Les Aventures d'un homme invisible
Les Aventures d'un homme invisible ou Les mémoires d'un homme invisible au Québec (Memoirs of an Invisible Man) est un film franco-américain réalisé par John Carpenter et sorti en 1992. Il est librement adapté du roman Mémoires d'un homme invisible (en) de Harry F. Saint publié en 1987. Il rencontre un échec critique et commercial.
Titre québécois | Les mémoires d'un homme invisible |
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Titre original | Memoirs of an Invisible Man |
RĂ©alisation | John Carpenter |
Scénario |
Robert Collector Dana Olsen William Goldman |
Musique | Shirley Walker |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
StudioCanal Regency Enterprises Alcor Films Cornelius Productions |
Pays de production |
Ătats-Unis France |
Genre | Comédie de science-fiction |
Durée | 99 minutes |
Sortie | 1992 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Une tasse de café renversée sur un ordinateur provoque une explosion dans un laboratoire de Magnascopics. N'ayant pas évacué les lieux car il y dormait, l'analyste Nick Halloway découvre qu'il est devenu invisible. Il se retrouve alors poursuivi par la CIA. Seule Alice Monroe, une productrice de télévision, va pouvoir l'aider.
Fiche technique
- Titre français : Les Aventures d'un homme invisible
- Titre québécois : Les mémoires d'un homme invisible[1]
- Titre original : Memoirs of an Invisible Man
- RĂ©alisation : John Carpenter
- Scénario : Robert Collector, Dana Olsen et William Goldman d'aprÚs Memoirs of an Invisible Man de Harry F. Saint
- Direction artistique : Bruce Crone
- DĂ©cors : Lawrence G. Paull
- Costumes : Joe I. Tompkins
- Photographie : William A. Fraker
- Son : Gordon Ecker, John Leveque
- Musique : Shirley Walker
- Montage : Marion Rothman
- Production : Bruce Bodner et Dan Kolsrud
- Production déléguée : Arnon Milchan
- Sociétés de production : Studiocanal, Regency Enterprises, Alcor Films et Cornelius Productions
- Société de distribution : Warner Bros.
- Pays d'origine : Ătats-Unis, France
- Budget : environ 40 millions de dollars[2]
- Format : Couleurs (Technicolor) - 35 mm - 2,35:1 - Dolby
- Genre : comédie, science-fiction, romance
- Durée : 99 minutes
- Dates de sortie[1] :
- Ătats-Unis :
- France :
- Classification :
- Ătats-Unis : PG-13
- France : tous publics
Distribution
- Chevy Chase (VF : Jean-Luc Kayser ; VQ : Jacques Lavallée) : Nick Halloway
- Daryl Hannah (VF : Micky SĂ©bastian ; VQ : GeneviĂšve De Rocray) : Alice Monroe
- Sam Neill (VF : Michel Papineschi ; VQ : Mario Desmarais) : David Jenkins
- Michael McKean (VF : Nicolas Marié ; VQ : Marc Bellier) : George Talbot
- Stephen Tobolowsky (VF : Patrick Préjean ; VQ : Patrick Peuvion) : Warren Singleton
- Jim Norton (VQ : LĂ©o Ilial) : Dr. Bernard Wachs
- Pat Skipper (VF : Pascal Renwick ; VQ : Benoit Rousseau) : Morrissey
- Paul Perri (VQ : Marc LabrĂšche) : Gomez
- Richard Epcar (VQ : Pierre Chagnon) : Tyler
- Steven Barr : Clellan
- Gregory Paul Martin (VF : Bernard Lanneau) : Richard
- Patricia Heaton (VF : Dorothée Jemma) : Ellen
- Aaron Lustig : un technicien
- John Carpenter : le pilote de l'hélicoptÚre (caméo, crédité sous le nom de Rip Haight)
Note : Le doublage français n'a été utilisé qu'au cinéma et sur la VHS. L'édition DVD contient le doublage québécois.
Référence : VQ[3]
Production
GenÚse et développement
En 1986, le roman Memoirs of an Invisible Man de Harry F. Saint â alors non publiĂ© â est prĂ©sentĂ© Ă l'acteur Chevy Chase par un agent. L'acteur est sĂ©duit par le potentiel de l'intrigue et propose le projet aux studios[4]. Warner Bros. paie alors 1,35 million de dollars pour acquĂ©rir les droits du roman[5].
