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Laure Albin-Guillot

Laure Albin-Guillot est une photographe française née Laure Meifredy le à Paris, où elle est morte le [1].

Laure Albin-Guillot
Laure Albin-Guillot Ă  Oinville 1950.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Laure Meifredy
Nationalité
Activité
Période d'activité
Conjoint
Albin Guillot (d) (de Ă  )
Autres informations
Distinction

Portraitiste, elle s'est illustrée notamment dans la photographie de mode, du nu, et de la publicité et dans la photographie abstraite.

Biographie

Née à Paris le [2], Laure Meifredy épouse en 1897 le Dr Albin Guillot, musicien et chercheur scientifique collectionneur de préparations microscopiques, dont elle photographie les plaques[3]. Lorsque la santé de ce dernier se dégrade, elle fait ses débuts professionnels dans le domaine de la mode. Elle collabore régulièrement avec les magazines Jardin des modes, Femina, L’Officiel de la couture et de la mode, Vogue[3].

D’abord influencée par le pictorialisme, Laure Albin-Guillot reçoit en 1922 une médaille d’or au concours de la Revue française de photographie et joue un rôle important dans la nouvelle photographie des années 1930 et l'avènement de la Nouvelle Vision en orientant ses recherches dans le domaine de l'art décoratif. Elle participe à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, où elle expose une série de portraits de décorateurs, d’ensembliers et d’artisans d’art (André Groult, Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu) et revendique le statut d’artiste décorateur.

Son mari meurt en 1929. Elle décide alors de développer son activité professionnelle, notamment dans le studio qu’elle ouvre 43, boulevard de Beauséjour dans le 16e arrondissement de Paris[3].

En 1931, en hommage à son défunt mari, elle publie un portfolio de grand format, tiré à trois cent cinq exemplaires, intitulé Microphotographie décorative, dont le travail est fondé sur la découpe de végétaux et de minéraux[3]. Portraitiste reconnue, elle photographie notamment André Gide, Paul Valéry, Jean Cocteau, Colette et participe à la revue Arts et Métiers Graphiques fondée par Charles Peignot. Elle collabore avec Paul Valéry à l'illustration de Narcisse[4]. Son activité se prolonge dans les domaines de la photographie publicitaire et la photographie de mode.

Nommée archiviste en chef du service des archives photographiques des Beaux-Arts de Paris en 1932, Laure Albin-Guillot est le premier conservateur de la Cinémathèque nationale au palais de Chaillot l’année suivante. En 1933, elle écrit et publie Photographie publicitaire, ouvrage définissant le rôle de la photographie dans la publicité moderne. Membre du jury de l’Exposition internationale de la photographie contemporaine au pavillon de Marsan du palais du Louvre en 1936, elle obtient la création d’une section photographique pour l'Exposition internationale des arts et techniques de 1937. Présidente de l’Union féminine des carrières libérales, elle co-organise la grande exposition des femmes artistes d’Europe en 1937, au Jeu de Paume.

Auteur de livres d’artiste composés de tirages au charbon Fresson[2], luxueusement édités, à tirage limité, Laure Albin-Guillot illustre Narcisse de Paul Valéry et Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs dans les mêmes années, réalise en 1939 un reportage sur les monuments de Paris et leur protection en vue de l'Occupation, illustre les Préludes de Claude Debussy en 1948. En 1946, elle réalise un livre d'artiste avec Henry de Montherlant, La Déesse Cypris[5]. Elle met fin à ses fonctions officielles en 1940, à l’âge de soixante-douze ans mais poursuit ses activités dans son studio personnel.

En 1950, un dégât des eaux détruit la plus grande partie de ses archives et ses négatifs les plus anciens. Elle est expulsée au bénéfice d’une opération immobilière de sa villa et de son studio du boulevard de Beauséjour en 1955[2].

En août 1956, Laure Albin-Guillot se retire à la Maison nationale des artistes de Nogent-sur-Marne[6]. Elle meurt à Paris le à l’âge de 83 ans[2].

L’agence Roger-Viollet rachète en 1964 son fonds d’atelier qui est composĂ© de 52 000 nĂ©gatifs originaux, de 20 000 Ă©preuves d’époque, de correspondance et de documents autographes. Ce fonds est Ă  prĂ©sent propriĂ©tĂ© de la ville de Paris[2].

