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Javier Alva Orlandini

Javier Alva Orlandini, nĂ© le dans la province de Cajamarca et mort le Ă  Lima, est un avocat et homme politique pĂ©ruvien, second vice-prĂ©sident du PĂ©rou (es) de 1980 Ă  1985, durant le second mandat de Fernando BelaĂșnde Terry. Élu pour la premiĂšre au CongrĂšs pĂ©ruvien en 1963 et y reste jusqu'en 1968, mandat durant lequel il est ministre du Gouvernement et de la Police (es) en 1965-1966. Il est réélu au CongrĂšs lors du retour de Terry en 1980 en tant que sĂ©nateur, jusqu'en 1985. Il est prĂ©sident du SĂ©nat en 1981-1982. Alva est de retour au CongrĂšs de 1995 Ă  2001, avec une brĂšve interruption en juillet 2000, dĂ» Ă  la dissolution du congrĂšs par Alberto Fujimori. De 2002 Ă  2005, il est prĂ©sident du Tribunal constitutionnel, puis n'occupe aucune fonction parlementaire jusqu'Ă  sa mort en 2020. Entre-temps, il est prĂ©sident de son parti, l'Action populaire de 2009 Ă  2014.

Javier Alva Orlandini
Illustration.
Alva Orlandini lors d'un congrĂšs de l'Action populaire au Paseo ColĂłn en 2013 Ă  Lima.
Fonctions
Second vice-prĂ©sident de la RĂ©publique du PĂ©rou (es)
–
(5 ans)
Avec Fernando Schwalb (en) (1er)
PrĂ©sident Fernando BelaĂșnde Terry
PrĂ©dĂ©cesseur Pedro Richter Prada (en) (indirectement, premier-ministre)
Successeur Luis Alva Castro
PrĂ©sident du Tribunal consitutionnel de la RĂ©publique du PĂ©rou (es)
–
(3 ans)
PrĂ©dĂ©cesseur Guillermo Rey Terry (es)
Successeur VĂ­ctor GarcĂ­a Toma (en)
Membre du CongrÚs de la République
–
(8 mois et 4 jours)
Circonscription Lima
Prédécesseur Valentín Paniagua
–
(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Circonscription Lima
PrĂ©sident du CongrĂšs de la RĂ©publique du PĂ©rou (en)
–
(1 an)
PrĂ©dĂ©cesseur Óscar Trelles Montes (es)
Successeur Sandro MariĂĄtegui Chiappe
Sénateur du CongrÚs de la République
–
(2 ans)
Circonscription Lima
Ministre du Gouvernement et de la Police (es)
–
(11 mois et 11 jours)
PrĂ©sident Fernando BelaĂșnde Terry
PrĂ©dĂ©cesseur Octavio Mongrut (es)
Successeur Luis Alayza EscardĂł (es)
Député du CongrÚs de la République
–
(5 ans, 2 mois et 5 jours)
Circonscription Lima
Président d'Action populaire
–
PrĂ©dĂ©cesseur VĂ­ctor AndrĂ©s GarcĂ­a BelaĂșnde (en)
Successeur MesĂ­as Guevara (en)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance province de Cajamarca, Drapeau du Pérou Pérou
Date de décÚs
Lieu de décÚs Lima, Drapeau du Pérou Pérou
Nationalité Péruvienne
Parti politique Action populaire
DiplÎmé de Université nationale principale de San Marcos
Profession Avocat
Distinctions Grand-croix de l'Ordre du Soleil de la République du Pérou
Religion Catholicisme

Javier Alva Orlandini

Biographie

Jeunesse et études

Javier Alva Orlandini naßt le de José Felipe Alva y Alva, poÚte avocat et sénateur de la circonscription de Cajamarca entre 1945 et 1948, et de Blanca Orlandini[1].