William Goldman est ensuite chargé d'adapter le roman en scénario. Ivan Reitman est alors attaché au projet comme réalisateur[6]. TrÚs impliqué dans le film, notamment via sa société Cornelius Production, Chevy Chase n'est pas satisfait des différents scripts. Le projet tarde trop selon Ivan Reitman qui quitte le projet[6]. Lassé, William Goldman quitte également le projet en déclarant « Je suis trop vieux et trop riche pour cette merde ». Il déclarera plus tard que Mark Canton, chef du studio, ne l'a pas payé pour toutes ces réécritures et qu'il l'a poursuivi en justice[7].
Chevy Chase trouvait le script de William Goldman trop centré sur la comédie. Il demande aux nouveaux scénaristes de le rendre « plus sérieux, avec plus d'aventures » et contacte notamment Dana Olsen et Robert Collector. Richard Donner rejoint le projet comme réalisateur et apporte notamment son expérience dans les effets spéciaux, avant de quitter le film quelques mois aprÚs. Le nom de John Carpenter, un choix approuvé par Chevy Chase[8].
John Carpenter est alors en plein procÚs avec la société Alive Films aprÚs Invasion Los Angeles. Il est alors attaché à plusieurs projets comme Pincushion, L'Exorciste 3 ou encore une nouvelle version de Dracula. Il est alors peu enclin à s'atteler à ce nouveau film[9]. De plus, il n'a plus fait un film pour un studio majeur depuis Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin pour la Fox[5]. Mais il se laisse finalement convaincre et passe plusieurs mois à retravailler le script avec Dana Olsen et Robert Collector dans un style décrit comme « La Mort aux trousses qui rencontre Starman ». Ils développement notamment l'intrigue amoureuse[8].
Distribution des rĂŽles
Kirstie Alley a été envisagée pour le rÎle d'Alice Monroe[5].
Tournage
Le tournage a lieu en Californie (Beverly Hills, gare de Santa Ana, Santa Clarita, San Francisco), au Nouveau-Mexique (Las Vegas, Santa Fe, Albuquerque)[10].
Musique
Original Motion Picture Soundtrack
Sortie | [11] |
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Durée | 29:50 |
Genre | musique de film |
Format | CD |
Compositeur | Shirley Walker |
Label | VarĂšse Sarabande |
Il s'agit de l'un des rares films de John Carpenter pour lequel il ne compose pas lui-mĂȘme la musique. Jack Nitzsche devait Ă l'origine la composer, mais il est n'est pas disponible. Chevy Chase suggĂšre alors Shirley Walker, qui avait dirigĂ© l'orchestre pour Le sapin a les boules (1989). C'est par ailleurs la premiĂšre fois qu'une femme compose entiĂšrement la musique d'un film d'une major Ă Hollywood[5]. Shirley Walker retrouvera John Carpenter quelques annĂ©es plus tard pour Los Angeles 2013.
- Liste des titres[12]
- Theme Medley - 3:22
- In A State Of Molecular Flux - 4:00
- Fear Creeps In - 3:09
- Love In The Rain - 1:38
- Nick Escapes The Apartment Siege - 3:31
- The Final Chase - 3:14
- Nick And Alice In Love - 2:28
- Jenkins Closes In - 4:37
- The Invisible Man Reveals Himself - 1:40
- You're Not Alone Anymore - 2:11
Distinctions
- Nominations aux Saturn Awards 1993 décernés par de l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur : meilleur film de science-fiction, meilleur acteur (Chevy Chase), meilleurs effets spéciaux (Bruce Nicholson et Ned Gorman) et meilleur second rÎle (Sam Neill)[13]
- Nomination au Fantasporto la mĂȘme annĂ©e au titre de meilleur film.
Accueil
Critique
Le film reçoit des critiques globalement mitigĂ©es. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 24% d'opinions favorables pour 33 critiques et une note moyenne de 4,7â10[14]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 48â100 pour 19 critiques[15].
Le cĂ©lĂšbre critique Roger Ebert Ă©crit notamment « L'intrigue est paresseuse et conventionnelle. Ce qui est bien dans le film implique Chase et Hannah, qui doivent rĂ©soudre entre eux les problĂšmes logistiques de leur Ă©trange relation »[16]. Dans The Washington Post, Desson Howe Ă©crit quant Ă lui « Ce n'est pas un film. C'est une crise d'identitĂ©. Les avant-premiĂšres vous feraient croire que c'est une comĂ©die loufoque. Mais les blagues sont trop lointaines et rares. Et si c'est une comĂ©die, pourquoi John Carpenter la dirige-t-il ? C'est l'homme qui a fait Halloween... si c'est un film sĂ©rieux, pourquoi Chevy Chase est-il en tĂȘte d'affiche ? C'est l'homme qui a jouĂ© dans Bonjour les vacances 2 »[17].
