Action populaire (PĂ©rou)
Action populaire (espagnol: Acción Popular) est un parti politique péruvien fondé le dans la Province de Chincheros (Département de Cuzco), par Fernando Belaúnde Terry.
Action populaire AcciĂłn Popular | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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PrĂ©sident | MesĂas Guevara AmasifuĂ©n |
Fondation | |
Siège | Paseo Colón (Lima), province de Lima Pérou |
Fondateur | Fernando BelaĂşnde Terry |
Positionnement | Centre droit Ă droite[1] |
Idéologie | Libéralisme économique[2] Nationalisme civique |
Couleurs | Rouge Noir |
Site web | accionpopular.com.pe |
Représentation | |
Députés | 14 / 130 |
Le parti a eu pour base le Frente de Juventudes Democráticas (Front des jeunes démocrates), avec lequel Fernando Belaúnde s’était présenté aux élections de 1956 et avait perdu face à Manuel Prado Ugarteche.
Histoire
Acción Popular dans les années 1960
Pendant les années suivantes, Action populaire devient un mouvement populaire. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, AP occupait l’espace de la gauche démocratique avec les mouvements MSP (Mouvement social progressiste) et DC (Démocratie chrétienne). Son positionnement n’était pas très éloigné de celui de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine, mais le parti cherchait plus le consensus que la confrontation ce qui lui assurait une base électorale plus large que celle de son rival de gauche.
Aux Ă©lections de 1962, BelaĂşnde fut deuxième, Ă seulement 14 000 voix de VĂctor RaĂşl Haya de la Torre, le candidat de l’Alliance populaire rĂ©volutionnaire amĂ©ricaine et du Mouvement DĂ©mocratique Pradiste. Les Forces armĂ©es prĂ©textèrent la fraude Ă©lectorale pour renverser le prĂ©sident Prado quelques jours avant le terme de son mandat et convoquer de nouvelles Ă©lections pour l’annĂ©e suivante. C’est ainsi en 1963 que BelaĂşnde, alliĂ© avec la DĂ©mocratie ChrĂ©tienne et d’autres mouvements de la gauche, l’emporta sur le leader de l’Alliance populaire rĂ©volutionnaire amĂ©ricaine.
Mais il ne disposait pas de la majoritĂ© aux deux chambres du pouvoir lĂ©gislatif. L’Alliance populaire rĂ©volutionnaire amĂ©ricaine, rĂ©unie avec l’Union nationale odriiste (UNO) de l’ancien prĂ©sident Manuel A. OdrĂa, parvinrent Ă former une coalition. En rĂ©ponse Ă cela, Action populaire conclut une alliance avec le Parti populaire chrĂ©tien, conduit par Luis Bedoya Reyes.
Rapidement, les tentatives de réforme gouvernementales furent freinées par une opposition constante de la Coalition Alliance populaire révolutionnaire américaine-UNO. Au sein du parti du gouvernement firent sécession en 1967 pour former Action populaire socialiste, dirigée par Edgardo Seoane.
En 1968, l’Alliance populaire révolutionnaire américaine décide de rompre son alliance avec l’UNO, exigeant en contrepartie que l’on applique son plan d’expropriation des champs pétroliers de la région de La Brea y Pariñas contrôlés par International Petroleum Company, une filiale de la compagnie pétrolière Standard Oil of New Jersey.
Le scandale causé par la disparition de l’une des pages originales du document entre l’état et la compagnie pétrolière, créa un grand malaise dans le monde politique. L’Armée péruvienne décida de fomenter un putsch contre le gouvernement de Belaúnde. Le Premier ministre Ulloa et le président Belaúnde furent renversés le . Belaúnde partit en exil en Argentine.
Action populaire et le gouvernement des Forces armées (1968-1980)
Le prĂ©sident, le gĂ©nĂ©ral de division Juan Velasco Alvarado entama un processus rĂ©volutionnaire et militariste qui durera jusqu’en 1975, avant d’être renversĂ© par le gĂ©nĂ©ral de division Francisco Morales BermĂşdez Cerruti. Pendant toute cette pĂ©riode, Action populaire ne collabora pas avec ce gouvernement de facto et sans lĂ©gitimitĂ© constitutionnelle. Ne pouvant plus maĂ®triser le pays, Moralez BermĂşdez se vit dans l’obligation de convoquer une AssemblĂ©e constituante en 1978, prĂ©sidĂ©e par VĂctor RaĂşl Haya de la Torre.
Action populaire dans les années 1980
En 1980, eurent lieu des élections générales, auxquelles Fernando Belaúnde, de retour d’exil, se présenta. Il obtint près de 45 % des voix.
