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Jean-Baptiste Leroux

Jean-Baptiste Leroux est un architecte français né vers 1677 et mort le à Paris.

Jean-Baptiste Leroux
Présentation
Naissance
Décès
Paris
Nationalité Drapeau de la France France

Biographie

Il est le fils de SĂ©bastien Leroux[1], tireur d'or[2], et de Jeanne Bolleret originaire d'une famille d'agriculteurs en Champagne (Germay, Haute-Marne). MalgrĂ© ses origines modestes, il entre Ă  l'École d'architecture royale[3], au sein de l'AcadĂ©mie crĂ©Ă©e en 1671 par Louis XIV, oĂą il est prĂ©sentĂ© comme Ă©lève de François d'Orbay qui avait prĂ©cĂ©demment dirigĂ© les travaux du Château de Versailles. Il suit alors les cours du mathĂ©maticien et physicien Philippe De La Hire et le 20 fĂ©vrier 1702[4], il prĂ©sente un dessin pour concourir au Grand-Prix de l'AcadĂ©mie, concernant  le plan d'une Ă©glise, sujet proposĂ© par le Surintendant des bâtiments de France. Il est primĂ© a Ă©galitĂ© avec l'architecte Jacquet et reçoit par tirage au sort, le second prix[5].

Il prend ensuite la tête d'un des plus importants cabinets d'architecture de Paris, spécialisé dans les hôtels particuliers et « maisons de plaisance » pour une riche clientèle aristocratique ou de haute bourgeoisie. Il travaillait le plus souvent avec le célèbre ornementiste Nicolas Pineau. Mettant en application les enseignements de De la Hire, il participe à la construction des systèmes hydrauliques de la fontaine place Bellecour à Lyon[6].

Reconnu comme un excellent dessinateur, il obtient en 1720 un brevet royal et est prĂ©sentĂ© par le Duc D'Antin pour ĂŞtre admis membre de seconde classe Ă  l'AcadĂ©mie royale d'architecture, puis probablement par sa notoriĂ©tĂ© acquise avec le projet de dĂ©coration de la galerie de l'hĂ´tel de Villars Ă  Paris[7], il devient membre de première classe en 1730[4]. Il enseigne provisoirement le cours d'Architecture de l'Ă©cole en remplacement du professeur en titre. En 1745, quelques mois avant sa mort, il avait pris pour Ă©lève François Dominique Barreau, qui sera ensuite dirigĂ© par l'architecte et acadĂ©micien Germain Boffrand.

N'ayant ni veuve ni enfant, Jean-Baptiste Leroux louait, à sa mort, l'appartement d'une maison rue Neuve-des-petits-champs dont les fenêtres donnaient sur le jardin du Palais Royal[1]. Son petit-cousin Florentin Bolleret travaillait avec lui comme maitre-maçon en 1746. Ce dernier aura un fils Matthieu-Florentin Bolleret (mort en 1829) qui deviendra également architecte à Paris et décèdera 87 rue Vieille du Temple.

Jacques-François Blondel, qui sera plus tard reçu architecte de l'Académie en 1761 et qui avait gravé les planches dessinées pour l'hôtel Villars, fera grand éloge de Jean-Baptiste Le Roux, en lui reconnaissant un talent remarquable pour la décoration intérieure des appartements[4]. Il laisse derrière lui des traités portant sur l'architecture et surtout la décoration.

Principales Ĺ“uvres

Cheminée de Leroux gravée par Rudolf Pfnor.

Références

  1. Procès verbal d'apposition de scellĂ©s après le dĂ©cès de Jean-Baptiste Leroux, architecte du Roi, de l'AcadĂ©mie royale d'architecture, Nouvelles archives de l'art français : recueil de documents inĂ©dits,  publiĂ©s par la SociĂ©tĂ© de l'histoire de l'art français, Paris, Troisième sĂ©rie, Tome XII, Revue de l'art français ancien et moderne, Paris, 1896, 498p., ScellĂ©s et inventaires d'artistes français par Jule guiffrey, deuxième sĂ©rie, tome V (onzième volume), deuxième partie 1741-1770, Paris, 1884, Charavay Frères, (lire en ligne) (BNF), p. 92
  2. Le métier de tireur d'or, spécialité de l'orfèvrerie, consiste à réaliser les fils d'or qui serviront à la confection des tissus. Les métiers et corporations de la ville de Paris : XIVe-XVIIIe siècles. Orfèvrerie, sculpture, mercerie, ouvriers en métaux, bâtiment et ameublement / par René de Lespinasse, Imprimerie Nationale, Paris, 1853. (Consulter en ligne) (BNF)
  3. L’ECOLE DE L’ACADEMIE ( 1671-1793 ) OU L’INSTITUTION DU GOUT EN ARCHITECTURE par Jean-Pierre Epron, rapport de recherche de l'école d'architecture de Nancy, Villers-les-Nancy, 1984. (consulter en ligne). (HAL)
  4. Procès-verbaux de l'Académie royale d'architecture, 1671-1793. Tomes 3 et 4 / publiés pour la Société de l'histoire de l'art français par M. Henry Lemonnier (BNF). TIII, p. 145-146. TIV, p. XXVIII.
  5. Les deux meilleurs élèves de l'école étaient proposés pour le concours final ayant pour prix une grosse médaille et une petite médaille en or. Source :
  6. LĂ©on Charvet, Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des Ă©difices et la liste chronologique des noms, Lyon, Bernoux et Cumin, , 436 p. (lire en ligne), p. 221
  7. Blondel et Jacques-François Graveur, [Plans et décorations intérieures de la galerie de l'Hôtel de Villars, seize rue de Grenelle faubourg St Germain à Paris, bâtie en 1732, et 1733, sur les plans et dessins du sieur Le Roux Architecte, gravé par Jacques François Blondel : recueil factice], Bibliothèque de l'Institut National d'Histoire de l'Art, collections Jacques Doucet (lire en ligne)
  8. Il s'agissait d'une grande maison occupant la totalité du coté ouest de l'ancienne place Saint-Michel, à l'angle de la rue de la Harpe et de la rue des Francs-Bourgeois-de-Saint-Michel (aujourd'hui section de la rue Monsieur-le-Prince). Une plaque en cuivre, retrouvée dans les fondations lors de la destruction, atteste de la fin des travaux en 1730, ainsi que du nom du commanditaire et du maitre d'oeuvre. Source: Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe : ancien diocèse de Paris, recueillies et publiées par M. F. de Guilhermy, Imprimerie Nationale, Paris, 1875, Tome 2, p. 66, avec reproduction de la plaque et armoiries (BNF).

Bibliographie

  • A. de Champeaux, L'Art dĂ©coratif dans le vieux Paris, Paris, 1898
  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Éditions Mengès, 1995 (ISBN 2856203701)

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