Keith Richards
Keith Richards [kiθ ˈɹɪt͡ʃədz][1], né le à Dartford, dans le Kent (Angleterre), est un musicien, auteur-compositeur, guitariste britannique, cofondateur, en 1962, avec Mick Jagger, Brian Jones et Ian Stewart, du groupe rock The Rolling Stones. Avec Mick Jagger, au sein d'un partenariat qu'ils ont baptisé The Glimmer Twins (« les jumeaux étincelants »), il est le compositeur de la grande majorité du répertoire original du groupe. Il est aussi acteur, ayant notamment joué le père de Jack Sparrow (interprété par Johnny Depp qui s'est dès le départ largement inspiré de lui pour son accoutrement) dans deux films de la série Pirates des Caraïbes.
Surnom | Keef |
---|---|
Nom de naissance | Keith Richards |
Naissance |
Dartford, Angleterre (Royaume-Uni) |
Nationalité | Britannique |
Activité principale | Musicien, auteur-compositeur, producteur |
Genre musical | Blues rock, rock 'n' roll |
Instruments | Guitare electrique, basse, clavier |
Membre de | The Rolling Stones |
Années actives | Depuis 1962 |
Labels |
Virgin Rolling Stones Records ABKCO |
Site officiel | keithrichards.com |
Keith Richards a bâti sa notoriété sur son jeu de guitare caractéristique (utilisation de l'open tuning en sol, en retirant la 6e corde de l'instrument[2]), qui a fait de lui un légendaire inventeur de riffs, sur l'important nombre de hits internationaux qu'il a composés avec Mick Jagger (14 chansons du duo font partie des 500 plus grandes chansons de tous les temps du magazine Rolling Stone, qui le classe par ailleurs 4e meilleur guitariste de tous les temps[3]), tout comme sur sa vie mouvementée, ses nombreux ennuis avec la justice de plusieurs pays dus à son addiction à l'héroïne dans les années 1970. Il résume sa vie dans son autobiographie Life publiée en 2010, qui a connu un important succès en librairie et où il dit : « Je prendrai ma retraite quand j'aurai cassé ma pipe[2]. »
Après soixante ans de carrière, les trois musiciens encore vivants du groupe des Stones — après la mort de Charlie Watts —, tous septuagénaires, continuent à se produire sur scène et avec succès dans le monde entier et ne manifestent pas l'intention de mettre un terme à leur carrière.
Biographie
Pré-Rolling Stones
Keith naît au Livingstone Hospital de Dartford durant la Seconde Guerre mondiale. Ses parents sont ouvriers. Son père ayant été grièvement blessé pendant la guerre, Keith est très proche de son grand-père maternel, Augustus Theodore Dupree, dit « Gus », musicien de jazz, qui a une grande influence sur lui, à partir de ses quatre ans. Son grand-père, qui avait eu sept filles et n'était pas mécontent d'avoir un petit garçon comme allié dans la maison, avait l'habitude de poser sa guitare sur le piano pour qu'il ne puisse pas l’atteindre, il pouvait la regarder, mais pas la toucher. Un jour, son grand-père le lui a tendue en disant: « Tu la regardes tout le temps, pourquoi n’essaies-tu pas de jouer ? » Il apprend avec lui sa première chanson, la Malagueña, car pour son grand-père, s'il sait jouer la Malagueña, il saura tout jouer. En 2014, Keith Richards publiera un livre pour enfant intitulé, « Gus & moi », en hommage à son grand-père, avec qui il garde aussi de bons souvenirs de ses balades avec lui dans Londres, en compagnie du chien du grand-père, Mr. Thompson Wooft[4]. La première idole de Keith est Roy Rogers, acteur de western, qu'il imite chez lui. Plus tard, Keith adopte le style vestimentaire « Teddy Boy ». En 1956, sa mère lui achète sa première guitare classique à la coopérative de Dartford pour sept livres[5] Après le divorce de ses parents, Keith est envoyé au Sidcup Art College : c'est à cette période qu'il décide de ne plus voir son père. Il ne le retrouvera qu'en 1982.
Dartford est également la ville natale de Mick Jagger, avec lequel il ira à l'école maternelle. Ils se perdront de vue quelques années, avant de se retrouver par hasard sur le quai de la gare de Dartford dans la matinée du [6]. Pour commémorer cet instant décisif dans l'histoire du rock anglais, une plaque a été dévoilée le jeudi par Avtar Sandhu, maire de Dartford, en présence de la presse[7] - [8] - [9]. Mick a des disques avec lui, dont Rockin' at the Hops de Chuck Berry et le Best of Muddy Waters, un choix musical qui incite Keith à engager la conversation. Mick invite Keith à le rejoindre dans son groupe tout juste naissant, Little Boy Blue & The Blues Boys. Keith vient avec son ami Dick Taylor, qu'il a connu au Sidcup Art College. En juillet 1961, dans le Devonshire, en vacances avec les parents de Keith, Richards et Jagger font leur première prestation en public, avec des reprises des Everly Brothers.
Mick chante aussi au Ealing Club dans les Blues Incorporated d'Alexis Korner, qui ont Charlie Watts au poste de batteur et Jack Bruce à la basse ; il y emmène Keith. Au Ealing Club, ils rencontrent Brian Jones, grand amateur de blues, qui cherche à monter un groupe avec le pianiste Ian Stewart. Avec Dick Taylor à la basse et Mick Avory à la batterie, ils formeront la première configuration des Rolling Stones en 1962. Dick Taylor, mécontent de jouer de la basse, quitte le groupe pour former les Pretty Things ; il est remplacé en , par Bill Wyman. Charlie Watts s'installe à la batterie et Ian Stewart quitte officiellement le groupe à l'instigation de leur manager, Andrew Loog Oldham. La formation composée de Mick Jagger au chant, de Keith Richards et Brian Jones aux guitares, Bill Wyman à la basse et Charlie Watts à la batterie ne bougera désormais plus jusqu'au départ de Brian Jones en 1969.
