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John Carter (film)

John Carter est un film de science-fiction américain coécrit et réalisé par Andrew Stanton, sorti en 2012. Il s'agit d'une libre adaptation du roman Une princesse de Mars de l'auteur américain Edgar Rice Burroughs, paru en 1917.

John Carter
Description de l'image John Carter (film) Logo.png.
Titre original John Carter
RĂ©alisation Andrew Stanton
Scénario Andrew Stanton
Mark Andrews
Michael Chabon
Acteurs principaux
Sociétés de production Walt Disney Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction, fantasy
Durée 133 minutes
Sortie 2012

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

La planĂšte Mars, qui se nomme en rĂ©alitĂ© Barsoom, est loin d'ĂȘtre dĂ©pourvue de vie. Cependant, les affrontements entre les diffĂ©rents peuples qui y vivent la mĂšnent progressivement au dĂ©clin. Les martiens rouges, d'apparence trĂšs proche des humains, sont divisĂ©s en nations rivales. Parmi elles, la citĂ© guerriĂšre itinĂ©rante de Zodanga ravage les autres nations les unes aprĂšs les autres. Seule la citĂ© d'Helium lui rĂ©siste encore. Un jour, le vaisseau volant de Sab Than, roi de Zodanga, se perd dans une tempĂȘte de sable oĂč il est pris en chasse par deux vaisseaux hĂ©liumites, mais sauvĂ© in extremis par trois mystĂ©rieux moines dotĂ©s de pouvoirs surnaturels, qui se prĂ©sentent comme des Therns, au service de la dĂ©esse Issus. Les Therns offrent Ă  Sab Than le contrĂŽle du NeuviĂšme rayon, une technologie aux pouvoirs colossaux. Zodanga peut alors reprendre le dessus dans le conflit en cours.

Sur Terre, le rĂ©cit commence lorsque le jeune Edgar Rice Burroughs arrive au manoir de son oncle John Carter, un aventurier notoire qu'il aimait beaucoup, et apprend son dĂ©cĂšs brutal. Il ne peut pas voir le corps : Carter a demandĂ© Ă  ĂȘtre enterrĂ© dans un cercueil ouvert, dans un tombeau scellĂ© de l'intĂ©rieur. Le notaire remet Ă  Burroughs le journal intime de Carter, qu'il est le seul Ă  avoir le droit de lire. Burroughs dĂ©couvre une note laissĂ©e Ă  son attention par son oncle, qui le prie de lire avec attention l'aventure en apparence incroyable qu'il relate dans le journal. Le journal commence Ă  l'Ă©poque oĂč Carter, ancien officier sudiste de la guerre de SĂ©cession, mĂšne une vie solitaire en tant que prospecteur d'or sans le sou. Un jour, un officier de la cavalerie nordiste, Powell, vient le trouver et tente de le convaincre de s'engager Ă  nouveau pour lutter contre les Indiens, mais Carter refuse. CapturĂ© et mis aux fers, il s'Ă©chappe Ă  cheval, poursuivi par Powell et ses hommes. Une rencontre imprĂ©vue avec des Apaches aboutit au massacre des hommes de Powell, qui est gravement blessĂ© et que Carter, par compassion, aide Ă  Ă©chapper aux Indiens. Tous deux se rĂ©fugient Ă  l'entrĂ©e d'une grotte surmontĂ©e d'un symbole, oĂč les Indiens, apeurĂ©s, renoncent Ă  les poursuivre. En s'aventurant Ă  l'intĂ©rieur de la grotte, Carter dĂ©couvre une cavitĂ© dans laquelle de l'or est visible sur les parois. Il y est surpris par un moine (un Thern) qui tente de le poignarder mais qu'il parvient Ă  tuer. En touchant le mĂ©daillon du Thern au moment oĂč celui-ci tente de s'en servir, Carter se trouve brutalement tĂ©lĂ©portĂ© et perd conscience.

Carter se rĂ©veille dans un Ă©trange dĂ©sert. En tentant de se lever, il constate que la gravitĂ© y est plus faible ; aprĂšs de nombreuses chutes, il se rend compte qu'il peut mettre Ă  profit cette diffĂ©rence pour faire des bonds extraordinaires. En approchant des montagnes, Carter dĂ©couvre une sorte de couveuse oĂč des Ɠufs contenant des humanoĂŻdes verts sont en train d'Ă©clore. DĂ©sorientĂ©, il se cache en voyant approcher des humanoĂŻdes verts Ă  quatre bras (ce sont des Tharks, des martiens verts), mais finit capturĂ© et emmenĂ© dans leur ville. Il y est adoptĂ© par une Thark, Sola, et placĂ© sous la protection du Jeddak (roi) des Tharks, Tars Tarkas. Le rite d'initiation natal des Tharks, que subit Carter, lui permet de comprendre leur langue.