Une grande exposition des œuvres de Laure Albin-Guillot est organisée en 2013 au Musée du Jeu de Paume à Paris[7], puis au Musée de l’Élysée à Lausanne. Elle fait l'objet d'un hommage lors de la 3e Biennale de la Photographie à la mairie du 13e arrondissement de Paris du 3 au 23 septembre 2021.

Expositions monographiques

(Liste non exhaustive)

  • 1935 : Laure Albin Guillot, Portraits d'hommes, Galerie Billiet-Worms Ă  Paris.
  • 1996 : Laure Albin Guillot ou « la VolontĂ© d’art » , MusĂ©e d'Évreux .
  • 2013 : Laure Albin Guillot (1879-1962), l’enjeu classique , MusĂ©e du Jeu de Paume, Paris[2].
  • 2018 : Laure Albin Guillot, Maison nationale des artistes, Nogent-sur-Marne[6].

Citations

« Les épreuves de Laure Albin Guillot donnent la sensation des choses savoureusement peintes » Maximilien Gauthier[8].

« J'aime les « nus expressifs » de Mme Laure Albin-Guillot. Ils sont subtils et gracieux, harmonieux et purs (Les illustrations pour Les Chansons de Bilitis de Pierre Louÿs). Il semble que dans sa claire et heureuse demeure de Passy, Mme Laure Albin-Guillot ait conclu un pacte avec la lumière. Les rayons du soleil resteront désormais soumis aux yeux de l'artiste. »

— Pierre Malo, L’Homme libre, 8 septembre 1937

« Laure Albin-Guillot sait faire dire à la photographie beaucoup plus que n'en voient les yeux de certains hommes ». Yvanhoé Rambosson[9].

Publications

(Liste non exhaustive)

  • Micrographies dĂ©coratives, Paris, Draeger Frères, 1931.
  • Photographie publicitaire, Gauthier-Villards, Paris, 1933.
  • Le tapis, un art, une industrie, de Fernand Windels, Éditions d’Antin, Paris, 1935.
  • Henri Verne, Le Louvre la nuit, 60 photographies de Laure Albin-Guillot. Guide du visiteur par Jean Vergnet-Ruiz, Grenoble, Éditions Arthaud, 1937.
  • Aspects de la France, ouvrage Ă©ditĂ© par le gouvernement français Ă  l’occasion de la visite en France de Leurs MajestĂ©s britanniques, le roi Georges VI et la reine Elisabeth, 19-22 juillet 1938. Paris, Georges Lang.
  • Missa Est, commentaires et prières de Daniel-Rops, planches photographiques de Laure Albin-Guillot, Librairie Arthème Fayard, 1951.

Prix

  • 1922 : MĂ©daille d'or au concours de la Revue française de photographie Ă  Paris[10]

Distinction

Hommages publics

Origine

La famille paternelle de Laure a pour souche la Provence tandis que du côté de sa mère, c’est la Belgique.

Natifs de Gent ou Gand étaient ses arrières grands parents maternels[13] ainsi que leur fils, Jacques Laurent Mabilde [Gand 24 aout 1816-Paris 9e,1891][14] inhumé au Cimetière de Montmartre, grand père de Laure. D’abord négociant en dentelles 6, rue St-Nicaise Paris 1er[15], puis receveur des rentes[16], liquidateur[17], avocat[18], il épousa en premières noces une veuve[19], Adélaïde Joséphine née Ferrières 1800-1849. Devenu lui-même veuf il se remaria le 19 10 1850 à Paris 2e en secondes noces[20] avec Aglaé Eulalie Tassart [1833 Paris 2e-décédée à 29 ans le 10 12 1854 Paris 3e], ils eurent pour enfant la mère de Laure Albin Guillot : Isabelle Virginie Mabilde, née le 29 aout 1852 à Paris 2e[21]. Orpheline de mère à 2 ans, cette toute jeune enfant fut élevée par sa belle-mère, troisième épouse de son père, Sophie Gutelle[22], orpheline elle-même à 28 ans, demeurant à la même adresse que lui à Boulogne Billancourt[23], mariage le 8 août 1861[24], cousine germaine de l’architecte Gaston Louis Eugène Gutelle 1828-1907.

À l’enterrement de ce grand-père maternel à Paris 9e, en 1891, inhumé à Montmartre, Laure Meifredy adolescente le regrettait aux côtés de son grand-oncle, frère du défunt, le Général de division Julien Jean Mabilde, 61 ans, venu de Bruxelles, décoré de la médaille de grand officier de l'Ordre de Léopold.

