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Paul LĂ©on

Paul Léon, né le à Rueil-Malmaison et mort le à Chantilly, est un membre de l’Institut de France, directeur général des Beaux-Arts[1], et professeur au Collège de France. Il est le principal historiographe du service des monuments historiques français.

Paul LĂ©on
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  87 ans)
Chantilly
SĂ©pulture
Nom de naissance
Paul LĂ©on
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Madeleine LĂ©on (d)
Autres informations
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Membre de
Distinctions
Archives conservées par

Biographie

Paul Léon naît le à Rueil-Malmaison. Il passe son enfance dans les Vosges dont une partie de sa famille est originaire. Pendant 7 ans il effectue ses études secondaires au collège d’Épinal. Après le baccalauréat, il poursuit ses études au Lycée Condorcet[2]. Étudiant à l'École Normale Supérieure, il réussit l'agrégation d'histoire-géographie en 1898. Après quelques années dans l'enseignement il est chargé d'études pour le ministère des Travaux Publics puis journaliste dans les Annales de géographie.

En 1905 il devient chef de cabinet du sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts Étienne Dujardin-Beaumetz. En 1907 il devient chef de la division d'Architecture du sous-secrétariat aux Beaux-Arts, division qu'il a contribué à créer. En 1919, il est nommé directeur des Beaux-Arts et en 1928 il en devient le directeur général.

En 1922, Paul Léon est élu à l'Académie des beaux-arts, au 6e fauteuil des membres libres.

Il est commissaire adjoint de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes en 1925 et à celle de 1937.

En 1933, quittant ses fonctions de directeur général des Beaux-Arts, il devient professeur au Collège de France en histoire de l'art monumental.

Juif, Paul Léon est victime des lois raciales de 1941 et se réfugie en zone libre. Réhabilité à la fin de la guerre, il est officiellement mis à la retraite du Collège de France en 1944.

Durant sa retraite il sera conservateur du musée Condé de Chantilly et président du conseil artistique de la Réunion des musées nationaux.

Paul Léon fut membre de la commission supérieure des monuments historiques de 1907 à sa mort, soit pendant plus de 50 ans. Il est ainsi le membre qui a participé le plus longtemps à cette commission. Il a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire de Paris, sur les monuments historiques et ses prédécesseurs, notamment Prosper Mérimée. Paul Léon a été aussi le porte parole de la doctrine officielle des Monuments Historiques de 1907 à 1934.

De nombreux artistes ont figurĂ© parmi ses amis notamment les sculpteurs Antoine Bourdelle et Paul Landowski, les peintres AndrĂ© Devambez et Claude Monet, les Ă©crivains Charles PĂ©guy et Paul ValĂ©ry, les musiciens  Gabriel FaurĂ© ou encore la pianiste Marguerite Long ….

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (7e division).

« Au premier contact, on devinait l’homme qu’une solide expĂ©rience acquise au long des annĂ©es prĂ©serve des faux-semblants et protège des tromperies. Un connaisseur d'hommes, une nature dont la prudence, accrue au spectacle de la vie, n’a point obscurci la transparence. Un indulgent scepticisme tempĂ©rait chez lui le trait bien acĂ©rĂ©, mais toujours sans venin. Incapable d’être jamais dupe, il gardait un fonds inaltĂ©rable de bontĂ©. […] " RenĂ© Dumesnil dĂ©crivant l'ancien directeur gĂ©nĂ©ral des Beaux-arts Paul LĂ©on, en 1935.

Famille et vie privée

Paul Léon épouse en 1906 Madeleine Alexandre, fille de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Paul Alexandre et petite-fille du médecin Michel Lévy (dont il partage la tombe). Ils auront deux enfants : Antoinette et Jean-Paul. Une homonyme, Madeleine Léon, est une cousine éloignée qui a eu pour enfant la journaliste et historienne Georgette Elgey (1929-2019) avec l'historien, professeur à la Sorbonne Georges Lacour-Gayet (1856-1935).

Ĺ’uvre

Parmi de multiples rĂ©alisations, retenons pour mĂ©moire :

  • La prise en charge par l’État de bâtiments ayant un intĂ©rĂŞt historique Ă  la suite de la loi de sĂ©paration de l’Église et de l’État en 1905,
  • La protection des monuments et leur restauration après la 1re guerre mondiale,
  • L’amĂ©nagement de salles d’expositions au Jeu de Paume et Ă  l’Orangerie du jardin des Tuileries, pour accueillir les  NymphĂ©as de Claude Monet avec qui il avait nĂ©gociĂ© leur donation Ă  l’État,
  •  La crĂ©ation du service photographique de l’armĂ©e en 1916 qui devint le Service des Archives Photographiques et qui fut dirigĂ© de 1933 Ă  1940 par la photographe Laure Albin-Guillot
  • L’organisation de nombreuses expositions : Ă  Paris en 1925, l’Exposition Internationale des Arts DĂ©coratifs, une Exposition de l’Art Français Ă  Londres en 1932, et, en tant que commissaire gĂ©nĂ©ral adjoint, l’Exposition Internationale des Arts et Techniques Ă  Paris en 1937,
  • La crĂ©ation de la CinĂ©mathèque Nationale dans les annĂ©es 1930 qui devint, par la suite, la CinĂ©mathèque française,
  • La crĂ©ation du Service de l’Action Artistique Ă  l’Étranger.

Publications

Discours publiés

  • La restauration des monuments après la guerre, communication lue dans la sĂ©ance annuelle des 5 acadĂ©mies, le
  • Les principes de la conservation des monuments historiques, Ă©volution des doctrines, dans Congrès archĂ©ologique de France, 97e session, Paris 1934, t. I, p. 16-52
  • La restauration des monuments en France, in « La conservation des monuments d’art et d’histoire », Paris, Institut de CoopĂ©ration intellectuelle, 1933, p. 51-59
  • L’histoire de l’art monumental au Collège de France, la conservation des monuments en France, leçon d’ouverture du , Paris, Fasquelle Éditeurs, 1933.
  • Art et artistes d’aujourd’hui, Paris, Fasquelle, 1925
  • État et mĂ©cènes, lu Ă  la sĂ©ance annuelle des 5 acadĂ©mies, le

Ouvrages

  • Fleuves, canaux, chemins de fer (prĂ©f. Pierre Baudin), Paris, Librairie Armand Colin, , 260 p. (lire en ligne)
  • Du palais Royal au palais Bourbon, souvenirs, Paris, A. Michel, 1947.
  • Les monuments historiques. Conservation. Restauration, Henri Laurens, , 380 p., prix Charles Blanc de l’AcadĂ©mie française en 1918, compte-rendu Henry Lemonnier, « Paul LĂ©on. Les monuments historiques. Conservation. Restauration », Journal des Savants, no 8,‎ , p. 337-350 (lire en ligne)
  • Amiens, la cathĂ©drale, Paris, L'Art et les Artistes, , 48 p. (lire en ligne)
  • La vie des monuments français, destruction restauration, Paris, A. et J. Picard, 1951
  • La renaissance des ruines, maisons, monuments, Paris, H. Laurens, 1918
  • La protection des monuments, Paris, la documentation française, 1952
  • La vie du baron Taylor, association des artistes, Fondation Taylor,
  • MĂ©rimĂ©e et son temps, Paris, PUF, 1962
  • L’art gothique et les grandes cathĂ©drales, Paris, Librairie d'art R. Ducher, , 6p. et 40 planches (lire en ligne)
  • La guerre pour la paix, 1740-1940, Paris, A. Fayard, 1950
  • Paris, Histoire de la Rue, Paris, 1947
  • MĂ©moire du prince deTalleyrand (et ce qu'il n'a pas dit), Paris, H. Javal, 1953-1955, 7 vol.

