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Jean-Marc Brûlé

Jean-Marc Brûlé, né le à Caen (Calvados), est un homme politique français, conseiller régional d'Île-de-France. Il est secrétaire national adjoint d'Europe Écologie chargé des élections et des institutions[1] et fondateur de la commission Asie des Verts. Président de L'Atelier, un centre de ressources régional de l'économie sociale et solidaire[2], il fonde en 2003 l'ONG Green Lotus, contribuant au dialogue en faveur de la démocratie et au développement durable en Birmanie.

Jean-Marc Brûlé
Illustration.
Jean-Marc Brûlé en 2008.
Fonctions
Conseiller régional d'Île-de-France

(11 ans, 8 mois et 20 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 26 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Maire de Cesson

(2 ans et 29 jours)
Prédécesseur Christian Didion
Successeur Olivier Chaplet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Caen
Parti politique Les Verts (1998-2010)
EÉLV (depuis 2010)

À Paris

En 1994, il participe à la création de la Convention pour une alternative progressiste (CAP)[3], qu'il quitte vers 1998. Il part un an en Inde et en revient écologiste[4]. Il rejoint le parti des Verts, comme bon nombre des militants de la CAP.

En 1998, il fonde la commission Asie des Verts, spécialisée sur l'Asie au sein de la commission Transnationale des Verts, et dont il est le président[5].

Engagé dans la défense de la cause du Tibet, il mène notamment des campagnes de parrainage de prisonniers politiques tibétains en Chine en collaboration avec le Comité de soutien au peuple tibétain (CSPT). En , il organise une rencontre entre Dominique Voynet, alors ministre de l'environnement, et le 14e dalaï lama[6]. Le , il conduit une délégation d’Europe Écologie, comprenant José Bové et Kalshang Dolma Rangeard[7], reçue en audience par le dalaï-lama[8].

En 2000, il est élu secrétaire départemental des Verts Paris. Il est directeur de campagne des Verts Paris (menée par Yves Contassot) pour les municipales et participe à la victoire de la gauche (Bertrand Delanoë) et des Verts en mars 2001[9].

En 2008, avec Daniel Brunel, vice-président PCF et Jean-Paul Planchou, chef du groupe PS au conseil régional, Jean-Marc Brûlé soutient une étude d'Ernst & Young sur la réintroduction du ballon dirigeable en Ile-de-France[10] - [11] - [12].

Il suit pour les Verts les dossiers de la réforme territoriale[13] et a été auditionné, avec Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé, par le comité Balladur[14] - [15].

À la suite d'une motion, le drapeau tibétain est dressé sur le fronton de la mairie de Cesson. Cérémonie en présence du maire Jean-Marc Brûlé, de représentants de la Communauté tibétaine de France et de Cessonnais, 29 mars 2008[16].

En Seine-et-Marne

Conseiller régional

Il quitte Paris en 2001 pour s'installer à Dammarie-les-Lys (77) et devient porte-parole des Verts de Seine-et-Marne. En 2002, il est candidat Verts-PS à l'élection législative de la première circonscription[17]. Il obtient au second tour 40,35 % des suffrages, face au député-maire sortant, Jean-Claude Mignon (UMP).

Aux élections régionales de 2004, il est élu conseiller régional sur la liste du département de Seine-et-Marne avec deux autres Verts, Hélène Lipietz et Pascal Marotte, rejoints ensuite par Liliane Pays.

Au Conseil régional, il est président de la commission Développement économique et emploi où il porte une attention particulière à l'économie sociale et solidaire ainsi qu'aux éco-activités (nouveaux matériaux, économies d'énergie, énergies renouvelables, bâtiments HQE, commerce équitable, agriculture biologique…). Il est aussi membre de la commission d'appels d'offres, de la commission Affaires internationales, membre du bureau de l'ARD et 1er vice-président du parc naturel régional du Gâtinais français.

En collaboration avec Francine Bavay, vice-présidente chargée du Développement social, de l'Économie sociale et solidaire, de la Santé et du Handicap, il participe à la création d'une association régionale d'aide à l'économie sociale et solidaire. Le Centre de ressources régional de l'économie sociale et solidaire, surnommé « L'Atelier », est créé en mars 2007 après deux ans de préparation. Lors de la première assemblée générale, il en est élu président, poste qu'il occupe toujours après sa réélection au conseil régional d'Île-de-France en 2010, et encore en 2015[18].

En 2007, il est à nouveau candidat, avec la seule étiquette Verte cette fois, sur la première circonscription de Seine-et-Marne. Les Verts ont refusé le par vote au Conseil national inter régional la proposition d'accord électoral des socialistes pour les législatives[19], il se présente, bien qu'ayant un candidat PS en concurrence[20]. Il réalise 4,56 % et plus de 10 % à Cesson.

Élection à la mairie de Cesson

En , il déménage à Cesson, commune de 9 000 habitants de la ville nouvelle de Sénart (Seine-et-Marne). Il s'engage dans l'association d'opposition locale de gauche, Cesson avec vous, dont les adhérents l'élisent tête de liste pour l'élection de 2008. Une liste d'union de la gauche, essentiellement socialiste et verte, est alors constituée. Marika Leduc, socialiste, est deuxième de liste.

Le , la liste qu'il mène, Une nouvelle ambition pour Cesson, remporte les élections municipales, avec 54,77 % des suffrages face au maire sortant Christian Didion, sans étiquette[21]. Jean-Marc Brûlé devient le premier maire Vert de Seine-et-Marne.

L'EPA et l'Ecopôle de Sénart

Jean-Marc Brûlé est membre du conseil d'administration de l'Établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Sénart[22]. Il contribue à créer en 2005 l'Écopôle de Sénart[23], un parc d'activités ayant pour but d'accueillir des éco-industries liées au développement durable[24], un site pilote de 74 hectares en Île-de-France sur les villes de Moissy-Cramayel, Combs-la-Ville et Lieusaint[25].

Crise à Cesson

Le , trois élus membres du conseil municipal démissionnent en raison de divergences importantes sur la gestion de la ville, notamment une hausse des impôts locaux :

  • Marika Leduc, première adjointe déléguée aux finances et vice-présidente du SAN (membre du PS) ;
  • Cécile Lemaire, conseillère déléguée aux pratiques culturelles ;
  • Pierre Lainey, conseiller délégué à l’Urbanisme et à l’Habitat.

Lors du conseil municipal du , Jean-Marc Brûlé propose alors, puisque les critiques se concentrent sur sa propre personne, de quitter son poste de maire[26]. Il espère ainsi éviter d'autres démissions qui provoqueraient un scrutin anticipé.

Pourtant, deux nouveaux conseillers municipaux de son équipe démissionnent, et cinq conseillers municipaux de son équipe (auxquels s'ajoutent les six conseillers municipaux d'opposition) votent contre le budget qui passe néanmoins d'une courte majorité.

Ces démissions provoquent des élections municipales anticipées les 20 et 27 juin 2010. Jean-Marc Brûlé soutient la liste menée par Lylian Sénéchal, qui arrivera en troisième position devant la liste présentée par le PS mais derrière la liste conduite par Marika Leduc arrivée deuxième. C'est la liste conduite par Olivier Chaplet qui arrive en tête[27].

Un an plus tard, le maire Divers Droite successeur, débaptise deux rues nouvelles dont les noms (Hubert Reeves et Vandana Shiva, deux personnalités écologistes) avaient été choisis par la majorité précédente, entraînant l'ire et l'indignation de son prédécesseur Vert[28].

Activités politiques nationales

Les Verts

Au congrès des Verts de 2008, Jean-Marc Brûlé fait partie des responsables du courant cochettiste « Urgence écolo ». Il est en tête de liste de la motion, qui en novembre remporte 14,2 % se classant en troisième position des 6 motions, et rejoint en décembre la motion de synthèse portée par Cécile Duflot[29], réélue à une large majorité à la tête du parti[30]. Mais l'alliance du député de Paris (Yves Cochet) avec Denis Baupin, puis son départ, affaiblit ce courant. Rebaptisé "Urgence écolo ! Urgence sociale !" et rejoint par Jean Desessard, sénateur de Paris, ce courant fait pourtant jeu égal avec l'alliance Cochet-Baupin lors du vote des adhérents. Depuis , Jean-Marc Brûlé est Secrétaire National Adjoint chargé des élections[31].

Europe Écologie

En 2010, il est directeur de campagne d'Europe Écologie au niveau national pour les élections régionales[32] - [33] et est l'artisan avec Jean-Vincent Placé de la fusion des listes au second tour avec le parti socialiste[34] - [35] - [36]. En 2011, il est encore une fois responsable des élections[37] et le , il est, avec Jean-Vincent Placé, l'un des deux dirigeants nationaux d’Europe Écologie à négocier un programme communs avec Claude Bartolone au bureau de Martine Aubry[38].

Primaire présidentielle écologiste de 2011

Lors de la primaire présidentielle écologiste, il soutient Nicolas Hulot[39] - [40] - [41].

Élections législatives de 2012

En raison de sa fonction de secrétaire aux élections d'EELV, dans le cadre d’un accord national avec le PS, Jean-Marc Brûlé est investi dans la 11e circonscription (Sénart) pour les élections législatives de 2012. Mais, en , le PS décide finallement d'investir Olivier Faure dans cette circonscription où la gauche est bien placée pour gagner. Cette entorse à l'accord le mène à renoncer à présenter sa candidature[42].

Primaire présidentielle socialiste et élections législatives de 2017

Il fait partie de l'équipe de campagne de Jean-Luc Bennahmias pour la primaire citoyenne de 2017[43].

Il se présente aux élections législatives de 2017 en Haute-Savoie, dans la deuxième circonscription, sous l'étiquette du Parti Radical de Gauche, rassemblant 1,20 % des suffrages[44].

Mandats

ONG Green Lotus

En 2003[46], il cofonde[47] Green Lotus, une ONG contribuant au dialogue en faveur de la démocratie et visant à promouvoir le développement durable en Birmanie[48].

En , avec François-Michel Lambert, il accompagne Pascal Canfin, alors ministre délégué chargé du développement, lors d'une visite en Birmanie, laquelle permet d'initier des programmes de coopération pour promouvoir la démocratisation birmane en particulier en développant des médias indépendants[49].

En , Valérie Pécresse, conseillère régionale UMP critique une subvention du conseil régional d'Île-de-France de 60 000 € attribuée à Green Lotus, sans indication du nom de son président[50] - [51]. En réponse, Jean-Marc Brûlé indique : « Je ne suis plus président, il s’agit maintenant de Franck Contat », reconnaissant cependant être « l’un des animateurs principaux » de Green Lotus[52]. Le conseil régional n'avait pas octroyé de subvention à cette ONG auparavant[53].

Publications

Jean-Marc Brûlé publie une tribune dans les invités de Mediapart[54]. Il publie également dans Le Cercle Les Echos[55].

Notes et références

  1. Audition de Cécile Duflot, de Jean-Vincent Placé et de Jean-Marc Brulé
  2. Jean-Marc Brûlé, europeecologielesverts-idf.fr
  3. Yves Frémion, Histoire de la révolution écologiste, Hoëbeke, 2007, p. 231
  4. Jean-Marie Bouguen, Carnets de campagne. Dans les coulisses d'Europe Ecologie, 2010, Les Petits matins, (ISBN 2915879710 et 978-2915879711), p. 20
  5. « Voynet pour le Tibet ! » (version du 14 octobre 2007 sur Internet Archive), site de Jean-Marc Brûlé
  6. « Ferveur et recueillement autour du dalaï-lama à Veneux-les-Sablons » (version du 14 août 2008 sur Internet Archive), AFP, Le Point, 12 août 2008
  7. Paris 7 juin 2009, Le Dalai Lama recois en audience José Bové, World Tibet News, 14 juin 2009
  8. « Publié par naturellement "Shi De" disent les écologistes français... »
  9. Le nouvel observateur, 2001, p. 20
  10. John Tagliabue, Why Fly When You Can Float?, The New York Times, 5 juillet 2008
  11. Magali Gruet, « Un projet qui ne manque pas d'air », 20 minutes, 9 juillet 2008
  12. Vincent Michelon, « La Région rêve de dirigeables » (version du 3 août 2008 sur Internet Archive), 8 juillet 2008, Metro
  13. La réforme territoriale en mode archaïque, Les invités de Mediapart
  14. Audition de Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé et de Jean-Marc Brûlé devant le comité pour la réforme des collectivités territoriales Vidéo
  15. Comité pour la réforme des collectivités locales, Édouard Balladur, Il est temps de décider: rapport au président de la République, 5 mars 2009, Fayard, 2009, (ISBN 2213644152 et 9782213644158) p. 259
  16. « Soutien au peuple tibétain » (version du 15 novembre 2008 sur Internet Archive), Cesson infos, No 191, mars-avril 2008.
  17. Jean-Claude Mignon (député sortant, UMP) Jean-Marc Brûlé (PS/Vert), 13 juin 2002, Le Parisien
  18. L'entreprise citoyenne rend l'économie écocompatible, L'Humanité, 6 Octobre, 2015.
  19. Sébastien Morelli, La gauche se déchire, Le Parisien, 4 juin 2007
  20. Cécile Amar, Jusqu'ici tout va mal: document, Grasset, 2014, (ISBN 2246804892 et 9782246804895), p. 83-84
  21. Résultats des élections municipales 2008
  22. « Les membres du conseil d'administration » (version du 19 avril 2008 sur Internet Archive)
  23. « Jean-Marc Brûlé » (version du 13 juin 2011 sur Internet Archive), site d'Europe Écologie – Les Verts
  24. « écopôle » (version du 14 mai 2010 sur Internet Archive), site senart.com
  25. Sénart : la première éco-pépinière d'Ile-de-France ouvre ses portes
  26. VIDEO. Cesson : le maire Jean-Marc Brûlé démissionne
  27. « Election municipale partielle de Cesson (Seine-et-Marne) », sur politiquemania.com, Politiquemania, (consulté le )
  28. Une rue Hubert Reeves débaptisée, AFP, 20 juin 2011
  29. Cécile Duflot reconduite après un congrès "calme et apaisé", 5 décembre 2008, La Dépêche
  30. Congrès apaisé chez les Verts, 6 décembre 2008, Le Monde.fr
  31. Jean-Marc Brûlé au bureau national des Verts, 8 décembre 2008, Le Parisien
  32. « REGIONALES / Europe Écologie s'engage pour le Tibet », L'Est-Éclair, 1er mars 2010
  33. Matthieu Deprieck, Régionales 2010 Europe Écologie et PS ont trouvé un accord national L'Express, 16 mars 2010
  34. « Le PS et les Verts négocient âprement » (version du 22 mars 2010 sur Internet Archive), 16 mars 2010, 20 minutes
  35. Jean-Vincent Placé, Rodolphe Geisler, " Pourquoi pas moi !", p. 93
  36. Laurent Berbon, « Si le PS veut gagner la majorité au Sénat, il a besoin d’un groupe écolo », estime Jean-Marc Brûlé, 11 octobre 2010, Public Sénat
  37. Gérald Andrieu, « Un boulevard pour la gauche? Non, une vaguelette! » (version du 27 août 2016 sur Internet Archive), Marianne, 20 mars 2011
  38. Sylvie Santini, « Régionales: à gauche, objectif grand chelem » (version du 25 avril 2010 sur Internet Archive), Paris Match, 18 mars 2011
  39. « Un appel des écolos pour Hulot », Libération, 15 avril 2011.
  40. Renaud Czarnes, Eva Joly et Nicolas Hulot : deux visions de l'écologie politique en débat, Les Échos, 9 juin 2011
  41. Catherine Fournier, Primaire écologiste: Un candidat à la clé, pas forcément des électeurs, 20 minutes, 15 juin 2011
  42. Faustine Léo, Jean-Marc Brûlé (EELV) ne sera pas député, Le Parisien, 14 février 2012
  43. Charles Sapin, « Primaire à gauche : le chanteur Sanseverino, président du comité de soutien de Bennahmias », leparisien.fr, 4 janvier 2017.
  44. « Haute-Savoie - 2e circonscription : Liste des résultats - Elections législatives 2017 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  45. Résultats Sénatoriales : "Le Sénat va connaître l'alternance", France-Soir, 25 septembre 2011
  46. who arewe, green-lotus.org
  47. Green Lotus, pour un Myanmar Vert !, 17 octobre 2018
  48. Yamine Boudemagh, Un chauffeur comme Président de la République en Birmanie, 10 mars 2016
  49. Pascal Canfin, Birmanie : une ouverture démocratique à consolider, EELV, 17 avril 2013
  50. Pascale Tournier, Région Ile-de-France : petite subvention entre amis, 25/09/2014 marianne.net
  51. Un élu francilien dans le viseur de Pécresse pour une subvention, 25 septembre 2014, leparisien.fr
  52. Julien Van Caeyseele, Subvention au conseil régional : Jean-Marc Brûlé dénonce un « coup bas » pour Green Lotus, La République de Seine-et-Marne, 29 septembre 2014
  53. Sarah Bosquet, Airparif lésée par la région ? Le chiffre improbable de Pécresse, Libération, 19 décembre 2014
  54. « Régionales 2010: autonomes, pour réussir ensemble »
  55. « Jean-Marc Brûlé »

Voir aussi

Articles connexes

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