Après que les Rolling Stones eurent signé avec Decca Records en 1963 leur manager, Andrew Loog Oldham, supprima le « s » de son nom de famille, croyant que « Keith Richard » faisait plus pop. Au début des années 1970 Richards rétablit le « s » terminal de son nom.
Avec les Rolling Stones
En 1962, Keith Richards rejoint les Rolling Stones avec son ami Mick Jagger, avec qui il était à la maternelle et qu'il a retrouvé dans un bus car ils avaient des disques de blues et de Chuck Bery et avec qui il joue depuis 1960 dans différents clubs de Londres. La formation fondée par Brian Jones, fluctuante au début, se stabilise en autour de Mick Jagger au chant, Brian Jones et Keith Richards aux guitares, Bill Wyman à la basse et Charlie Watts à la batterie. Ian Stewart, pianiste et fondateur du groupe, bien qu'il y tienne régulièrement le piano jusqu'à sa mort, en est écarté comme membre officiel en par le manager Andrew Loog Oldham, qui trouve que son image ne correspond pas à celle du groupe.
Collaboration artistique avec Mick Jagger
Les premiers succès des Rolling Stones ne se composent au début que de reprises de standards de blues ou de rock (notamment de titres de Chuck Berry). C'est sous l'impulsion de leur manager, Andrew Loog Oldham, désireux de voir le groupe produire quelque chose de nouveau à l'instar des Beatles, que Keith Richards et Mick Jagger commencent à écrire des chansons pour le groupe. D'après Richards, ils ont composé leurs premières chansons en 1963 lorsque Andrew Oldham les a enfermés dans une cuisine à Willesden en leur disant : « Ne sortez pas sans une chanson ». La légende veut que de cette première collaboration naît As Time Goes By qui sera modifié par Oldham en As Tears Go By et qui ne sera enregistrée qu'en 1965, par les Rolling Stones après que Marianne Faithfull eut connu un succès en l'enregistrant. Il semblerait cependant que la chanson composée ce soir-là soit It Should Be You[10].
La première chanson du duo Jagger/Richards qui atteindra la première place des charts britanniques sera The Last Time enregistrée en , suivie en mai de (I Can't Get No) Satisfaction puis de Get Off of My Cloud en septembre. C'est en se réveillant au milieu d'une nuit de 1965 dans sa chambre d'hôtel en Floride, que Keith Richards compose la musique de Satisfaction[11], qui deviendra le premier grand hit des Rolling Stones. À son réveil il ne se souvient même pas avoir enregistré et c'est en écoutant la bande qu'il se rend compte qu'il a environ 30 secondes de refrain et... 45 minutes de ronflements[11].
Dans son autobiographie intitulée Life, Keith Richards a expliqué la manière de composer du duo Jagger/Richards. Keith arrivait souvent en répétition ou en studio avec un riff, un thème et souvent, un premier vers. Mick Jagger s'occupait alors d'écrire le reste de la chanson, modifiant parfois le premier vers et composant la ligne de chant. Cependant, il arrivait parfois, comme pour le duo Lennon/McCartney, que l'un des deux membres soit l'auteur/compositeur unique de la chanson, malgré le fait que celle-ci soit créditée des deux noms. C'est le cas par exemple de Gimme Shelter, intégralement composée et écrite par Keith ou de Brown Sugar, intégralement écrite et composée par Mick.
La signature systématique Jagger/Richards pour la plupart des chansons écrites par les Rolling Stones, a été critiquée parce qu'elle ne représentait pas toujours les contributions parfois très importantes des autres membres du groupe[12]. Ainsi Brian Jones, Mick Taylor, Ron Wood et Bill Wyman n'ont que rarement été crédités pour leurs contributions à la musique des Rolling Stones. Ron Wood déclara un jour au magazine Rolling Stone : « Manifestement, si l'un d'eux a l'idée d'une chanson, elle devient fondamentalement la sienne, mais si Keith ou Mick se pointe à une session avec un riff ou des paroles pour une chanson, alors c'est chasse gardée[12]. »
Avec Brian Jones (1962-1969)
De par leur importance dans les succès de la formation, Mick Jagger et Keith Richards s'imposent progressivement comme les leaders du groupe au détriment de son fondateur originel, Brian Jones. Néanmoins, ce dernier développe avec Keith Richards un jeu de guitare particulier qui contribue à la popularité du groupe. Les deux guitaristes, qui ont partagé un appartement et qui ont longtemps répété ensemble[13], pratiquent un jeu où ne se distingue ni guitariste rythmique ni réel soliste, mais où les motifs joués par chaque guitariste se mélangent. Keith Richards nommera ce jeu « weaving »[14] - [15] - [16] (en français : « tissage »). Si Keith Richards est le compositeur principal des chansons du groupe, Brian Jones apporte néanmoins une certaine couleur artistique[17] aux productions du groupe en jouant de différents instruments[18] : guitare slide, harmonica, sitar, saxophone, dulcimer, banjo, mellotron, marimba…
Bien que l'influence de Jones ait souvent été minimisée par Keith Richards[19], il semblerait que ce soit pourtant lui qui fut le premier à utiliser l'open tuning dans le groupe[19]. Il semblerait aussi que Brian Jones ait été à l'origine de certains des succès du groupe comme Paint It Black ou Under My Thumb sans en avoir été crédité[19].
Cependant, à partir de 1967, les relations entre les deux guitaristes deviennent plus compliquées. La petite amie de Brian Jones, Anita Pallenberg, commence une liaison avec Keith Richards et finit par quitter Brian Jones pour lui, ce qui provoque un malaise au sein du groupe. En raison de graves problèmes de drogues, d'un comportement erratique et d'ennuis judiciaires[20], Brian Jones devient de moins en moins capable de jouer au sein du groupe et l'association entre les deux guitaristes se détériore. Sur l'album Beggars Banquet sorti en 1968, la plupart des parties de guitare sont enregistrées par Keith Richards seul[21] du fait du manque d'assiduité de Jones.
Le , Brian Jones annonce qu'il quitte le groupe, dont il a été renvoyé. Il meurt noyé dans sa piscine le [22].