Le père de Laure, Henri Nicolas Meifredy [1843-1892] épousa Isabelle Virginie Mabilde à Boulogne-Billancourt en 1872[25], il demeurait 17 Quai de Grenelle 1er arr. ancien avec sa mère Hortense Adèle Villet née à Paris 16e en 1826, fille de Jean-Jacques Villet né en 1810, employé à l’Administration des subsistances militaires. il avait 29 ans. Ses pères étaient natifs de Saint-Tropez : grand-père Jean joseph Meifredy né en 1776 y était orfèvre, marié à la fille d’un constructeur de navire à St-Tropez (Joseph Sevoulé) ; et père : Antoine Casimir Meifredy/Villet né en 1808 y était comptable officier de l’Administration des subsistances militaires, décédé à Paris 15e [26].

Henri Meifredy fut très actif : « Après ses études universitaires complètes, il entra à 20 ans dans l'importante Société J. F. Cail & Cie. En tant que caissier principal[27] au cœur de ces immenses établissements, il a su, tout en remplissant au mieux ses fonctions professionnelles, se dévouer constamment aux intérêts de la classe populaire et travailleuse. » — La Ruche artistique et littéraire, . Étant dans la meilleure position pour donner des conseils aux ouvriers, il fut remarqué en mettant ses connaissances à profit par de nombreux articles pédagogiques dans la presse spécialisée, telle que L’École (sur les cantines scolaires, sur l'instruction professionnelle et ménagère…) et en tant qu'auteur d’ouvrages importants primés à l’époque et encore reconnus[28]. A commencer par un Traité pratique de comptabilité suivi d'un vocabulaire des expressions commerciales à l'usage des écoles, institutions, collèges, cours d'adultes, et des employés de commerce, de banque et d'industrie[29] dont le succès s'est accentué dès son apparition (cinq rééditions avant 1893)[30]. En même temps qu’administrateur de la caisse d'Épargne[31] et « entièrement dévoué aux œuvres généreuses, membre actif d'un grand nombre de sociétés philanthropiques et d'instruction [comme les Apprentis d'Auteuil], il s'acquittait avec une compétence incontestable de ses délicates fonctions de délégué cantonal de la Seine[32]»[33]. Autres ouvrages : Conseils de M. Honoré Arnoul : étude économique agricole 1883[34], sous forme de conversation, dessins à la plume de Georges Dascher ; réimprimé le 29 avril 2012 par l'University of California Libraries en français,108 p.

Laure eut une sĹ“ur ainĂ©e, Jeanne Hortense Meifredy [35]mariĂ© Ă  Henri Valère Soupey [36] - [37], ancien chef des ateliers de mĂ©caniques de l’artillerie aux aciĂ©ries d’ Alexandrowsky ; elle eut aussi un frère : Charles jean Henri Meifredy, nĂ© en 1886, ingĂ©nieur Ă©lectricien, directeur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie du gaz Ă  Lyon[38].

Laure et Albin

Laure Meifredy et Albin CĂ©lestin Louis Guillot se marièrent ensemble jeunes[39] ; elle, Ă  18 ans eut pour tĂ©moins un officier de l’Instruction publique, Neuilly et un chef de service du CrĂ©dit lyonnais.  Lui 22 ans, dĂ©jĂ  orphelin d’une famille du Val de Loire[40], il avait 8 ans[41] quand mourut son père, fabricant de pianos installĂ© au 23 rue des Filles du Calvaire Paris 3e ; ce sont d’ailleurs deux facteurs de pianos de cette mĂŞme adresse qui signèrent son acte de naissance. Sa mère Marie-Louise Nourry nĂ©e en 1854 Ă©tait dĂ©jĂ  morte en 1897. Quant au tĂ©moin d’Albin Ă  son mariage, ce fut son oncle paternel François Guillot-Pelletier 1815-1875, constructeur de serres Ă  OrlĂ©ans. Albin Guillot est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  54 ans[42].

