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Latenivenatrix

Latenivenatrix mcmasterae

Latenivenatrix
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue d'artiste de Latenivenatrix comparé à un être humain.

Genre

† Latenivenatrix
van der Reest et Currie[1], 2017

Espèce

† Latenivenatrix mcmasterae
van der Reest et Currie[1], 2017

Latenivenatrix (qui signifie « chasseresse cachée ») est un genre éteint et fossile de dinosaures théropodes de la famille des troodontidés. Le genre n'est connu que par une seule espèce, Latenivenatrix mcmasterae.

Présentation

L'espèce Latenivenatrix mcmasterae est décrite en 2017 à partir de vestiges précédemment identifiés comme appartenant au genre Troodon, et ce genre Troodon est devenu pour beaucoup de paléontologues un nonem dubium, un nom douteux[2] - [1] - [3].

Avec une longueur de crâne estimĂ©e Ă  45 cm et une longueur de corps comprise entre 3 et 3,50 mètres, Latenivenatrix est le plus grand troodontidĂ© connu[1].

Découverte et spécimens

Le spécimen type ou holotype de Latenivenatrix, référencé CMN 12340, a été décrit pour la première fois en 1969 par Dale Alan Russell qui l'a attribué au genre Stenonychosaurus. En 1987, il a été référé à Troodon. Irene Vanderloh l'avait extrait en 1968 des strates de la formation de Dinosaur Park (Crétacé supérieur) en Alberta, dans le sud du Canada. Le spécimen a préservé des os du crâne (frontaux, pariétaux, postorbital, la partie basale de l'occipital et le sphénoïde), quatre vertèbres et quatre côtes, des chevrons et des gastralia, des membres antérieurs assez complets et des membres postérieurs incomplets.

De plus, trois autres spécimens provenant de la même localité sont attribués à la même espèce. Ceux-ci incluent les spécimens UALVP 55804 (un bassin partiel), TMP 1982.019.0023 (un crâne partiel) et TMP 1992.036.575 (un dentaire droit et plusieurs métatarsiens gauches).

Comme Latenivenatrix peut être distingué de Stenonychosaurusgrâce à la structure de ses frontaux et de son métatarse III, plusieurs spécimens isolés de ces os ont également été assignés à Latenivenatrix. Ce sont, les échantillons frontaux : CMN 12340, TMP 1979.008.0001, TMP 1980.016.1478, TMP 1986.036.0004 et UALVP 55285, ainsi qu’un métatarse III (TMP 1997.133.0008)[1].

Description

Latenivenatrix peut être distingué des autres troodontidés grâce aux autapomorphies (caractères diagnostiques) suivantes dans son bassin :

  • le pubis est rĂ©troversĂ© en formant un angle de 17° ;
  • la tige pubienne est incurvĂ©e antĂ©rieurement ;
  • une grande insertion musculaire sur la surface latĂ©rale de la tige pubienne est prĂ©sente, lĂ©gèrement proximale Ă  la botte pubienne (ceci est Ă©galement observĂ© chez le Dromaeosauridae Hesperonychus).

Les autres traits diagnostiques qui distinguent Latenivenatrix des autres troodontidés dérivés (en particulier de son proche parent Stenonychosaurus ) sont les suivants :

  • la forme triangulaire de chaque os frontal qui prĂ©sente Ă©galement une seule gorge profonde dans la surface de contact frontonasale ;
  • une surface antĂ©rieure concave du mĂ©tatarse III. Cette caractĂ©ristique est clairement absente chez d’autres troodontidĂ©s Ă©voluĂ©s tels que Saurornithoides, Talos, Urbacodon et Stenonychosaurus, elle semble par contre ĂŞtre prĂ©sente chez Philovenator et non clairement vĂ©rifiable pour plusieurs autres espèces[1].

Phylogénie

Latenivenatrix est un troodontidé évolué, membre de la sous-famille des Troodontinae, probablement lié aux genres asiatiques contemporains tels que Linhevenator et Philovenator[1].

Paléobiologie

Latenivenatrix est le plus grand troodontidĂ© connu, avec une longueur totale maximale estimĂ©e Ă  3,50 mètres. Ce troodontidĂ© Ă©voluĂ© Ă©tait probablement un bipède semi-omnivore. Son rĂ´le Ă©cologique Ă©tait probablement distinct de celui de Stenonychosaurus, l'autre genre de troodontidĂ©s, plus petit connu, de la mĂŞme formation. Les deux espèces se distinguent par les diffĂ©rences morphologiques dĂ©crites plus haut[1].

Paléopathologies

Un os pariétal catalogué TMP 79.8.1 porte une « ouverture pathologique ». En 1985, Phil Currie avait émis l'hypothèse que cette ouverture était provoquée par un kyste, mais en 1999, Tanke et Rothschild l'ont interprétée comme une possible blessure liée à une morsure[4].

Un spécimen de nouveau-né a peut-être souffert d'un défaut congénital entraînant la torsion de la partie antérieure de sa mâchoire[4].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Références taxonomiques

Références

  1. (en) van der Reest et Currie, « Troodontids (Theropoda) from the Dinosaur Park Formation, Alberta, with a description of a unique new taxon: implications for deinonychosaur diversity in North America », Canadian Journal of Earth Sciences,‎ , p. 919–935 (DOI 10.1139/cjes-2017-0031, lire en ligne)
  2. (en) D. C. Evans, T.M. Cullen, D.W. Larson et A. Rego, « A new species of troodontid theropod (Dinosauria: Maniraptora) from the Horseshoe Canyon Formation (Maastrichtian) of Alberta, Canada », Canadian Journal of Earth Sciences, vol. 54, no 8,‎ , p. 813–826 (DOI 10.1139/cjes-2017-0034, Bibcode 2017CaJES..54..813E)
  3. (en) D. J. Varricchio, M. Kundrát et J. Hogan, « An Intermediate Incubation Period and Primitive Brooding in a Theropod Dinosaur », Scientific Reports, no 1,‎ (DOI 10.1038/s41598-018-30085-6, lire en ligne)
  4. (en) Molnar, R. E., 2001, Theropod paleopathology: a literature survey: In: Mesozoic Vertebrate Life, edited by Tanke, D. H., and Carpenter, K., Indiana University Press, p. 337-363
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