Pendant ce temps, Sab Than de Zodanga, dotĂ© des pouvoirs du NeuviĂšme rayon et conseillĂ© de prĂšs par les Therns qui lui dictent la stratĂ©gie Ă  suivre, a Ă©crasĂ© l'armĂ©e d'Helium et proposĂ© une rĂ©conciliation dont la condition est son mariage avec la princesse d'Helium, Dejah Thoris. Celle-ci est une scientifique de renom et a presque rĂ©ussi Ă  comprendre le fonctionnement du NeuviĂšme rayon, mais un agent Thern, dĂ©guisĂ©, sabote sa machine. Refusant le mariage forcĂ©, Dejah Thoris s'Ă©chappe Ă  bord d'un vaisseau volant. Elle est interceptĂ©e par des vaisseaux de Zodanga tout prĂšs de la ville thark oĂč se trouve Carter. Carter l'aperçoit et la sauve d'une chute mortelle. Tous deux parviennent Ă  retourner l'issue du combat, aidĂ©s par les Tharks qui pillent ensuite les Ă©paves des vaisseaux et font Dejah prisonniĂšre. Tars Tarkas, impressionnĂ© par les talents de combattant de Carter, fait de lui son Dotar Sojat (ce qui signifie « ses bras droits », les Tharks ayant quatre bras). En discutant avec la princesse, Carter comprend enfin oĂč il se trouve : il est sur Mars (Barsoom), et explique Ă  la princesse qu'il vient de la Terre, que les Martiens nomment Jasoom. La princesse reste sceptique, mais Carter lui parle du mĂ©daillon et du moine. Dejah Thoris et Carter, suivis par Sola, s'Ă©chappent avec la complicitĂ© de Tars Tarkas et font route vers le sanctuaire d'Issus oĂč la princesse dit que Carter trouvera un moyen de retourner sur Terre. Elle tente en rĂ©alitĂ© de l'emmener Ă  Helium et de le convaincre de se battre Ă  ses cĂŽtĂ©s contre Zodanga, mais Carter, prĂ©venu par Sola, force Dejah Ă  les emmener rĂ©ellement au sanctuaire. LĂ , ils dĂ©couvrent une machinerie complexe fonctionnant Ă  l'aide du NeuviĂšme rayon, et commencent Ă  comprendre comment Carter s'est retrouvĂ© sur Barsoom : Carter n'est peut-ĂȘtre qu'une copie de lui-mĂȘme envoyĂ© sur Mars Ă  travers l'espace. Dejah, Carter et Sola sont interrompus par l'attaque des Warhoons, autre tribu de martiens verts, menĂ©s par Matai Shang, le chef des Therns. Carter couvre la retraite de la princesse et de Sola et se dĂ©fend hĂ©roĂŻquement contre les Warhoons.

Dejah Thoris est retrouvĂ©e par le vaisseau de son pĂšre, seulement pour dĂ©couvrir que Sab Than s'est livrĂ© seul aux HĂ©liumites, toujours porteur de sa proposition de mariage. Dejah accepte Ă  regret. RetirĂ© d'un monceau de cadavres, Carter se rĂ©veille Ă  Zodanga, oĂč il est contactĂ© par Kantos Khan, un agent de la princesse. Celle-ci lui donne le mĂ©daillon de Sab Than et explique qu'elle a pu dĂ©chiffrer les inscriptions du sanctuaire d'Issus : elle lui indique la formule de tĂ©lĂ©portation, peu avant qu'ils ne soient interrompus par des visiteurs. Dejah, persuadĂ©e que Carter est retournĂ© sur Terre, presse la cĂ©rĂ©monie du mariage. Mais Carter est toujours sur Barsoom : il est capturĂ© par le Thern Matai Shang, qui veut en apprendre plus sur lui. Matai Shang explique Ă  Carter que les Therns ne sont pas des moines au service d'Issus, mais un peuple Ă  part entiĂšre, capable de voyager dans l'espace, et qui prend plaisir Ă  manipuler les peuples locaux, semant discorde et destruction qui Ă©puisent peu Ă  peu les ressources naturelles des planĂštes. Les Therns sont rendus redoutables par leur technologie qui leur permet de prendre l'apparence de n'importe qui. Shang rĂ©vĂšle que le mariage n'est qu'un piĂšge : l'armĂ©e de Zodanga, massĂ©e aux portes d'Helium, prendra la contrĂŽle de la citĂ© et la princesse sera tuĂ©e. Carter parvient Ă  Ă©chapper Ă  Shang et retourne chez les Tharks, oĂč il dĂ©couvre qu'un rival de Tars Tarkas est devenu Jeddak. CapturĂ© et livrĂ© Ă  deux grands singes blancs dans une arĂšne en mĂȘme temps que Tars Tarkas et Sola, Carter vainc les deux monstres, puis provoque et tue en duel le rival, s'assurant ainsi l'admiration et le soutien des Tharks, qu'il persuade alors de s'allier aux HĂ©liumites. L'armĂ©e thark fait route vers Zodanga pour interrompre la cĂ©rĂ©monie du mariage, qui ne se trouve finalement pas sur Zodanga mais Ă  HĂ©lium, prit de court, John Carter dĂ©cide de voler jusqu'Ă  la citĂ©, oĂč il arrive juste Ă  temps. FrustrĂ© de ses noces, Sab Than dĂ©clenche alors son plan. Mais l'armĂ©e thark alliĂ©e aux HĂ©liumites finissent par vaincre ceux de Zodanga. Pendant ce temps, Carter a fort Ă  faire avec Matai Shang qui va jusqu'Ă  emprunter son apparence pour tenter de dĂ©rober le mĂ©daillon, mais doit finalement fuir. Devant les HĂ©liumites et les Tharks victorieux, Carter demande et obtient la main de Dejah Thoris. AprĂšs la nuit de noces, peu avant l'aube, Carter jette au loin son mĂ©daillon, dĂ©cidĂ© Ă  rester sur Mars pour toujours
 mais il est surpris par Matai Shang qui le renvoie sur Terre. Carter se rĂ©veille dans la grotte oĂč il dĂ©couvre le cadavre de Powell. Il est alors privĂ© de tout moyen de retourner sur Mars. Pendant dix ans, il cherche les traces de la prĂ©sence des Therns sur Terre et le moyen d'obtenir un mĂ©daillon de tĂ©lĂ©portation. AprĂšs dix ans de recherches vaines, il finit par en trouver un et simule alors sa mort pour pouvoir retourner sur Mars tandis que son corps reposera en sĂ©curitĂ© dans le tombeau.

Le journal de Carter s'achĂšve sur un avertissement Ă  Burroughs : les Therns sont partout et ils tenteront de s'en prendre au corps de Carter, voire Ă  Burroughs lui-mĂȘme. Burroughs, affolĂ©, se prĂ©cipite jusqu'au tombeau, et finit par dĂ©couvrir le mĂ©canisme secret de la porte. À ce moment, Shang dĂ©guisĂ©, sort de l'ombre et tente de le poignarder, mais est tuĂ© d'une balle dans le dos par Carter, qui n'Ă©tait pas dans le tombeau. Le journal mentait : Carter n'avait jamais trouvĂ© de mĂ©daillon et la fin du journal Ă©tait un stratagĂšme pour amener un Thern Ă  se dĂ©couvrir. Carter s'empare du mĂ©daillon du Thern, et confiant son corps Ă  la garde de Burroughs, prononce la formule qui le fait retourner sur Mars. Il est Ă  prĂ©sent John Carter de Mars.

Fiche technique

Distribution

L'acteur Taylor Kitsch en 2012.

Production

De nombreuses tentatives d'adaptation du Cycle de Mars d'Edgar Rice Burroughs ont eu lieu tout au long du XXe siĂšcle. Dans les annĂ©es 30, l'animateur Bob Clampett doit en rĂ©aliser un dessin animĂ©, assistĂ© par Chuck Jones, mais le projet n'aboutit pas[3]. L'animateur et technicien d'effets spĂ©ciaux Ray Harryhausen essaie Ă©galement de l'adapter dans les annĂ©es 50[4]. Disney rachĂšte les droits et monte un projet au tournant des annĂ©es 90, avec Tom Cruise en tĂȘte d'affiche et John McTiernan Ă  la rĂ©alisation. Une fois de plus, l'adaptation est avortĂ©e. Plusieurs cinĂ©astes s'y essaient aprĂšs l'an 2000 : Kerry Conran[5], Jon Favreau et Robert Rodriguez, en vain... Ayant dĂ©couvert l'univers de Burroughs par les bande dessinĂ©es Marvel dans sa jeunesse, Andrew Stanton parvient Ă  lancer sa propre version en 2009. Le scĂ©nariste et rĂ©alisateur du studio Pixar vient alors d'enchaĂźner les succĂšs du Monde de Nemo et de WALL-E. Il s'agit de son premier film en prises de vue rĂ©elles. John Carter finit par sortir en 2012, un siĂšcle aprĂšs la publication du premier roman de la sĂ©rie[6].

Une autre adaptation des romans, Les Chroniques de Mars, sort directement en DVD en 2010.

Tournage

Le tournage du film a débuté aux Longcross Studios, au Royaume-Uni en et s'est achevé en à Kanab dans l'Utah[7] - [8]. D'autres lieux de l'Utah ont été utilisés comme le Lac Powell et les comtés de Grand, Wayne, et Kane[9] - [10]. Un mois supplémentaire de tournage a été fait à Playa Vista à Los Angeles[11].

Durant sa production, le titre du film est John Carter de Mars mais à la suite de l'échec de Milo sur Mars et pour ne pas rebuter le public féminin, la mention de Mars a été supprimée[12]. Des mois avant la sortie, le film est victime de rumeurs prédisant un désastre commercial et d'une presse négative[13].

Bande originale

La musique du film est composée par Michael Giacchino, qui s'était fait connaßtre par son travail pour les séries et films de J. J. Abrams, dont Lost : Les Disparus, Mission impossible 3 et Star Trek, et plusieurs films Pixar comme Ratatouille et Là-haut. Il s'agit d'une musique orchestrale symphonique. La bande originale du film est éditée en CD par Walt Disney Records quelques jours avant la sortie du film.

La bande originale de John Carter reçoit d'excellentes critiques aux États-Unis. Le site amĂ©ricain Examiner.com lui donne cinq Ă©toiles sur cinq et la considĂšre comme la meilleure du compositeur depuis celle de Star Trek[14]. Film Music Magazine lui donne la note maximale (A) et rapproche Ă©logieusement Michael Giacchino de John Williams[15]. En Grande-Bretagne, le critique de musiques de films Jonathan Broxton donne Ă  l'album la note de 4,5 sur 5[16]. En France, Olivier Desbrosses, dans le magazine en ligne UnderScores consacrĂ© aux musiques de films[17], confĂšre Ă  l'album la note maximale et indique : « John Carter est probablement la partition la plus mature et la plus assurĂ©e de la (relative) jeune carriĂšre du musicien. Et quand on connaĂźt le niveau de qualitĂ© habituel de ses compositions, on ne peut que se dire, Ă  l’écoute de celle-ci, que Michael Giacchino a cette fois placĂ© la barre trĂšs haut. »

Liste des morceaux
No Titre Durée
1. A Thern for the Worse 7:38
2. Get Carter 4:25
3. Gravity of the Situation 1:20
4. Thark Side of Barsoom 2:55
5. Sab Than Pursues the Princess 5:33
6. The Temple of Issus 3:24
7. Zodanga Happened 4:01
8. The Blue Light Special 4:11
9. Carter They Come, Carter They Fall 3:55
10. A Change of Heart 3:04
11. A Thern Warning 4:04
12. The Second Biggest Apes I've Seen This Month 2:35
13. The Right of Challenge 2:22
14. The Prize Is Barsoom 4:29
15. The Fight for Helium 4:22
16. Not Quite Finished 2:06
17. Thernabout 1:18
18. Ten Bitter Years 3:12
19. John Carter of Mars 8:53

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Accueil critique

John Carter
Compilation des critiques
PĂ©riodiqueNote

Aux États-Unis, John Carter reçoit en majoritĂ© des critiques mitigĂ©es. L'agrĂ©gateur Rotten Tomatoes rapporte que 52 % des 235 critiques ont donnĂ© un avis positif sur le film, avec une moyenne passable de 5,7/10[18]. L'agrĂ©gateur Metacritic donne une note de 51 sur 100 indiquant des « critiques mitigĂ©es », basĂ© sur 43 critiques[19].