Trente ans d’une vie commune et d’une commune pensĂ©e, Ă©crit de ce couple Paul LĂ©on en 1932[43]. Monsieur Albin Guillot, docteur en mĂ©decine, « infatigable chercheur scientifique »[44]. Dans la collection qui l’occupa avec une patience de bĂ©nĂ©dictin pendant toute son existence et qui fut très nouvelle et parmi les plus riches qui soient en France, il initia sa toute jeune Ă©pouse Ă  sa passion des formes fantaisistes et complexes, des architectures grandioses que rĂ©vĂ©lait l’objectif du microscope des chefs d’œuvre de la nature en son infiniment petit ; que ce soit les microbes les plus redoutables, les trypanosomes, ceux de la malaria, des Ĺ“ufs de mouche, ou encore des  cristallisations – et combien la lumière intensive et l’agrandissement embellissaient la coupe microscopique. Ă€ considĂ©rer celui dont le gout parfait a prĂ©sidĂ© Ă  ces lentes Ă©laborations, cette sorte d’intuition artistique qui a disposĂ© sur de minuscules plaques de verres les impondĂ©rables dĂ©cors[45]. Comment s’étonner de la Photographie dĂ©corative lancĂ©e par Mme Albin Guillot et qui la lança tout en dĂ©veloppant ce qu’était avant elle l’Art dĂ©coratif.

« Obstiné dans ses desseins » mais tout aussi « ingénieux dans ses méthodes », Albin Guillot fut l’inventeur en tant que docteur du très célèbre et révolutionnaire Corset Guillot ou Corset Mystère (mystère car secret des femmes). Son premier brevet d’invention date du 3 octobre 1899, article hygiénique et élégant à la fois[46].

« À MM. Guillot et Cie, 10 rue de la Paix. II semble bien que la notoriété dont jouit votre création est parfaitement justifiée. Oui, si nous en croyons les attestations des docteurs, des étoiles des principaux théâtres, du Tout-Paris de la Science, de l'Elégance et de l'Art votre succès est mérité. Votre corset est un véritable évènement ; le Corset Mystère n'a-t-il pas été en Angleterre le corset du Couronnement ? N'a-t-il pas été adopté par les cours impériales ? »

— G. de Bast, La Nation,18 avril 1904, p. 1/4.

Le 25 mars 1901 à Paris, le couple M. & Mme Albin Guillot, est enregistré suivant acte sous seings privé commanditaire d’une Société ayant pour objet la fabrication et la vente du corset mystère et de tous autres modèles qui pourraient être créés. Entre : M. et Mme Charles Guillot, vingt-cinq mille francs Et les deux commanditaires dénommés audit acte quatre-vingt-cinq mille francs. Le siège est rue de la Paix, numéro 10[47]. Cinq ans plus tard, modification de société : suivant acte sous seings privés, en date, à Paris, du trois avril mil neuf cent six, enregistré, l’un des commanditaires de la Société Guillot & Cie, ayant pour objet l’exploitation du Corset Mystère, a cédé ses droits sociaux à Mme Charles Guillot, seule gérante, avec l’assistance et l’autorisation maritale[48]. Le 31 mars 1919, Albin et Laure vendent leur société à une nouvelle société de médecins « ayant pour objet l’exploitation de l’établissement commercial et industriel que M. Albin-Louis Guillot fait valoir à Paris, rue Montorgueil. n° 67, et rue Castex, n° 9 »[49].

Laure eut son mari malade pendant 25 ans. « Comme beaucoup d'hommes trop doués, il sentit, petit à petit, la vanité des choses et s'adonna à la morphine, jusqu'au jour où on le trouva écroulé sur son bureau, mort d'une ultime piqure. Drame que, bien sûr, elle sentit venir, car, non seulement le drame arriva, mais on s'aperçut alors que la maison était remplie de caches contenant de la drogue, toujours la peur du manque, et que cela avait absorbé pratiquement toute la fortune qui n'existait plus[50]. »

Expert des hôpitaux de Paris ; Expert de l’administration générale de l’Assistance publique[51] où lui fut décerné la médaille de bronze en 1910 ; professeur à l’École d’infirmières des Hôpitaux de Paris, il collabora en 1913 au Memento de l’infirmière et de l’infirmier[52]. Juré titulaire à l'Exposition internationale de Gand[53], Membre du comité de l'Exposition internationale de Turin[54]. Légion d’Honneur par le Ministre du Commerce, 28 08 1920.