Avec Mick Taylor (1969-1974)
Sur les conseils de John Mayall[23], Mick Taylor est embauché par le groupe en remplacement de Brian Jones en . Appelé à l'origine pour enregistrer des parties de guitare lors des sessions d'enregistrement de l'album Let It Bleed[24], il impressionne tellement Keith Richards et Mick Jagger[23] qu'il est choisi pour faire partie du groupe.
Il fait ses débuts sur scène lors du concert de Hyde Park le . Il restera 5 ans dans le groupe, participant à Let It Bleed, Sticky Fingers, Exile On Main Street, Goats Head Soup, It's Only Rock 'n Roll et à de nombreuses tournées dont celles de 1969 et 1972 aux États-Unis.
Guitariste virtuose[25], souvent considéré comme le meilleur guitariste ayant évolué au sein du groupe[25], son association avec Keith Richards va être différente de celle que ce dernier entretenait avec Brian Jones. Les rôles sont désormais partagés : Keith Richards est le guitariste rythmique du groupe, Mick Taylor, le guitariste soliste[26].
Pour Keith Richards cette période est très prolifique musicalement. Installé en France à Villefranche-sur-mer pour des raisons fiscales à partir de 1971, il enregistre dans sa villa de Nellcôte, lors de sessions multiples, de nombreuses chansons de l'album Exile On Main Street sorti en 1972. En raison de son investissement dans cet album, Exile On Main Street est souvent considéré comme l'œuvre majeure de Keith Richards et celle où son influence musicale est la plus importante. Néanmoins, malgré cette réussite, Keith Richards commence à connaître de sérieux problèmes de drogues, qui vont perturber son rendement musical dans la décennie.
En , Mick Taylor annonce qu'il quitte le groupe en raison de désaccords. La principale raison de ces désaccords concerne le fait qu'il n'a jamais été crédité pour ses contributions aux compositions du groupe[23], notamment Sway et Moonlight Mile[27]
Musique
Keith a toujours été un fan de Chuck Berry. Il le restera toujours, et le style syncopé du rocker de Saint-Louis sera magnifié par Richards. Keith connaît d'ailleurs sur le bout des doigts tous les riffs et solos du maître[28].
Dès le début il développe au sein du groupe, avec Brian Jones, un style de jeu qui deviendra la « marque de fabrique » du groupe : l'imbrication des deux guitares, sans réelle distinction entre soliste et rythmique. Ainsi, personne n'a l'étiquette « soliste », ni celle de « rythmique », les deux guitaristes pouvant alterner et combiner leur partie de guitares, créant un son unique. Ce style de jeu se perdra quelques années, durant la période Mick Taylor, le guitariste virtuose qui remplaça Brian Jones en 1969 et resta dans le groupe jusqu'en 1975. Mick Taylor s'était imposé comme soliste, eu égard à sa technique et à sa virtuosité[29], Keith redeviendra soliste après le départ, provoqué, de Taylor et l'arrivée de Ron Wood en 1975.
Pendant le break scénique des années 1967-1969, sous l'influence de Gram Parsons et Ry Cooder, il « invente » un nouveau type de jeu de guitare : il l'accorde en « open tuning » de sol : ré, 'sol, ré, sol, si, ré, duquel il retire la sixième corde (ex mi grave), ce qui lui permet d'avoir un sol en basse [30]. Avec ce type d'accordage « ouvert », il produit les riffs de Honky Tonk Women, Brown Sugar, Jumpin' Jack Flash, Start Me Up[31], etc. Il utilise de préférence une Fender Telecaster custom pour ce type d'accordage.
Ian Stewart, son ami, membre originel du groupe, bien qu'il n'en fasse plus partie, et road manager (« imprésario de tournée ») du groupe, lui a appris des rudiments de piano, qu'il utilisera pour la première fois sur Let's Spend the Night Together en 1967, bien qu'il ne joue pas sur l'enregistrement final.
Rencontres avec Chuck Berry
En , alors qu'il assiste à un concert de Chuck Berry, on lui propose de monter sur scène pour jouer avec lui[32] - [33]. Chuck Berry ne le reconnaissant pas et trouvant qu'il joue trop fort le renvoie sans ménagement[32] - [33]. En juin 1981 après un concert de Chuck Berry à New York, il veut aller le rencontrer en coulisses, là encore, il se fait expulser par Berry qui lui aurait même donné un coup de poing au passage[32] - [33]. En 1985 et 1986, ils jouent ensemble pour l'anniversaire de Chuck Berry, non sans quelques difficultés, deux de ces concerts sont visibles dans le film Hail! Hail! Rock 'n' Roll[32] - [33].
Reconnaissance
La fin des années 1960 et le début des années 1970 lui apporteront la reconnaissance de ses pairs, dans un style musical mûr et immuable, qui sera la signature de Keith : utilisation des « open tunings » (la guitare est accordée en sol majeur et ne compte que cinq cordes), rythme syncopé, utilisation du quatrième temps de chaque mesure comme point d'appui, généralisation du « riff » dans le rock, qui le fera surnommer « le riff humain » (« Human Riff »)[34] par de nombreux commentateurs. Cette période sera aussi celle des débuts de son addiction à l'héroïne, dont il mettra plus de dix ans à se sevrer. Malgré de nombreux procès intentés contre lui dans différents États, Keith Richards grâce à ses brillants avocats n'a jamais fait de prison. Il fut souvent condamné à des amendes et une fois à jouer un concert pour des aveugles[35]. C'est durant cette période que, sous la houlette du producteur Jimmy Miller seront produits les albums des Stones les plus connus : Beggars Banquet, Let It Bleed, Sticky Fingers et Exile on Main Street.