Il effectue ses Ă©tudes primaires dans sa ville natale, puis dĂ©mĂ©nage Ă  Trujillo, oĂč il Ă©tudie au CollĂšge sĂ©minaire San Carlos y San Marcelo (es) de 1941 Ă  1945 pour complĂ©ter ses Ă©tudes secondaires[2]. En 1946, il intĂšgre l'universitĂ© nationale principale de San Marcos dans la capitale pĂ©ruvienne et rĂ©alise des Ă©tudes en droit et en Ă©conomie. Il reçoit son baccalaurĂ©at en droit le avec sa thĂšse El pacto de preferencia rĂ©digĂ©e en 1952 et est appelĂ© au barreau[2].

Alors qu'il est étudiant, il manifeste contre la dictature de Manuel A. Odría et est président de l'Association nationale des étudiants en droit en 1952[2]. Pour sa participation politique, il est emprisonné à El Frontón pendant trois mois[3].

Débuts en politique

Il fonde et est le premier prĂ©sident du Front national des jeunesses dĂ©mocratiques (es) en 1955. Le mouvement est Ă  l'origine de la candidature de Fernando BelaĂșnde Terry aux Ă©lections de 1956 (en), desquelles il sort deuxiĂšme[1]. De ce groupe Ă©merge le parti Action populaire (AP), qui tient son premier congrĂšs en 1957. Alva en est Ă©lu membre et en 1958, il est tĂąchĂ© de rĂ©diger les plans d'un projet de loi qui sera proposĂ© au SĂ©nat[4]. Il est par la suite nommĂ© secrĂ©taire des Affaires Ă©lectorales (1959), puis secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral (1961)[2].

Durant les élections de 1962 (en), il dénonce les anormalités des procédures, mais est réprimé par l'armée[4].

PremiÚre élection au CongrÚs

Aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1963, sous la banniĂšre d'Action populaire, il est Ă©lu dĂ©putĂ© pour Lima (es)[5]. Il propose notamment durant son premier mandat le projet de la Loi des Élections municipales[1].

Nommé ministre du Gouvernement et de la Police

En novembre 1965, il est nommĂ© par BelaĂșnde au poste de ministre du Gouvernement et de la Police, en remplacement d'Octavio Mongrut (es).

Il est pointĂ© du doigt par le CongrĂšs en octobre 1966 aprĂšs qu'une manifestation Ă  la mine de Toquepala s'escalade entre les protestataires et la police, rĂ©sultant en un mort. De plus, le dĂ©putĂ© de l'APRA FĂ©lix Loli Cepero l'accuse de mener une campagne destinĂ©e Ă  la fraude Ă©lectorale.

Le 24 octobre, Alva comparaßt devant la Chambre des députés et expose sa défense pendant seize heures. Il finit son discours avec : « Je considÚre que le vote de défiance de ce faux Parlement est une récompense pour un homme de l'exécutif ». Le CongrÚs le censure à 61 voix pour et 29 contre, avec aucune abstention.

En fĂ©vrier 1967, l'ancien ministre est suspendu pendant quinze jours pour avoir critiquĂ© la coaltion APRA-UNO. De retour au CongrĂšs, son mandat s'interrompt avec le coup d'État effectuĂ© par Juan Velasco Alvarado en 1968[6] - [7].

Exil politique

Alors que Velasco est prĂ©sident, Alva se consacre Ă  son mĂ©tier d'avocat, tout en maintenant une activitĂ© minimale avec son parti. Le , il est dĂ©tenu par des agents de l'État et est emmenĂ© Ă  l'aĂ©roport international Jorge ChĂĄvez pour ĂȘtre dĂ©portĂ© vers Buenos Aires, mais refuse de monter dans l'avion. S'ensuit une lutte avec les agents qui se solde par sa dĂ©portation par voie terrestre vers la Bolivie, puisque le capitaine de l'avion a refusĂ© de l'embarquer. Il reste Ă  La Paz quelques jours, puis retourne clandestinement Ă  Lima, mais est reconnu puis renvoyĂ© Ă  La Paz. De lĂ , il rejoint Buenos Aires, puis Guayaquil en Équateur, pour rejoindre le PĂ©rou par le nord par voie terrestre[8].

