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Louis Blésy

Louis Blésy est un résistant français, Compagnon de la Libération, né à Béziers le et mort à Aulnay-sous-Bois le .

Louis Blésy
Photo prise lors de son service national en octobre 1931. Affecté au 6e Régiment de tirailleurs marocains.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  93 ans)
Aulnay-sous-Bois
Pseudonyme
Colonel Granville
Nationalité
Activité
Résistant français
Autres informations
Organisation
Parti politique
Grade militaire
Commandant, Lieutenant-colonel FFI, Capitaine
Conflit
Partenaire
Lieu de détention
Stalag XB Nuremberg Hanovre
Distinctions

Biographie

Louis Blésy est né à Béziers le , d'un pÚre ouvrier dans le bùtiment[1]. AprÚs ses études primaires, il arrive en 1924 à Gennevilliers.

Il travaille comme ouvrier ornemaniste dans le bùtiment et effectue son service national en . Il est affecté au 6e régiment de tirailleurs marocains.

Membre des Jeunesses communistes en 1932, puis du Parti communiste français[2], il participe au service de la mairie de Gennevilliers oĂč il s'occupe de la soupe populaire. En 1935, il ouvre la colonie de vacances de Granville avec Jean-Pierre Timbaud.

Louis BlĂ©sy est l'auteur de l'ouvrage La rĂ©sistance Ă  Sevran, publiĂ© en 1989[3] par la ville de Sevran oĂč il vĂ©cut Ă  partir de 1956.

Engagement

DĂšs le dĂ©but de la Guerre d'Espagne, il intĂšgre les rangs des Brigades internationales en 1937 et effectue plusieurs actions militaires contre les franquistes. Il est commissaire de compagnie Ă  la XIVe Brigade et participe Ă  la bataille de l’Èbre[2].

Il est appelé en France en pour une période de réserve au moment des accords de Munich. Il épouse Andrée Saladini, responsable régionale des Jeunes filles de France[2]. AprÚs l'ordre de mobilisation, il est affecté au 6e RTM en . AprÚs d'ùpres combats dans le Nord, blessé à Lomme et hospitalisé à Lille, il est fait prisonnier, le . AprÚs plusieurs tentatives, il s'évade d'Allemagne le . Sa femme, recherchée par le régime de Vichy, s'est réfugiée en Gironde : Louis Blésy la rejoint et tous les deux passent en zone libre entre Longan et La Réole[1].

Démobilisé à Montpellier, Louis Blésy entre en résistance en . Il fonde une équipe indépendante chargée des opérations dans les usines et les gares[1].

En , il s'engage au sein du mouvement Front National et en devient le représentant pour l'Hérault en , puis l'Aude, le Tarn, l'Aveyron fin 1942. En 1943, il est choisi pour diriger la direction militaire des francs-tireurs et partisans français de l'Aude, du Tarn, de l'Aveyron et de l'Hérault (région R5). Entré dans la clandestinité, il effectue de nombreuses opérations : il participe à l'attaque de dépÎts d'habillement de Mazamet, au sabotage de la ligne Bédarieux-Béziers, conduit des représailles à Montpellier contre l'intendant de police Pierre Marty (1900-1948)[4] et récupÚre des armes[5].

En 1944, l’état-major de la zone sud des FTPF le nomme commandant de la rĂ©gion R2. Il prend le commandement de six dĂ©partements et monte des opĂ©rations de sabotage de grande envergure : embuscades de convois Ă  Aix, au Pertuis et Ă  Draguignan, attaques de la prison de Chave Ă  Marseille et de la forteresse de Sisteron.

En , Louis BlĂ©sy, dit colonel Granville, dirige totalement les Alpes-de-Haute-Provence, oĂč six mille FFI sont engagĂ©s. Il participe Ă  la libĂ©ration de Marseille du 23 au [2] et supervise toutes les opĂ©rations de ravitaillement de la population. Il met Ă  la disposition du gĂ©nĂ©ral de Montsabert les unitĂ©s des FFI pour combattre les derniĂšres poches de rĂ©sistance allemande Ă  Marseille.