L'album Let It Bleed est d'ailleurs considéré comme l'œuvre (guitaristique) du seul Keith, Brian Jones, le deuxième guitariste, ne venant plus en studio : Keith y joue un certain nombre de parties de guitare, épaulé par Mick Taylor ou encore Ry Cooder. Jones, exclu du groupe en 1969, peu avant sa noyade dans des conditions étranges, est remplacé par Mick Taylor, un des guitaristes de John Mayall. Un deuxième album, mythique, le meilleur des Stones selon Keith Richards dans son livre Life, Exile on Main Street, est considéré comme son œuvre, entièrement enregistré[36] dans sa villa du sud de la France durant l'exil du groupe pour des raisons fiscales[37]. Sur cet album, Keith Richards est le chanteur principal de Happy, et le sera durant chaque concert, Jagger mettant à profit ce passage pour changer de tenue. Les prises sont réalisées dans la cave de la villa Nellcote louée à Villefranche-sur-Mer alors que le mixage et la finalisation sont effectués en studio à Los Angeles. Les séances et la vie sur place ont été immortalisées par le photographe français Dominique Tarlé[38].
Période sombre
Les années suivantes seront une période trouble pour Keith et ce jusqu'au milieu de la décennie 1980. Drogues, incarcérations, mort de son fils[39] et de proches[40], doutes musicaux[41], albums inégaux des Stones, arrivée du disco dans leur musique, querelles avec Mick Jagger, etc. Le remplacement de Mick Taylor qui a quitté le groupe, par l'ami Ron Wood, permettra tout juste à Keith d'être « présent » sur scène. L'arrestation de Keith à Toronto au Harbour Castle Hotel en février 1977, où il risquait jusqu'à sept ans de prison[42], mettra le groupe en péril et jettera sérieusement le doute sur la pérennité de sa présence comme guitariste au sein des Stones. Il part en cure de désintoxication et se libère de ses addictions aux drogues, et réussit à éviter la prison.
Renaissance
Le guitariste, sauvé émotionnellement (Emotional Rescue) reprend la musique sérieusement en main et connait une nouvelle apogée commerciale et tout semble réussir. Mais le groupe connait une montée progressive d'une nouvelle tension interne entre le guitariste et le chanteur, liée aux divergences artistiques grandissantes et au fait que Mick Jagger tente sa chance dans une carrière solo. L'apogée de ses troubles est atteinte en 1986 avec l'album Dirty Work, dont le titre évoque les difficultés du groupe, dont le batteur Charlie Watts a à son tour des problèmes d'addictions.
Pourtant, c'est durant cette période que Keith Richards va s'affirmer plus personnellement en tant que chanteur à part entière lors de l'enregistrement de l'album Dirty Work (surtout sur la chanson Sleep Tonight) en l'absence de Mick pendant la majorité des sessions. Après la sortie de l'album, alors que le groupe se met en pause, Keith Richards se lance à son tour dans une carrière solo avec la sortie de son premier album, Talk Is Cheap et sera l'initiateur et le directeur musical du film Hail! Hail! Rock 'n' Roll réalisé pour les 60 ans de Chuck Berry.
La renaissance viendra avec l'album Steel Wheels, qui verra Keith Richards et les Stones, à nouveau soudés, retrouver inspiration et respiration ! Même si les tournées se font, désormais, dans de grands stades et deviennent une véritable industrie[43], Keith insistera pour continuer à jouer dans de petites salles, plus ou moins officiellement. Le groupe devant parfois user de surnoms divers pour pouvoir jouer.
Si les années 1990 réussissent au groupe, de nouvelles divergences artistiques apparaissent à nouveau au cours de l'enregistrement de l'album Bridges to Babylon en 1997, Mick et Keith travaillant chacun de son côté durant tout l'album, le premier fera appel à une série de producteurs pour moderniser le son. Keith ne suit pas son compère et opte pour des sonorités plus traditionnels et a sa propre équipe pour travailler. Après la sortie de l'album, les divergences disparaissent et le groupe se retrouve à nouveau soudé par le succès de l'album pour repartir en tournée.
En 2004, Richards a été invité en guest star sur l'album True Love de Toots and the Maytals, qui a gagné le Grammy du meilleur album reggae en 2004, et qui inclut de nombreux musiciens notables dont Willie Nelson, Eric Clapton, Jeff Beck, Trey Anastasio, Gwen Stefani/No Doubt, Ben Harper, Bonnie Raitt, Manu Chao, The Roots, Ryan Adams, Toots Hibbert, Paul Douglas, Jackie Jackson, Ken Boothe, et The Skatalites[44].
Puis, l'année suivante, l'album A Bigger Bang est également une résurrection, enregistré « à l'ancienne », dans le château français de Mick Jagger. De nombreux blues et titres très « roots » composent cet album, avec toujours la « patte » et les riffs de Keith.
Vie privée
Keith Richards n'a pas eu la vie privée aussi dévoilée que celle de certains de ses amis musiciens, notamment Mick Jagger.
Après une brève aventure avec Linda Keith[45], Keith Richards rencontre Anita Pallenberg en 1967, jusqu'alors la petite amie de Brian Jones ; le couple aura trois enfants :
- un fils, Marlon, né le 1969, qui est maintenant marié à un mannequin franco-galloise, Lucie de La Falaise ;
- une fille, Dandelion, née le , qui a changé de prénom pour le second : Angela[46] ;
- un autre fils, Tara, né en 1976, décédé en Suisse de complications de santé peu après sa naissance.
Anita et Keith se séparèrent en 1980. Anita Pallenberg décède le 13 juin 2017 d'une hépatite C à l'âge de 75 ans.
Keith rencontre Patti Hansen, un mannequin alors très connu, au Studio 54 de New York. Ils vivent ensemble quelques années avant de se marier le , le jour du quarantième anniversaire de Keith. Ils ont eu deux filles, mannequins comme leur mère :
Le , Keith Richards est victime d'une commotion cérébrale après être tombé d'un arbre du Wakaya Club, un luxueux hôtel des îles Fidji, lors de vacances avec Ron Wood. Le , il subit une opération au cerveau à l'hôpital Mercy Ascot d'Auckland qui est couronnée de succès. Les dates européennes de la tournée mondiale des Rolling Stones sont seulement différées d'un peu plus de deux mois ( au lieu du ). Lors de la tournée, Keith interprète, entre autres, la chanson Wanna Hold You, à la place de Mick Jagger.