Le , le gouvernement (es) de Francisco Morales BermĂșdez prononce une amnistie aux dĂ©portĂ©s politiques, leur laissant retourner au pays. Cela signifie alors la fin de son sĂ©jour illĂ©gal au PĂ©rou, puisqu'Alva Ă©tait dĂ©jĂ  au PĂ©rou depuis quinze mois[9]. En mai 1976 se tient le 8e congrĂšs d'Action populaire, pendant lequel Alva est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, poste qu'il tient jusqu'en 1979[10].

Vice-président de la République

Aux Ă©lections de 1980, Alva organise la campagne Ă©lectorale de BelaĂșnde, et est son colistier dans liste Ă©lectorale d'Action populaire. BelaĂșnde remporte les Ă©lections, et de ce fait, Alva devient second vice-prĂ©sident. Il est aussi Ă©lu sĂ©nateur pour Lima.

Avec Fernando Schwalb (en), 1er vice-prĂ©sident, il prĂȘte serment devant le CongrĂšs le 28 juillet. Le , il est investi prĂ©sident du SĂ©nat. De 1982 Ă  1985, il redevient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de son parti[11].

Campagne de 1985

Action populaire choisit Javier Alva Orlandini comme candidat Ă  la prĂ©sidentielle pour 1985, avec Manuel Ulloa ElĂ­as pour 1er vice-prĂ©sident et Sandro MariĂĄtegui Chiappe pour 2e. Son parti finit quatriĂšme, avec un peu plus de 7 % des voix ; il n'est donc pas Ă©ligible pour le second tour, qui est finalement gagnĂ© par Alan GarcĂ­a[11].

Sénateur pour un second mandat

Avec 55 455 votes, l'ancien vice-prĂ©sident remporte un siĂšge au SĂ©nat aux Ă©lections de 1990 sous la banniĂšre du front dĂ©mocratique, coalition qui comprend l'AP[12]. Durant ce mandat, il prĂ©side la commission spĂ©ciale pour le renouvellement du Code pĂ©nal et du Code de la procĂ©dure civile.

Le , le prĂ©sident Alberto Fujimori effectue un auto-coup d'État et Alva perd son siĂšge. Il devient alors un fervient critique du Fujimorisme[1].

Vie politique au XXIe siĂšcle

Javier Alva Orlandini rĂ©ussit Ă  obtenir un siĂšge au CongrĂšs aprĂšs les Ă©lections de 1995 avec l'AP avec 7 791 votes[13]. Il participe Ă  la commission tĂąchĂ©e de rĂ©diger la Loi gĂ©nĂ©rale sur les sociĂ©tĂ©s et celle sur les valeurs mobiliĂšres. Son mandat termine en juillet 2000[1].

En novembre de la mĂȘme annĂ©e, aprĂšs la dĂ©mission et fuite de Fujimori ayant eu lieu aprĂšs une Ă©lection trĂšs contestĂ©e et le dĂ©voilement d'actes de corruption de son bras droit Vladimir MontesinosValentĂ­n Paniagua devient prĂ©sident provisoire, et Javier prend son poste de congressiste jusqu'aux nouvelles Ă©lections en 2001.

En mai 2002, Alva est élu au Tribunal constitutionnel et en devient son président de décembre 2002 à décembre 2005. Il reste magistrat jusqu'en 2007[1]. De 2009 à 2014, il est président de son parti, Action populaire[14].

DerniÚres années et décÚs

Javier Alva Orlandini meurt Ă  Lima le  Ă  l'Ăąge de 92 ans[15].

Il est fait officier, puis grand-croix de l'Ordre du Soleil du PĂ©rou et a reçu la mĂ©daille d'honneur du CongrĂšs de la RĂ©publique. Il dĂ©tient aussi des dĂ©corations de l'Argentine, du BrĂ©sil, de l'Équateur et de la CorĂ©e du Sud[1].