SĂ©lection d'articles de Paul LĂ©on

  • La grande pitiĂ© des châteaux de France, Revue des deux mondes, , p. 577
  • La protection des Ă©glises, Revue de Paris,
  • La reconstruction de Reims, in les Arts, no 172, 1919
  • Les monuments (1939-1955), in « les monuments historiques de la France », 1955, p. 3-8.
  • La guerre et les monuments, in « les Arts », no 154, , p. 2-10
  • l’architecture rĂ©gionale dans les provinces envahies, in « les Arts », no 157, 1917, p. 12-19
  • La renaissance de l’architecture gothique, Revue de Paris,
  • La querelle des classiques et des gothiques, Revue de Paris,
  • Les vandales en France, Senlis, L’art et les artistes spĂ©cial 1914-1915
  • L’art roman, notices historiques et archĂ©ologiques, Paris, l’encyclopĂ©die des Styles, 1917
  • Amiens, la cathĂ©drale, L’art et les artistes n° spĂ©cial 1918
  • Projets pour la reconstitution de la France, in Les Arts, no 165, 1917, p. 11-17

Notes et références

  1. Archives nationales : Paul Léon, diecteur général des beaux-arts .
  2. Albert Ronsin (dir.), « Léon (Paul) », dans Les Vosgiens célèbres : dictionnaire biographique illustré, Vagney, Gérard Louis, (ISBN 2-907016-09-1, lire en ligne), p. 228-229.

Annexes

Sources

  • Les Archives nationales conservent les papiers relatifs aux fonctions administratives et associatives ainsi qu'une partie des manuscrits de Paul LĂ©on sous la cote 20140260. Un fonds photographique complĂ©mentaire comprenant notamment des clichĂ©s du Service photographique de l'ArmĂ©e est consultable sous la cote 20140265.
  • La MĂ©diathèque du patrimoine conserve une partie du fonds Paul LĂ©on sous la cote 80-047.
  • Ministère de la Culture et de la Communication, Paul LĂ©on, Administrateur des arts et du patrimoine

Bibliographie

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Étude universitaire

Articles

  • Arlette Auduc, Paul LĂ©on, le service des Monuments historiques et la reconstruction, enjeux et cadre institutionnel, in Living with History, 1914-1964 : Rebuilding Europe after the first and second World Wars, and the Role of Heritage preservation, sous la direction de Nicholas Bullock et Luc Verpoes, Leuven, Leuven University Press, 2011.
  • Françoise Berce, L’œuvre de Paul LĂ©on (1874-1962) in Pour une histoire des politiques du patrimoine, sous la direction de P. Poirrier et L. Vadelorge, Paris, ComitĂ© d’histoire du ministère de la culture, 2003, p. 227-251.
  • Raymond Cogniat, « Mort de Paul LĂ©on Â», Le Figaro, 8 aout 1962.
  • RenĂ© Dumesnil, « Mort de Paul LĂ©on », Le Monde, 8 aout 1962.
  • RenĂ© Dumesnil, Notice sur la vie et les travaux de Paul LĂ©on (1874-1962) et sur la vie et les travaux de Georges Wildenstein (1892-1963), Paris, Institut de France, Firmin-Didot, 1965.
  • Jeanne Laurent, Un règne acadĂ©mique Ă  l’administration des Beaux-Arts (1919-1933), in Arts et pouvoirs en France de 1793 Ă  1981 : histoire d’une dĂ©mission artistique, Saint-Étienne, CIEREC, 1982.
  • Jean Verrier, « Paul LĂ©on Â», in Les Monuments Historiques de la France, Paris, 1962, no 4 octobre-dĂ©cembre, p. 189-190.
  • Georges Wildenstein, « Paul LĂ©on, directeur des Beaux-Arts sous 58 ministres Â», in La Chronique des Arts, supplĂ©ment Ă  La Gazette des Beaux-arts, Paris, .

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