En France, John Carter reçoit un accueil lĂ©gĂšrement meilleur. Le site AllocinĂ© confĂšre au film une note moyenne de 3,1 sur une Ă©chelle de 5, moyenne fondĂ©e sur 22 critiques de presse (deux titres lui donnent la note maximale, six une note de 4, six autres une note de 3, sept une note de 2 et un la note de 1 sur 5) et une note de 3,3 pour les spectateurs (7746 notes) [20]. Parmi les critiques les plus favorables, celle de Yann Lebecque dans le magazine spĂ©cialisĂ© L'Écran fantastique estime que « John Carter est ce que le space-opera nous a offert de meilleur depuis 1977 et Star Wars » et que le film rĂ©vĂšle « une autre facette du talent incommensurable d'Andrew Stanton. » Dans Le Monde[21], Jean-François Rauger estime que le film « mĂȘle habilement le vieux et le neuf », les effets spĂ©ciaux numĂ©riques et le rĂ©cit d'aventure populaire, et indique : « on retrouve avec un plaisir Ă©vident un type de rĂ©cit qui renvoie au cinĂ©ma d'aventure hollywoodien et post hollywoodien, et plus particuliĂšrement aux pĂ©plums et films mythologiques italiens de la fin des annĂ©es 1950 et du dĂ©but des annĂ©es 1960. » Dans LibĂ©ration[22], Olivier SĂ©guret estime que les qualitĂ©s du film se trouvent ailleurs que dans son intrigue classique et sont Ă  chercher dans l'univers visuel, qui « atteint dans ce film de nouveaux sommets dans l’amplitude et la virtuositĂ© », et dans la touche supplĂ©mentaire apportĂ©e par le rĂ©alisateur : « Impuissant Ă  faire les choix cruels que l’on impose aux enfants devant une vitrine de pĂątissier, Stanton se bĂąfre jusqu’à une certaine outrance, mais nous rĂ©gale aussi d’une pyrotechnie graphique qui frappe par sa libertĂ©, son dĂ©chaĂźnement, sa quĂȘte crĂ©ative intense. » SĂ©guret reconnaĂźt au film une certaine fragilitĂ© et apprĂ©cie davantage la performance de Taylor Kitsch dans le rĂŽle principal que celle de Lynn Collins.

Parmi les critiques plus moyennes, Patrick Antona, dans Écran large, juge le film « visuellement abouti et crĂ©dible », apprĂ©cie la fidĂ©litĂ© de Stanton Ă  l'Ɠuvre originale de Burroughs, la richesse de l'univers qu'il met en place et l'Ă©quilibre rĂ©ussi entre science-fiction et fantasy, et juge que le rĂ©alisateur « rĂ©ussit son ambitieux pari, mĂȘme s'il reste quelques scories Ă  Ă©vacuer. » Ses regrets portent sur l'inĂ©galitĂ© de traitement des personnages, ceux de Carter et de Dejah Thoris ayant tendance Ă  Ă©clipser Sab Than ou Kantos Khan, qui lui semblent « quelque peu caricaturaux et Ă  la limite de la parodie. » Il regrette Ă©galement la forte part d'exposition du film, mais juge qu'elle prĂ©pare bien d'Ă©ventuelles suites. Il apprĂ©cie enfin la musique de Michael Giacchino. Dans Le Journal du dimanche[23], StĂ©phanie BelpĂȘche juge que « malgrĂ© des longueurs, on s’embarque sans rĂ©sistance dans cette Ă©popĂ©e qui ne manque pas de souffle et Ă  l’univers codifiĂ© trĂšs cohĂ©rent », et apprĂ©cie le jeu de Taylor Kitsch. Dans Ouest-France[24], Pierre Fornerod loue la rĂ©ussite visuelle du film, mais reproche au rĂ©cit son manque de clartĂ© et de fluiditĂ© : il estime que le film perd Ă  trop naviguer entre science-fiction, pĂ©plum et western et Ă  traiter trop de thĂšmes Ă  la fois, mais pense qu'il peut nĂ©anmoins satisfaire les amateurs du genre.

Les critiques plus sĂ©vĂšres reprochent surtout au film les maladresses de son scĂ©nario jugĂ© incohĂ©rent ou reposant trop sur des clichĂ©s. Alexandre Poncet, dans Mad Movies, voit en John Carter « un film ambitieux et attachant, hĂ©las noyĂ© sous des ellipses incessantes et un trop-plein de personnages et d'intrigues secondaires. » Dans Les Inrockuptibles[25], Romain Blondeau reproche au film Ă  la fois « la laideur de son rĂ©gime esthĂ©tique oĂč se mĂȘlent images d’animation kitsch et prises de vues rĂ©elles » et « la permanence d’un rĂ©cit de SF tel que le cinĂ©ma hollywoodien l’écrit depuis des dĂ©cennies » : il juge le film dĂ©pourvu d'inspiration et le scĂ©nario cousu de pĂ©ripĂ©ties stĂ©rĂ©otypĂ©es, et lui prĂ©fĂšre l'approche d’Avatar de James Cameron. Il conclut que le film constitue un blockbuster de science fiction divertissant mais qui ne renouvelle pas du tout le genre, Ă  l'exception de quelques scĂšnes de bataille « rĂ©ellement virtuoses. » Dans L'Express[26], Julien Welter concĂšde au film la qualitĂ© de ses effets spĂ©ciaux mais lui reproche un manque cruel d'originalitĂ©. MĂȘme reproche de la part de CĂ©cile Mury dans TĂ©lĂ©rama[27], oĂč elle juge Ă©galement les comĂ©diens « inexpressifs » et le rĂ©cit « bĂąclĂ© ».

Box-office

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Canada Canada 73 078 100 $[28] 16
Alt=Image de la Terre Mondial[28] 282 778 100 $ 16
Drapeau de la France France[29] 992 287 entrĂ©es > 4

Initialement prĂ©vue le 8 juin 2012, la sortie de John Carter a Ă©tĂ© avancĂ©e au 9 mars, pĂ©riode creuse pour les blockbusters[30]. Le film dĂ©marre Ă  la seconde place du box-office amĂ©ricain, mais rĂ©alise 30,1 millions de dollars de recettes sur le territoire amĂ©ricain pour son premier week-end d'exploitation[31], alors que son budget de production est de 250 millions de dollars. Pour sa premiĂšre semaine d'exploitation, le film ne parvient pas Ă  faire mieux puisqu'il totalise 39 657 453 $ durant cette pĂ©riode[32]. MalgrĂ© les mauvais rĂ©sultats aux États-Unis, John Carter s'en sort mieux Ă  l'Ă©tranger, puisque le film totalise, le , 126,1 millions de dollars de recettes rĂ©coltĂ©es, avec pour meilleur score, la Russie et ses 16,5 millions de dollars[33].

En France, le film fait un bon dĂ©marrage avec une seconde place au box-office et 495 099 spectateurs s'Ă©tant dĂ©placĂ©s en salles. La semaine suivante, le film recule de deux places avec 253 618 entrĂ©es, faisant un cumul de 748 717 entrĂ©es[34].

Alors que le film n'est pas encore sorti dans certains pays, The Walt Disney Company informe dans un communiqué le 19 mars que le film est un échec au box-office, et que le studio essuiera une perte de 200 millions de dollars sur le deuxiÚme trimestre fiscal, clos au [35] - [36] - [37] - [38] - [39] - [40]. Une telle annonce est sans précédent dans l'industrie hollywoodienne, et indique l'absence de soutien du studio vis-à-vis de John Carter[41]. Malgré les recettes internationales, le film ne rembourse pas son budget intégral, production et promotion comprises, estimé à prÚs de 350 millions de dollars[42]. Ces résultats en font l'un des plus gros échecs au box-office.

Plusieurs journalistes et enquĂȘteurs ont soupçonnĂ© que la promotion et la sortie de John Carter ont Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment sabotĂ©s, afin de valoriser les franchises Marvel et Star Wars[41]. Michael D. Sellers, ancien membre de la CIA, relate son enquĂȘte dans le livre John Carter and the Gods of Hollywood[43]. Sellers a Ă©galement diffusĂ© ses propres bandes-annonces du film pour le mettre plus en valeur, jugeant mĂ©diocres celles de Disney[44]. L'Ă©chec de la promotion de John Carter, faisant suite Ă  l'autre Ă©chec important qu'Ă©tait le film d'animation Milo sur Mars et Ă  des tensions internes au sein de la direction, provoque la dĂ©mission de Rich Ross, prĂ©sident des Walt Disney Studios, sous l'impulsion du PDG de Disney Robert A. Iger[45] - [46].

À la suite des mauvais rĂ©sultats du film, la trilogie prĂ©vue a Ă©tĂ© annulĂ©e et Disney a abandonnĂ© ses droits d'adaptation en [47]. Stanton revient au cinĂ©ma d'animation en rĂ©alisant Le Monde de Dory, qui sort en 2016 et devient le film d'animation le plus rentable de l'annĂ©e[48].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[49]

RĂ©compense

  • International Film Music Critics Association Awards 2013 : musique d'un film de science-fiction/horreur pour Michael Giacchino

Nominations

Autour du film

Bibliographie

  • (en) Michael D. Sellers, John Carter and the Gods of Hollywood, Universal Media, 2012.

Notes et références

Notes

  1. Moyenne réalisée sur 43 critiques
  2. Moyenne réalisée sur 235 critiques
  3. Moyenne réalisée pour 22 titres de presse

Références

  1. Carton de doublage français consulté le 20 mai 2015
  2. Carton de doublage.qc.ca consulté le 28 mars 2012.
  3. « Bob Clampett’s “John Carter of Mars” | », sur cartoonresearch.com (consultĂ© le )
  4. Rafik Djoumi, « Finding Andrew », Rockyrama N°31,‎ , p. 24
  5. « Kerry Conran's "John Carter of Mars" Demo Reel. » (consulté le )
  6. « John Carter - 100 Years in the Making » (consulté le )
  7. (en) « Disney wraps up Mars movie shooting in Utah », Standard-Examiner,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) « News: John Carter of Mars Begins Principal Photography In London », Latino Review, (consulté le )
  9. (en) Vince Horiuchi, « Utah will be stage for Mars in new Disney Pixar film », The Salt Lake Tribune,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en) Matt Forney, « Disney Plans tyo Film New Movie in Area », Lake Powell Chronicle,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. (en) David Heuring, « War Lords », ICG Magazine, (consulté le )
  12. (en) Drew Taylor et Drew Taylor, « Andrew Stanton Explains ‘John Carter’ Name Change, Says Girls Won’t See A Movie With ‘Mars’ In The Title », sur IndieWire, (consultĂ© le )
  13. (en) Carol Pinchefsky, « Why Negative Press on the Upcoming "John Carter" Is Nobody's Fault But Disney's », sur Forbes (consulté le )
  14. « The music of Mars, John Carter soundtrack review », article de James Caterino sur Examiner.com le 11 mars 2012. Clarity Media Group. Page consultée le 22 avril 2012.
  15. Critique de la bande originale de John Carter, article de Daniel Schweiger sur Film Music Mag, Global Media Online, Inc., le 7 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  16. Critique de la bande originale de John Carter, article de Jonathan Broxton sur son site Movie Music UK le 30 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  17. Critique de la bande originale de John Carter par Olivier Desbrosses, article sur UnderScores le 16 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  18. (en) « John Carter (2012) », sur rottentomatoes.com, Rotten Tomatoes (consulté le )
  19. (en) « John Carter », sur metacritic.com, Metacritic (consulté le )
  20. Page des Critiques de presse du film sur AlloCiné. Page consultée le 2 mars 2020.
  21. « John Carter : péplum cosmique et numérique », article de Jean-François Rauger dans Le Monde le 6 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  22. « Carter : en avant, Mars ! », article d'Olivier Séguret dans Libération le 7 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  23. « John Carter Ă  la conquĂȘte du monde », article de StĂ©phanie BelpĂȘche dans Le Journal du dimanche le 3 mars 2012. Page consultĂ©e le 22 avril 2012.
  24. Critique de John Carter par Pierre Fornerod dans Oues France (mars 2012). Page consultée le 22 avril 2012.
  25. Critique de John Carter par Romain Blondeau dans Les Inrockuptibles le 6 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  26. John Carter, critique de Julien Welter dans L'Express le 6 mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  27. Critique de John Carter par Cécile Mury dans Télérama, mars 2012. Page consultée le 22 avril 2012.
  28. John Carter sur boxofficemojo.com
  29. (fr) John Carter sur Jp's Box-office.com
  30. (en) « John Carter (film) », sur Disney Wiki (consulté le )
  31. (en) Box-office US de John Carter par week-end.
  32. http://www.boxofficemojo.com/movies/?page=weekly&id=johncarterofmars.htm
  33. http://www.boxofficemojo.com/movies/?page=intl&id=johncarterofmars.htm
  34. http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?affich=france&id=12280
  35. Disney projects $200 million 'John Carter' loss
  36. Disney expects $200-million loss on 'John Carter'
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