Jean-Olivier Bonnin de La Bonninière de Beaumont
Jean-Olivier Bonnin de la Bonninière, comte de Beaumont (Cangey, -Issy-les-Moulineaux, ), est un officier de marine français.
Jean-Olivier Bonnin de la Bonninière de Beaumont | |
Naissance | Cangey |
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Décès | (à 63 ans) Issy-les-Moulineaux |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1861 – 1904 |
Commandement | Vigie Harpon Pétrel Tilsitt Pétrel Adour Fulminant Amiral Cécille Division navale d'Extrême-Orient |
Conflits | Expédition du Mexique Guerre franco-chinoise Guerre franco-allemande de 1870 Guerre sino-japonaise |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur |
Autres fonctions | Préfet maritime de Lorient Préfet maritime de Toulon |
Famille | Famille Bonnin de La Bonninière de Beaumont |
Biographie
Il entre à l'École polytechnique en et est admis comme aspirant dans la marine en . Il sert alors sur la Sibylle puis sur le Souffleur et est promu enseigne de vaisseau en . Il navigue en Cochinchine sur le transport Creuse (1865) puis passe sur l'Aube et prend part à la campagne du Mexique.
Lieutenant de vaisseau (), il est à Cherbourg en 1868 sur la frégate cuirassée Surveillante (en) et passe à la station d'Islande sur la Clorinde (en).
Aide de camp du contre-amiral Penhoat sur la Savoie (1870), il participe durant la guerre de 1870 à ses côtés aux batailles autour d'Orléans, de Villersexel et d'Héricourt. Il passe ainsi les lignes prussiennes, échappe à l'internement en Suisse puis reprend son service auprès de Penhoat devenu préfet maritime de Cherbourg.
En 1872, il commande la Vigie. En 1873, il est chef d'état-major de Victor Duperré sur la Clorinde puis sert en tant qu'officier d'ordonnance du ministre. Aide de camp du gouverneur de Cochinchine (1875), il commande en 1876 la canonnière Harpon en Indochine puis l'aviso Pétrel au Levant.
Capitaine de frégate (), commandant en second de la défense fixe à Cherbourg, il commande le Tilsitt en Cochinchine en 1881 puis le Kersaint en mer de Chine (1883) et s'y distingue durant les opérations du Tonkin où il est au commandement des compagnies de débarquement à Đáp Cầu et Bac-Ninh.
Promu capitaine de vaisseau (), il commande la marine au Tonkin puis l'Adour et la division navale du Tonkin (1887) et revient en France en 1888. Il prend alors le commandement à Brest du cuirassé garde-côte Fulminant puis du croiseur Amiral Cécille (1889) dont il termine les essais à Toulon et la mise au point.
Membre consultatif des pêches maritimes, il est nommé contre-amiral en . Major général à Cherbourg, il entre au Conseil des travaux de la marine en 1893.
Commandant de la division navale d'Extrême-Orient avec pavillon sur le Bayard (1895), il se montre excellent diplomate lors de la guerre sino-japonaise et contribue au rétablissement de l'arsenal chinois de Fou-Tchéou.
Vice-amiral (), il commande l'escadre d'Extrême-Orient avec pavillon sur le Vauban, gère l'occupation de Kouang-Tchéou-Wan et rentre en France en 1899. Il devient alors préfet maritime de Lorient puis de Toulon mais, gravement malade, doit cesser ses activités en 1902. Il prend sa retraite en et meurt deux ans plus tard le à Issy-les-Moulineaux et est inhumé dans le caveau familial à Cour-Cheverny le 1er février.
Beaumont est, par ailleurs, l'inventeur d'un système de signalisation de nuit qui est toujours usité de nos jours.
Récompenses et distinctions
- Chevalier (), Officier (), Commandeur () puis Grand Officier de la Légion d'Honneur ().
Famille
Fils de Ferdinand Bonnin de La Bonninière de Beaumont (1810-1880), chef d'escadron d'artillerie et de Félicité Renaud d'Avène des Méloizes (1815-1844), il épouse le à Paris, Marguerite de Montherot (1854-1906)
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 37