Toujours « passionnĂ©ment Ă©pris d'harmonie e de beautĂ© » Albin Guillot composait. Ouvert Ă  toutes les formes on le voit, ainsi le fut Ă  sa manière la grande photographe qui Ă©tonne par la diversitĂ© des motifs qui l’inspiraient (de la microphotographie dĂ©corative Ă  la mode, aux reportages Ă  l’étranger, des portraits d’artistes aux simples fleurs). Oui, son mari s’est rĂ©vĂ©lĂ© « sensible Ă  tous les aspects de l'intelligence humaine », musicien au point de concevoir un orgue qu’il fit construire d’après ses plans. « Pour arriver Ă  son laboratoire il faut traverser son salon de musique – LĂ©andre Vaillat[45] « au pied des grandes orgues dont les tuyaux s’élèvent jusqu’au plafond, la harpe mire ses ors sur les boiseries sombres, le grand piano Ă  queue .. – Marguerite Rochebrune [55]». De ce fait, Albin et Laure faisaient partie des invitĂ©s des Five O'Clock du Figaro[56]. Les Ĺ“uvres musicales composĂ©es par Albin Guillot sont jouĂ©es Ă  partir de 1912 et pendant la guerre, par les Concerts-Rouge (Concerts Touche du temps oĂą ils Ă©taient sous la direction de Francis Touche 1872-1937, violoncelliste et chef d'orchestre). Elles sont exĂ©cutĂ©es aussi par l’Orchestre mĂ©dical[57]. Egalement par la Musique de l'École d’artillerie de Vincennes. Par la suite, son rĂ©pertoire se retrouve en abondance dans les programmes de Radio concert symphonique, Radio-Paris, Radiola, Radio-Tour Eiffel 1923, 1924, 1926, 1929, 1931, 1933. Les plus jouĂ©es de ses Ĺ“uvres : Rigaudon, Scherzetto, Marche Cortège, Passepied ; Madrigal ; le sont aussi Caprice, Guirlandes, Air Ă  danser, Pavane, Sarabande … Echo : « L'Orchestre MĂ©dical organise une grande soirĂ©e artistique, Ă  la salle Gaveau, 47, rue de La-BoĂ©tie, au bĂ©nĂ©fice de l'Ĺ’uvre du PrĂ©ventorium de Tumiac Ă  Arzon. L'Orchestre MĂ©dical, qui s'est placĂ© au rang des premières SociĂ©tĂ©s symphoniques, comprend 85 exĂ©cutants sous la direction de M. BĂĽsser, chef d'orchestre Ă  l'OpĂ©ra. Au programme : Symphonie (Jupiter) de Mozart; Divertissement des jeunes IsmaĂ©lites (Berlioz) … Scherzetto d'Albin Guillot; Siegfried-Idylle de B. Wagner; Marche hĂ©roĂŻque de Saint-SaĂ«ns. — Le MĂ©nestrel, 21 fĂ©vrier 1914 »

« Félicitons L'Orchestre de Paris de nous avoir donné, lui, en une seule séance, trois premières auditions. Nous avons entendu, avec le plus vif plaisir, sous la direction de Francis Casadesus, le Scherzetto de M. Albin Guillot. Les rythmes prestes et subtils, les tonalités délicates, la musicalité moelleuse de cette œuvre élégante et personnelle ont beaucoup plu. »

— Jane Catulle Mendes, La Patrie, 23 novembre 1920

Membre du comité d'honneur de la revue mensuelle La Musique pendant la guerre (p. 206), il y faisait parvenir ses pièces en 1916 et en 1917 (pièces pour piano, mélodies, orchestre).

Membre également depuis 1918 du Conseil d'administration de la Société française des Amis de la musique[58].

Une partition Guillot (Albin), Petite Suite gaie, (1916), était en vente au Comptoir général de musique, Paris, édit. Durdilly & Hayet, 11 Bd Haussmann.

Deux ans avant sa mort, Albin, résidant à Monaco avec Laure à l'Hôtel du Helder, figuraient dans la liste officielle des dernières arrivées[59].


Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 621, vue 4/31.
  2. « Laure Albin Guillot (1879–1962) L’enjeu classique », sur Jeu de Paume, Paris (consulté le )
  3. Catherine Gonnard, « Laure Albin Guillot », Dictionnaire des féministes, PUF,‎ , p. 16-18
  4. « Laure Albin Guillot - Archives of Women Artists, Research and Exhibitions », AWARE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. 12 photogravures études de nus, Paris, Henri Colas éditeur ; Bordeaux, Rousseau frères.
  6. « Laure Albin Guillot, l’exposition à la Maison nationale des artistes de Nogent-Sur-Marne », sur Sortir à Paris,
  7. Claire Guillot, « Laure Albin Guillot, une photographe novatrice sur la forme, conservatrice sur le fond », sur Le Monde,
  8. Gavroche, 28 novembre 1946.
  9. Comœdia, 12 décembre 1930.
  10. https://data.bnf.fr/fr/13528133/laure_albin_guillot/
  11. Journal officiel Paris.26 mai 1926 Année 58, N122. Laure Albin-Guillot, artiste-décorateur à Paris. Grand prix, 27 années de pratique professionnelle
  12. « Conseil de Paris »
  13. Isabelle Pétronille Josèphe Botte † Gand et Laurent Louis Mabilde † le 07 septembre 1850 à 75002 Paris inhumé à Montmartre.
  14. Acte mariage n°362 paris 2e 1850 .
  15. Gazette des Tribunaux journal de jurisprudence et des débats judiciaires, 17 mai 1850.
  16. Le Droit, 24 aout 1873.
  17. Ibid., 21 avril 1876.
  18. Gazette des Tribunaux, art. cit. (note 13), 09 septembre 1858.
  19. Mariée précédemment [AD.75 Cote : D6J/1000] ma1ou Registre des mariages Maurand, Paris 6e, Paroisse St-Nicolas-des-Champs, le 14 janvier 1826, n°14.
  20. Acte mariage n°362, annĂ©e 1850 et [AD75 Mayet] Mariage Ă  St Roch, Paris 1er.  
  21. Acte de naissance [AD75 V3E/N 1494].
  22. Fille de Constant Louis Nicolas Gutelle né à [Paris 3e, † Paris 1er le 10 juillet 1858] et de Sophie Nicole Ruffin [† Paris 5ème le 10 mai 1856], mariés en 1823 [AD75 Mayet T119].
  23. Boulogne-Billancourt au 78 Grande Rue.
  24. Acte mariage n°92 [E_NUM_BOU189–1861].
  25. Le 12 octobre 1872 Acte mariage n°186.
  26. Le 29 juin1868 [D1M9 782], acte n°1681.
  27. Le caissier principal assure l'inventaire du coffre, contrôle et vérifie les moyens de paiements, assure la remise des fonds et procède à la saisie des écritures comptables.
  28. Luc Marco, Histoire de l’édition gestionnaire française 1486-1914, Edi-Gestion hal-01774486, 2018., p. 182.
  29. Paris, Alphonse Picard, 1881. In-8°. 3 vol. Première édition Cf. Catalogue des ouvrages et documents du Musée pédagogique et Bibliothèque centrale d' enseignement primaire, Volume 2. Paris imprimerie et librairie Chaix et Cie 1883, cinq cahiers in-4°couronne in-8°, 136 p.
  30. Catalogue des ouvrages et documents du Musée pédagogique et Bibliothèque centrale d’enseignement primaire, Volume 2, 1883.
  31. Le Temps, 29 mai 1883, p.3.
  32. La Ruche artistique et littéraire, 1 avril 1883.
  33. Bulletin administratif de l’Instruction publique, 21 juillet 1886 « Nommé Henri Meifredy officier d’académie délégué cantonal à Paris ».
  34. Éditeur Picard-Bernheim, 1883 - 94 pages.
  35. Née et mariée à Paris 15e le 15 11 1875.
  36. NĂ© en 1852 mort Ă  Dijon, Le Figaro, 6 mai 1895.
  37. Annuaire  - sociĂ©tĂ© des ingĂ©nieurs civils de France 1894.
  38. Journal Officiel, 5 janvier 1934, année 66, n°3.
  39. Acte naissance n°2372 Paris 3e, Albin Célestin Louis né 10 décembre 1875 au 23 rue des Filles du Calvaire Paris 3e. Acte mariage le 07 décembre 1897, n° 960, Paris 16e.
  40. Ses grands-parents paternels étaient nés à Issoudun, il était serrurier, décédés à Olivet près d’Orléans.
  41. Son père Jean Baptiste Albin Désiré Guillot, 1847 Orléans-1883 Paris 3e, à 43 ans, Paris, Cimetière de La Chapelle - Registres journaliers d'inhumation n°1863.
  42. Décédé à son domicile parisien 88bis rue du Ranelagh, Le Matin,12 juin 1929.
  43. L'Amour de l'Art, (janvier 1932), revue mensuelle de P. Bourdieu et A. Darbel.
  44. Les paraphrases entre guillemets sont de Paul LĂ©on. Ref. 43.
  45. Léandre Vaillat, « Une Grammaire ornementale », Le Temps p4,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  46. Entre 1909 Ă  1914, cent-trente articles de presse vantent le Corset Guillot ou Mystère. « Construit d'après des donnĂ©es essentiellement scientifiques » ComĹ“dia, 26 avril 1912.  Â« Nous avons vu disparaitre les maux d’estomac – Dr Jonas », ComĹ“dia, 30 avril 1912. « Ces petites robes, droites pour la plupart, ne vont guère sans le corset Guillot – Camille Duguet  Le Figaro, 29 mai 1917, etc.
  47. Le Droit, 3 avril 1901.  
  48. Le Droit, 7 avril 1906.
  49. Le Droit, 27 avril 1919, p. 3/4.  
  50. Maillart (Jean-Denis), extrait du manuscrit d’Esquisse d’un portrait de Laure Albin Guillot, Paris, Collection « Arts et Mémoires », (2016), 99 p.
  51. Revue des Ă©tablissements de bienfaisance, 1909.
  52. André Mesureur et Paul Cornet, Mémento de l’infirmière et de l’infirmier, Paris, Vigot Frères, , chap. p. 49 : Administration hospitalière, p. VIII : Dr Albin Guillot qui nous a prêté l'appui de son expérience pour ce qui a trait aux bandages, ceintures et appareils.
  53. La Revue philanthropique,15 01 374, récompensé au chapitre Bienfaisance, p.725.
  54. La Revue philanthropique, 01 11 1910, n° XXVIII, p. 725.
  55. L’Intransigeant, 28 juillet 1933, p.2.  
  56. Le Five o'clock du " Figaro " spectacle concert danse les dimanches de printemps dans la salle des fêtes de l'Hôtel du Figaro, à Paris, 26 rue Drouot ; étaient remarqués dans l’assistance, ministre, ambassadeurs, noblesse et, régulièrement cités, M. et Mme Albin Guillot… Le Figaro, 28 mars 1912 et 13 mars 1913.
  57. Le Figaro, 13 février 1910, p.10. L'Orchestre médical a été fondé en 1910, entièrement composé de médecins, de femmes et de filles de médecins, et dont le but est de prêter son concours aux œuvres d'assistance professionnelle.
  58. Le Figaro, 11 mai 1919.
  59. L'Éclaireur du Dimanche (fondé par Plaquevant et Marcon), 04 09 1927 p.23.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Malo, « Les Ĺ“uvres de Madame Laure Albin Guillot Ă  la galerie Pascaud », L'Homme libre,‎ , p. 2/4 (lire en ligne).
  • Christian Bouqueret, Les Femmes Photographes de la Nouvelle Vision en France 1920-1940, catalogue d’exposition, Paris, Éditions Marval, 1988.
  • Christian Bouqueret, Laure Albin Guillot, ou La VolontĂ© d'art : exposition, Paris, Marval, (ISBN 978-2-86234-213-9).
  • Delphine DĂ©sveaux et Michael Houlette, Laure Albin Guillot : L'enjeu classique : Le catalogue de l'exposition, Paris, MusĂ©e du Jeu de Paume, Éditions de La Martinière, , 190 p. (ISBN 978-2-7324-5514-3).
  • Ulrich Pohlmann (dir.), Qui a peur des femmes photographes ? 1839-1945, catalogue d’exposition, Paris, Éditions Hazan, 2015.
  • Jean-Denis Maillart, Esquisse d'un portrait de Laure Albin Guillot, Paris, Collection « Arts et MĂ©moires », 2016 (ISBN 978-2-955-26211-5).
  • CoĂ©dition Fnagp/Bernard Chauveau, Laure Albin Guillot Artisane d’art et de la photographie, Paris, Fondation nationale des Arts plastiques et graphiques, , 48 p. (ISBN 978-2363062529, lire en ligne)
  • Delphine Desveaux, « Laure Albin Guillot, artiste et/ou publiciste », Focales [En ligne] 7 (2023), mis en ligne le 01 juin 2023

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