AndrĂ©e BlĂ©sy, l'Ă©pouse de Louis BlĂ©sy, le suit dans chaque lutte, dans chacune de ces mobilisations, elle tĂ©moigne : « C’était notre vie, quoi, je n’avais pas peur [
] j’ai ça dans la peau »[6].

AprĂšs-guerre

À la libĂ©ration de la ville, Louis BlĂ©sy demande son incorporation Ă  la mission militaire de rapatriement des personnes dĂ©placĂ©es : le cinquiĂšme bureau de la premiĂšre armĂ©e française l'affecte comme responsable de mission de rapatriement des SoviĂ©tiques pour le Wurtemberg-Bade. Fin , cette mission terminĂ©e, il est affectĂ© au cabinet du ministre de l'armement Charles Tillon. En , il est affectĂ© au cabinet du ministre de la dĂ©fense nationale.

Lieutenant-colonel FFI Ă  la fin de la guerre, Louis BlĂ©sy est intĂ©grĂ© dans l'armĂ©e nationale avec le grade de capitaine jusqu'en 1956, oĂč il sert successivement en qualitĂ© de commandant de compagnie au 32e bataillon d'infanterie et au 152e rĂ©giment d'infanterie stationnĂ© Ă  Colmar.

Le couple Blésy prend la direction de l'Avenir Social, dans les années 1950, des jeunes orphelins espagnols : des enfants de Républicains qui ont perdu leurs parents à cause du général Franco[7].

Il devient ensuite directeur de la maison des enfants de fusillĂ©s et victimes de guerre Ă  la Villette-aux-Aulnes, ancien orphelinat ouvrier crĂ©Ă© en 1906 par Madeleine Vernet. Il exerce cette fonction pendant quatorze ans puis assume la direction du Centre de soins de la SNIAS Ă  ChĂątillon, ceci jusqu’à sa retraite en 1974[2].

Durant cette vie de combat, de lutte et de quĂȘte d’égalitĂ© sa femme AndrĂ©e BlĂ©sy n'a eu de cesse d’ĂȘtre sa compagne de rĂ©sistance[8].

Louis Blésy meurt le à Aulnay-sous-Bois. Il est inhumé à Gennevilliers.

Distinctions

Notes et références

  1. « Louis Blésy, 1038 compagnons », sur http://www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
  2. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
  3. Notice bibliographique de la BnF
  4. « Dans une France vassalisĂ©e : l’État milicien (1943-1944) », sur pierresvives.herault.fr : « Pierre Marty et sa « brigade » mĂšnent avec la Milice des opĂ©rations contre les maquis. »
  5. Monique Houssin, Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis : un nom, une rue, une histoire (lire en ligne), p. 9
  6. « Des vies Ă  cent Ă  l'heure », Journal de Sevran,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  7. « « Des vies Ă  Cent Ă  l'heure » », Journal de Sevran,‎ , p. 6
  8. « Des vies Ă  cent Ă  l'heure », Journal de Sevran,‎ , p. 6

Annexes

Bibliographie

  • RĂ©mi Skoutelsky, « BLÉSY Louis », version en ligne du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français de Jean Maitron, sur http://maitron.fr, (consultĂ© le ).
  • Louis BlĂ©sy, La RĂ©sistance Ă  Sevran, Sevran, ANACH, .
  • Monique Houssin, RĂ©sistantes et rĂ©sistants en Seine-Saint-Denis : un nom, une rue, une histoire, Paris, Les Éditions de l'Atelier, , 271 p. (ISBN 2-7082-3730-6, lire en ligne).
  • « Des vies Ă  Cent Ă  l'heure », Journal de Sevran, Janvier 2020, p. 6.

Liens externes

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