Louis-Toussaint de La Moussaye
Louis-Toussaint, marquis de La Moussaye (, Rennes - , Paris), est un militaire, administrateur, diplomate et homme politique français.
Pair de France | |
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Ambassadeur de France aux Pays-Bas | |
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Député des Côtes-d'Armor | |
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Gentilhomme de la Chambre |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 75 ans) Paris |
SĂ©pulture | |
Nationalité | |
Activités | |
Famille | |
Enfant |
Georges de La Moussaye (d) |
Arme | |
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Distinction | |
Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/166/9)[1] |
Biographie
Vie familiale
Louis-Toussaint de La Moussaye, naît en Saint-Jean de Rennes le de Victor-François-Gervais, marquis de La Moussaye (1752-1819), député en Cour par les États de Bretagne en 1788 et émigré à l'armée des princes en 1791, et de Sainte des Cognets (1756-1799). Il épouse le Alexandrine-Léopoldine de La Rochefoucauld-Cousages (1801-1878), petite-fille de l'amiral Henri-François de La Rochefoucauld, dont notamment le général Georges de La Moussaye (1839-1909).
Carrière
Officier d'artillerie, il émigre en 1791 à l'Armée des princes avec son père et son frère. Il sert, en 1794, dans un régiment de Jersey, et prend part en 1795 à l'expédition de Quiberon, où son frère est tué. Ayant pu échapper au massacre, il obtient un brevet de lieutenant dans l'artillerie anglaise.
Rentré en France à l'époque du Consulat, il est autorisé sous le Premier Empire à se rendre en 1806 à la Grande Armée, où il figure dans l'état-major du 9e corps, comme officier-adjoint, et participe à la campagne de Prusse et à celle de Pologne.
À la paix de Tilsitt, il est nommé, le , auditeur au conseil d'État. Il est ensuite successivement intendant de la Haute-Autriche le , intendant du cercle de Villach, en Illyrie, le 15 octobre de la même année, intendant de la Carniole le .
Il est nommé consul général à Dantzig le . Cette dernière fonction avait aux yeux de l'empereur la plus grande importance, car, la guerre avec la Russie étant décidée, La Moussaye devait observer le nord de l'Europe et spécialement les peuples riverains de la Baltique.
Au moment de la retraite de Moscou, La Moussaye est appelé au grand quartier impérial pour recevoir de nouveaux ordres. Étant allé conférer avec Saint-Marsan, à Berlin, il ne peut rentrer à Dantzig déjà cerné par les troupes russes. Il retourne alors à la grande armée, fait la campagne de Saxe, et rentre en France à la fin de 1813.
Le , il est nommé préfet du Léman. La Restauration le fait secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg; il y reste comme chargé d'affaires pendant les Cent-Jours et, après Waterloo, jusqu'au retour du czar dans sa capitale. Il obtient alors un congé, accompagne le duc de Richelieu en Hanovre, et devient ministre plénipotentiaire à Stuttgart en 1817, et à Munich en 1821.
Nommé président du collège électoral des Côtes-du-Nord le , il est élu, le 4 novembre suivant, député du 2e arrondissement des Côtes-du-Nord (Dinan). Réélu ensuite, le et le , par le grand collège du même département, il prend place parmi les ministériels, et monte rarement à la tribune.
Il est nommé, en 1827, ambassadeur près le roi des Pays-Bas avec résidence alternative à la Haye et à Bruxelles. Il réside dans cette dernière ville, quand, dans la nuit du 25 au , au sortir d'une représentation de La Muette de Portici, les habitants se soulèvent et déploient le drapeau du Brabant. La Moussaye s'efforce de protéger le prince d'Orange, refuse de laisser arborer à l'hôtel de ville les couleurs françaises et s'oppose également à la proclamation de la réunion de la Belgique à la France. L'opinion publique proteste à Paris contre ces scrupules diplomatiques; La Moussaye est rappelé et ne reçoit à son arrivée que les félicitations de l'ambassadeur d'Angleterre. Quelques années après, le gouvernement l'élève à la pairie, le ; il siége à la Chambre haute jusqu'en 1848.
Références
Bibliographie
- « Louis-Toussaint de La Moussaye », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Henri de La Messelière, Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, éditions prud'homme, 1922, Tome IV, pages 145-151.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :