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Lampsaque

Lampsaque (en grec ancien Î›ÎŹÎŒÏˆÎ±ÎșÎżÏ‚ / LĂĄmpsakos : « venteuse Â», aujourd'hui Lapseki), d’abord connue comme Pityussa (ΠÎčÏ„Ï…ÎżáżŠÏƒÏƒÎ± / PityoĆ©ssa : « la madrague Â») est une ancienne citĂ© grecque d’Asie mineure, situĂ©e sur la rive sud de l’Hellespont, en Troade.

Lampsaque
(grc) Î›ÎŹÎŒÏˆÎ±ÎșÎżÏ‚
Image illustrative de l’article Lampsaque
Avers d'un statÚre à l'effigie de Zeus, frappé à Lampsaque.
Localisation
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Province Çanakkale
District Lapseki
Région de l'Antiquité Lydie
CoordonnĂ©es 40° 20â€Č 38″ nord, 26° 41â€Č 01″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Lampsaque
Lampsaque

Histoire

Selon la tradition, c’est une colonie fondĂ©e par les PhocĂ©ens. Sa position stratĂ©gique de port sur l’Hellespont est le fondement de sa prospĂ©ritĂ© commerciale. Au VIe siĂšcle av. J.-C., elle est soumise par les Lydiens puis, au dĂ©but des guerres mĂ©diques, par les Perses, menĂ©s par DaurisĂšs, gendre de Darius Ier. ArtaxerxĂšs Ier confie ensuite Lampsaque Ă  ThĂ©mistocle en Ă©change d’un approvisionnement en vin local[1], rĂ©putĂ© dans toute la GrĂšce.

AprĂšs la bataille du cap Mycale, elle rejoint la ligue de DĂ©los et paie un tribut de douze talents. En 411 av. J.-C., elle fait dĂ©fection et s’allie au Spartiate Dercylidas. Elle est reprise par l’AthĂ©nien StrombichidĂšs[2] avant d’ĂȘtre regagnĂ©e par Lysandre en 405 av. J.-C.[3]

Elle est le lieu de naissance du rhĂ©teur AnaximĂšne, de l’historien Charon et des philosophes Adimante, MĂ©trodore de Lampsaque l’Ancien et MĂ©trodore de Lampsaque le Jeune.

À l’époque hellĂ©nistique, Lampsaque se trouve dans la zone d’influence du royaume de Pergame. Lors de la cinquiĂšme guerre de Syrie, menĂ©e par le SĂ©leucide Antiochos III, Lampsaque est menacĂ©e. L’arrivĂ©e du gĂ©nĂ©ral romain P. CornĂ©lius Scipion contraint Antiochos Ă  abandonner la ville ainsi que les autres citĂ©s de l’Hellespont[4]. La citĂ© fait ensuite alliance avec Rome. Sous la tutelle romaine, elle connaĂźt la prospĂ©ritĂ© : CicĂ©ron la dĂ©crit ainsi comme « une des plus renommĂ©es et des plus cĂ©lĂšbres de l’Asie[5] ».

Le christianisme commence Ă  s’y implanter dĂšs le IIe siĂšcle. Au IVe siĂšcle, ParthĂ©nios est le premier Ă©vĂȘque connu de Lampsaque. AprĂšs le « millĂ©naire byzantin Â», Lampsaque est prise par les ottomans en 1330. En 1847, non loin de la ville, des agriculteurs ont dĂ©gagĂ© un ensemble de piĂšces d’argenterie liturgique, le trĂ©sor de Lampsaque comportant des cuillĂšres d’argent, un calice, un siĂšge pliant et des candĂ©labres, poinçonnĂ©s sous le rĂšgne de Justinien Ier. Sa population grecque est expulsĂ©e en 1923 selon les dispositions du traitĂ© de Lausanne entre la GrĂšce et la Turquie, et s’installe en EubĂ©e, prĂšs de Chalcis, fondant une localitĂ© appelĂ©e « la Nouvelle-Lampsaque Â» (Νέα Î›ÎŹÎŒÏˆÎ±ÎșÎżÏ‚).

Priape

Lampsaque est à l’origine du culte de Priape :

« Les habitants de Lampsaque, ville situĂ©e sur les bords de l’Hellespont, s’avisĂšrent, les premiers, de tirer ce symbole (le phallus) de la dĂ©pendance des dieux-soleil, de l’ériger en divinitĂ©, et de lui rendre un culte particulier sous le nom antique de Priape. Ce dieu naquit dans cette ville, dit la fable, ce qui, en langage allĂ©gorique, signifie que son culte y prit naissance. »

— Jacques-Antoine Dulaure, Des divinitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices, ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes ..., Dentu, , 427 p. (lire en ligne), « Origine du Phallus et de son culte ».

Les cités voisines de Parion et de PÚge (en grec : ΠηγΟ : « la source »/ PegÊ)[6] vouaient elles aussi un culte au dieu Priape.

Personnages

Notes et références

  1. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (XIII, 1, 12) et Thucydide, La Guerre du PéloponnÚse [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 138, 5).
  2. Thucydide, La Guerre du PéloponnÚse [détail des éditions] [lire en ligne] (VIII, 62, 2-3).
  3. Plutarque, Vies parallÚles [détail des éditions] [lire en ligne] (Lysandre, IX, 5-6).
  4. Polybe, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (XXI, 3, 12).
  5. Contre VerrĂšs, II, 1, 24.
  6. (tr) « Tarihçe (Histoire) », sur « Site du district de Biga »
  7. Cité par Pline l'Ancien dans Historia naturalis, VI, 200, et ici .
  8. Charles Louis Richard, Jean Joseph Giraud, BibliothÚque sacrée, ou, Dictionnaire universel historique, dogmatique, canonique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques, (présentation en ligne, lire en ligne), « Tryphon, martyr en Bythinie », p. 360

Annexes

Liens externes

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