tendue, les origines sociales des Ă©lèves plutĂ´t modestes. Les lycĂ©ens en difficultĂ© dans les Ă©tablissements voisins poursuivent Ă  Vial des Ă©tudes en technique et commercial. Les filières post-bac très diversifiĂ©es attirent bon nombre de jeunes[2].

À la rentrée 2014, les lycéens de Vial et ceux de Leloup-Bouhier ont été regroupés au sein du nouveau lycée Nelson-Mandela sur l'île de Nantes[7] - [8]. Le , le Conseil départemental décide que les locaux du lycée Vial, désertés, seront convertis en collège après y avoir effectué des travaux de remise aux normes, afin d'accueillir les classes de premier cycle des collèges Sévigné (annexe du Lycée Gabriel-Guist'hau) et Jules-Verne, lesquels devraient se recentrer exclusivement sur des activités de second cycle. L'établissement devrait ainsi accueillir 26 divisions représentant environ 780 élèves. Les travaux, d'un coût estimé à 16,5 millions d'euros, sont annoncés à partir de 2021[9]. Le nouveau collège doit être opérationnel pour la rentrée 2023[10].

Enseignement

Second cycle

Baccalauréat général
  • Bac. gĂ©nĂ©ral : sĂ©rie Ă©conomique et sociale (ES).
Baccalauréat technologique
  • Bac. communication (1res STG).
  • Bac. gestion (1res STT).
  • Bac. communication et gestion des ressources humaines (STG).
  • Bac. comptabilitĂ© et finance d'entreprise (STG).
  • Bac. mercatique (Marketing) (STG).
  • Bac. sciences et technologies de la santĂ© et du social (ST2S)[11].

Après le baccalauréat

Brevet de technicien supérieur (BTS)
  • BTS Assistant de manager.
  • BTS Banque marchĂ© particuliers.
  • BTS ComptabilitĂ© gestion des organisations[11].

Classements

Classement des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :

Filière Élèves admis dans
une grande Ă©cole*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
ECE[12] 2 / 30 élèves 7 % 11 % 23e
sur 105
en diminution 7
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filière ECE et ECS,
ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP qui ont été retenues.

Notes et références

  1. Suteau 1999
  2. Dictionnaire des lycées des Pays de la Loire, p. 600-602
  3. « Histoire de Vial », lycée Vial (consulté le ).
  4. [PDF] « La médiathèque a un nom : Floresca Guépin », Nantes Métropole aménagement (consulté le ).
  5. Xavier Trochu, 1914-1918 La Grande Guerre (première partie), Montreuil-Bellay, Éditions C.M.D., coll. « Les Dossiers de la mémoire », (ISBN 9782844770387), p. 35.
  6. « Historique du lycée », lycée Leloup-Bouhier (consulté le ).
  7. Philippe Gambert, « Lycée international sur l'île de Nantes en 2014 », Ouest-France, (consulté le ).
  8. « Lycée de l'île de Nantes », Samoa (consulté le ).
  9. Yasmine TIGOÉ, « Nantes. Un nouveau collège dans l’ex-lycée Vial », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  10. « A Nantes, un nouveau collège de centre-ville en 2023 », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  11. « Annuaire des établissements - Vial », sur site de l'académie de Nantes (consulté le )
  12. Classement 2015 des prépas ECE

Pour approfondir

Bibliographie

  • Marc Rapillard, Dictionnaire des lycĂ©es publics des Pays de la Loire : histoire, culture, patrimoine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 652 p. (ISBN 978-2-7535-0919-1) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marc Suteau, « Le rĂ´le des villes, du patronat et des chefs d'Ă©tablissement dans le dĂ©veloppement des Ă©coles techniques : l'exemple des Ă©coles municipales de Nantes de 1890 Ă  1940 », Le Mouvement social, no 189,‎ (ISSN 0292-7128) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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