Pendant la période de 1980-1985, le gouvernement de belaúnde fit face à divers problèmes graves : des inondations catastrophiques dans le nord du pays, la crise de la dette extérieure contractée pendant le régime militaire, la baisse du prix des exportations, le poids immense de l’appareil de l’État et le début de la lutte armée engagée par le groupe maoïste Sentier lumineux.
Dans ce contexte, le parti et son candidat Ă la prĂ©sidence Javier Alva Orlandini furent laminĂ©s aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 1985, avec seulement 6,4 % des voix. Alan GarcĂa PĂ©rez, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti apriste pĂ©ruvien, fut Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique.
Il s’est avéré au cours de cette décennie que le parti était plus la machine électorale de Belaúnde qu’une organisation institutionnalisée. D’autre part, depuis les années 1960, avec la démocratisation du Pérou, il était passé dans le spectre politique du réformisme de gauche au centre-droit.
Action populaire dans les années 1990
En 1990, Action populaire participa aux élections au sein de la coalition de centre-droit Frente Democrático (FREDEMO), avec le PPC et le Movimiento Libertad. Ce front était conduit par le romancier Mario Vargas Llosa.
Les élections se soldèrent par la victoire surprise de l’indépendant Alberto Fujimori. Après deux années de pouvoir et de confrontation avec les parlementaires Fujimori provoqua la dissolution du Congrès de la République le .
Action populaire, l’Alliance populaire révolutionnaire américaine, la gauche et d’autres partis politiques décidèrent de ne pas participer aux élections pour le Congrès constituant démocratique, se prononcèrent pour le non au référendum de 1993 pour la Constitution de 1993.
Pendant la dĂ©cennie, Action populaire aura vu peu Ă peu diminuer son influence politique dans le pays, n’obtenant au Congrès en 2000, que trois reprĂ©sentants, dont l’un Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti, ValentĂn Paniagua.
L’opposition à Fujimori était majoritaire au Congrès en juillet, mais de nombreux congressistes des différents partis changèrent de camp pour aller dans celui du président. Le , Fernando Olivera Vega, congressiste de l’opposition, montra une vidéo où l’on voyait Vladimiro Montesinos, bras droit de Fujimori, subornant un congressiste pour qu’il passe du côté du gouvernement.
Le gouvernement d’Alberto Fujimori tomba en . Ă€ la suite de deux votes très disputĂ©s, l’opposition rĂ©cupĂ©ra la majoritĂ© au Congrès, et Ă©lut ValentĂn Paniagua Corazao Ă la prĂ©sidence du corps lĂ©gislatif.
Alberto Fujimori décide de démissionner depuis le Japon.
Administration Paniagua (2000-2001)
Après la dĂ©mission de Fujimori et de ses vice-prĂ©sidents, ValentĂn Paniagua, en tant que prĂ©sident du Congrès, devint prĂ©sident de la RĂ©publique. Paniagua mena la transition, nomma Javier PĂ©rez de CuĂ©llar Premier ministre et Ministre des Relations ExtĂ©rieures. Les Ă©lections gĂ©nĂ©rales furent convoquĂ©es en 2001 et remportĂ©es par Alejandro Toledo Manrique. Le parti n’obtint que 3 sièges au congrès sur 120 avec 4,2 % des voix.
Aux élections de 2006, le parti s’est allié avec Somos Perú et Coordinadora Nacional de Independientes pour former la coalition Frente de Centro (Front du Centre) avec à sa tête Paniagua.
Présidence éphémère de Manuel Merino (2020)
Le parti contribue Ă la destitution pour corruption du prĂ©sident MartĂn Vizcarra en 2020. Manuel Merino, prĂ©sident du Congrès et membre d'Action populaire, devient alors prĂ©sident par intĂ©rim. Cette manĹ“uvre est cependant fortement impopulaire, la majoritĂ© des dĂ©putĂ©s Ă©tant eux-mĂŞmes citĂ©s dans des affaires de corruption[3].
Personnalités importantes d’Action populaire
Le parti a donné trois présidents de la République au Pérou :
- Fernando Belaúnde Terry - qui gagna démocratiquement les élections présidentielles à deux reprises, ce qui fit d’Acción Popular un parti de gouvernement en 1963-1968 et 1980-1985 ; président du parti de 1956 à 2001.
- ValentĂn Paniagua Corazao - Ă©lu prĂ©sident du Congrès de la RĂ©publique, et fut nommĂ© Ă ce titre prĂ©sident de la RĂ©publique : 2000-2001 ; prĂ©sident du parti de 2001 Ă 2004.
- Manuel Merino - élu président du Congrès de la République, et fut nommé à ce titre président de la République en 2020
Autres figures historiques Ă©minentes du parti : Javier Alva Orlandini, Manuel Ulloa ElĂas, Javier Arias Stella, JosĂ© MarĂa de la Jara y Ureta, Eduardo Orrego Villacorta, VĂctor AndrĂ©s GarcĂa BelaĂşnde.