Publications

  • (es) Respuesta a la dictadura, Minerva Editorial, 1978, 210 pages, (OCLC 4281868) ;
  • (es) Yo Ministro, Editora Zeus, 1993, 298 pages, (OCLC 78323849) ;
  • (es) Ayer, hoy y mañana, Editora Zeus, 1993, 336 pages, (OCLC 502524859) ;
  • (es) El CĂ­rculo vicioso, Editora Zeus, 1993, 353 pages, (OCLC 34124902) ;
  • (es) Palabra de honor, 1994 ;
  • (es) SĂ­, Juro, 1994, 291 pages, [lire en ligne] ;
  • (es) La acciĂłn de inconstitucionalidad en el PerĂș: la jurisprudencia del Tribunal constitucional peruano, Editora GrĂĄfica, 2004, 1297 pages ;
  • (es) Memoria del Presidente del Tribunal Constitucional, 2002-2004, Oficina de Imagen Institucional, 2004, 77 pages, [lire en ligne] ;
  • (es) Memoria del Presidente del Tribunal Constitucional, 2004-2005, Oficina de Imagen Institucional, 2005, 103 pages, [lire en ligne] ;
  • (es) Una voz en las tinieblas, universitĂ© Alas Peruanas, 2007, 376 pages, (ISBN 978-9972-210-32-7) ;
  • (es) Procesos constitucionales: los diez fundamentos, universitĂ© Alas Peruanas (es), 2011, 692 pages, (ISBN 978-6124-097-09-6).

Notes et références

  1. (es) CongrÚs du Pérou, « Javier Alva Orlandini », sur CongrÚs du Pérou, (consulté le ).
  2. Tauro del Pino 2001, p. 112-113.
  3. GarcĂ­a BelaĂșnde 1988, p. 21.
  4. GarcĂ­a BelaĂșnde 1988, p. 22.
  5. (es) Fernando Tuesta Soldevilla, « Diputados 1963-1968 », sur Politika, (consulté le ).
  6. GarcĂ­a BelaĂșnde 1988, p. 23-24.
  7. GĂĄlvez Montero et GarcĂ­a Vega 2016, p. 48-49.
  8. Alva Orlandini 1993, p. 160-169.
  9. Alva Orlandini 1993, p. 170-171.
  10. Alva Orlandini 1993, p. 174.
  11. GarcĂ­a BelaĂșnde 1988, p. 25.
  12. (es) Fernando Tuesta Soldevilla, « Senadores 1990-1992 », sur Politika, (consulté le ).
  13. (es) Fernando Tuesta Soldevilla, « Congresistas 1995-2000 », sur Politika, (consulté le ).
  14. http://archivo.elcomercio.pe/politica/gobierno/javier-alva-orlandini-nuevo-presidente-accion-popular-internas-noticia-293777
  15. (es) RedacciĂłn El Comercio PerĂș, « Javier Alva Orlandini, figura histĂłrica de AcciĂłn Popular, falleciĂł este lunes », El Comercio, NOTICIAS EL COMERCIO PERÚ,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Javier Alva Orlandini, Ayer, hoy y mañana, Lima, Editora Zeus, , 336 p. (OCLC 502524859) ;
  • (es) JosĂ© Francisco GĂĄlvez Montero et Enrique Silvestre GarcĂ­a Vega, Historia de la Presidencia del Consejo de Ministros, vol. II (1956-2016), Lima, Empresa Peruana de Servicios Editoriales S.A, (ISBN 978-87-93429-88-8, lire en ligne) ;
  • (es) VĂ­ctor AndrĂ©s GarcĂ­a BelaĂșnde, Los ministros de Belaunde, Lima, LibrerĂ­a Editorial Minerva - Miraflores, , 450 p. (lire en ligne) ;
  • (es) Alberto Tauro del Pino (es), Enciclopedia Ilustrada del PerĂș : Alva Orlandini, Javier, vol. VI, Lima, PEISA, (ISBN 9972-40-149-9).

Liens externes

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