En , alors qu'un journaliste du magazine britannique NME lui demandait ce qu'il avait sniffé de plus bizarre dans sa vie, Keith déclare : « La chose la plus bizarre que j'aie essayé de sniffer ? Mon père. J'ai sniffé mon père. Il avait été incinéré et je n'ai pas pu résister à l'idée de le moudre avec un peu de dope. […] Ça n'aurait pas dérangé mon père, il s'en foutait. C'est bien passé et je suis encore en vie[47]. » Cependant, dans les jours qui suivirent, Keith démentit cette assertion, par l'intermédiaire de son porte-parole, en déclarant qu'il s'agissait d'une blague, car l'opinion était choquée de ses déclarations.
Antoine de Caunes, dans un article paru dans le quotidien Libération, cite Keith à propos de sa vie et de ses excès : « Ce qui vous tuerait ne me tue pas[48]. »
En 2017, il possède une maison à White Plains (près de New York), un appartement à New York, une maison au Royaume-Uni et une dans les Caraïbes[49].
Matériel
Keith Richards a joué sur de nombreuses guitares sans que cela semble avoir altéré le son qu'il voulait obtenir. On peut établir une liste chronologique, non exhaustive, des instruments les plus utilisés par l'artiste :
- Semi-électrique Hofner en 1961[50].
- Harmony Meteor H70 en 1963-1966[51]
- Ampli Harmony en 1962, puis Vox AC30[52] en 1963-1964, et Fender ensuite, pour l'essentiel, notamment des Tweed des années 1950.
- Epiphone modèle Casino (deux micros P-90) en 1963-1964
- Gibson Les Paul équipée avec un vibrato Bigsby en 1964-1965, achetée lors de la tournée des Stones aux États-Unis. Il s'agirait de la première Les Paul pré-1960 (single cutaway) utilisée au Royaume-Uni, la production des single cutaway n'ayant pas été importée et arrêtée en 1961.
- Gibson Hummingbird (acoustique) avec laquelle il aurait composé Satisfaction dans une chambre d'hôtel ; c'est la guitare utilisée par Keith et Mick Jagger dans le film One + One.
À partir de 1965, Keith utilise toutes sortes de guitares. On le voit notamment (plus ou moins chronologiquement) avec des :
- Fender Telecaster, parfois le modèle Custom, avec un micro double bobinage en position manche.
- Ampeg Dan Armstrong « clear lucite » (translucide)[53]
- Gibson Les Paul Custom 1957 Black Beauty (le modèle à trois micros), noire[54]
- Gibson Flying V 58[55]
- Gibson ES-335 de couleur Noir, Blanche et Sunburst
- Gibson Firebird de couleur Sunburst dans la période 1965 ; Keith et Brian en avaient chacun une, notamment à l'Olympia de Paris en 1965.
- Fender Stratocaster
À partir du milieu des années 1980, il joue beaucoup sur des Music Man, notamment des modèles Silhouette.
Il est revenu depuis le milieu des années 1990 aux Gibson Les Paul (souvent une Junior/ 1 micro sur Midnight Rambler), Gibson ES-335, Fender Telecaster et Fender Stratocaster.
Keith Richards a pris pour habitude de « baptiser » ses guitares principales d'après le nom du « contrôleur », celui qui appose le sceau du fabricant à la fin de la fabrication de la guitare. Il fait pourtant une exception à cette pratique pour sa Telecaster de prédilection (modèle vintage 1952), avec micro manche de type Humbucker et chevalet en laiton, qu'il surnomme « Micawber » d'après un personnage assez loufoque du roman autobiographique "David Copperfield", de Charles Dickens. Dans ce classique de la littérature anglaise, Micawber est d'abord, pour le jeune David abandonné à lui-même, celui qui lui donne le gîte et le premier ami qu'il se fait à Londres. Micawber est aussi fidèle en amitié qu'original et imprévisible ; toujours prêt, aussi, à célébrer des projets chimériques dont il ne retire jamais rien – et qui lui valent, même, une fois, la prison pour dettes. Il est généreux, fantasque, attachant et toujours impécunieux. La guitare qui porte son nom est accordée en open sol cinq cordes (G-D-G-B-D).
« Malcolm » est également une Fender Telecaster avec micro manche de type Humbucker et chevalet en chrome, également accordée en open sol cinq cordes. Cette guitare a eu le vernis décapé pour une finition « naturelle ». Elle date de 1950.
« Sonny » est une Fender Telecaster sunburst trois tons, toujours avec micro manche de type Humbucker et chevalet en laiton, accordée en open sol cinq cordes.
La Telecaster Custom de 1975, accordée en open sol cinq cordes n'a pas été surnommée.
Il s'agit des principales Fender Telecaster de Keith Richards. Elles sont doublées, pour les tournées de guitares de secours, soit des modèles vintage, soit des produits du Custom Shop de Fender.
Keith se sert peu de Stratocaster en concert. Une superbe « Mary Kay » de 1957, blonde avec accastillage doré apparait toutefois, notamment sur Miss You.
Au rayon Gibson, Keith utilise notamment une ES-355 mono de 1959, noire, accordée de manière standard, ainsi qu'une ES-345 stereo de 1964, blanche, surnommée « Dwight ».
Il joue également sur plusieurs modèles de Gibson Les Paul Junior des années 1950, principalement une double Cutaway de 1957, couleur TV yellow, micro P-90, dénommée « Dice ».
Récemment, il a fait l'acquisition de quelques rééditions de l'Ampeg Dan Armstrong Lucite (guitare transparente). Il a également fait construire un nouvel exemplaire de sa fameuse Zemaitis cinq cordes avec incrustations « pirates » en nacre.
Au rayon guitare acoustique, les dernières tournées l'ont vu arborer une Martin de 1964, ainsi qu'une Guild dix cordes fabriquée spécialement pour lui.
Au niveau des cordes, Ernie Ball lui fournit un jeu spécialement conçu pour ses guitares cinq cordes dont les tirants sont : 011p-015p-018p-030-042. Ce jeu de cordes n'est pas commercialisé.
Il a joué également de la basse sur quelques morceaux, dont Let's Spend the Night Together et surtout Sympathy for the Devil comme on le voit dans le film de Jean-Luc Godard One + One.
Alan Clayton, son fidèle guitar tech (« technicien guitares »), dit de lui : « Le truc avec lui, c'est qu'il peut jouer sur n'importe quelle guitare. Il s'en fout »[56].
Discographie
Rolling Stones
Keith Richards a joué sur tous les albums des Rolling Stones. Se reporter à la discographie complète du groupe.
Single
- 1979 : Run Rudolph Run/The Harder They Come », Face B : reprise de Jimmy Cliff)
Albums studio
Album live
- 1991 : Live at the Hollywood Palladium, December 15, 1988 - (crédité "Keith and the X-pensive Winos")
Compilations & Rééditions
- 2010 : Vintage Vinos
- 2019 : Talk Is Cheap (Réédition « 30th anniversary » : double CD inclus l'album original remastérisé + 6 titres bonus inédits)
The New Barbarians
- 2006 : The New Barbarians – Buried Alive: Live in Maryland des New Barbarians - Keith guitare, piano, chant et chœurs. Enregistré lors d'un concert au Capital Center de Landover Maryland le pour la seule tournée du groupe. Avec Ron Wood guitare, pedal steel, harmonica, chant et chœurs, Stanley Clarke basse, Ian McLagan piano, orgue et chœurs, Bobby Keys saxophone et Zigaboo Modeliste batterie.
Participations
- 1967 : All You Need Is Love des Beatles - Keith a fait les chœurs lors de la diffusion en direct à la télé et est présent sur le disque.
- 1967 : Come home baby - Single de Rod Stewart et P.P. Arnold. - Keith Richards à la basse, avec Ron Wood à la guitare, Nicky Hopkins au piano électrique, Keith Emerson à l'orgue Hammond B-3 et Micky Waller à la batterie.
- 1968 : The Dirty Mac - Keith est à la basse pour accompagner John Lennon à la guitare et au chant, Eric Clapton à la guitare, Yoko Ono au chant et Mitch Mitchell à la batterie lors du Rolling Stones Rock n' Roll Circus sur Yer Blues et Whole Lotta Yoko.
- 1969 : That's the way God Planned It de Billy Preston - Keith joue la basse sur deux chansons, Do What You Want et That’s the Way God Planned It (Parts 1 & 2) en compagnie d'Eric Clapton et George Harrison à la guitare.
- 1974 : I've Got My Own Album to Do de Ron Wood - Keith à la guitare, piano, claviers et chant sur 8 des 11 chansons de l'album.
- 1975 : Musically Rich...and Famous: Anthology 1967–1982 de Alexis Korner - Joue sur Get off my cloud[57]. Enregistré en 1974 et sorti en 1998.
- 1975 : Now Look de Ron Wood - Guitare sur I Can Say She's Alright, I Can't Stand The Rain, chœurs sur Breathe on Me.
- 1978 : Bush Doctor de Peter Tosh - Keith joue la guitare sur l'album.
- 1979 : Gimme Some Neck de Ron Wood - Keith guitare et chœurs avec Mick Jagger et Charlie Watts.
- 1979 : Troublemaker de Ian McLagan - Keith guitare et chœurs sur Truly. Réédité en 2005 sous le titre Here comes Trouble.
- 1979 : Portrait of a Man: A History of Screamin' Jay Hawkins de Screamin' Jay Hawkins - Guitare sur I Put a Spell on You et Armpit #6.
- 1981 : Holding Out My Love For You de Max Romeo - Guitare et mixing.
- 1981 : Stop and Smell the Roses de Ringo Starr - Chœurs.
- 1985 : Rain Dogs de Tom Waits - Guitare et chœurs sur Big Black Mariah, Union Square et Blind Love.
- 1985 : Sun City: Artists United Against Apartheid Artistes Variés - Keith a coécrit la chanson Silver and Gold et y joue la guitare.
- 1985 : The Heat de Nona Hendryx - Guitare sur Rock this house.
- 1986 : Slim Jim Phantom, Lee Rocker & Earl Slick de Phantom Rocker and Slick - Guitare sur My Love Hurts, Hickory Wind, Wlid Horses et Mistake.
- 1986 : Jumpin' Jack Flash Bande Originale du film du même titre - Keith produit et joue sur la pièce-titre avec Aretha Franklin ainsi que sur la version originale des Rolling Stones.
- 1987 : Hail! Hail! Rock 'n' Roll Concert filmé de Chuck Berry - Keith directeur musical, guitare et chœurs.
- 1988 : Conscious Party de Ziggy Marley - Guitare sur Lee & Molly.
- 1988 : Wish de Feargal Sharkey - Guitare sur More love.
- 1988 : The Dirty Strangers des Dirty Strangers - Guitare sur l'album.
- 1988 : Alexis Korner And... 1972-1983[58] de Alexis Korner - Keith joue sur Robert Johnson et Get off my cloud[57]
- 1991 : Johnnie B. Bad de Johnnie Johnson avec Eric Clapton
- 1991 : Mr Lucky de John Lee Hooker - Guitare sur Crawling King Snake et Whiskey and Wimmen, Van Morrison chante et joue la guitare sur tout l'album.
- 1991 : Uptown des Neville Brothers - Guitare.
- 1992 : Bone Machine de Tom Waits - La chanson That feel a été coécrite avec Keith Richards qui joue aussi la guitare et les chœurs.
- 1994 : Resurrection de Bobby Womack - Avec Ronnie Wood, Charlie Watts et Rod Stewart.
- 2000 : The Faces' Final Concert des Faces - Guitare sur Sweet Little Rock & Roller, I'd Rather Go Blind et Twistin’ the Night Away.
- 2001 : Pay Pack & Follow de John Phillips - Enregistré entre 1973 et 1979. Keith guitare et chœurs avec Mick Jagger, Mick Taylor, Ron Wood et Michelle Phillips.
- 2002 : Willie Nelson & Friends - Stars & Guitars de Willie Nelson - Chant, guitare, et chœurs sur Dead Flowers.
- 2003 : Plug Me In de AC/DC - Keith joue avec le groupe sur les bonus de ce DVD.
- 2004 : True love de Toots and the Maytals - Guitare sur Careless ethiopians
- 2005 : Return to Sin City - A Tribute to Gram Parsons (2005) Artistes Variés - DVD
- 2006 : Bring 'Em In de Buddy Guy - Joue sur The price you got to pay
- 2006 : Last Man Standing de Jerry Lee Lewis - En duo sur That Kind Of Fool)
- 2007 : The First Barbarians: Live from Kilburn de Ron Wood and friends - Keith guitare, piano et chant.
- 2007 : Jewels in the Crown: All-Star Duets with the Queen de Aretha Franklin - Keith guitare avec Ron Wood sur Jumpin' Jack Flash. Sort en en Amérique et en en Grande Bretagne.
- 2009 : From W12 to Wittering des Dirty Strangers - Keith au piano sur 5 chansons, coécrit Real Boticelli et Bad girls.
- 2010 : 100 Miles Fron Memphis de Sheryl Crow - Guitare et chant sur Eye to eye.
- 2011 : Bad as me de Tom Waits - Joue sur Chicago, Satisfied, Hell broke luce, guitare et chant sur Last Leaf.
- 2013 : My true story de Aaron Neville - Keith coproduit l'album avec Don Was et assiste à la guitare.
- 2018 : The Blues Is Alive And Well de Buddy Guy - Joue avec Jeff Beck sur Cognac, Mick Jagger aussi sur cet album, au chant sur You Did The Crime.
Filmographie
- 1968 : One Plus One (distribué dans une version modifiée par le producteur sous le titre Sympathy for the Devil) de Jean-Luc Godard - Lui-même
- 1969 : Michael Kohlhaas ou Man on Horseback en anglais de Volker Schlöndorff - Soldat (Non crédité)
- 1986: Jumpin' Jack Flash de Penny Marshall avec Whoopi Goldberg Il a joué sur la B. O. mais n'apparaît pas dans le film.
- 1994 : Rebirth of the Babymaker de Efferem Poynter - Preston Moffitt
- 2007 : Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au bout du monde de Gore Verbinski : - Teague Sparrow.
- 2008 : Shine a Light de Martin Scorsese : - Lui-même
- 2011 : Reggae Got Soul: The Story of Toots and the Maytals/ Le reggae a de l’âme: l’histoire de Toots and the Maytals : - Lui-même
- 2011 : Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence de Rob Marshall : - Teague Sparrow.
- 2016 : Supernatural Saison 12 : - Lui-même
Johnny Depp dit s'être inspiré de Keith Richards pour son personnage de Jack Sparrow qu'il incarne dans les cinq films Pirates des Caraïbes. C'est pour cette raison que Keith Richards incarne Teague Sparrow, le père du pirate dans Pirates des Caraïbes 3 : Jusqu'au Bout du Monde. Il devait déjà jouer ce rôle dans Pirates des Caraïbes 2 : Le Secret du coffre maudit avant que ce projet ne soit annulé. Néanmoins, il endosse une seconde fois le rôle dans le quatrième volet de cette saga, Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence.
Richards est apparu dans le documentaire de 2011 Reggae Got Soul: The Story of Toots and the Maytals / Le reggae a de l’âme: l’histoire de Toots and the Maytals qui a été diffusé sur la chaîne BBC et a été décrit comme « l’histoire jamais racontée de l’un des artistes les plus influents à avoir jamais émergé de Jamaïque[59] - [60]. »
Dans le film biographique sur Jimi Hendrix, All Is by My Side (2013), Keith Richards est incarné par Ashley Charles.
Publication
- Keith Richards, avec le journaliste James Fox (trad. de l'anglais), Life : ma vie avec les Stones, Paris, Éditions Robert Laffont, , 662 p. (ISBN 978-2-221-11251-9)
Notes et références
- Prononciation en anglais britannique (Received Pronunciation) retranscrite selon la norme API.
- Keith Richards, Life, Éditions Robert Laffont, 2010 (ISBN 9-782757-823569), p. 315.
- Rolling Stones.com : « 100 greatest guitarists off all time: Keith Richards by Nils Lofgren », consulté le 23/03/12.
- Keith Richards: « Ce que je dois à Gus, mon grand-père », 6 novembre 2014, L'Hebdo.
- François Bon, Rolling Stones : une biographie, Fayard, , 800 p. (ISBN 978-2-213-61308-6, lire en ligne), p. 45.
- Mick Jagger. La voix des Stones. - Christopher Sandford, 1994, Albin Michel, pages 43 et 45
- « Rolling Stones blue plaque: Jagger-Richards Dartford train meet marked.- BBC News, 5 February 2015 »
- « Blue plaque honouring Rolling Stones unveiled at Dartford Railway Station.- Kentonline, 6 February 2015 »
- « Rolling Stones honoured at Dartford Station.- News Shopper, 9 February 2015 »
- François Bon, op. cit., p. 649.
- (en) Sold on Song - Song Library - (I Can't Get No) Satisfaction - BBC.
- (en) « The Rolling Stones – “Ruby Tuesday” », sur Don't Forget The Songs 365, (consulté le ).
- Voir sur timeisonourside.com.
- Voir sur glidemagazine.com.
- « Rolling Stones - Brian Jones - Guitar Weaving », sur Blogspot.de (consulté le ).
- Voir sur stonesnews.com.
- Marine Normand, « Les Rolling Stones avec Brian Jones en cinq morceaux », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
- Voir sur brianjones.galeon.com.
- Larry Rohter, « ‘Brian Jones: The Making of the Rolling Stones,’ a Biography », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Keith Richards and James Fox, Life, 2010, Little, Brown & Company, p. 198-199.
- Voir sur webcitation.org.
- (en) Rolling Stone, « Brian Jones : Sympathy for the Devil », sur Rollingstone.com, (consulté le ).
- Saeed Saeed, « Collaboration of Mick Taylor and The Rolling Stones promises to be amazing », The National, (lire en ligne, consulté le ).
- Voir sur classicbands.com.
- (en) Rolling Stone, « 100 Greatest Guitarists », sur Rollingstone.com, (consulté le ).
