Joseph Antoine René Joubert
Joseph-Antoine-René Joubert, né le à Angers et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l'Empire.
Joseph-Antoine-René Joubert | |
Naissance | Angers, Maine-et-Loire |
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Décès | (à 70 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | Empire français |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1791 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Vicomte Baron de l'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Hommages | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 2e colonne |
Biographie
Volontaire le dans le 1er bataillon de Maine-et-Loire qui devint 85e demi-brigade de première formation en l'an IV, il fait les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée du Nord, se trouve au siège de Verdun en , combat à Jemmapes, passe sergent le 16 du même mois, sergent-major le , et prend part aux sièges de Maastricht et de Valenciennes en février et mai suivants.
Nommé sous-lieutenant et lieutenant le 25 pluviôse et 2 ventôse an II, étant à l'armée des Alpes, il se rend en l'an IV à l'armée d'Italie, assiste à la prise de Mondovi et à celle de Ceva, combat à Dégo, au passage du pont de Lodi, puis à la bataille de Castiglione en l'an IV, se distingue au passage du pont d'Arcole en l'an V, ainsi que le 25 nivôse suivant, à la bataille de Rivoli, où, à la tête de trente hommes de la 85e demi-brigade, il fait prisonniers 2 000 Autrichiens.
Breveté d'un sabre d'honneur en récompense de cette action d'éclat, et promu capitaine le 9 brumaire an VI, il embarque à Marseille pour l'Égypte en floréal de la même année, se trouve aux batailles de Chebreiss et des Pyramides, passe, le 12 pluviôse an VII, dans le régiment des dromadaires, et fait, avec son grade, la campagne de Syrie. Présent aux sièges du fort d'El-Arich, où il est blessé de deux coups de feu aux deux cuisses le 27 du même mois, il prend une part brillante aux sièges de Jaffa et de Saint-Jean-d'Acre, rentre dans la Basse-Égypte, et combat à Aboukir et à Héliopolis.
Adjoint aux adjudants-généraux le 3 thermidor an VIII, aide-de-camp du général de division Lagrange le 25 ventôse an IX, il revient en France avec l'armée d'Orient, obtient le 9 nivôse an X le grade de chef de bataillon dans la 64e demi-brigade d'infanterie de ligne, (64e régiment de même arme en l'an XII), et est nommé officier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, étant à l'armée des côtes de l'Océan (camp de Vimereux).
Il fait, avec le 5e corps de la Grande Armée, les deux campagnes de l'an XIV et celles de 1806 et 1807 en Allemagne, en Prusse et en Pologne ; il est à la prise d'Ulm, est blessé grièvement d'un coup de boulet à la bataille d'Austerlitz, devient colonel le , commande le 64e régiment aux batailles d'Iéna, d'Eylau et de Friedland, et le 30e de ligne à la bataille d'Eckmühl, à la prise de Ratisbonne, à la bataille d'Essling, enfin à celle de Wagram, où il reçoit une balle dans la jambe gauche. L'Empereur lui confère, comme récompense, le titre de baron de l'Empire.
Resté à l'armée d'Allemagne et promu au grade de général de brigade le , il quitte Hambourg le suivant pour se rendre au corps d'observation de l'Océan, et, placé dans la 11e division d'infanterie qui fait partie du 3e corps de la Grande Armée pendant la campagne de 1812 en Russie, il se trouve à la prise de Smolensk le , est nommé commandeur de la Légion d'honneur le suivant, et combat à la bataille de la Moskova le 7 du même mois, ainsi qu'au passage de la Bérézina les 26, 27 et suivant.
Attaché au 2e corps d'observation en 1813, puis chevalier de la Couronne de Fer le , à la suite de la première bataille de la campagne de Saxe (Lützen), il combat à Bautzen, à Dresde, à Leipzig et Hanau, et se replie sur le Rhin avec les débris du 6e corps.
Le , à la bataille de Brienne, chargé de la défense du village de Chaumesnil, il y soutient les attaques d'un ennemi six fois plus nombreux que les troupes qu'il avait à lui opposer, et se fait encore remarquer le 11 du même mois à la bataille de Montmirail, puis, le 14, à la bataille de Vauchamps. Conservé en activité sous la première et la seconde Restauration, et nommé, le , au commandement du département de la Corrèze, puis chevalier de Saint-Louis le 20 du même mois, le général Joubert conserve son commandement pendant les Cent-Jours, et est mis en demi-solde le .
Adjoint à l'inspection générale de l'infanterie dans la 13e division militaire le , puis inspecteur général de la même arme en 1817 et en 1818 ; enfin appelé au commandement du Morbihan, le , il passe, le , à celui d'Ille-et-Vilaine, et reçoit du roi le , le titre de vicomte.
Admis à la retraite le , le général Joubert meurt à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (56e division)[1].
DĂ©coration et titres
- Baron de l'Empire le ;
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur le ;
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de fer le ;
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le .
Notes et références
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 436
Bibliographie
- « Joseph Antoine René Joubert », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]