Le film reçoit des critiques également positives, comme celle de Nicolas Saada dans les Cahiers du cinéma : « Le film ne serait rien sans le style de Carpenter, inimitable et à mes yeux éblouissant : un personnage traversant une rue filmée en plan large, l'homme invisible devenant translucide sous la pluie, ou les longues courses-poursuites dans les rues désertes de San Francisco. Autant de plans qui font de Carpenter un des derniers grands stylistes hollywoodiens, au meilleur sens du terme. Il prend le cinéma au sérieux sans perdre un instant conscience de la légÚreté du sujet qu'il traite ici. Cela suffit à faire de Memoirs of an invisible man un des films les plus ludiques, les plus toniques et les plus intelligents que le cinéma américain nous ait donné à voir récemment[18] ».
John Carpenter sera lui-mĂȘme trĂšs critique envers son propre film et le dĂ©crit comme celui qu'il dĂ©teste le plus dans sa filmographie et qu'il dĂ©teste y repenser. Il explique que le studio a constamment interfĂ©rĂ© dans le projet et qu'il n'a pas eu toute la libertĂ© crĂ©ative qu'il attendait. De plus, il n'a pas du tout apprĂ©ciĂ© sa collaboration avec l'acteur Chevy Chase qu'il juge impossible Ă diriger. Il n'a Ă©galement pas apprĂ©ciĂ© l'attitude de Daryl Hannah durant le tournage[5].
Box-office
Le film est un échec au box-office et ne couvre pas les 40 millions de dollars de son budget. Il ne récolte que 14 358 033 $[19]. En France, le film n'enregistre que 284 996 entrées[2].
Autour du film
- Contrairement aux autres films ou téléfilms mettant en scÚne un homme invisible, Nick apparaßt à l'image sur la plupart des plans afin que le spectateur comprenne mieux certaines situations.
- Quand Nick dit qu'il voudrait aller Ă Disneyland, il fait peut-ĂȘtre rĂ©fĂ©rence au film culte des annĂ©es 1980 Bonjour les vacances dans lequel Chevy Chase incarnait un pĂšre emmenant sa famille dans un parc d'attractions.
- Nick utilise l'alias Harvey, un clin dâĆil au film Harvey (1950) qui met en scĂšne un lapin invisible[5].
Notes et références
- (en) sur lâInternet Movie Database
- « Les Aventures d'un homme invisible », sur JP's Box-office (consulté le )
- - Doublage.qc.ca
- David T. Friendly, « A Sad Tale For Books As Movies », Los Angeles Times,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- « Exit Line », Los Angeles Times,â , K33 (lire en ligne)
- William Goldman, Which Lie Did I Tell?: More Adventures in the Screen Trade, London, Bloomsbury, , 10â16 p. (ISBN 9780747553175)
- Swires p 30
- Ferrante p 43
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- (en) Soundtrack - VarĂšse Sarabande
- Tracklisting OST - Soundtrack.net
- (en) Awards - Internet Movie Database
- (en) « Memoirs of an Invisible Man (1992) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « Memoirs of an Invisible Man Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- Roger Ebert, « Memoirs of an Invisible Man », RogerEbert.com, Ebert Digital LLC,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Desson Howe, « 'Memoirs of an Invisible Man' (PG-13) », The Washington Post, The Washington Post Company,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Cahiers du cinéma no 458, juillet-août 1992, pp. 84-85
- (en) « Memoirs of an Invisible Man », sur Box Office Mojo (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- L'Homme invisible, le roman
- L'Homme invisible, homonymie
Bibliographie
- Anthony C. Ferrante, « Memoirs of an Invisible Director », Fangoria, no 110,â , p. 42â45 (lire en ligne, consultĂ© le )
- Marc Shapiro, « Memoirs of an Invisible Man », Starlog, no 171,â , p. 41â45 (lire en ligne, consultĂ© le )
- Marc Shapiro, « I'm Invisible and You're Not », Starlog, no 178,â , p. 7â9 (lire en ligne, consultĂ© le )
- Steve Swires, « John Carpenter's Guide to Hollywood (In)visibility », Starlog, no 177,â , p. 28â33, 71 (lire en ligne, consultĂ© le )
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :