Jean-Louis Tourteau d'Orvilliers
Jean-Louis Tourteau, marquis d'Orvilliers, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Jean-Louis Tourteau | |
Fonctions | |
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Pair de France | |
– | |
Gouvernement | Royaume de France Royaume de France |
Groupe politique | Royaliste |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | Ancien 1er arrondissement de Paris |
Père | Jean-Louis Tourteau de Septeuil |
Mère | Marie Coste |
Fratrie | Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil |
Conjoint | Jeanne-Robertine Rilliet |
Enfants | Adélaïde Tourteau d'Orvilliers Aglaé Tourteau d'Orvilliers |
Biographie
Origines familiales
Jean-Louis Tourteau est né en la paroisse Saint-Barthélemy de Paris le . Il est le fils de Jean-Louis Tourteau de Septeuil (1725-1784) et de sa seconde épouse, Marie Coste. Son père est receveur général des finances de Lyon (1775).
Il a un demi-frère aîné, Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, qui est notamment premier valet de chambre de Louis XVI et trésorier général de la liste civile. Son neveu, Achille Tourteau de Septeuil (1787-1861), est chevalier de l'ordre de Saint-Louis, commandeur de la Légion d'honneur. Il fait notamment les campagnes en Allemagne et en Espagne en qualité d'aide de camp du maréchal Berthier et a une jambe emportée par un coup de canon, dans une charge de cavalerie exécutée contre l'armée anglaise, au combat de Fuentes de Oñoro, sur la frontière portugaise, le .
Carrière
Le , il devient conseiller des comptes, aides et finances de Montpellier. Il est fait maitre des requêtes de l'hôtel du roi le . Le , il est démis de sa charge de conseiller des comptes, aides et finances. Il est ensuite secrétaire des commandements de Mesdames.
Au début de la Révolution française, il se retire à Boulogne-sur-Mer, il émigre en Angleterre en 1792, puis à Lausanne en . Rentré en France, il s'installe à Cruseilles en , puis à Trévoux en . La loi du 19 fructidor an V il contraint à reprendre le chemin de l'exil. Il emménage en à Bâle en Suisse, puis en à Hambourg.
Comme beaucoup d'émigrés, il peut rentrer en France sous le Premier Empire. À la suite d'un partage avec son frère, il obtient tous les biens de sa famille à Coupvray en 1805. La même année, il achète le château de Graville à la famille de Fresnoy. Il est nommé maire de Coupvray en , puis membre du collège électoral de Seine-et-Marne en 1810.
Il se rallie aux Bourbon lors de la Restauration. Louis XVIII le fait conseiller d'État honoraire en 1814, puis, après les Cent-Jours, président du collège électoral de Meaux, et pair de France les 26 juillet et .
Il vote pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et se signale à la Chambre par son intolérance royaliste. Il fait quelques rapports sur des questions financières et est l'un des promoteurs de la loi sur le milliard des émigrés. Le titre de marquis est attaché héréditairement à sa pairie le , et il est créé officier de la Légion d'honneur, le .
À partir du , il siège également au conseil général de Seine-et-Marne. Il préside le collège électoral de Seine-et-Marne entre 1822 et 1823. Le , il est nommé président de la commission de surveillance de la caisse d'amortissement et de la caisse des dépôts et consignations.
Il prête serment au gouvernement de Louis-Philippe Ier et siège à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort.
Son petit-fils, Guy de La Tour du Pin (1811-1867), 9e marquis de La Charce (1855), est désigné comme héritier de la pairie de son grand-père le marquis d'Orvilliers par ordonnance royale du .
Mariage et descendance
Il épouse le Jeanne-Robertine Rilliet ( – ), fille du banquier genevois Jacques Rilliet. Ensemble, ils ont deux filles :
- Adélaïde (1791-1862), mariée en 1810 avec Antoine Louis de La Tour du Pin de La Charce (1778-1835), dont postérité ;
- Aglaé (1792-1868), mariée en 1810 avec Hardouin d'Andlau (1787-1850), dont postérité.
Fonctions
- Pair de France () ;
- Conseiller d'État honoraire ( - ).
Titres et honneurs
- Comte d'Orvilliers () ;
- Marquis d'Orvilliers () ;
- Officier de la LĂ©gion d'honneur ().
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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D'azur à la tour, sommée de deux colombes affrontées, le tout d'argent[1]. |
Notes et références
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la Couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 8, (lire en ligne).
- « Orvilliers (Jean-Louis Tourteau, marquis d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
- Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : dictionnaire prosopographique, Librairie Droz, , 398 p. (ISBN 978-2-900791-21-9, lire en ligne).