- By Bob Graham, « The Rolling Stone who's stony broke : Why Mick Taylor lives in a rundown Suffolk semi with a shabby car », sur Daily Mail (consulté le ).
- Voir sur mtv.com.
- Bill Wyman et Phelge le confirment séparément dans leurs ouvrages respectifs, et on peut facilement le vérifier en écoutant les maintes reprises de Berry sur les premiers albums des Stones, « bootlegs » et officiels.
- C'est durant cette période que Keith est souvent absent des séances studio, car il commençait à s'adonner à l'héroïne.
- Il n'invente pas l'« open tuning » en lui-même, mais la façon de l'utiliser.
- Même s'il n'a pas vraiment composé ces morceaux, leur « signature » sonore est celle de Keith et de sa 5 cordes en sol.
- François Bon, Rolling Stones : une biographie, Fayard, , 800 p. (ISBN 978-2-213-61308-6, lire en ligne)
- Daniel Ichbiah, Le Dictionnaire Rolling Stones, Saint-Victor-d'Épine, City Edition, , 380 p. (ISBN 978-2-8246-0185-4, lire en ligne)
- on trouve depuis dans la presse l'appellation « Keef Riffhard ».
- Keith porte toujours une paire de menottes au poignet, en souvenir de ses déboires avec la police, et peut être aussi en symbole de l'addiction.
- à l'exception des voix et du mixage, fait à Los Angeles, essentiellement par Jagger.
- au début des années 1970 quand les Stones s'exilèrent pour des raisons fiscales.
- Benoit Jarry, Florence Viard, Dominique Tarlé (préface et illustrations), Les Rolling Stones et Nellcote : la véritable histoire d'une villa mythique, Nice, Le mot et le reste, , 120 p. (ISBN 9782361397548), p. 67-101
- la veille des concerts parisien de l'album en public Love you live.
- dont Graham Parson et Ian Stewart.
- Les qualités du guitariste Mick Taylor feront de ce dernier le soliste du groupe.
- Qu'il ne fera finalement pas ; condamné à un « travail d'intérêt général », il devra donner un concert gratuit pour une association d'aveugles; ce qu'il fera le 22 avril 1979 à l'Oshawa Civic Auditorium (en) au Canada, avec le groupe de circonstance The New Barbarians, composé des autres Stones, de Stanley Clarke, de Ian Mc Lagan et Joseph Modeliste; un bootleg, Blind Date, en sera tiré.
- gérée par Jagger.
- True Love - Linear CD Notes sur tootsandthemaytals.net. Consulté le 9 novembre 2016.
- Dans le film documentaire Jimi Hendrix de Joe Boyd et John Head, Linda Keith raconte qu'un jour, se trouvant à New York, au Café Wha?, elle est sidérée par l'homme qu'elle voit sur scène ; elle appelle son ami producteur et bassiste des Animals, Chas Chandler, pour lui dire tout le bien qu'elle pense de Jimi Hendrix.
- Son père a déclaré qu'il avait choisi le diminutif de ce prénom comme titre de la chanson Angie écrite en 1973 .
- (en) Exclusive: Keith Richards - 'I snorted my dad's ashes' - NME, 3 avril 2007.
- (fr) Keith Richards, gratte et papier - Libération, samedi 13 novembre 2010.
- Sacha Reins, « Les Rolling Stones, un business qui roule », Paris Match, semaine du 19 au 25 octobre 2017, pages 9-11.
- François Bon, op. cit., p. 68.
- nombreuses photos dans Rolling with the Stones, et photos de l'Olympia de Paris pour 1966.
- celui apporté par Bill Wyman, puis ceux « donnés » par VOX.
- concert au Marquee de Londres en 1971.
- Dans le film Rock'n'Roll Circus, et One + One.
- Concert gratuit filmé à Hyde Park à Londres en 1969.
- dans Guitare Xtreme No 9.
- Get off my cloud sur alexis-korner.net.
- And...1972-1983 sur alexis-korner.net.
- Toots and the Maytals: Reggae Got Soul. BBC Four, documentaire de George Scott. UK. 2011. 59 min. Consulté le .
- Toots & The Maytals - Reggae Got Soul - Documentary Trailer. YouTube, 15 août 2013. Consulté le .
Voir aussi
Bibliographie
- Sur Keith et les Stones
- Tony Sanchez, Up and down with the Rolling Stones, 1996 (ISBN 0-3068-0711-4)
- Stanley Booth, Keith - Till I roll over dead, Headline, (ISBN 0-7472-4123-6)
- Stanley Booth, The True Adventures of the Rolling Stones, 2000 (ISBN 1-5565-2400-5)
- François Bon, Les Rolling Stones, une biographie, 2002 (ISBN 2-2136-1308-7)
- Philipp Norman, The Stones, Penguin, (ISBN 0-1401-7411-7)
- Victor Bockris, Keith Richards, Albin Michel, 1994 (ISBN 2-2260-7467-8)
- Bill Wyman avec Ray Coleman, Stone Alone: the story of a rock 'n' roll band, Da Capo Press, 1997 (ISBN 0-3068-0783-1)
- Bill Wyman, Rolling with the Stones, DK Publishing, 2003 (ISBN 0-7894-9998-3)
- Rolling Stones, Selon les Rolling Stones, Fayard, 2003 (ISBN 2-2136-1679-5)
- James Phelge, Nankering With the Rolling Stones, A Capella Books, 2000 (ISBN 1-5565-2373-4)
- Victor Bockris, Keith Richards : Une guitare dans les veines, Albin Michel, 1994 (ISBN 2-2260-7467-8)
- Amanda Sthers, Keith Me, roman, Stock, 2008 (ISBN 978-2-234-06150-7)
- Rock & Folk, no 466 de juin 2006
- Jukebox magazine, no 231 de juin 2006
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) All About Jazz
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (it) Discografia Nazionale della Canzone Italiana
- (de) Munzinger Pop
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- (en) Rolling Stone
- (en) Songfacts
- (en) Songkick
- (en) Songwriters Hall of Fame
- Ressource relative au spectacle :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Site officiel